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1-Main Title 5.13
2-Bad Dreams* 1.22 3-Dark Discovery/ Newt's Horror* 2.07 4-LV-426* 2.03 5-Combat Drop* 3.29 6-The Complex* 1.34 7-Atmosphere Station 3.11 8-Med.Lab.* 2.04 9-Newt* 1.14 10-Sub-Level 3 6.36 11-Ripley's Rescue 3.19 12-Face Huggers* 4.24 13-Futile Escape 8.29 14-Newt Is Taken* 2.04 15-Going After Newt 3.18 16-The Queen* 1.45 17-Bishop's Countdown 2.50 18-Queen To Bishop* 2.31 19-Resolution and Hyperspace 6.27 20-Bad Dreams (alternate)* 1.23 21-Ripley's Rescue (percussion only)* 3.20 22-LV-426 (alternate edit- film version)* 1.13 23-Combat Drop (percussion only)* 3.24 24-Hyperspace (alternate ending)* 2.08 * Previously Unreleased Musique composée par: James Horner Editeur: Varèse Sarabande VSD-6241 Producteur: James Horner Deluxe Edition produit par: Nick Redman Producteur exécutif: Robert Townson Monteurs: Robin Clark, Michael Clifford Artwork and pictures (c) 1986 Twentieth Century Fox. All rights reserved. Note: **** |
ALIENS
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by James Horner
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'Alien'. Le premier film de Ridley Scott a marqué le public dans le domaine de la science-fiction. 2 ans après l'immense succès de 'Star Wars', Scott nous faisait découvrir la face angoissante de la science-fiction/fantastique avec son sublime 'Alien'. Le public, terrorisé, partagea la sombre aventure de Sigourney Weaver alias Ellen Ripley face au huitième passager du Nostromo, l'alien, créature de tous nos cauchemars. Sept ans après le premier volet, les producteurs de la Twentieth Century Fox cherchèrent alors un réalisateur digne de succéder à Scott, un réalisateur alliant l'univers de la science-fiction avec l'aspect guerrier et militaire. C'est probablement grâce à son 'Terminator' que James Cameron arriva alors à la réalisation de 'Aliens', la suite de 'Alien' dont le budget fut largement amplifié pour les besoins du film. Colossal. Tel est le mot qui servirait à décrire le film de Cameron. La capsule de Ripley est recueillie par hasard par une station spatiale militaire et c'est le retour de Ripley parmi les humains après 50 années passées à errer endormie dans l'espace. Mais alors qu'elle commence à peine à tenter d'oublier le cauchemar du Nostromo, la voilà de nouveau embarquée malgré elle dans de nouveaux ennuis: une brigade de marines américains est envoyée sur Acheron, la planète des colons qui ne donnent plus signe de vie depuis quelques temps. Si dans un premier temps les marines prennent cette opération à la rigolade, ils vont très vite déchanter. Le cauchemar va alors recommencer et cette fois, ce sera la guerre entre les humains et les monstrueux aliens qui colonisent Acheron, allias LV-426. 'Aliens' a beaucoup plus marqué les fans de l'univers d'Alien de part son côté gigantesque parfois épique et son suspense sinistre. Evidemment, Sigourney Weaver reste superbe dans son éternel rôle d'Ellen Ripley, un rôle qui lui collera à la peau jusqu'à la fin de sa vie, et l'on peut faire une petite mention spéciale à la jeune Carrie Henn qui interprète la fragile Newt (l'unique rôle de sa carrière!), que Ripley va petit à petit considérer comme sa propre fille (morte depuis pas mal d'années à cause de la très longue absence d'une mère qui n'a jamais pu revenir sur terre). La mise en scène est absolument superbe, l'atmosphère est incroyablement prenante, les effets spéciaux bien largement supérieurs à tout ce que l'on faisait dans le style au milieu des années 80. En bref, pour beaucoup et en particulier pour les fans de l'univers d'Alien, c'est une réussite incontestable, même si l'on gardera toujours une petite préférence pour le chef-d'oeuvre originel de Ridley Scott. A noter l'excellente qualité de la version longue du film, probablement supérieure par certains points à la version courte.
