1-Main Title 3.19
2-Do I Have It Or Not 0.55
3-Training Montage 1.58
4-Emily 1.26
5-Lane Sees Emily 1.35
6-Tank 1.33
7-Digg's House 1.49
8-Slim's Fight 1.28
9-Billy's Fight 1.11
10-Hambone 4.23
11-Hammerhead 3.40
12-Torres Fight 1.59
13-The Mock Ending 1.05
14-End Credits 3.32

Musique  composée par:

James Newton Howard

Editeur:

Varèse Sarabande
VSD-5379

Score produit par:
James Newton Howard
Co-produit par:
Michael Mason
Producteur exécutif:
Robert Townson
Superviseurs de la musique:
Sharal Churchill, Jackie Krost
Assistant de production du CD:
Tom Null

Artwork and pictures (c) 1992 Metro-Goldwyn-Mayer Inc. All rights reserved.

Note: ***
DIGGSTOWN
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by James Newton Howard
Comédie mineure et sans prétention, 'Diggstown' (que l'on trouvera aussi sous le titre 'Midnight Sting' et 'La nuit du défi' en V.F.) de Michael Ritchie raconte les déboires de Gabriel Caine (James Woods), modeste escroc qui vient à peine de sortir de prison et qui se retrouve déjà impliqué dans une nouvelle combine avec son ami Fitz (Oliver Platt). Un soir dans un bar de la petite ville de Diggstown, Fitz, éméché par quelques litres de bière en trop, provoque un type au sujet de Charles Macum Diggs, célèbre ancien champion de boxe qui a donné son nom à la ville de Diggstown. Il prétend que le champion en question est un nul et qu'il connaît un meilleur boxeur capable de battre 10 adversaires en 24 heures. Caine vient alors l'épauler et relève le défi avec John Gillon (Bruce Dern), un puissant homme d'affaire qui possède toute la ville. Le défi est le suivant: si Caine perd son pari, il devra céder un bon paquet de dollars et la voiture de son fils qu'il a récemment gagné dans un défi, mais s'il gagne son pari, Gillon devra céder toute la ville de Diggstown à Caine. Ce dernier rentre alors en contact avec 'Honey' Roy Palmer (Louis Gossett Jr.), un ancien boxeur noir avec qui il avait monté un coup autrefois et à qui il demande de reprendre du service pour son nouveau défi insensé. Après moult hésitations, Palmer se lance convaincre et commence à s'entraîner, tandis que, de son côté, Caine achète certains participants payés par Gillon pour truquer le match et permettre à Palmer de gagner ses dix combats d'affilé. Caine sait qu'il ne doit pas rater son coup, car il a fait un prêt de 500000 dollars à Victor Corsini (Orestes Matacena), l'un des plus dangereux mafieux de Miami, et il sait que s'il perd, Corsini lui fera la peau. Le match se déroulera sous le regard du célèbre Charles Macum Diggs, aujourd'hui paralysé sur un fauteuil roulant. 'Diggstown', c'est donc un nouveau film sur la boxe, une sorte de 'Rocky' version comédie, pleine d'humour, de suspense et de rebondissements. James Woods et Louis Gossett Jr. forment un sympathique duo face à un Bruce Dern excellent dans le rôle du méchant de service. A noter que la jolie Heather Graham se voyait confier avec le film de Michael Ritchie l'un de ses premiers grands rôles au cinéma en 1992, alors âgée de 22 ans.

James Newton Howard retrouve Michael Ritchie après avoir collaboré à un ancien film du réalisateur, 'Wildcats' (1986), qui marquait les débuts du compositeur au cinéma juste après 'Head Office' (1985). Pour 'Diggstown', le compositeur réutilise ses synthés tendance années 80 sauf qu'ici il oriente très clairement sa partition vers un style plus rock/blues/country très réussi dans le film. JNH utilise donc ses traditionnels synthétiseurs avec batterie, guitares électriques diverses, guitare basse, harmonica, orgue hammond, sans oublier la présence plus discrète d'un orchestre. Le 'Main Titles' développe une atmosphère à la fois rythmée et tendu où JNH utilise les cordes avec un piano électrique, la basse, la guitare et l'harmonica, illustrant la scène introductive où Caine aide un de ses amis à s'évader. On notera ici l'importance de la guitare électrique qui de par son jeu résolument 'rock' évoque le côté malicieux et rusé de Caine et de ses combines, tout en donnant un certain rythme 'cool' à la scène. Il faudra alors attendre 'Training Montage' pour que le compositeur développe enfin son rythme de batterie rock très entraînant avec harmonica 'country', guitares électriques + basse, piano électrique et quelques cordes, le tout accompagnant la scène où Honey Roy Palmer s'entraîne, le rythme de batterie étant associé ici à une idée de détermination. JNH nous offre même un peu détente avec 'Emily', pièce plus intimiste pour la scène où Caine discute avec Emily (Heather Graham), la jeune soeur de l'un de ses anciens compagnons de cellule. Le compositeur utilise ici le piano avec l'harmonica, la basse, les cordes et une batterie légère jouant en rim-shot. On appréciera ici le côté serein et parfaitement apaisé de ce morceau à l'écran. Idem pour 'Digg's House' lorsque Palmer fait un détour du côté de la maison de Diggs et vient lui parler, la scène étant aussi évoquée de manière intime avec cordes, vents et piano.

On entre alors avec 'Slim's Fight' dans la seconde partie du film, pour la dizaine de matchs que Palmer doit affronter s'il espère faire gagner le défi à Caine et Fitz. On notera ici l'importance des rythmes de batterie, qui modulent le rythme de ces différents combats et les découpent en séquence bien délimitées suivant les différents rounds. Ainsi, dans 'Hambone' (combat acharné entre Palmer et Hambone, dont la vie de son frère Slim est menacée s'il perd le match), JNH rythme le combat durant près de 4 minutes, avec une rythmique de batterie relancée à chaque round, le compositeur accentuant ici les guitares électriques 'cool' avec basse, piano, cordes et synthé. 'Hammerhead' reste dans le même ordre d'esprit, plus sombre dans son introduction évoquant l'appréhension de Palmer à la vue de son nouvel et imposant adversaire, puis plus déterminé par la suite avec les rythmiques rock entraînantes. Idem pour le combat final illustré dans 'Torres Fight'. Après la victoire finale dans l'apaisé 'The Mock Ending', le compositeur se fait plaisir avec un sympathique 'End Credits' où il développe l'ambiance rock/blues très cool de son score avec piano 'blues', harmonica et le reste du groupe d'instrumentistes, sans oublier l'apport de l'orgue hammond et de la guimbarde qui rythme de manière entraînante le morceau tout en renforçant le côté 'country' du score de 'Diggstown'.

Rien de bien exceptionnel donc dans ce sympathique score sans grande prétention, qui accompagne très efficacement le film de Michael Ritchie sans pour autant laisser une souvenir impérissable. JNH nous dévoile ici son côté plus rock/blues qui n'est pas sans rappeler par moment le 'Midnight Run' de Danny Elfman. On regrettera ici l'absence d'un thème fédérateur qui aurait pu permettre de rendre l'écoute plus cohérente, mais on se rabattra en revanche sur tous les passages rythmés tendance rock du score qui, en plus d'apporter un certain punch au film, demeurent particulièrement agréables et entraînants à l'écoute. C'est sur, 'Diggstown' est un score totalement mineur dans la carrière de James Newton Howard, mais ce n'est pas une raison pour bouder un score aussi sympathique qu'entraînant!


---Quentin Billard