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1-Main Title-Turbulence 2 1.08
2-Turb Test 1.48 3-Martin & Son 1.12 4-Brewster Dash 1.21 5-1st Turbulence 1.59 6-Mile High Jinx 1.22 7-Passengers Passed Out 3.24 8-Drugged Ice-Bleeder 5.37 9-Poker Kill & #2 Czech 4.34 10-Czech Control 2.19 11-Elliot Revealed 2.28 12-Heroic Attempt 2.50 13-Cockpit Fight & Phones 3.29 14-Romantic Freq 221 2.21 15-Directions 6.16 16-Cargo Trouble 4.07 17-Elliot Terrorises 3.02 18-Martin Needed to Fly 2.16 19-Board, 1st Chance 3.05 20-Flying Barrister 2.52 21-Tarmac Showdown 8.45 22-Hug Wrap Up 1.38 23-Turbulence 2 Roll 4.04 Musique composée par: Don Davis Editeur: Pacific Time Entertainment PTE-8526 Album produit par: Don Davis Musique montée par: Christine Luethje Musique arrangée et interprétée par: Don Davis Artwork and pictures (c) 2000 Trimark Pictures. All rights reserved. Note: ** |
TURBULENCE 2: FEAR OF FLYING
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Don Davis
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Il y a parfois des films tellement mauvais qu’ils en deviennent même embarrassant à critiquer. Telle est pourtant la tache allouée au rédacteur de cette revue qui ne prendra pas un très grand plaisir à parler d’une énième série-B d’action sans intérêt et d’un ridicule absolu. Suite donnée au ‘Turbulence’ de 1997, ‘Turbulence 2: Fear of Flying’ nous permet de retrouver l’intrigue d’un avion pris en otage par un terroriste fou, thème déjà abordé à maint reprises dans des films tels que ‘Air Force One’, ‘Airport’ ou ‘Passenger 57’. Cette fois-ci, il s’agit d’un 747 du vol Seattle-Los Angeles, avec à son bord des passagers qui viennent de suivre une thérapie de groupe pour éradiquer leurs phobies de l’avion et qui comptent bien survivre à ce voyage. Mais ce qui était annoncé comme un premier voyage salutaire se transforme en cauchemar lorsque des terroristes d’origine tchèques menacent de faire sauter l’avion à l’aide d’une dangereuse arme chimique. Peu de temps après, Elliott Stephenson (Jeffrey Nordling), l’un des passagers du vol, réussit à neutraliser les terroristes et à s’emparer du détonateur. A son tour, il se révèle être un dangereux criminel qui compte bien utiliser la bombe pour demander une importante rançon. Mais c’est sans compter sans l’intervention de Martin Messerman (Craig Sheffer), un autre passager qui se trouve être un fabriquant/designer de matériel d’avion qui va en profiter pour mettre toute sa ruse et son savoir-faire à rude épreuve pour déjouer les plans d’Elliott et éviter à l’avion d’être abattu lors de son survol au dessus de la ville. ‘Turbulence 2’ reprend donc le schéma initial du premier film de Robert Butler et sombre dans la morosité des séries-B hollywoodiennes routinières sans talent, réalisé ici avec un budget misérable, un réalisateur sans talent et des acteurs sans grande conviction. Mou, mal rythmé, mal joué, mal réalisé et mal scénarisé (on appréciera les rebondissements maladroits et grotesques), le réalisateur David Mackay accouche d’une souris et livre une production pitoyable, ennuyeuse (curieux, un film d’action mou et sans rythme!), saturé de scènes inutiles et d’acteurs qui semblent se demander pourquoi ils se sont embarqués dans pareille galère. En clair: une série-B d’action d’une pauvreté étonnante!