'Aliens' fut probablement un tournant dans la carrière du jeune James Horner en 1986. Après quelques séries-B de bas étages au début des années 80, le jeune Horner a commencé à monter progressivement dans la profession - on sait dorénavant tous comment d'ailleurs! Devons-nous rappeler la combine d'Horner pour 'Battle Beyond The Stars' qui lui a servi de 'librairie musicale' pour pouvoir repiquer à volonté des mesures entières de sa musique dans ses futures compositions et ainsi espérer convaincre son public? Nous ne nous étendrons pas pas trop sur ce sujet car cela discréditerait un compositeur pourtant doué malgré ses gros défauts, après tout, personne n'est parfait!. Probablement considérée comme l'un des grands classiques d'Horner, 'Aliens' n'échappe malheureusement pas aux "Hornerades" habituelles, c'est-à-dire des auto-citations envahissantes et des repiquages et autres influences à des oeuvres musicales de la deuxième moitié du 19ème siècle ou du 20ème siècle. Penchons nous d'abord un peu plus sur l'ensemble de la partition superbement mise en valeur dans la ressortie en Edition Deluxe du score d'Aliens par un Varèse Sarabande décidément très en forme cette année (réédition des trois 'Omen' de Goldsmith, de 'Shrek' de Powell et Gresgon-Williams, sans oublier la fabuleuse réédition de 'Total Recall' de Goldsmith). Horner a crée une oeuvre sinistre, glauque, atmosphérique mais aussi explosive, déchaînée et toujours très sombre. Si la qualité d'écriture de cette partition est indéniable, on ne peut que s'étonner en nous remémorant le fait que les conditions de travail de Horner ont été quasiment épouvantables avec James Cameron, les deux hommes s'étant parfois même carrément disputés lors de la post-production (une rumeur raconte qu'ils en seraient même arrivés aux mains lors d'une séance d'enregistrement en studio). Quoiqu'il en soit, Horner garde lui même un très mauvais souvenir de cette expérience (ce qui n'empêchera pourtant pas les deux compères de reformer le duo gagnant sur Titanic dont le succès interplanétaire n'est plus à rappeler). Cameron a fait de très nombreuses coupures sur tout l'ensemble de la partition de Horner, complètement étalées et morcelées au sein du film, ce qui fait que pratiquement aucun morceau de l'album n'est entendu en entier dans le film, sans oublier le fait que la production a racheté les droits de deux morceaux de Goldsmith pour le premier opus et qui sont utilisés vers la fin du film, au moment où Ripley s'échappe avec Newt du complexe en auto-destruction, poursuivie par la reine mère des aliens. Malgré ces quelques problèmes, la partition de Horner reste un modèle du genre et est devenue un grand classique au sein même des béophiles du monde entier, et notamment le fameux 'Bishop's Countdown', très utilisé dans les bande-annonces de film. Il y'a ici deux thèmes principaux, sans oublier quelques petits motifs récurrent qui reviennent parfois. Le premier thème est entendu dans le 'Main Title' alors que l'on voit des plans de la capsule de Ripley flotter dans l'espace. Confié à des cordes solitaires et discrètes, le thème est vaguement dérivé de l'adagio du ballet 'Gayaneh' écrit par Aram Khatchatourian (auteur de la fameuse 'danse du sabre'), un thème qui deviendra une signature chez Horner puisqu'on le retrouvera aussi plus tard dans 'Patriot Games' et 'Clear and Present Danger' entre autres. Horner installe un climat sombre et glauque dès le début du 'Main Title', à l'aide de sons lointains et de trombones dissonants et graves qui rampent dans le grave et qui évoquent clairement la menace des aliens. Le problème est qu'ici l'influence de Horner est trop nettement perceptible, ce dernier empruntant cette partie au tout début du 'Songe de Jacob' de Krzysztof Penderecki, un compositeur polonais maître de la dissonance ardue et dont Horner va beaucoup s'inspirer tout au long de sa partition d'Aliens. Autre influence très perceptible probablement d'ailleurs lié aux directives de Cameron, celle de la partition de Goldsmith pour le premier opus et notamment pour le motif ondulant d'un balancement de deux notes que Horner reprend de Alien et réadapte dans sa musique, ce qui permet quelque part de conserver un lien avec le premier opus. Ce motif en écho réapparaîtra plusieurs fois dans le film pour évoquer l'espace ou le mystère. Dans le 'Main Title', et alors que la capsule de Ripley est recueillie par la station spatiale au début du film, le motif apparaît aux trompettes en échoplex repris donc de Goldsmith. Quoique l'on puisse dire sur ce Main Title qui ne possède pas moins de trois source d'influence parfaitement perceptible, il n'en reste pas moins un excellent morceau qui plonge d'entrée dans l'ambiance générale du film. Les trombones menaçants repris de Penderecki cohabitent avec quelques bribes de caisse militaire discrète mais qui évoque l'aspect militaire du film, sans oublier les sons synthétiques aigus qui mettent vachement dans l'ambiance notamment dans l'angoissant 'Bad Dreams (Alternate)' que l'on peut entendre dans la séquence où les hommes du commando des marines se font décimer les uns après les autres dans une embuscade tendue par les aliens. A propos du sombre 'Bad Dreams' dont une partie est utilisé pour la scène du cauchemar de Ripley au début du film, les longs glissendis des cordes stressantes ainsi que les dissonances par paliers des vents et des trombones rappellent beaucoup aussi Penderecki. 