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1-Prologue 2.27
2-Belle 5.10 3-Belle (Reprise) 1.05 4-Gaston 3.40 5-Gaston (Reprise) 2.04 6-Be Our Guest 3.45 7-Something There 2.19 8-The Mob Song 3.31 9-Beauty and the Beast 2.47 10-To The Fair 1.58 11-West Wing 3.42 12-The Beast Lets Belle Go 2.22 13-Battle On The Tower 5.30 14-Transformation 5.48 15-Beauty and the Beast (Duet) 4.04* Interprété par Peabo Bryson et Céline Dion. Musique composée par: Alan Menken Editeur: Walt Disney Records 60618-2 Chansons composées par: Alan Menken Paroles de: Howard Ashman Produit par: Alan Menken Artwork and pictures (c) 1991 Walt Disney Pictures. All rights reserved. Note: ***** |
BEAUTY AND THE BEAST
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Alan Menken
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Classique indémodable du film d’animation, ‘Beauty and The Beast’ (La belle et la bête) est un chef-d’œuvre de chez Walt Disney. Réalisé en 1991 par le duo Gary Trousdale/Kirk Wise, ce remake de ‘La Belle et la Bête’ (d’abord réalisé en 1946 par Jean Cocteau puis repris par Edward L. Cahn en 1962, sans oublier le téléfilm de Fielder Cook en 1976), inspiré du célèbre conte écrit en 1757 par Mme Leprince de Beaumont, évoque l’une des plus belles histoires d’amour du cinéma. Belle est une jeune fille passionnée par les livres. Son père, un inventeur farfelu, se retrouve par hasard un jour dans le château d’un mystérieux homme à qui on a jeté un maléfice, et qui a été transformé en bête féroce. Excédé de découvrir le vieil homme dans son château, la bête le fait prisonnier. Belle se lance à son secours et décide de prendre la place de son père afin de le libérer. Désormais prisonnière de la bête, Belle se retrouve enfermée dans l’immense château. Ses seuls amis sont les habitants ensorcelés du château, une théière, un chandelier et une pendulette. Avec l’aide de ses nouveaux amis, Belle va découvrir le secret de la bête : ce dernier n’a plus que quelques jours pour trouver l’amour sous peine de quoi la rose ensorcelée qu’il conserve depuis son maléfice se fanera définitivement, condamnant la bête à errer jusqu’à la fin de sa vie dans cette apparence hideuse. D’abord effrayée par la bête, Belle découvrira que la créature cache au fond d’elle une réelle honnêteté et une grande sensibilité. Pour ce 30ème long-métrage des studios Disney, Gary Trousdale et Kirk Wise nous livrent un film d’animation magnifique, où le charme poétique et le romantisme côtoient un certain humour et une légèreté agréable, avec quelques moments étonnement dramatiques pour un Disney. C’est l’émotion qui se dégage de cette poignante histoire d’amour sur fond de tolérance et d’acceptation de la différence qui fait ici toute la force de ce puissant conte de fée à l’ancienne, une histoire d’amour entre deux êtres que tout oppose. Niveau technique, on notera que ‘Beauty and the Beast’ est l’un des premiers Disney à utiliser à l’époque la technologie 3D pour certains plans de caméra. Le rythme reste très soutenu, les personnages sont tous très attachants (bien qu’aussi ultra caricaturaux), et la mise en scène, utilisant les traditionnelles chansons Disney, apporte au film un charme resté inégalé à ce jour - à noter que le film a été récompensé par deux oscars en 1992. En clair: un chef-d’oeuvre intemporel!
La musique d’Alan Menken reste sans aucun doute l’atout clé de ‘Beauty and the Beast’. Le compositeur a signé la plupart des musiques des dessins animés de chez Disney depuis ‘The Little Mermaid’ en 1989 jusqu’au récent ‘Home on the Range’ (2004) après s’être retiré du métier pendant quelques années après ‘Hercules’ en 1997. La musique de ‘Beauty and the Beast’ reste incontestablement l’un des plus grands chef-d’œuvres d’Alan Menken et probablement l’une de ses partitions les plus populaires avec ‘Aladdin’ et ‘The Little Mermaid’. Partagé entre le score symphonique et les traditionnelles chansons co-écrites avec le parolier Howard Ashman. Toujours inspiré des comédies musicales de Broadway, les chansons écrites par Alan Menken pour ‘Beauty and the Beast’ illustrent chaque étape majeure du récit en évoquant les différents sentiments des personnages. Ainsi, ‘Belle’ est chanté par l’héroïne et les villageois au début du film sur un refrain joyeux et entraînant qui évoque à la fois la beauté et la culture de Belle et tous les regards envieux qui convergent vers elle, avec son lot de rumeurs et de qu’en dira t’on et de ragots en tout genre, le tout débordant d’un enthousiasme très communicatif, à la façon des grandes pièces de Broadway d’antan. A noter un accompagnement orchestral de très grande qualité, une constante dans les partitions Disney d’Alan Menken. Plus humoristique et dansant, la chanson de ‘Gaston’ prend une tournure toute aussi joyeuse avec son rythme de valse illustrant le crapuleux Gaston et ses sbires. A noter l’utilisation de sons d’accordéons que l’on retrouve dans ‘Be Our Guest’ durant la scène où Belle est invitée par Lumière au gigantesque banquet dans le château de la Bête. Menken joue ici sur des références à la culture populaire française (les premières paroles du texte sont d’ailleurs écrites en français) et s’amuse à pasticher le style des musiques de