Musique  composée par:

James Newton Howard

Editeur:


Réalisateur:
Garry Marshall
Genre:
Comédie romantique
Avec:
Julia Roberts,
Richard Gere,
Joan Cusack.

(c) 1999 Touchstone Pictures/Paramount Pictures/Lakeshore Entertainment/Interscope Communications.

Note: **1/2
RUNAWAY BRIDE
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by James Newton Howard
Neuf ans après ‘Pretty Woman’, le réalisateur Garry Marshall décida de rempiler pour une nouvelle comédie romantique dans l’esprit de son grand succès commercial. ‘Runaway Bride’ (Just Married...ou presque) n’est donc pas une suite à proprement parler, mais plus une tentative de renouer avec le succès de ‘Pretty Woman’ en réutilisant les mêmes formules, et plus particulièrement avec le duo Julia Roberts/Richard Gere, sans oublier la participation d’acteurs ayant déjà joués dans ‘Pretty Woman’ comme Hector Elizondo, acteur fétiche du réalisateur. Maggie Carpenter (Julia Roberts) est une jeune femme dont le principal défaut est de s’enfuir lors de son mariage, au moment de dire ‘oui’ devant l’autel. Cela fait maintenant trois fois que Maggie s’est enfuie de la même façon, la jeune femme étant apparemment terrorisée à l’idée de s’engager avec quelqu’un, ce qui lui a valut d’acquérir une certaine notoriété dans la petite ville de Hale, dans le Maryland. Un journaliste new-yorkais, Ike Graham (Richard Gere), décide d’écrire et de publier un article sur les méfaits de Maggie dans lequel il n’y va pas de main morte. La réaction de la principale intéressée ne tarde pas à se faire attendre: furieuse, Maggie écrit une lettre très hostile envers Graham et l’envoie à sa rédaction. Peu de temps après, Graham se retrouve congédié et perd son emploi à la suite de cet article. Satisfaite, Maggie lui a réglé son compte, mais ce qu’elle ne sait pas, c’est que Ike n’a pas dit son dernier mot et qu’il va lui rendre une petite visite et la suivre partout afin d’en savoir un peu plus sur elle et son histoire. Si le premier contact entre les deux individus est un mélange de sarcasme et de moquerie, Ike et Maggie vont très vite apprendre à s’apprivoiser et à s’apprécier. Pendant ce temps, Ike continue de se renseigner auprès des anciens amants de Maggie pour en savoir un peu plus sur elle et comprendre sa véritable personnalité, l’ex-journaliste ayant admis s’être trompé dans son article médisant sur Maggie Carpenter. Mais à quelques heures du quatrième mariage de Maggie – qui va probablement se solder par une nouvelle fugue de la mariée – le petit ‘jeu’ entre la jeune femme et le séduisant journaliste pourrait bien se retourner contre eux, alors qu’ils commencent à ressentir des sentiments l’un pour l’autre.

Si l’intrigue du film paraît plutôt cocasse, le scénario mélangeant gags, humour et tendresse, le film s’avère être bien longuet et plutôt ennuyeux. Une fois l’intrigue mise en place, le réalisateur ne semble plus trop savoir où il va, l’humour finissant par lasser à force de quiproquos, de situations loufoques et de gags vus mille fois auparavant. Certes, le duo Julia Roberts/Richard Gere fonctionne toujours à merveille, mais l’on peine à retrouver le ton et l’atmosphère d’intimité de ‘Pretty Woman’, la faute à une intrigue finalement plutôt grotesque et un peu trop fantaisiste pour une comédie romantique aussi calibrée. A réserver aux inconditionnels du genre et aux fans de Julia Roberts et du trop rare Richard Gere!

James Newton Howard retrouve à son tour Garry Marshall neuf ans après avoir écrit le score de ‘Pretty Woman’. Pour ‘Runaway Bride’, ne vous attendez pas à quelque chose de très fantaisiste ou de follement original, JNH signant là l’un de ses scores de comédie les plus bateaux et les plus quelconques qu’il ait écrit depuis pas mal d’années. Il faut dire que la place importante accordée aux chansons dans le film n’arrange rien à l’affaire. Ecrit pour orchestre, le score de James Newton Howard fait la part belle aux traditionnels passages sautillants avec son lot de cordes et de vents légers, évoquant les nombreux gags et situations cocasses du film. La bonne idée vient de l’utiliser de petites rythmiques pop légères avec quelques guitares aux allures country qui apportent une certaine énergie au film, évoquant la relation entre Ike et Maggie avec une certaine fraîcheur et une simplicité.

Les passages plus intimes font la part belle au piano et aux cordes, comme pour la scène dans le champ la nuit, où Ike et Maggie comprennent qu’il y a peut être quelque chose entre eux. L’absence d’un thème fort se fait ici fortement ressentir, la musique peinant à faire ressortir finalement la personnalité des différents protagonistes ou l’émotion du film, même s’il elle s’avère être un bon moyen de combler le vide et le rythme entre deux chansons. Mais c’est justement ce caractère ‘bouche-trou’ qui est ici regrettable, surtout quand on sait à quel point James Newton Howard est particulièrement à l’aise dans le registre des musiques de comédie. Néanmoins, le compositeur nous réserve deux moments forts musicaux, celui pour la scène où Maggie s’échappe de son mariage final avec un camion de la Fed-Ex, accompagné de façon plutôt enjouée par l’orchestre, puis lors de la réconciliation finale entre Maggie et Ike, à l’aide d’un orchestre dominé par des vents, des cordes et une guitare, sans oublier le ‘happy-end’ final qui permet au compositeur de nous offrir une conclusion orchestrale plus romantique et apaisée. Rien de bien neuf en soi, rien de bien passionnant dans un score comédie somme toute très fonctionnel et à des années lumières de la qualité de ses précédentes compositions dans le même genre (comme 'My Best Friend's Wedding' par exemple)! A noter cependant qu’il n’existe malheureusement aucun enregistrement du score de James Newton Howard.


---Quentin Billard