'Dark Discovery' réemploie le motif en écho pour une scène coupée du film que l'on retrouve uniquement dans la version longue alors que les parents de Newt découvrent l'épave de LV-426, l'endroit où se trouvent le nid des aliens. La fin du morceau, très impressionniste, décrit l'horreur alors que Newt découvre son père avec une bestiole monstrueuse accrochée à son visage. Le "cri" des piccolos est une technique très employé par Horner durant toute sa partition et qui met toujours bien l'accent sur le sentiment de sursaut et de peur subite. On notera 'Combat Drop' très influencé de 'Star Trek II: The Wrath of Khan' ainsi que de 'Brainstorm', un morceau sous forme de marche que Cameron a rejeté, ne convenant pas du tout à la séquence où le commando prépare le départ des navettes pour le début de l'opération: un inédit donc! A noter d'ailleurs que ce morceau introduit le deuxième grand thème principal, le thème d'action, repris en fait du thème de 'Wolfen' (dont Horner s'est pas mal aussi inspiré dans 'Aliens') repris déjà avant 'Aliens' dans 'Star Trek II' où il représente le thème des Khan (avec toujours des variantes, les repiquages de thème chez Horner étant rarement texto). Malgré le fait que ce thème ne soit guère neuf chez Horner, on ne peut qu'adorer la force et la puissance que le compositeur a put lui donner dans 'Aliens', lui redonnant une nouvelle jeunesse et une puissance qu'il n'avait pas avant dans ses oeuvres précédentes (devons-nous rappeler le caractère perfectionniste mais aussi très obstiné de Horner qui s'acharnera parfois pendant des années sur un même thème à travers 5 ou 6 musiques de telle sorte à lui donner sa forme la plus parfaite qu'il soit?). Le thème d'action fait son apparition dans le film avec le superbe 'Ripley's Rescue' alors que Ripley fonce sauver les quelques marines du commando pris au piège des aliens. Après les sinistres 'The Complex', 'Atmosphere Station', 'Med.Lab.', 'Newt' et le stressant 'Sub-Level 3', Horner lâche son orchestre et le fait littéralement exploser à partir de l'excitant 'Ripley's Rescue' et surtout l'enragé 'Futile Escape'. Puisque l'on parle de glauque, on ne peut passer sous silence l'apport exceptionnel de 'Atmosphere Station' et 'Sub-Level 3', le premier usant des techniques de bruits de frappement de cordes en échoplex bien mis en valeur par Goldsmith dans 'Alien', le tout lié avec des sons synthétiques sinistres qui évoquent l'aspect abandonné et désertique de la station atmosphérique complètement vidée de tous ses occupants. L'impact de cette musique pour cette séquence est excellent: Horner arrive magnifiquement bien à capter l'attention de l'auditeur/spectateur en évoquant un mystère macabre et prenant et qui fait déjà se poser des questions au groupe du commando (Comment est-ce arrivé? Pourquoi y'a t'il des traces de combat? Y'a t'il encore un danger? etc.). 'Sub-Level 3' quand à lui évoque une sombre et lente descente aux enfers, ou plus précisément la descente du commando vers le niveau souterrain 3 de la station, là où ils vont découvrir un gigantesque nid d'aliens. Le climat qui se dégage de ce morceau est absolument incomparable. Des cordes graves martèlent en arrière-fond un rythme lent et uniforme tout au long des 6 minutes du morceau alors que le commando descend lentement les escaliers vers le repère des aliens. Les trompettes dissonantes du début rappellent étrangement 'Khan's Pets' de 'Star Trek II' de Horner, mais l'on appréciera la tension du morceau notamment de par l'utilisation de son synthétique glauque et d'un morceau qui ne cesse d'augmenter en tension, jusqu'à l'apogée du morceau alors que le commando découvre un survivant qui a un alien dans le ventre. On admirera le chaos orchestral qu'installe Horner à la fin de ce morceau, décrivant l'horreur de la scène. Le chaos est l'idée prédominante des morceaux d'action qui sont tout sauf héroïques. Ici, et comme dans le film, il s'agit d'évoquer la déconfiture des marines, et c'est la raison majeure qui fait que 'Combat Drop' n'a pas été retenu pour le film, à cause de son aspect légèrement un peu héroïque. Il y'a