Don Davis retrouve le réalisateur David Mackay après avoir collaboré précédemment sur ‘The Lesser Evil’ (1998) et le téléfilm ‘Route 9’ (1998). Hélas, la participation de Don Davis à ‘Turbulence 2’ ne restera certainement pas un hit dans la carrière du compositeur attitré des frères Wachowski. Score d’action banal composé pour une poignée de synthétiseurs, le score de ‘Turbulence 2’ n’évite pas le côté ‘accompagnement musical de série B à petit budget’ comme en témoigne le recours prévisible aux synthétiseurs et plus particulièrement à des samples d’orchestre (évidemment bien moins coûteux qu’un orchestre de studio hollywoodien). De ce côté, les sonorités des samples d’orchestre sont assez satisfaisantes, même s’ils ne remplacent nullement la puissance d’un vrai orchestre symphonique. Le ‘Main Title: Turbulence’ accompagne le générique de début sur fond d’une pulsation de percussions électroniques annonçant le côté action du film, tandis que les cuivres annoncent le thème principal qui sera omniprésent tout au long de la partition de Don Davis (à noter que l’album publié par Pacific Time Entertainment contient plus de 71 minutes de score original!). Si l’on passe outre les quelques morceaux atmosphériques du début tels que ‘Turb Test’ (qui développe dès le début le thème principal) ou le très doux et intimiste ‘Martin and Son’ lorsque Martin dit au revoir à son jeune fils avant d’embarquer à bord de l’appareil (on retrouve ici le Don Davis dramatique de ‘The Unsaid’, comme dans le bref passage de cordes/piano nostalgique de ‘Mile High Jinx’), faisant la part belle au piano, aux cordes et aux vents, ‘Brewster Dash’ et ‘1st Turbulence’ annoncent les ennuis à venir en continuant de développer le motif principal sur fond de percussions omniprésentes. L’action pointe finalement le bout de son nez dans ‘Passengers Passed Out’ où l’on retrouve ici le style du score de Don Davis pour le téléfilm ‘The Beast’, avec percussions, cordes et cuivres à l’appui pour évoquer la menace des terroristes et la panique qui s’emparer de l’ensemble de l’équipage de l’avion. Le reste du score se contente de multiplier les morceaux d’action/suspense purement fonctionnels, comme ‘Poker Kill and #2 Czech’ (scène où les tchèques menacent de faire sauter l’avion) et ses cordes agitées qui ne sont pas sans rappeler maints passages du score de ‘Bound’. La musique intervient quasi non-stop tout au long du film, probablement afin de couvrir les énormes défauts du film et de compenser l’incroyable mollesse de la mise en scène du film. En ce sens, le score de Don Davis fait plus souvent office de bouche-trou qu’autre chose, le compositeur ayant bien du mal à relever le niveau en dehors de quelques morceaux d’action assez sympathiques. ‘Czech Control’ par exemple semble hérité de ‘The Beast’ avec sa ligne de basse de piano menaçante et ses cors qui prennent rapidement le dessus, soutenus par un tapis de cordes agitées typiques du compositeur. On notera cependant que les morceaux d’action du score de ‘Turbulence 2’ ne sont pas aussi excitants qu’on l’aurait souhaité – personne ne peut en vouloir au compositeur de ne pas avoir su être inspiré par pareille daube! – même s’ils contribuent néanmoins à apporter pas mal de tension et de rythme au film (qui en manque justement, de rythme!). ‘Heroic Attempt’ évoque les élans d’héroïsme de Martin à l’aide des percussions ‘action’ et des traditionnelles cordes agitées à la Don Davis que l’on retrouve aussi dans ‘Cockpit Fight and Phones’ (scène de l’affrontement avec le pilote de l’avion). ‘Tarmac Showdown’ illustre à son tour l’affrontement final à grand renfort de percussions, tandis que le motif principal continue de résonner d’un morceau à l’autre (on regrettera le fait que le compositeur ait tendance à sur utiliser ce thème de façon excessive tout au long du score, probablement pour cacher la pauvreté du score et du film) tandis que ‘Hug Wrap Up’ nous permet de retrouver le côté intime de ‘Martin and Son’ pour le happy-end final. On pourra regretter le côté extrêmement monotone et répétitif de la musique de Don Davis pour ‘Turbulence 2’, le morceau se suivant de façon routinière sans jamais apporter quelque chose de neuf ou d’original à la musique du film de David Mackay. Aucun morceau n’arrive à se dégager de la masse, aucun moment mémorable n’est à retenir de ce score d’action extrêmement fonctionnel et totalement dénué d’imagination, trahissant le manque d’inspiration d’un compositeur qui peine à remonter le niveau ridiculement bas du film de David Mackay. On ne peut pas en vouloir au compositeur qui a sans aucun doute fait tout ce qu’il pouvait faire sur ce film mais sans grande conviction – à l’image des acteurs du film. Décidément, ‘Turbulence 2’ fait partie de ces productions où tout semble foireux, que ce soit la mise en scène, les acteurs, le scénario et la musique. Constat sévère mais pourtant véridique pour un score d’action sans grand intérêt que nous livre un Don Davis que l’on a pourtant connu plus inspiré! ---Quentin Billard |