1-Transylvania 1887 1.26
2-Burn It Down! 4.46
3-Werewolf Trap 1.53
4-Journey To Transylvania 1.33
5-Attacking Brides 5.02
6-Dracula's Nursery 5.46
7-Useless Crucifix 2.35
8-Transylvanian Horses 3.55
9-All Hallow's Eve Ball 3.01
10-Who Are They To Judge? 2.00
11-Final Battle 6.28
12-Reunited 4.23

Musique  composée par:

Alan Silvestri

Editeur:

Decca Records
986 1999

Album produit par:
Alan Silvestri, David Bifano
Chargés de la musique pour
Universal Pictures:
Kathy Nelson, Harry Garfield
Monteur superviseur musique:
Kenneth Karman
Assistant montage:
Jacqueline Tager
Chairman Universal
Classics Group:
Chris Roberts
Music Business Affairs
pour Universal Pictures:
Philip M.Cohen
Music Business Affairs
pour Universal Classics Group:
Sheryl Gold
Coordinateur du soundtrack:
Meredith Friedman

Artwork and pictures (c) 2004 Universal Studios. All rights reserved.

Note: ***1/2
VAN HELSING
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Alan Silvestri
Il va falloir s'y faire: l'ère est à la surenchère totale dans le Hollywood de ce début de siècle, et ce n'est pas près de changer! Aujourd'hui, les films produits à Hollywood deviennent plus gros, plus forts, plus massifs, plus excessifs et plus déshumanisés. C'est à se demander si les nababs du cinéma américain ne se seraient pas lancés mutuellement le défi de faire le plus 'gros' film de toute la création. C'est dans ce contexte de surenchère visuelle abrutissante qu'arrive Stephen Sommers, artisan hollywoodien adepte du pop-corn movie de bas étage ('Deep Rising', 'The Mummy', 'The Mummy Returns', etc.). Après avoir ressuscité le thème de la Momie, Sommers s'est mis en tête de ressortir cette fois-ci un paquet de célèbres créatures des classiques du cinéma d'horreur américain. 'Van Helsing' s'inspire ainsi du fameux chasseur de vampire crée en 1897 par l'écrivain irlandais Bram Stoker dans son roman 'Dracula', rendu célèbre par la suite au cinéma grâce aux nombreuses performances de Peter Cushing dans les années 50 à 70. Non content d'avoir remis au goût du jour le plus célèbre des chasseurs de vampires (exit donc un 'Blade' de triste mémoire), Sommers s'est aussi amusé à mélanger dans le film la créature de Frankenstein, le loup-garou, Dr.Jekyll/Mr.Hyde, sans oublier Dracula et ses fiancées vampires. Après avoir accompli sa dernière mission à Paris, Van Helsing (Hugh Jackman) doit se rendre à Rome où un émissaire du Vatican lui annonce qu'il doit partir en Transylvanie pour y affronter le conte Vladislaus Dracula (Richard Roxburgh) qui menace la belle Anna Valerious (Kate Beckinsale), ultime descendante de la famille Valerious sur le point d'être anéantie par Dracula et ses vampires. Au cours de son aventure, il va devoir affronter les femmes vampires de Dracula, mater un gigantesque loup-garou, sauver la créature de Frankenstein que convoite Dracula pour ses expériences sur sa propre progéniture et mettre un terme à son règne de terreur qui ne cesse de se répandre sur toute la Transylvanie.