évidemment l'excitant 'Ripley's Rescue' dans lequel Horner utilise ses fameux martèlements d'enclume qui sont devenus une marque de fabrique dans ses morceaux d'action, sans oublier l'apport immense de la caisse militaire qui souligne évidemment l'aspect guerrier du film. Horner développe avec divers instruments son thème d'action qui donne une très grande force aux séquences où les marines tentent de fuir leur enfer. L'excitation augmente d'un cran dans le superbe 'Futile Escape' dont la première partie n'a pas été retenue pour le film. Etrangement, elle semble plutôt ridicule à cause de son motif rythmique de 8 notes emprunté (honteusement?) à 'Capricorn One' de Goldsmith (flagrant au tout début de 'Newt Is Taken') qui ne convient absolument pas à la séquence où les survivants du commando, pris une seconde fois au piège, vont tenter de fuir en empruntant les conduits d'aération. L'action atteint son paroxysme dans ce morceau aux accents guerrier (caisse bien mise en avant, cuivres enragés, thème d'action puissant, etc.) et se propose d'apporter sa dose d'adrénaline de plus au coeur de la séquence de la fuite des survivants en imposant un rythme frénétique au sein d'un LSO virtuose. N'oublions pas non plus le véritable tout de force orchestral qu'est le flippant 'FaceHuggers' alors qu'un face hugger s'attaque à Newt et Ripley bloqué dans une pièce. En ce qui concerne 'Futile Escape', il faut mentionner l'influence incontestable d'un autre score d'Horner antérieur à 'Aliens': 'Uncommon Valor'. Effectivement, la seconde partie de 'Futile Escape' reprend clairement le style des parties d'action de 'Uncommon Valor' (1983) en y rajoutant cette fois-ci le thème d'action dérivé de 'Wolfen' et 'Star Trek II'. Avec 'Going After Newt', 'Bishop's Countdown' et 'Queen To Bishop', on entre dans la dernière partie du film et donc du score avec trois parties d'action magistrales au rythme endiablé. 'Going After Newt' évoque la détermination de Ripley a récupérer Newt malgré le danger (on remarquera quelques vagues similitudes avec 'Genesis Countdown' de 'Star Trek II' dans 'Going After Newt') tandis que 'Queen To Bishop' évoque de manière enragée l'ultime combat à mort entre Ripley et la Reine Mère, bien décidée à venger la mort de sa progéniture suite à l'explosion de LV-426. Le début de 'Queen To Bishop' revient d'ailleurs constamment tout au long du film, et notamment dès le début pour la scène du cauchemar de Ripley (On remarquera une fois encore quelques techniques de cordes ou d'écriture dissonante empruntées à Penderecki). Mais l'on ne peut évidemment passer à côté du classique des classiques, le sensationnel 'Bishop's Countdown'. Rarement un compositeur aura sut réussir à exprimer l'excitation d'un compte à rebours avec autant de puissance et de maîtrise orchestrale. Il s'agit du compte à rebours pour la destruction de LV-426 alors que Ripley, Newt, Bishop et Hicks quittent la planète à bord de leur vaisseau (le morceau est réutilisé ensuite pour la scène où Ripley expulse la reine dans le sas de la station, à la place du début de 'Resolution and Hyperspace', début ayant d'ailleurs été réutilisé plus tard dans le final de 'Die Hard' de McTiernan). Nous avons d'évoquer un morceau à part, le sinistre 'The Queen', morceau entièrement synthétique à base de sombres nappes synthétiques qui évoquent le nid de la Reine et la menace de la présence d'aliens tout autour de Ripley et Newt face à une monstrueuse reine plus difforme et effrayante que sa progéniture. On notera que le mixage du morceau est différent dans le film, des petits battements électroniques ayant été rajoutés au montage final pour augmenter la relative tension du morceau. Au final, comment décrire la musique d'Aliens? Horner a malgré toutes ses sources d'inspiration (parfois très discutables) réussi à créer une ambiance très forte tout au long du film, et il est indéniable que 'Aliens' fait et fera toujours partie des grandes réussites d'Horner en la matière de part le traitement de l'orchestre parfois virtuose mais aussi par le travail de sonorités pour restituer les ambiances sombres du film mais aussi par ses larges parties d'action furieuses et enragées et qui créent le climat chaotique du film. Même si l'on est loin d'un point de vue générale de la qualité d'écriture de la partition de Jerry Goldsmith pour le premier 'Alien' que Horner cite explicitement, 'Aliens' n'en reste pas moins une très grande oeuvre que l'on aura le plaisir de redécouvrir pour la première fois dans son intégralité grâce à cette superbe Edition Deluxe de Varèse Sarabande qui vient enfin rendre honneur à l'une des plus grandes BO de Horner. En clair, une oeuvre qui fait date dans la carrière d'Horner, à connaître absolument si ce n'est pas déjà fait! ---Quentin Billard |