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1-Main Title: Ace Ventura -
When Nature Calls 3.18 2-Ace In Africa 4.09 3-Raccoon/Wachutoo Village 3.45 4-Epic Stairwell/ Ace Meditates 4.43 5-Welcome To Africa/ Ace To Africa 1.53 6-Stealth Ace/ The Princess Makes Her Move On Ace 4.04 7-The Bat Cave 1.40 8-Rhino Hole/Psycho Interrogation/ Dart Run/Over The Falls/ Gator Fight & Victory 6.02 9-Circle of Death 2.25 10-"It's In The Bone"/ Poachers Leave Hut 3.08 11-"Think!"/Out of Body 2.55 12-Elephant Escape/ Animals Raid Consulate/ Cadby's Futile Escape 3.26 13-Ace The Agent 3.46 ![]() Musique composée par: Robert Folk Editeur: Morgan Creek Productions RFCD 001 Edition promotionnelle Album produit par: Robert Folk Artwork and pictures (c) 1995 Morgan Creek Productions. All rights reserved. ![]() Note: *** |
ACE VENTURA:
WHEN NATURE CALLS
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Robert Folk
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Véritable touche-à-tout, Steve Oedekerk a écrit, produit et réalisé de nombreux films. Il a aussi joué dans certaines de ses propres productions. Le réalisateur est plus connu pour son penchant pour les grosses comédies délirantes et typiquement américaines. Il n'est donc guère surprenant de savoir qu'il est le réalisateur de 'Ace Ventura: When Nature Calls' (Ace Ventura en Afrique), suite du 'Ace Ventura: Pet Detective' de Tom Shadyac. C'est l'excité Jim Carrey qui reprend son rôle de guignol de service avec le personnage de détective pour animaux qui fit sa célébrité, Ace Ventura. Cette fois-ci, Ace Ventura, qui s'est transformé en moine bouddhiste après la mort accidentelle d'un raton-laveur qu'il tentait de sauver en pleine montagne, est contacté par un certain Fulton Greenwall (Ian McNeice) qui lui propose une nouvelle mission: retrouver Shikaka, une chauve-souris blanche vénérée par deux tribus d'Afrique, les Wachati et les Wachootoo. Si l'animal n'est pas de retour dans le village d'ici le lendemain midi, les Wachootoo massacreront les Wachati. Pour éviter ce carnage programmé, le consul américain d'Afrique a donc décidé de faire appel à Ace Ventura pour retrouver l'animal sacré.
Et voilà le plus fêlé de tous les détectives privés en route pour un périple d'1 h 30 en Afrique (revue et corrigée selon les stéréotypes d'Hollywood), où Jim Carrey en fait des tonnes plus que jamais. Apparemment, Ace Ventura semble avoir du mal à rester sérieux 2 secondes et à ne pas parler comme un trisomique en constante crise épileptique. Totalement déjanté, Jim Carrey s'impose dans le film de Steve Oedekerk en roi du gag et de l'humour potache 100% U.S., vouant une aversion sans limite pour le bon goût et la subtilité. 'Ace Ventura: When Nature Calls', c'est une longue et gonflante succession de gags bordéliques comme la célèbre scène où Ace Ventura sort de l'anus d'un faux hippopotame mécanique, la scène où il redit tout ce qu'il vient de dire précédemment à un personnage entièrement à l'envers ou lorsqu'il se cache pour épier un suspect en mangeant un zèbre aux côtés des lions. On notera même une introduction relativement amusante (peut-être la seule scène réellement comique du film) où le réalisateur s'est amusé à parodier le début du 'Cliffhanger' de Renny Harlin, Jim Carrey en profitant à l'occasion pour pasticher Sylvester Stallone! Pour le reste, si vous êtes fan de Jim Carrey et que vous supportez des tonnes de grimaces à n'en plus finir, des kilomètres de blagues de mauvais goût (genre l'hôtesse de l'air qui demande: 'cacahuètes?', et notre cher détective de répondre: 'oui, j'en ai deux grosses là!') et une avalanche de gags ultra lourds qui n'en finissent pas, 'Ace Ventura: When Nature Calls' est fait pour vous. Un conseil aux autres: ne perdez pas votre temps à regarder une débilité pareille! Robert Folk est un habitué des films d'aventure et des comédies en tout genre. Sa participation à 'Ace Ventura: When Nature Calls' n'a donc rien d'étonnant si l'on considère l'expérience du compositeur en la matière. Le film de Steve Oedekerk a donc permit à Robert Folk d'allier ces deux aspects aventure et comédie en une même partition. C'est aussi l'occasion pour le compositeur d'aborder un style plus rock moderne avec batterie/guitare basse/guitare électrique/synthé, un genre musical qu'il approfondira dans un registre plus funky pour sa seconde collaboration avec Steve Oedekerk dans le sous-estimé 'Nothing To Lose'. Evidemment, étant donné le fait que le film se déroule en Afrique, le compositeur en a aussi profité pour développer les sempiternelles couleurs africaines et exotiques à l'aide de percussions tribales