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1-The Hit 3.50
2-To The White House (Main Title) 1.38 3-The Oval Office 2.43 4-Georgetown Pursuit 6.23 5-Touched By Evil 3.08 6-Frank Is Dead 0.59 7-A Secured Line 0.43 8-Hitter On The Roof 5.32 9-White House Chaos 14.12 10-Tracking Amanda 2.32 11-The Conspirators 2.18 12-Final Details 3.15 13-Attempted Assassination/ End Credits 10.10 Musique composée par: Bruce Broughton Editeur: Intrada Records MAF 7073 Album produit par: Bruce Broughton Producteur exécutif: Douglass Fake Monteur superviseur de la musique: Patricia Carlin pour MX Editing, Inc. Assistant de Mr.Broughton: Patricia O'Keefe Artwork and pictures (c) 1996 Cinergi Pictures Entertainment Inc. & Cinergi Productions N.V. Inc. All rights reserved. Note: ***1/2 |
SHADOW CONSPIRACY
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Bruce Broughton
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Pour son dernier film, George P.Cosmatos ('Rambo II', 'Leviathan', 'Cobra', etc.) est loin de finir en beauté. 'Shadow Conspiracy' (Haute Trahison) est un thriller basique et typiquement hollywoodien, fade et sans aucune âme. Le scénario, lui aussi extrêmement basique, accumule les poncifs du genre: les gentils intègres et déterminés, les méchants corrompus, le tueur que rien n'arrête, l'intrigue du complot vue et revue des centaines de fois, etc. Bobby Bishop (Charlie Sheen) est l'assistant personnel du Président des Etats-Unis (Sam Waterston). Il reçoit un jour un coup de fil intriguant du professeur Yuri Pochenko (Theodore Bikel). Ce dernier veut le rencontrer pour lui parler d'une chose grave et extrêmement importante. Arrivé sur le lieu du rendez-vous, Bishop assiste impuissant à l'exécution de Pochenko par un mystérieux tueur (Stephen Lang), juste après que Pochenko lui ait parlé d'une conspiration au sein même du gouvernement américain. Traqué à son tour, Bishop n'a plus qu'une seule solution: contacter Amanda Givens (Linda Hamilton), la journaliste du 'Washington Herald' qui écrivit il y a quelques temps un article sur un gouvernement fantôme. Ensemble, ils vont tenter de démasquer les traîtres du gouvernement qui complotent dans l'ombre et qui projettent d'assassiner le président dans quelques jours.
'Shadow Conspiracy' est l'archétype même du thriller hollywoodien totalement bâclé, sans une once d'originalité. Premier problème: les nombreuses invraisemblances de l'histoire. Par exemple, comment le réalisateur a t'il put laisser passer une séquence aussi ridicule que celle de l'hélicoptère-jouet-mitrailleur à la fin du film? On n'y croit pas un seul instant! Comment un jouet de cette taille peut-il contenir une telle puissance de tir? Ridicule! Pire encore, il faut voir la façon dont le héros se débarrasse du petit hélicoptère, en lui faisant tomber dessus des ballons. On est aussi en droit de se demander pourquoi Bobby Bishop arrive à retrouver la trace du meurtre de Pochenko dans l'ordinateur de Jacob Conrad (Donald Sutherland), comme si ce dernier avait un intérêt quelconque à indiquer dans son ordinateur le crime qu'il a commit. Autre problème: le rythme du film. Cosmatos alterne continuellement entre séquence de bla-bla avec un peu de suspense et quelques grosses scènes d'action comme la fusillade dans la cage d'ascenseur, la plus scène longue d'action du film. Le récit bancal du film justifie ces quelques rares scènes d'action qui essaient de faire monter la tension sans jamais vraiment y arriver, puisqu'en fin de compte, tout ceci est tellement 'gros' qu'on n'y croit pas un seul instant. Le casting est, quant à lui, plutôt réussi, réunissant des 'pointures' du genre telles que Charlie Sheen, Linda Hamilton, Stephen Lang, Sam Waterston, Donald Sutherland, Ben Gazzara, etc. Mention spéciale à Stephen Lang, excellent dans le rôle du tueur froid et impitoyable. On peut dire que l'acteur a véritablement la tête de l'emploi! Au final, 'Shadow Conspiracy' est une série-B d'action/suspense insipide, qui sent à plein nez la routine hollywoodienne! Bruce Broughton avait déjà collaboré avec George P.Cosmatos sur 'Tombstone' (1993), son précédent film. Sur 'Shadow Conspiracy', Broughton nous livre un score d'action/suspense basique et sans aucune imagination particulière. Certes, l'efficacité de la partition symphonique du compositeur n'est pas à remettre en cause. On reste malgré tout sur notre faim à l'écoute d'un score accumulant tous les clichés du genre sans jamais réussir à les dépasser. La partition de 'Shadow Conspiracy' repose ainsi sur un unique thème principal exposé avec brio dans un 'To The White House (Main Title)' énergique. Mais auparavant, le compositeur nous propose une introduction particulièrement sombre et violente. 