L'idée était très intéressante à la base, mais comme dans le récent 'The League of Extraordinary Gentlemen' (qui opérait dans un registre tout à fait similaire de mélange de personnages mythiques), 'Van Helsing' ne tient pas complètement ses promesses. En effet, ici, tout est sacrifié au profit de l'action. 'Van Helsing', c'est de l'action non-stop pendant plus de deux heures! Si vous avez le coeur bien solide et les fesses bien ancrées au fond de votre siège, vous pourrez prétendre ressortir indemne de ce gargantuesque spectacle de fureur, de bruit et d'excès en tout genre. Pour les autres, gare à l'abrutissement et aux maux de crâne! Jamais encore une grosse production aussi gigantesque (un budget éloquent de près de 160 millions de dollars!) n'avait fait un tel étalage d'action et d'effets spéciaux quasi non-stop, hormis peut-être les récents 'Matrix Revolutions' ou une partie de la trilogie des 'Lord of The Rings'. Comme annoncé en introduction, nous sommes dorénavant à l'ère du 'faisons-en toujours plus', et 'Van Helsing' s'inscrit hélas dans cette vague de grosse machinerie hollywoodienne où seul le spectacle et les effets spéciaux priment sur tout, et ce au profit d'une certaine humanité, d'une certaine âme qui faisait un peu le charme de ces vieux films d'horreur dont Sommers s'est ici inspiré pour son film (les films de la Hammer entre autre, et plus particulièrement ceux de James Whale, auteur du fameux 'Frankenstein' produit par Universal). Ici, il n'y a aucun climax, aucun relief, aucune scène forte dans l'action: chaque séquence d'action est tellement monstrueusement intense (montage rapide, mouvements de caméra extrêmement vifs, épileptiques et saccadés, etc.) qu'on a parfois l'impression de voir l'écran se réduire en bouillie sous le 'choc' de la saturation d'action et d'effets spéciaux gigantesques! A force de trop vouloir parfaire leur technique, les artisans des effets spéciaux font perdre toute son humanité au cinéma américain, car, on ne répètera jamais assez cette maxime décidément très en vogue en ce moment: 'trop d'effets spéciaux tuent les effets spéciaux!' Abrutissant, 'Van Helsing' l'est assurément! Autre ombre au tableau: le film est plombé par un humour agaçant et irritant, personnifié par le personnage de Carl (David Wenham), le moine qui accompagne Van Helsing tout au long de son aventure, et qui n'est là que pour sortir une vanne pourrie toutes les minutes. On le sait déjà, Sommers est un amateur des gagmen irritant (il n'y a qu'à déjà voir le personnage de John Hannah dans les deux 'The Mummy' pour bien s'en rendre compte!). Apparemment, Sommers, qui s'amuse toujours comme un gamin sur ses films, ne sait pas comment bien distiller l'humour dans un film et nous balance des répliques idiotes censées être marrantes dans des moments extrêmement mal choisis (cf. scène où il va coucher avec une villageoise qu'il vient de sauver lors d'une attaque, accentuée par une très brève touche de mickey-mousing ridicule qui tombe là comme un cheveu sur la soupe). On n'a à peine le temps de se remettre d'une énorme scène d'action que le personnage de David Wenham ouvre sa bouche pour sortir immédiatement une nouvelle connerie, et ce comme ça pendant plus de deux heures, ce qui devient extrêmement saoulant au bout du compte.