et d'un choeur africain traditionnel. Dès l'incontournable 'Main Title', Folk en profite déjà pour asseoir le ton 'aventure' de sa partition avec une pièce symphonique majestueuse, reposant sur les orchestrations habituelles du compositeur et son goût pour une écriture empreinte d'un classicisme très hollywoodien d'esprit (la marque de fabrique de ce compositeur très sous-estimé qu'est Robert Folk). Le compositeur dévoile un premier thème majestueux lorsqu'Ace Ventura grimpe la montagne à la recherche de l'animal à secourir. A la dimension grandiose et quasi épique de cette ouverture symphonique, Folk s'amuse même à glisser discrètement un choeur en arrière-fond sonore, parfaitement décalé avec le côté débile du personnage d'Ace Ventura. Les percussions et les cuivres sont alors mis en avant pour un premier morceau d'action lors de la scène de la mort du raton-laveur, un morceau d'action particulièrement excitant et massif qui rappelle à quel point Folk n'est jamais aussi percutant que lorsqu'il écrit pour ce genre de grosse formation orchestrale. Le reste du score va pourtant très vite s'éloigner de ce style orchestral pour se concentrer autour des axes rock/africains où interviendra le thème de guitare électrique associé à Ace Ventura, et déjà plus ou moins présent aux cors dans la section finale du 'Main Title'. Très vite, la partition change de tournure et s'oriente vers un style moins massif mais plus cool, avec la partie rock du compositeur, qui donne évidemment un côté cool/décalé au personnage d'Ace Ventura. Folk renforce l'ambiance 'enquête de détective privé' en accentuant les rythmiques électroniques de batterie avec guitare basse pour donner plus de punch aux scènes où Ace Ventura mène son enquête à la recherche de la chauve-souris blanche. La guitare électrique reste aussi très présente, symbole du côté déjanté du détective fou. La partie orchestrale se limite bien souvent aux cordes et aux cuivres, ce qui n'empêche pas le compositeur de nous dévoiler un excellent morceau d'action plus typique de son style pour la scène où Ace Ventura et son singe sont prisonniers sur un radeau qui file droit vers des chutes d'eau. On retrouve alors le style massif de l'ouverture, couplée avec des percussions tribales qui renforcent le climat d'urgence et de danger de la scène. Si le film est une comédie délirante qui parodie à tout bout de champ, la musique s'avère être plutôt sérieuse par rapport au traitement de l'histoire, un choix judicieux qui apporte finalement un certain décalage avec les images, un choix qui s'avère être finalement peut-être plus pertinent qu'une approche plus humoristique qui aurait pu s'avérer redondante à l'écran. Robert Folk utilise donc pleinement les percussions exotiques avec le choeur africain et la flûte de pan pour renforcer l'univers africain du film, sans pour autant tomber dans le caricatural, puisque l'utilisation du choeur africain conserve une certaine touche d'authenticité assez plaisante (cf. scènes dans le village des deux tribus). Néanmoins, la musique n'est jamais aussi agréable que lorsque le compositeur se lâche comme pour la scène de la poursuite finale entre Cadby et l'immense voiture- bulldozer d'Ace Ventura. Folk développe alors le thème du héros sous sa forme la plus 'rockeuse' possible, avec un excellent solo de guitare électrique sur fond de batterie/basse déchaîné. L'efficacité de la musique à l'écran reste indiscutable, et ce malgré le côté relativement quelconque et parfois un peu brouillon de la musique. Au final, la musique de Robert Folk pour 'Ace Ventura: When Natures Call' nous convainc parfaitement et s'avère être le meilleur élément du film (c'est peu dire), et ce même si l'ensemble n'a rien de follement mémorable. Malgré l'originalité du mélange orchestre/rock/musique africaine, le score déçoit un peu par son manque de relief, par son côté quelque peu impersonnel malgré la présence de quelques 'signatures' du compositeur (cf. une ouverture symphonique typique du compositeur). C'est bien là l'un des inconvénients d'un compositeur, celui de n'avoir jamais su apporter un grand 'plus' particulier à une de ses partitions, le 'plus' qui permet de distinguer un artisan hollywoodien comme Robert Folk et un génie comme Jerry Goldsmith. Mais ne soyons pas trop sévère, car malgré les défauts de cette musique, on ne peut s'empêcher d'apprécier et d'écouter avec un certain plaisir une musique qui ne se prend jamais la tête et qui n'a qu'un seul but: accompagner du mieux possible le film. Objectif réussir pour un score de Robert Folk très sympathique mais pas franchement indispensable! ---Quentin Billard |