cabaret français à la sauce show musical démesuré de Broadway. La chanson ‘Something There’ est quand à elle bien plus légère avec sa fraîcheur mélodique et ses sonorités bondissantes évoquant l’arrivée de Noël au château de la Bête. C’est aussi l’occasion pour Alan Menken de nous offrir un premier parallèle entre la Belle et la Bête en soulignant les sentiments des deux personnages, la Bête regrettant que la Belle ne lui accorde aucun regard. ‘Human Again’ est entendu quand à lui à la fin du film lorsque les occupants du château redeviennent humains dans une valse grandiose, joyeuse et démesurée. ‘The Mob Song’ accompagne l’attaque des villageois vers la fin du film, mais c’est véritablement la chanson ‘Beauty and the Beast’ qui reste l’atout majeur de la partition d’Alan Menken. Considéré par beaucoup comme la plus belle chanson jamais écrite pour un dessin animé Disney, ‘Beauty and the Beast’ est une célèbre chanson d’amour poignante féerique pleine d’émerveillement absolument indissociable de l’univers de la Bête et la Bête. Elle accompagne la scène où le couple entame une danse romantique, accompagné par un orchestre très vivant et un piano. La popularité de cette chanson est telle qu’elle reste continuellement présente sur la plupart des compilations et concerts reprenant les grands tubes Disney. Dommage cependant que ‘Beauty and the Beast’ soit un brin trop court par rapport aux autres chansons du film. Le score orchestral d’Alan Menken reste absolument typique du compositeur : orchestration très étoffée, contrepoint riche, développements thématiques subtils et fréquents, tout est fait pour faire de ‘Beauty and the Beast’ un véritable régal autant pour les yeux que pour les oreilles. Le ‘Prologue’ permet au compositeur de développer le thème féerique aux cordes/piano sur un ton quelque peu sombre qui évoque le maléfice qui pèse sur la Bête, qui ne pourra être sauvé que par l’amour. Dans ‘To The Fair’, Menken développe le thème de la chanson ‘Belle’ avec quelques touches de mickey-mousing et une énergie orchestrale communicative (à noter ici l’utilisation fréquente d’un xylophone). Chaque thème des chansons du film se retrouve ainsi développé astucieusement dans le score orchestral, Menken assurant ainsi une cohérence thématique entre la partie chanson et la section instrumentale de sa partition. ‘West Wing’ reprend par exemple plusieurs thèmes de chanson, avec une allusion discrète à celui de ‘Beauty and the Beast’. Plus sombre et énergique sur la fin, ‘West Wing’, qui reprend le thème féerique du ‘Prologue’, évoque la scène où le père de Belle est fait capturer, l’occasion pour le compositeur de nous offrir un premier passage d’action déchaîné et virtuose de très grande qualité. Chaque pupitre de l’orchestre est privilégié, que ce soit les cordes, les cuivres, les bois ou les percussions. L’action atteint son apogée dans le frénétique et déchaîné ‘Battle on The Tower’ lorsque la Bête affronte Gaston sur les toits du château, superbe morceau d’action de plus de 5 minutes qui s’avère être un redoutable tour de force orchestral qui montre un compositeur aussi très à l’aise dans le registre de l’action tonitruante et sans concession. La Bête se résout à laisser partir Belle dans ‘Beast Lets Belle Go’, dans lequel règne une certaine tristesse émouvante illustrant les sentiments de la créature qui comprend que Belle ne pourra jamais l’aimer. On retrouve ainsi le thème de ‘Beauty and the Beast’ développé magnifiquement à l’orchestre pour l’un des plus beaux morceaux du score d’Alan Menken. Mais la partition atteint enfin son climax lors de la transformation finale de la Bête dans ‘Transformation’, morceau d’une grande beauté dans lequel règne un sentiment d’émerveillement, de joie et de magie illustrant la fin du maléfice du prince et le retour à sa forme humaine initiale concluant l’accomplissement de son amour pour Belle (on retrouve ainsi le thème féerique joué ici par des cuivres plus solennels et énergiques). Le morceau se conclut sur une ultime reprise de ‘Beauty and the Beast’ chanté par un choeur puissant sur fond de tutti orchestral, une coda grandiose et inoubliable pour finir la partition d’Alan Menken en beauté. Véritable chef-d’oeuvre d’Alan Menken et chef-d’oeuvre tout court de l’univers musical Disney, ‘Beauty and the Beast’ est une partition grandiose, magique et inspirée de bout en bout, débordante de passion et de poésie. Le compositeur atteint ici des sommets rarement égalés et nous propose même l’une des plus belles chansons jamais écrite pour un dessin animé Disney. Si la popularité de ‘Beauty and the Beast’ ne s’est jamais démenti au fil des années, c’est peut être parce que la musique composée par Alan Menken – outre de posséder un impact véritable sur les images et l’ambiance du dessin animé – a su charmer tous les publics de tous les âges et de toutes les époques, une sorte de classique indémodable que l’on prend plaisir à réécouter des années plus tard avec toujours la même effervescence. Féerique, romantique, passionnée, débordante d’énergie, la BO de ‘Beauty and the Beast’ fait incontestablement partie des grands classiques de la musique de film que tout bon béophile se doit de connaître absolument ! ---Quentin Billard |