Pourtant, le film possède aussi ses bons points: Hugh Jackman est très convaincant dans le rôle de ce sombre chasseur de vampire armé jusqu'aux dents (cf. son arbalète-automatique et ses deux mini-scies) tourmenté et amnésique, avec une esthétique qui fait parfois penser à Simon Belmont, héros des célèbres jeux vidéos 'Castelvania' dont le premier opus vit le jour sur la NES à la fin des années 80. Kate Beckinsale est d'une beauté à en tomber par terre et apporte un charme fou au film (un peu de 'poésie' féminine dans un monde de brute). Quant à Richard Roxburgh, il campe un Dracula décalé et très controversé, totalement décrié par les fans qui voient dans ce rôle un véritable sacrilège au personnage d'origine. Effectivement, Sommers a voulu conférer au célèbre vampire un côté un peu farfelu, plein d'humour noir. Ici, Dracula n'est plus la créature sanguinaire et romantique de l'incomparable film de Coppola mais bien une sorte de trapéziste efféminé et un peu maniéré sur les bords. Qu'à cela ne tienne, on se laisse néanmoins convaincre par la performance d'un Richard Roxburgh décidément abonné aux rôles de gros méchants de service (cf. son rôle de 'M' dans 'The League of Extraordinary Gentlemen'). Le film possède aussi quelques morceaux de bravoure digne de mention, et à ce sujet, les amateurs d'ambiance gothiques en auront pour leur argent: on pourra ainsi mentionner l'impressionnante séquence de l'attaque des fiancées de Dracula dans le village Transylvanien, la scène de la poursuite en calèche (probablement l'une des séquences les plus massives du film!), la confrontation sur le pont du château de Dracula, la séquence de l'affrontement contre Mr.Hyde (Robbie Coltrane) à Paris, la séquence de l'immense bal masqué de Dracula (qui nécessita de très gros moyens), etc. Parsemé d'allusions cinématographiques en tout genre, 'Van Helsing' se veut comme une sorte de croisement entre 'Frankenstein' (le superbe prologue en noir et blanc est là pour rendre hommage au célèbre film de James Whale), 'Dracula', le manga 'Vampire Hunter D', 'Alien' (pour la scènes des cocons visqueux), 'The Matrix' (on aperçoit lors de la scène de la poursuite en calèche une brève séquence imitant l'effet désormais incontournable du 'bullet-time') et même les 'James Bond' si l'on considère le fait que Van Helsing fait très agent secret et que l'irritant Carl est un émule simplifié de Q (celui qui construit toujours des gadgets incroyables pour James Bond). Cela ne fait aucun doute, Stephen Sommers est un amoureux du cinéma de divertissement américain, et c'est ce qu'il s'évertue à démontrer depuis quelques années déjà, mais avec la subtilité d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Si l'on prend 'Van Helsing' de manière décontractée en acceptant de subir une tonne d'effets spéciaux déplaisants tellement qu'ils en deviennent abrutissants (le scénario et le développement des personnages en étant les premières 'victimes'), on se laissera certainement convaincre par cet énorme film d'action/aventure gothique à souhait. Avec un film d'action aussi monstrueux, aussi excessif, aussi énorme dans son abrutissante orgie d'effets spéciaux et sa pluie d'action non-stop, il ne fait nul doute que le cinéma de divertissement U.S. a déjà atteint ses limites. Et pourtant, 'Van Helsing' (qui reste malgré tout un bon film bien bourrin et très divertissant!) est loin d'être le premier et le dernier dans cette course effrénée à la surenchère visuelle.

Après une partition tonitruante pour 'The Mummy Returns', Alan Silvestri nous revient en pleine forme sur 'Van Helsing', pour lequel le compositeur nous livre l'une de ses partitions les plus massives et les plus puissantes qu'il lui ait été donné de faire au cours de ces 5 dernières années. Amateurs de subtilité et de finesse, passez-votre chemin: 'Van Helsing' est un score énorme, gigantesque et bourrin du début jusqu'à la fin. Ceux qui aiment les larges déchaînements orchestraux, les ambiances chorales gothiques et les grosses musiques d'action typique de Silvestri vont sauter au plafond en écoutant le mastodonte symphonique produit par Silvestri. Seule ombre au tableau, on est ici un poil en dessous de la qualité de 'The Mummy Returns', et surtout, l'album du score est extrêmement décevant (on aura l'occasion d'y revenir un peu plus loin). D'un point de vue musical, on est très proche ici de l'esthétique action massive de 'The Mummy Returns', avec une place privilégiée ici pour les grosses percussions et les cuivres tonitruants, sans oublier une immense chorale pour le côté gothique du score. Ce qui frappe à la première écoute, c'est l'importance accordée par Silvestri aux thèmes, comme dans son précédent travail pour Stephen Sommers. Ici, les grands personnages du film ont droit à leur propre thème/leitmotiv: un thème choral/cuivres et rythme martelés pour Dracula, un thème ample et sombre pour Frankenstein, un thème cuivré héroïque/chevaleresque à l'ancienne pour Van Helsing, un motif d'action que l'on retrouve dans certains passages plutôt massifs, un thème 'Transylvanien' confié à une surprenante guitare virtuose, sans oublier un très joli 'Love Theme' pour Van Helsing et Anna. Avec une thématique aussi imposante, il ne fait nul doute que Silvestri nous convie à une écoute parfaitement ciblée d'un point de vue thématique et superbement intégrée dans le film et ses différentes ambiances. On entre d'ailleurs dans le vif du sujet au cours d'un 'Transylvania 1887' sombre et agité, qui nous permet d'apprécier l'introduction 'à l'ancienne' du film avec puissance. A noter que c'est l'excellent thème de Dracula avec choeurs latins et rythmes martelés qui introduit le score, Silvestri poursuivant l'illustration musicale de cette excellente introduction avec Frankenstein dans un 'Burn It Down' massif, où l'orchestre (essentiellement dominé par des cuivres omniprésents et des percussions sans cesse martelées) et les choeurs s'en donnent à coeur joie dans cette évocation du célèbre film de James Whale. C'est aussi l'occasion pour le compositeur d'amorcer doucement sa thématique, puisque après le thème de Dracula (qui revient encore plus puissant à la fin de la pièce), c'est celui de Frankenstein qui apparaît ici aux cordes.

