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1-Main Title 5.28
2-Training Montage 3.41 3-Cassidy Funeral 6.16 4-We're Out of Gas 0.24 5-The Last Battle 3.09 6-Dogfight 5.36 7-Rawlings and Luciane Fly 2.32 8-Rawlings and Luciane 3.32 9-The Planes Arrive 1.53 10-ID The Planes 0.49 11-The Cuffs Are Off 0.46 12-Have To Get Luciane 1.17 13-Heros 4.31 14-Battle Hymn 1.47 15-Black Falcon 4.12 16-Briefing Room 2.12 Musique composée par: Trevor Rabin Editeur: Varèse Sarabande VSD-6763 Score produit par: Trevor Rabin, Paul Linford Producteur exécutif: Robert Townson Artwork and pictures (c) 2006 Electric Holdings (Flyboys) Inc. All rights reserved. Note: *** |
FLYBOYS
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Trevor Rabin
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‘Flyboys’ se propose de reconstituer l’histoire de l’Escadrille Lafayette, un escadron de jeunes pilotes américains volontaires qui partirent intégrer l’armée française pour lui prêter main forte durant la Première Guerre mondiale, peu de temps avant l’entrée en guerre des Etats-Unis dans le conflit mondial. L’histoire de cet escadron célèbre a déjà été abordé au cinéma dans le film ‘Lafayette escadrille’ de William Wellman en 1958. La nouvelle version signée Tony Bill se dote de toute la technologie numérique d’aujourd’hui, et plus particulièrement d’un nouveau procédé de caméra numérique HD Panavision Genesis qui a servi à tourner la plupart des séquences aériennes du film, matériel déjà utilisé par Bryan Singer sur ‘Superman Returns’. Le film met en scène James Franco et Jean Reno et est produit par Dean Devlin, qui travaille habituellement avec Roland Emmerich. La mignonnette Jennifer Decker apporte une touche de romantisme au film même si son jeu d’actrice paraît encore très immature et incertain. Jean Reno reste quand à lui fidèle à lui-même, dans le rôle de ce capitaine français qui oscille entre humour et détermination. Les scènes de bataille aériennes sont tout simplement spectaculaires, mais hélas, les producteurs ont comme toujours un peu trop forcé le ton sur l’héroïsme à l’U.S., et même si le film se déroule en France durant la Première Guerre Mondiale, le point de vue américain est tout simplement trop omniprésent. Du coup, ‘Flyboys’ prend très vite les allures d’un film guerrier manichéen dans lequel des gentils américains bottent les fesses à de méchants allemands, le tout avec un premier degré étonnamment ringard pour un film de guerre de maintenant. Pour un peu, on se croirait presque revenu au temps des productions comme ‘Battle of Britain’, mais en bien moins ambitieux. ‘Flyboys’ a malheureusement connu un échec commercial retentissant aux USA et n’a même pas été distribué en France. Dommage.
La musique a été confiée à Trevor Rabin, un compositeur bien inattendu pour un film historique d’une telle envergure. Il faut dire que cela fait déjà depuis quelques temps que le compositeur manifeste son enthousiasme pour des projets plus diversifiés en dehors des productions Bruckheimer qu’il a l’habitude de mettre en musique en compagnie de ses amis de chez Media-Ventures alias Remote Control. Fidèle à sa tradition des grands thèmes mémorables, Rabin nous livre un nouveau thème puissant (mais pas vraiment inoubliable) pour ‘Flyboys’ exposé dès le Main Titles par une flûte avec un orchestre ample et des percussions martiales. Le côté majestueux et solennel du thème évoque sans équivoque les exploits de l’escadrille Lafayette avec sa dose d’héroïsme et de détermination. A noter ici le soin apporté aux orchestrations, un élément qui faisait cruellement défaut au compositeur jusqu’à présent (rappelons que Trevor Rabin est un ancien rockeur et compositeur autodidacte) mais qui semble s’être manifestement amélioré si l’on en juge par la qualité de l’instrumentation plus fournie qu’à l’accoutumée (on pourrait d’ailleurs faire un constat similaire sur un ancien score de Rabin en rapport lui aussi avec la guerre, ‘The Great Raid’). Un autre thème héroïque est développé par une trompette solennelle dans ‘Training Montage’ auquel s’ajoute des piccolos typiques militaires sur fond de percussions