Pour ce second épisode, la petite souris de la famille Little revient pour une aventure agitée où elle va tenter de se surpasser en partant à la recherche d'une jolie femelle canari nommée Margalo, sa nouvelle amie qu'il a rencontré par pur hasard un jour où elle était poursuivie par un faucon. Après la disparition de Margalo et de la précieuse bague de Mrs.Little (Geena Davis), Stuart se met en tête de retrouver son amie, qu'il croit être prisonnière des griffes du fameux faucon qui vit en haut d'une tour de la ville. Il va malheureusement découvrir que Margaol est en faite une voleuse qui travaille pour le compte du faucon. Mais la petite oiselle Accompagné du chat Snowbell, Stuart va devoir braver tous les dangers pour prouver à tous -et surtout à sa 'mère'- qu'il est désormais un grand garçon. Le principe est donc toujours le même: on prend les mêmes et on recommence! Hugh Laurie, Geena Davis, Jonathan Lipnicki, Stuart, Snowbell et son camarade Monty, etc. Ils sont tous de retour pour cette nouvelle aventure entraînante qui risque fort d'emballer les gamins mais de décevoir les autres par son côté nunuche et dégoulinant de bons sentiments. Certes, 'Stuart Little 2' met de nouveau en avant la tendresse à travers les concepts de famille et d'amitié, personnalisée par Margalo, l'amie oiseau de Stuart. A noter que, pour la V.O., c'est toujours Antoine De Caunes qui prête sa voix à Stuart tandis que c'est Lorie, la star des gamines des 10/15 ans, qui prête sa voix au personnage de Margalo. Le concept est sympathique mais bien commercial. Comme le disait récemment un article sur Internet, vous dites à vos gosses que c'est Lorie qui fait la voix de la petite oiselle, et, s'ils ont le 'malheur' d'être fan de la chanteuse, vous pouvez être sûr qu'ils seront attentif au film. Pour une fois, voilà une suite sympathique qui rattrape un peu le côté stupide du premier épisode et qui met bien plus en avant ici l'aventure et l'action, ce qui n'empêche pas le réalisateur Rob Minkoff de nous faire une fois encore un étalage de niaiseries infantiles passables. A réserver surtout à un jeune public!

Alan Silvestri revient pour ce second épisode après avoir écrit un score orchestral très coloré et vivant pour le premier opus. Le score de 'Stuart Little 2' ne diffère guère de celui du premier épisode, puisque Silvestri a décidé de reprendre tous ses thèmes de 'Stuart Little' et de les réutiliser ici sans aucune originalité particulière par rapport à son premier travail. Dès les premières minutes du film, Silvestri nous introduit très rapidement les différents thèmes du premier score, qui reviennent ici en s'enchaînant de manière très fluide au cours de la première scène du film pour le réveil du petit matin chez les Little. Le thème principal, le thème de saxophone de Snowbell, le thème de Stuart et le joli thème familial reviennent ici tour à tour pour nous rafraîchir la mémoire et nous replonger dans l'ambiance fantaisiste de 'Stuart Little 2'. Le public connaît déjà ces thèmes, d'où une impression de familiarité qui le fait presque se sentir à l'aise dans cet univers très coloré et chaleureux. Toujours orienté vers un style très 'mickey-mousing', la musique ne tarde pas à décoller au cours de la séquence du match de foot au début du film, écrite avec des cuivres plus héroïques typiques de Silvestri, qui ne sont pas sans rappeler l'excellent morceau de la course en bateau dans le premier 'Stuart Little'.

Malgré le peu de changement apporté par le compositeur sur cette seconde partition orchestrale, il faudra néanmoins relever la présence d'un nouveau thème, une sorte de thème d'aventure héroïque qui rappelle le bon vieux temps de 'Back To The Future'. On retrouve surtout ce thème lorsque Stuart s'élance dans les airs à bord de son avion pour sauver Margalo. On notera aussi la présence de pièces plus sombres et dissonantes pour évoquer la menace du faucon. Silvestri utilise vents sombres avec cordes et cuivres dissonants pour souligner le danger que représente le rapace. Evidemment, ces pièces dissonantes jurent parfois un peu avec le reste du score, mais ils n'apparaissent que de manière brève et occasionnelle, apportant un peu de relief au score aventure/comédie de Silvestri. Pour le reste, le compositeur s'amuse à varier les ambiances comme lorsqu'il utilise de manière humoristique de la percussion martiale à la 'Back To The Future' pour la scène où Stuart descend dans le tuyau, tout comme il développe le thème de sax de Snowbell lorsque ce dernier monte dans la tour du faucon, ou lorsque Silvestri nous propose un final plus action/aventure quasi épique lors de l'affrontement avec le faucon, qui est pour le compositeur l'occasion de développer pleinement le thème héroïque au cours d'un climax d'action entraînant et typique du compositeur. A vrai dire, le caractère plus aventureux de ce second opus permet ainsi à Silvestri de mettre grandement l'accent sur le nouveau thème d'aventure et les morceaux d'action. Au final, malgré le fait que l'on retrouve les différents thèmes sans aucune nuance particulière par rapport au premier opus, on reste séduit par le caractère entraînant et charmant du nouveau score d'Alan Silvestri pour 'Stuart Little 2', qui égale sans problème son travail effectué sur 'Stuart Little'. On aurait simplement aimé trouver un peu plus d'idées neuves et audacieuses!


---Quentin Billard