tr> |
1-Main Title 2.09
2-Flying 3.32 3-Learning To Fly 3.10 4-Tinkerball 4.45 5-Is That A Kiss? 1.41 6-Peter's Shadow 1.23 7-A Note From The Teacher 2.49 8-Build a House Around Her 1.23 9-Come Meet Father 2.33 10-Fetch Long Tom 1.31 11-Mermaids 1.42 12-Fairy Dance 5.24 13-Set Them Free 3.05 14-I Do Believe in Fairies 2.44 15-Poison 1.43 16-Please Don't Die 1.51 17-Flying Jolly Roger 1.15 18-Peter Returns 1.42 Musique composée par: James Newton Howard Editeur: Varèse Sarabande VSD-6534 Produit par: James Newton Howard, Jim Weidman Monteur de la musique: David Olson Superviseur du montage: Jim Weidman Producteur exécutif: Robert Townson Producteurs exécutifs du soundtrack: P.J.Hogan, Douglas Wick, Lucy Fisher Chargé de la musique pour Universal Pictures: Kathy Nelson Chargé de la musique pour Columbia Pictures: Lia Vollack Superviseur de la musique: Bonnie Greenberg Score électronique produit par: James T.Hill Artwork and pictures (c) 2003 Universal Studios. All rights reserved. Note: ***1/2 |
PETER PAN
|
|
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
|
|
Music composed by James Newton Howard
|
|
Décidément, les scénaristes hollywoodiens doivent être en panne d'inspiration pour qu'ils en arrivent à recycler des histoires déjà vues 36000 fois au cinéma. C'est ainsi que l'on retrouve pour la énième fois la bonne vieille histoire de Peter Pan, vu cette fois-çi par l'Australien P.J.Hogan, auteur de 'Unconditional Love' ou de 'My Best Friend's Wedding'. Pour ce nouveau 'Peter Pan', le réalisateur s'est appuyé sur des effets spéciaux colossaux signés ILM. C'est la jeune Rachel Hurd-Wood qui interprète la petite Wendy Darling (c'est son premier rôle au cinéma), face au jeune Jeremy Sumpter dans la peau du célèbre Peter Pan, l'enfant qui refusait de grandir. On retrouve l'intrigue habituelle de Peter Pan qui arrive à la maison du couple Darling (ravissante Olivia Williams dans le rôle de Mr.Darling, l'actrice illuminant radicalement le film par son sourire divin) pour inviter Wendy et ses deux frères à les rejoindre vers le royaume du Pays imaginaire. Ensemble, ils volent dans les airs à l'aide de la poudre mystérieuse de l'espiègle et minuscule fée Clochette (Ludivine Sagnier) et traverse un magnifique ciel étoilé avant de rentrer dans l'univers féerique du Pays imaginaire. Là-bas, Wendy et ses frères découvrent un univers d'aventure comme ils en ont toujours rêvés. Ils font alors la rencontre des enfants perdus, les amis de Peter Pan, qui vivent dans leur repère souterrain sur une île. Peter Pan et ses amis affrontent alors le redoutable Capitaine Crochet (Jason Isaacs), qui cherche à se venger de Peter Pan à la suite que ce dernier ait été responsable de son amputation de la main gauche, où il porte désormais son fameux crochet. Mais petit à petit, Wendy va tomber amoureuse de Peter Pan, une chose que ce dernier ne pourra pas comprendre, rejetant systématiquement tous les sentiments qui risqueraient de le faire grandir.
