1-Main Title 1.53
2-Party 5.40
3-Brandenburg Concerto 2.08
4-Trouble on the Home Front 1.08
5-Campus Choir (Alt) 1.16
6-Dad! 0.18
7-Fireworks (Unused) 3.05
8-Doyle Abandoned 2.16
9-Doyle Steals/Doyle's Alive 2.02
10-Knockout Punch 2.04
11-Be Pathetic 1.38
12-For the Record 3.20
13-I Could Sue You For This 2.44
14-Elegant Dining 1.42
15-The Shelter 4.42
16-Home/Foyer/I'm Staying 3.34

Bonus Tracks:

17-Campus Choir (2nd Alt) 1.18
18-Fireworks (Alt) 0.47
19-Foyer (Alt) 1.23

Musique  composée par:

Alan Silvestri

Editeur:

La La Land Records
LLLCD 1117

Score produit par:
Alan Silvestri
Producteurs exécutifs de l'album:
Matt Verboys, Nick Redman
Album produit par:
MV Gerhard
Direction musicale pour
20th Century Fox:
Tom Cavanaugh
Monteur superviseur:
Kenneth Karman
Coordination musicale:
Karyn Rachtman
Monteur musique:
Andrew Silver
Préparation de la musique:
Steven L. Smith
Assistant montage:
Jacqueline Tager

Artwork and pictures (c) 1991 20th Century Fox.

Note: ***
DUTCH
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Alan Silvestri
Réalisé par Peter Faiman et produit par John Hugues, 'Dutch' (que l'on trouvera aussi parfois sous le titre de 'Driving me Crazy') met en scène Ed O'Neill dans la peau de Dutch, un type qui se porte volontaire pour aller chercher dans une école de Géorgie Doyle (Ethan Embry), le fils de Natalie (JoBeth Williams), sa très riche petite amie, afin de passer ensemble les fêtes de Thanksgiving. Ce qu'il ignore encore, c'est que Doyle s'avère être un petit monstre de 12 ans, sans scrupule et totalement pourri gâté (son père est un très riche homme d'affaire), et qu'il ne va cesser de l'enquiquiner durant tout le chemin du retour. Doyle n'aime pas Dutch avant même de le connaître, et il compte bien tout faire pour le pousser à bout. De son côté, Dutch va tout tenter pour se lier d'amitié avec le fils de sa fiancée, quitte à devoir passer plus de temps que prévu avec lui sur le chemin du retour. L'aventure commence alors pour les deux individus car, après que Doyle ait détruit la voiture de Dutch pour l'embêter encore plus, Dutch se fait voler son portefeuille et ses bagages par deux prostituées. Que de péripéties attendent alors Dutch et Doyle sur le chemin les menant à Chicago. Voilà donc un scénario de comédie classique sur l'histoire de deux individus qui apprennent à se lier d'amitié malgré leurs incessants différents (on pense par exemple à 'The Odd Couple' avec Jack Lemmon et Walter Matthau, dans un registre vaguement similaire). C'est le personnage du jeune Doyle qui attire ici toute notre attention, un gamin totalement pourri gâté que l'on a envie de gifler mais qui possède un côté fragile et attachant qu'il finira par montrer tôt ou tard. Les situations de conflit et de tension entre Doyle et Dutch valent évidemment le déplacement, avec quelques scènes mémorables comme la destruction de la voiture de Dutch ou la première rencontre très...fracassante. Voilà donc une petite comédie sympathique sans être révolutionnaire, qui se laisse regarder comme un simple divertissement!

Alan Silvestri est décidément un habitué des comédies. En 1991, il avait déjà mis en musique des comédies diverses telles que 'Fandango', 'Summer Rental', 'Critical Condition', 'Outrageous Fortune', 'Overboard', 'She's out of Control', 'Sopadish', etc. Sa partition orchestrale pour 'Dutch' ne diffère guère de ses précédents travaux de comédie, le compositeur renouant pour l'occasion avec son style orchestral habituel avec quelques pièces jazzy et des parties plus intimistes avec cordes, vents et piano, et même un choeur pour une scène poignante vers la fin du film. A vrai dire, le compositeur s'est ici amusé à varier ses ambiances, passant d'une ouverture jazzy au piano du plus bel effet à des passages plus sentimentaux avec un thème principal de piano/cordes qui évoque l'objectif de Dutch pour devenir ami avec Doyle. Silvestri s'autorise même quelques touches d'humour comme cette petite fanfare dans un style musique de numéro de cirque lors de la scène où Dutch allume les feux d'artifice pour tenter de faire sourire Doyle. Plus l'histoire avance, et plus la musique devient intimiste, Silvestri développant son thème de piano et apportant une certaine émotion discrète au film comme il sait si bien le faire.

On notera l'utilisation des choeurs dans la scène où Dutch arrive au collège pour chercher Doyle au début du film, une très belle pièce vocale dont l'utilisation peut paraître un peu exagérée et décalée sur la scène en question. Mais la partie la plus intéressante du score se trouve vers la fin, lors de la scène où Dutch et Doyle passent la nuit dans un centre de soin pour famille en difficulté. Silvestri utilise alors un thème d'abord exposé par un célesta cristallin et repris par des cordes et des vents soutenus par une très belle chorale quasi angélique. La musique exprime alors à ce moment là les sentiments de Doyle, qui comprend qu'il a fait fausse route jusqu'ici et qui, en compte de personnes défavorisées, comprends la bêtise de son attitude puérile de gamin pourri gâté. On pourrait là aussi reprocher le côté un peu exagéré du sentimentalisme de la musique à l'écran, mais le résultat en demeure malgré tout très efficace et sympathique sur les images du film. Au final, on en vient à regretter que le score d'Alan Silvestri pour 'Dutch' n'ait encore jamais été édité en CD, car, sans être ce que le compositeur a fait de mieux dans le genre, cette petite partition comédie intimiste s'avère être très attachante tout en demeurant malgré tout un effort mineur de la part d'Alan Silvestri!


---Quentin Billard