'Burn It Down' est tout à fait représentatif du style 'action' de 'Van Helsing', reconnaissable à ses rythmes martelées brutalement (avec timbales et cuivres souvent), un élément typique du compositeur qui l'use peut-être ici avec un poil d'exagération (cela devient vite un peu abrutissant au bout d'un certain temps). Ce qui suit est du même acabit, Silvestri alternant énormes déchaînements orchestraux et pièces atmosphériques plus sombres (hélas peu présentes sur l'album mais réellement présentes dans le film). Ainsi, 'Werewolf Trap' est un autre de ces déchaînements orchestraux pour la séquence où le frère d'Anna et ses compères tentent de piéger le loup-garou vers le début du film. On retrouve d'ailleurs un morceau d'action similaire pour la scène où Van Helsing affronte Dr.Jekyll/Mr.Hyde au début du film, pièce honteusement absente du CD. En revanche, 'Journey To Transylvania' et son thème de guitare/choeur est bien présent pour nous introduire au personnage de Van Helsing, dans un style ici de chevauchée version moderne, avec quelques rythmiques électroniques qui rappellent beaucoup 'Tomb Raider 2'. Fans des grosses musiques d'action bourrines à souhait, vous devriez adorer 'Attacking Brides' ou 'Transylvanian Horses'. Le premier illustre massivement l'affrontement entre Van Helsing et les fiancées de Dracula qui attaquent le village Transylvanien. Le second, encore plus massif, nous entraîne au coeur de l'aventure avec l'apparition du superbe thème héroïque cuivré à l'ancienne, évoquant les exploits du chasseur de vampire (scène un peu abrutissante de l'attaque du loup-garou dans la calèche en feu). Si 'Attacking Brides' joue plus particulièrement sur les incessants effets de rupture dans le style du jeu du chat et de la souris, 'Transylvanian Horses' revendique très clairement le côté 'aventureux épique' du film avec une touche d'héroïsme qui rompt un peu avec le sérieux relatif des morceaux d'action précédent (on retrouve aussi l'excellent thème de guitare/chevauchée de 'Journey To Transylvania'). Il est clair que le thème héroïque de 'Van Helsing' n'atteint pas la qualité de celui de 'The Mummy Returns', mais qu'à cela ne tienne, l'effet à l'écran est tout de suite assuré: on se sent transporté par l'aventure avec un Silvestri qui y croit à 100%, même si la scène en elle-même fait plus mal de tête qu'autre chose (tout va trop vite, tout est trop excessif!). L'action se prolonge dans une atmosphère tumultueuse et brutale avec 'Useless Crucifix' (évocation d'une première confrontation entre Dracula et Van Helsing) à l'occasion d'un nouveau rappel de l'excellent thème héroïque aux trompettes.