P.J. Hogan a réalisé l'exploit de montrer l'histoire de Peter Pan d'une manière plus sombre, et nettement moins niaise que la version Disney ou celle de Spielberg. Néanmoins, difficile de ne pas faire la comparaison entre ce film et le 'Hook' de Spielberg. Cette fois-çi, c'est de nouveau un jeune garçon qui interprète le héros (rappelons que Peter Pan a déjà été incarné par des femmes auparavant), avec une actrice inattendue dans le rôle de la Fée Clochette, la surprenante Ludivine Sagnier, qui semble avoir pris un malin plaisir à jouer ici sur un registre plutôt espiègle (grimaces, etc.). A noter que le réalisateur a fait appel à la célèbre actrice française après l'avoir aperçue dans 'Gouttes d'eau sur pierres brûlantes' (1999) de François Ozon. Ceci est d'autant plus surprenant que le personnage de la Fée Clochette devait être à l'origine conçu en images de synthèse. Les impressionnants effets spéciaux dépassent de loin 'Hook' de Spielberg, même s'ils ne suffisent pas à atteindre la magie typiquement 'Spielbergienne' de 'Hook'. Ainsi, Peter Pan vole et ses déplace dans les airs avec une aisance remarquable, et même si certains plans trahissent inévitablement l'utilisation des effets numériques (on voit dans certains mouvements les limites du procédé), l'ensemble n'en demeure pas moins particulièrement impressionnant. A ce sujet, les décors du film sont particulièrement réussis bien qu'un peu kitsch par moment. Le ciel du Pays imaginaire, semblable à un décor de cartoon/film d'animation (genre les nuages en forme de barbes à papa), peut paraître un peu étrange au début, mais on s'y fait très rapidement. Cela apporte un charme supplémentaire à l'univers visuel du film. Par rapport au Capitaine Crochet, P.J. Hogan a décidé de revenir à la source de la célèbre pièce de J.M. Barrie en faisant interpréter à la fois Mr.Darling et le Capitaine Crochet par le même acteur: Jason Isaacs. Ce très intéressant parallèle entre les deux personnages semble refléter l'image du père strict et autoritaire, transposé dans l'univers imaginaire sous la forme d'un pirate cruel et agressif. A ce sujet, les séquences de l'affrontement entre Peter Pan et Crochet dans l'excellente séquence de la grotte est d'une noirceur assez rare pour ce type de production enfantine. Il y a une certaine violence et une haine qui oppose Crochet à Peter Pan que l'on n'avait encore jamais vu dans la version de Spielberg ou celle de Disney. Il s'agit sans aucun doute ici de l'une des grandes surprises de cette nouvelle version! Ainsi, le monde onirique dans lequel vit Peter Pan montre très rapidement ses limites avec la brutalité haineuse de Crochet, l'ambiguïté de la Fée Clochette et l'apparition des sentiments de Wendy. C'est ce contexte plus dramatique, psychologique et adulte qui apporte un petit 'plus' qui faisait un peu défaut à la version plus édulcorée (mais bien plus belle) de Spielberg. Le film s'adresse ainsi autant aux enfants qu'aux adultes. Mais que l'on se rassure, 'Peter Pan' possède tout son lot de magie et de poésie qui vous permettra de passer deux bonnes heures de retour dans votre enfance, avec une excellente version qui rend un bien bel hommage au grand classique de J.M.Barrie! Après avoir écrit la musique de 'My Best Friend's Wedding' et 'Unconditionnal Love', James Newton Howard retrouve P.J.Hogan pour la troisième fois sur 'Peter Pan', pour lequel le compositeur nous permet d'entendre une nouvelle grande partition d'aventure typique du style symphonique du compositeur. A l'instar du film du film de P.J.Hogan, la partition de James Newton Howard pour 'Peter Pan' ne pourra inévitablement pas éviter la comparaison avec le chef-d'oeuvre de John Williams pour le film de Spielberg. Que l'on se rassure: si la partition symphonique de 'Peter Pan' est un cran en dessous du fabuleux score de Williams, elle n'en demeure pas moins une belle réussite comme on en attendait pas moins de la part du compositeur. James Newton Howard renoue avec un style orchestral plus épique dans la lignée de ses précédentes partitions pour des films Disney tels que 'Dinosaur', 'Atlantis' ou 'Treasure Planet'. A vrai dire, 'Peter Pan' se rapproche beaucoup de ce genre de grande fresque épique et grandiose. Dès le 'Main Title', Howard nous plonge dans une atmosphère d'aventure grandiose, dominée par un orchestre massif et une chorale. Le premier thème fait une brève apparition, thème qui sera associé par la suite au Capitaine Crochet. Le soin apporté aux orchestrations avec les choeurs accentue le caractère grandiose et forcément massif de cette musique. La première bonne idée du score provient de l'utilisation d'électronique avec une batterie pop dans 'Flying'. James Newton Howard semble revenir ici à son bon vieux style pop/électro des années 80, une idée surprenante sur la séquence où Wendy et ses frères s'envolent avec Peter Pan vers le Pays imaginaire. Howard utilise ici un petit ostinato mélodique du synthé sur fond d'une batterie sympa, l'orchestre et le synthétiseur s'unissant pour créer une ambiance quasi féerique, et, forcément plus riche et puissante à l'écran. Aucun doute possible, on a bel et bien à faire ici à un James Newton Howard en pleine forme, qui n'a décidément pas finit de nous surprendre. Malgré l'excellente incursion de l'électronique pour 'Flying', le reste du score sera nettement moins surprenant et largement plus conventionnel. 