'Hit' évoque ainsi la séquence du début où le tueur assassine les proches de Pochenko. 'Hit' n'est pas sans rappeler les partitions action/thriller de Jerry Goldsmith. A vrai dire, l'ombre du maestro californien plane sur l'ensemble de la partition de Bruce Broughton (Il ne serait d'ailleurs guère étonnant d'apprendre que les temp-tracks du film incluaient quelques score d'action de Goldsmith). 'Hit' repose sur des cuivres agressifs, des cordes dissonantes et parfois stridentes (comme pour les premières secondes du générique de début, avec ces sifflements menaçants de cordes en sourdine) et des percussions meurtrières. Ce premier morceau d'action excitant évoque les méfaits du tueur sur le ton de la terreur et du suspense. Après l'exposition du thème principal dans le 'Main Title', thème cuivré et rythmé évoquant la lutte pour la justice, Broughton commence à faire monter la tension en évoquant le danger omniprésent qui pèse sur Bishop et Amanda. Commence alors une poursuite impitoyable dans 'Georgetown Pursuit', nouveau morceau d'action excitant et massif pour la poursuite dans la rue de Georgetown. On retrouve ici aussi un style action très proche des partitions de Jerry Goldsmith, surtout dans l'écriture des cuivres et des cordes. A l'instar du film de Cosmatos, la musique de Broughton alterne continuellement entre action et suspense. Ainsi, après un excitant 'Georgetown Pursuit', 'Touched By Evil' nous ramène à une atmosphère de suspense plus inquiétante, avec son lot de cordes dissonantes et tendues, créant un sentiment de menace et de danger permanent. L'action revient dans 'Frank Is Dead', nouvelle séquence de poursuite dans le bureau du Washington Herlad après la mort de Frank Ridell (Terry O'Quinn). A noter ici l'utilisation d'un piano thriller, proche des partitions d'action du Goldsmith de 'The River Wild', 'Chain Reaction' ou 'L.A. Confidential'. Le thème principal revient régulièrement, varié sous différentes formules comme c'est le cas dans le sombre et menaçant 'A Secured Line' avec ses cordes dissonantes (Bishop essaie de contacter Conrad, avant même de connaître toute la vérité sur la conspiration). Le thème, ainsi développé, est là pour évoquer la lutte pour la justice symbolisée par les agissements héroïques de Bishop et Amanda. L'idée est simple, peut-être un peu trop d'ailleurs, puisque le thème n'a finalement rien de franchement mémorable et donne même une légère impression de déjà-entendu. 'Hitter On The Roof' évoque la fusillade sur le toit de l'immeuble tandis que le 'White House Chaos' ne cesse de faire monter la tension et d'évoquer le danger permanent. 'The Conspirators' renforce l'atmosphère de menace du score, aboutissant à un 'Final Details' sombre où Broughton met l'accent sur la percussion martiale pour l'arrivée du président à la conférence, avec, en prime, quelques rappels du thème principal varié sous la forme d'une petite cellule rythmique sur l'incipit du thème. La partition se conclut sur 'Attempted Assassination', ultime morceau d'action pour la séquence finale aboutissant à une reprise finale du thème principal pour le 'End Credits'. Bruce Broughton applique donc toutes les recettes du genre mais n'arrive pas à insuffler une once d'originalité à sa partition qui manque ainsi cruellement de personnalité. A l'instar du film de Cosmatos, 'Shadow Conspiracy' est un score d'action/suspense très routinier et fade, loin des grandes partitions orchestrales de qualité auxquelles le compositeur nous a pourtant habitué pendant plusieurs années. Le résultat est satisfaisant à l'écran mais moins à l'écoute, la partition manquant cruellement d'originalité et d'inspiration. Voilà donc un score extrêmement mineur dans la carrière d'un compositeur malheureusement toujours très sous-estimé! ---Quentin Billard |