martiales entraînantes – on pense par moment à certains passages du ‘Gettysburg’ de Randy Edelman. Rabin met ici l’accent sur les instruments à vent comme s’il écrivait à la fois pour un orchestre symphonique et un orchestre d’harmonie. ‘Training Montage’ dégage un optimisme martial grandissant qui rappelle certains passages solennels de ‘The Great Raid’ durant la scène de l’entraînement des pilotes au début du film. A noter que, curieusement, le thème rappelle par moment celui du score de ‘The Patriot’ de John Williams, un choix qui s’explique sans aucun doute par la présence de Dean Devlin sur ces deux productions (on s’imagine sans mal ce que Trevor Rabin a du avoir dans les temp-tracks du film). Le reste du score oscille entre envolées héroïco martiales voulues par l’ambiance du film, avec quelques petites surprises comme un morceau de piano et orchestre au classicisme étonnant en plein milieu de ‘Cassidy Funeral’ (on a du mal à croire que Trevor Rabin sache aujourd’hui écrire ce genre de morceau, lui qui a commencé bien bas à ses débuts). A noter l’utilisation ici du thème secondaire, mélodie ample et solennelle associée ici aussi aux héros de l’escadrille Lafayette. L’action commence enfin avec ‘We’re Out of Gas’ où, malheureusement, Rabin nous ressort ses samples orchestraux habituels hérités de Media-Ventures et qui sentent cruellement le réchauffé aujourd’hui. La plupart des scènes de batailles aériennes du film sont d’ailleurs accompagnées par ce style action typique de Trevor Rabin. A noter que ‘We’re Out of Gas’ semble curieusement s’arrêter brusquement dans un fondu de sortie maladroit, comme si le morceau proposé ici n’était qu’un extrait d’une pièce plus longue (une erreur ou un manque de goût impardonnable de la part du séquenceur de l’album ?). Le thème principal revient dans ‘The Last Battle’ où Rabin reprend son style action habituel entrecoupé de superbes envolées héroïques agrémentées d’un choeur grandiose évoquant le courage de ces hommes qui se sont battus pour une cause commune: défendre la France contre l’envahisseur allemand. Idem pour le frénétique ‘Dogfight’ qui ravira les amateurs des grandes musiques d’action typiques du compositeur. ‘Rawlings and Luciane Fly’ reprend quand à lui le thème solennel dans une envolée aérienne majestueuse et cuivrée, débouchant sur le très romantique ‘Rawlings and Luciane’ (dommage que le thème solennel donne lui aussi une très sévère impression de déjà entendu – influence trop écrasante des temp-tracks ou manque d’imagination de la part du compositeur ?). L’action reprend de plus belle dans l’épique ‘Heroes’ où le concept d’envolée héroïque atteint son paroxysme lors d’un nouveau morceau d’action très soutenu et complètement maîtrisé, suivi du magnifique ‘Battle Hymn’ avec ses choeurs élégiaques et solennels, et ‘Black Falcon’ avec ses rythmes agressifs lors de la confrontation finale entre Rawlings et le faucon noir allemand, sans oublier une piste plus amère et calme, ‘Briefing Room’, qui se trouve en réalité dans la première partie du film. Les fans de Trevor Rabin pourraient ainsi bien être étonnés à l’écoute de ‘Flyboys’, un score qui n’offre rien de bien neuf à la musique hollywoodienne mais qui confirme les nombreux efforts qu’entreprend depuis quelques années le compositeur pour essayer de soigner un peu plus son style et de maîtriser davantage l’écriture pour l’orchestre symphonique, délaissant temporairement ici ses traditionnels synthétiseurs qui lui font bien plus souvent défaut qu’autre chose (‘Snakes on a Plane’ en était un exemple assez flagrant). ‘Flyboys’ nous propose quelques belles envolées héroïques, épiques et solennelles sur fond de rythmes martiaux et de morceaux d’action entraînants, mélange traditionnel assez efficace d'action et d'émotion. Mais le plus gros souci provient en réalité ici de l’influence trop flagrante des temp-tracks et plus particulièrement sur les thèmes qui restent ici le défaut majeur d’un score somme toute en mal d’imagination malgré les efforts entrepris par un compositeur assez conscient de ses limites mais plein de bonne volonté malgré tout. ---Quentin Billard |