'All Hallow's Eve Ball' est un peu à part dans le score, puisqu'il s'agit du morceau écrit par Silvestri pour la séquence du bal de Dracula. On remarquera ici l'utilisation intéressante d'un violoncelle soliste, de l'orchestre à cordes avec harpe, quelques vents et quelques discrètes vocalises féminines avec choeur, le tout sous la forme d'une valse des ténèbres pas franchement extraordinaire mais tout à fait classique dans son genre, et surtout, parfaitement bien intégré à la séquence. Pour peu, on regretterait presque le morceau soit brutalement interrompue par un nouveau morceau d'action tonitruant, avec des rythmiques électroniques à la 'Tomb Raider 2'. L'action se prolonge ainsi jusqu'à un final massif à souhait dans l'inévitable 'Final Battle' pour la confrontation finale entre les forces du bien et du mal. Silvestri en profite ainsi pour faire s'opposer les différents thèmes tels que celui de Dracula, celui de Van Helsing ou celui de Frankenstein, ce qui nous permet finalement de relâcher enfin la tension au cours de l'excellent 'Reunited' où Silvestri nous dévoile enfin dans toute sa splendeur le 'Love Theme' honteusement sous-représenté dans l'album. Le compositeur accorde ainsi un peu de lyrisme (cf. très belle partie de choeur féminin au cours de ce joli climax émotionnel final) à sa pièce finale avant une suite pour le générique de fin assez conséquente (elle aussi honteusement absente de l'album). Bref, comme vous l'aurez compris, le gros défaut provient surtout ici de la médiocrité d'un album qui omet un nombre assez impressionnant de morceaux, et pour une raison évidente que l'on devine déjà.

Effectivement, la partition, prévue à l'origine pour le London Symphony Orchestra, a été interprétée par un orchestre syndiqué AFM de Los Angeles, ce qui explique le fait qu'il a fallut voir à la baisse la quantité de musique prévue à l'origine sur l'album. On est donc passé de 70 minutes initiales à une quarantaine de minutes seulement, ce qui est ridicule quand on sait qu'il y a près de 120 minutes de musique dans le film. Une fois encore, le problème des AFM et des re-uses fees (droits de réutilisations) fortement coûteux s'est imposé, amputant ainsi une bonne demi-heure de musique de musique supplémentaire qui aurait été nécessaire à la cohérence et au développement du score de Silvestri sur le CD. C'est d'ailleurs à cause du fait qu'il manque d'énormes tronçons du score (et plus particulièrement tous les passages plus lents et ceux incluant le 'Love Theme') que beaucoup ont été déçus par ce score à l'écoute du CD. Reste à espérer qu'un éditeur aura peut-être un jour la bonne idée de ressortir une intégrale de ce score, ce qui paraît assez utopique étant donné le peu d'attrait des éditeurs pour les oeuvres d'Alan Silvestri. Au final, le score de 'Van Helsing' ravira certainement les fans du compositeur, mais risqueront peut-être de rebuter les autres à cause de son caractère parfois très redondant dans le film (où la musique a tendance à être submergée par un tonne d'effets sonores en tout genre, comme d'habitude) et le côté relativement très sérieux de la musique (dans le même genre, 'The Mummy Returns' était un petit peu plus 'fun'). Qu'à cela ne tienne, Silvestri a encore réussi à trouver la formule gagnante en élaborant une grosse partition orchestrale pleine de thèmes et de motifs (à une époque où les thèmes dans les musiques de film se comptent sur les doigts d'une main, cela fait du bien de retrouver des bons vieux leitmotive à l'ancienne!), le tout parsemé de gros morceaux d'action et de choeurs gothiques. Si 'Van Helsing' est considérablement en dessous de la qualité de l'incontournable 'The Mummy Returns', il n'en demeure pas moins un solide effort de la part du compositeur, mais un travail hélas injustement représenté sur un album trop court et pas assez riche et développé (une fois encore, 70 minutes étaient ici plus que nécessaire à la cohérence de l'écoute!). Après la déception d'un 'Tomb Raider 2' guère inspiré, on se sent un peu rassuré en retrouvant le grand Silvestri de l'action et de l'aventure épique dans un 'Van Helsing' excitant, bruyant et massif à souhait!


---Quentin Billard