1-Into The Mist 1.56
2-Maketea 2.12
3-Pink Kawala 1.03
4-Crashdance 2.41
5-Floating Pontoons 2.30
6-Fixing The Old Beaver 2.58
7-Robin 2.38
8-A Ray Of Hope 2.11
9-Quinn's Brilliant Idea 1.30
10-Saying Goodbye 1.19
11-Panorama 2.08
12-Discovery 1.33
13-Lunching With Peacocks 1.52
14-Subways and Skyscrapers 3.24
15-Pirates 2.51
16-Just A Small Snake 2.03
17-End Of A Journey 1.05
18-Flying Injured 1.10
19-On The Edge 1.24
20-Six Days & Seven Nights 1.52
21-"The Calypsonians" 6.29*

*Interprété par Taj Mahal,
Ecrit par Taj Mahal.

Musique  composée par:

Randy Edelman

Editeur:

Hollywood Records
162 163-2

Musique produite par:
Randy Edelman
Chargé de la musique pour
The Walt Disney Motion
Pictures Group:
Kathy Nelson, Bill Green
Chargé de la musique pour
Hollywood Records:
Mitchell Leib
Monteurs de la musique:
John LaSalandra,
E.Gedney Webb

Préparation de la musique:
Julian Bratolyubov
Coordinateur du soundtrack pour
The Walt Disney Motion
Pictures Group:
Christine Edwards
Manager de production pour
Hollywood Records:
Charlie D'Atri
Coordinateur du soundtrack
pour Hollywood Records:
Desirée Craig

Artwork and pictures (c) 1998 Touchstone Pictures. All rights reserved.

Note: ***1/2
SIX DAYS SEVEN NIGHTS
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Randy Edelman
Spécialiste des comédies nunuches en tout genre, Ivan Reitman évoque dans 'Six Days Seven Nights' les péripéties d'un pilote d'avion et d'une journaliste, perdus tous deux sur une île déserte des mers du sud après le crash de leur avion. Robin Monroe (Anne Heche) est journaliste pour le New York Times. Elle décide de prendre des vacances avec Frank Martin (David Schwimmer), son fiancé. Le couple projette de partir passer quelques semaines en amoureux sur les plages de Tahiti. Tout va pour le mieux malgré le fait que le pilote de l'avion, Quinn Harris (Harrison Ford), n'apprécie pas particulièrement Robin et les touristes en général. Un coup de fil de son boulot oblige alors Robin à revenir d'urgence à New York. Sur le chemin du retour, l'avion de Quinn se retrouve bloquée en plein milieu d'une tempête, obligé d'atterrir en force sur une île perdue en plein milieu de l'océan. Bloqués tout deux sur l'île, Quinn et Robin vont devoir mettre de côté leurs petits différents et s'entraider pour tenter de s'en sortir. Scénario classique pour 'Six Days Seven Nights', qui n'est qu'un prétexte à une sorte de comédie d'aventure comme on en voit régulièrement à Hollywood. Le duo Harrison Ford/Anne Heche fonctionne plutôt bien à l'écran, sans oublier la présence de David Schwimmer, à peine échappé de la série 'Friends'. On se laisse entraîner par cette petite aventure amusante et sentimentale, même s'il s'agit encore de ce genre de petit film distrayant et routinier que l'on oubliera immédiatement très rapidement.

Randy Edelman a déjà signé pour Ivan Reitman les musiques de 'Ghosbusters II' et 'Kindergarten Cop' (entre temps, James Newton Howard a composé les musiques de 'Dave', 'Junior' et 'Father's Day'). Pour sa troisième collaboration avec Ivan Reitman, Randy Edelman nous livre une sympathique partition comédie/aventure comme il en fournit régulièrement pour le cinéma américain. Le point fort du score de 'Six Days Seven Nights' se situe essentiellement au niveau de l'utilisation de rythmes et de percussions tropicales, sur fond d'ambiance 'calypso' très entraînante. Le film se déroulant sur une île déserte tropicale, Edelman y a vu l'occasion de mettre en avant une partie rythmique exotique omniprésente tout au long du film (voire trop?), mélangeant percussions tropicales et percussions électroniques. Comme d'habitude, Edelman nous livre deux, trois thèmes forts, avec son incontournable talent de mélodiste. Si vous adorez les traditionnels thèmes mélodiques d'Edelman, 'Six Days Seven Nights' devrait vous séduire, car la thématique constitue ici un autre point fort du score du film d'Ivan Reitman. Dès l'excellent générique de début du film ('Subways And Skyscrapers'), Edelman installe une ambiance plutôt entraînante et énergique avec une rythmique sympa et un premier motif de clavier de 5 notes qui annonce une aventure très distrayante - et ce, même si l'on est encore qu'au tout début du film. Le thème principal est énoncé dans l'excellent 'Into The Mist'. Confié à des cordes amples, ce thème possède une saveur romantique avec un certain classicisme d'écriture éloigné des thèmes romantiques plus simplets qu'Edelman écrit habituellement pour des films tels que 'Kindergarten Cop' ou 'While You Were Sleeping'. Le très beau thème principal évoque à la fois la beauté des paysages tropicaux et la romance naissante entre Quinn et Robin. Un premier thème fort, assurément.