'Peter Pan' n'en demeure pas moins un score de qualité. Alors que le thème principal lié à Peter Pan et au Pays imaginaire faisait déjà son apparition dans 'Flying', ce dernier revient de manière plus grandiose et aérienne dans la suite du morceau, pour l'envol vers le monde onirique de Peter Pan. Le thème prend une proportion majestueuse et puissante avec l'utilisation des choeurs qui donnent une dimension de puissance à l'orchestre, accentué par des cuivres épiques et majestueux. 'Flying' nous transporte ainsi, avec son très beau thème principal, dans un monde de magie et de rêve, renforcé par l'excitation de la découverte d'un monde magique et quasi féerique, et puisque l'on parle de fée, on ne peut que citer 'Tinkerbell', qui évoque le personnage de la Fée Clochette sur un ton à la fois doux et espiègle, tout à l'image du personnage interprété par Ludivine Sagnier. 'Tinkerbell' est ainsi accompagné par des flûtes, un piano et un célesta, comme dans le 'Hook' de Spielberg. On découvre alors un très beau thème plus intime et romantique dans 'Is That A Kiss?', évoquant les sentiments naissants de Wendy pour Peter Pan, sur un ton nostalgique et poignant. Le thème est dominé ici par un célesta serein avec quelques vents, quelques cordes et un choeur rêveur en arrière-fond sonore. L'émotion est un élément majeur dans le score de 'Peter Pan', une émotion que le compositeur décline sous différentes formes tout au long de sa partition. 'Build A House Around Her' évoque alors le Capitaine Crochet et sa bande de pirates, lorsque ces derniers kidnappent Wendy. La musique, évidemment plus sombre, repose alors sur le thème de Crochet, un thème sympa mais qui ne vaut pas celui du Capitaine Crochet dans le 'Hook' de John Williams. L'action est un autre élément fort du score de 'Peter Pan', en dehors d'une excellente structure thématique très présente tout au long du film. Des pièces plus sombres telles que 'Peter's Shadow' ou 'Fetch Long Tom' évoquent les incessantes confrontations entre Peter Pan et Crochet, 'Fetch Long Tom' se permettant au passage une superbe reprise épique du thème principal, thème d'un univers magique qui s'oppose à la noirceur et à la cruauté du Capitaine Crochet. 'Mermaids' attire alors notre attention avec son ambiance quasi angoissante, dominée par des voix féminines inquiétantes, bien loin du style plus féerique de la séquence des sirènes dans 'Hook'. Ici, la séquence des sirènes est suggérée sur un ton plus menaçant, les sirènes étant très clairement représentées ici comme des créatures menaçantes et maléfiques. 'Fairy Dance' change d'ambiance avec son tempo de valse douce sur un ton quasi rêveur avec la scène de la danse du couple de fées, suivi de la danse féerique entre Wendy et Peter Pan. Cette ambiance onirique et douce est caractéristique de cette ambiance magique qui domine la plupart des parties sereines du score. A côté de cela, le contraste de l'agressif 'Set Them Free' est assez saisissant. On retrouve ici le style action d'Howard avec des cuivres agressifs et massifs et des cordes tendues et dissonantes, avec le lot habituel de percussions. On trouve notamment ce genre de musique d'action tonitruante et agressive dans l'incroyable séquence du combat dans la grotte, séquence d'une noirceur étonnante pour un film de ce genre. 'I Do Believe In Fairies' rompt avec l'agressivité de 'Set Them Free' en nous permettant de retrouver les synthétiseurs années 80 de 'Flying' et sa batterie pop. Le morceau, qui se caractérise sous la forme d'une impressionnante montée de puissance orchestrale, accompagne avec brio la scène où les personnages acclament tous en coeur, 'je crois aux fées'. Grandiose à souhait, 'I Do Believe In Fairies' est ce genre de pièce qui nous transporte dans un univers magique, et qui prouve que James Newton Howard possède décidément plus d'un tour dans son sac. Le morceau illumine radicalement cette séquence-clé du final, la musique étant ici porteuse de la magie que tente de nous communiquer cette scène émouvante où Peter Pan cherche à faire ressusciter la Fée Clochette. La musique devient poignante dans 'Please Don't Die' (Wendy tente d'empêcher Peter Pan de mourir), tandis que 'Flying Jolly Roger' nous invite à un final heureux et triomphant, avec une reprise puissante orchestrale/chorale du thème principal. 'Flying Jolly Roger' est le genre de morceau typique de la fin d'une grande aventure, suivi peu de temps après du grandiose 'Peter Returns' et de son ultime reprise du thème en guise de conclusion majestueuse. Les fans de James Newton Howard apprécieront sans aucun doute ce nouveau score symphonique signé James Newton Howard, un score puissant, magique et grandiose qui accompagne à merveille le film de P.J.Hogan, et ce même si l'originalité fait ici cruellement défaut. A l'écran, la musique apporte son indispensable lot d'émotion, de poésie, d'action et d'aventure. 'Peter Pan' n'est certes pas le nouveau chef-d'oeuvre de James Newton Howard, mais il n'en demeure pas moins la preuve évidente du talent d'un compositeur au sommet de son art, qui ne cesse de nous surprendre au fil des années. Ici, point de surprise à l'horizon (en dehors de l'utilisation surprenante du synthé pop dans 'Flying' et 'I Do Believe In Fairies'), mais la confirmation du talent d'un compositeur toujours aussi prometteur! ---Quentin Billard |