'Maketea' développe cette ambiance exotique avec une guitare hispanisante, des cordes fraîches et des percussions exotiques qui évoquent l'excitation du départ à l'aventure au début du film. Visiblement, Randy Edelman est ici en pleine forme et nous le fait clairement comprendre avec une certaine vitalité et une énergique qui apporte un certain charme à 'Six Days Seven Nights'. 'Pink Kawala' reprend le motif d'introduction de 5 notes dans une ambiance calypso plus exotique et ensoleillée. Edelman nous invite à voyager ici dans les caraïbes avec sa sympathique musique tropicale orienté autour des percussions et des traditionnels steel bands tropicaux. Avec l'excellent 'Crashdance', Edelman évoque la séquence du crash sur l'île en faisant monter la tension avec un excellent parallèle entre un rythme de danse exotique frénétique et une partie orchestrale légèrement plus dramatique, un parallèle qu'Edelman assure pleinement avec sa musique entraînante. Du coup, 'Floating Pontoons' vient immédiatement calmer le jeu avec une ambiance plus intime et romantique axée autour des cordes et d'un piano serein après la scène du crash sur l'île.

'Fixing The Old Beaver' met en avant cette sympathique rythmique à la fois tropicale/électronique, Edelman réutilisant ses synthétiseurs habituels pour les moments d'aventure comme pour cette séquence où Quinn et Robin rafistolent ensemble l'avion échoué sur l'île. Evidemment, un bon score de comédie de Randy Edelman ne serait rien sans le traditionnel 'Love Theme'. Que l'on se rassure, 'Six Days Seven Nights' n'échappe évidemment pas à la règle puisque 'Robin' contient l'inévitable 'Love Theme' nostalgique et serein confié à des cordes et un piano, et qui exprime les sentiments entre Robin et Quinn. Ces passages plus intimes alternent sans arrêt avec des parties plus rythmiques qui évoquent l'aventure sur l'île déserte et l'affrontement contre les pirates. Dans 'A Ray Of Hope', on retrouve une jolie utilisation d'un ocarina qui apporte sa touche exotique au score de Randy Edelman, le morceau naviguant entre espoir et appréhension, deux sentiments qui dominent le duo du film. Une pièce comme le joli 'Saying Goodbye' est tout à fait représentative du style plus intime/romantique du score de 'Six Days Seven Nights', avec une écriture très épurée de vents et de cordes (scène des adieux vers la fin du film). On sera aussi très surpris par le majestueux 'Panorama' (musique qui décrit la beauté des décors de l'île), dont l'élan de cordes amples rappelle parfois le final serein du 'Saturne' des 'Planètes' de Gustav Holst'. Visiblement, Randy Edelman a montré ici une facette moins simplette de son style musical et mélodique, et c'est tant mieux (et ce même si le score n'a rien d'extraordinaire en soi).

L'action prend alors le dessus dans 'Pirates' et 'On The Edge' (poursuite sur la falaise) avec ses percussions électroniques suggérant le danger et la menace des pirates (musique plus dissonante et tendue, dans le style 'thriller' d'Edelman), de même que 'Just A Small Snake' se distingue par ses cordes dissonantes et son ambiance qui pastiche le score d'Anaconda (Edelman a t'il voulu faire allusion au serpent?) dans l'amusante séquence où Quinn enlève le serpent du short de Robin. Mais, en dehors de ces deux ou trois passages plutôt sombres, ce sont la romance et l'aventure qui prédominent ici, en passant du thème romantique de 'End Of A Journey' ou du final heureux de 'Six Days & Seven Nights'. Bilan finalement positif pour ce sympathique score tout à fait typique de ce que Randy Edelman écrit habituellement pour les comédies romantiques et les films d'aventure. Sans être LE score inoubliable du compositeur, 'Six Days Seven Nights' n'en demeure pas moins une petite partition efficace et entraînante, à conseiller en priorité à ceux qui apprécient régulièrement les travaux de Randy Edelman!


---Quentin Billard