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1-8:09 2.10
2-Give Me Two Minutes 3.19 3-Destiny 2.07 4-Pier 18 3.37 5-Carlotti Defines 2.50 6-A Few Minutes of Your Time 3.19 7-Multiple Point Surveillance 2.34 8-Who Knows What's Safe 4.04 9-Breaking News 4.08 10-Second and Broadway 2.44 11-No Good Deed Goes Unpunished 2.06 12-Looking for a License Plate 2.09 13-Shadow Group 2.04 14-All Elements Execute! 2.05 15-A Show of Character 3.39 16-I Believe Anything's Possible 3.41 Musique composée par: Mark Isham Editeur: Lakeshore Records LKS-339192 Album produit par: Mark Isham Montage musique: Robb Boyd Artwork and pictures (c) 2007 Revolution Studios. All rights reserved. Note: *** |
NEXT
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Mark Isham
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Nouveau long-métrage de Lee Tamahori (‘Along Came a Spider’, ‘XXX2’, ‘Die Another Day’), ‘Next’ est inspiré d’une nouvelle de science-fiction de Philip K.Dick nommée ‘The Golden Man’. Le film raconte le destin d’un individu nommé Chris Johnson (Nicolas Cage). Chris est le seul homme sur terre à avoir la capacité exceptionnelle de pouvoir visualiser le futur deux minutes avant que les choses ne se produisent. Grâce à ce pouvoir qu’il a mystérieusement hérité à sa naissance, Johnson s’en sert pour faire des tours de magie dans des casinos de Las Vegas afin d’arrondir ses fins de mois. Mais les agents de sécurité du casino commencent à soupçonner ses méthodes et décident de l’arrêter. Mais l’agent du FBI Callie Ferris (Julianne Moore) est aussi sur sa trace et va tout mettre en œuvre pour tenter de l’attraper. Grâce au don unique de Chris Johnson, le FBI pourrait anticiper une future attaque terroriste sur le point de se produire. De son côté, Johnson rencontre enfin la jeune femme qu’il a toujours vu dans ses visions, Liz (Jessica Biel), qui vient tout juste de sortir d’une rupture sentimentale douloureuse. Amoureux fou d’elle, il décide de passer du temps en sa compagnie. Mais le FBI a finit par retrouver sa trace et Chris n’a donc plus d’autre choix que d’accepter de collaborer avec l’agent Ferris sur une mission de sécurité nationale de la plus haute importance. Seule ombre au tableau, Mr. Smith (Thomas Kretschmann), le chef du groupe terroriste, l’a aussi suivi et a kidnappé Liz. Il l’utilise comme otage pour pouvoir mener à bien ses sinistres desseins et forcer Chris à ne pas intervenir. Notre héros se retrouve alors confronté à un choix bien difficile : sauver des milliers d’êtres humains ou sauver la femme qu’il aime.
Est-ce que ses dons uniques l’aideront à mettre fin à cette situation ? Réponse dans le film, sorti récemment au cinéma et qui met en scène un Nicolas Cage en pleine forme, sur le thème usé jusqu’à la moelle de l’homme capable d’anticiper l’avenir. Dans un genre similaire, on pense de suite au ‘Dead Zone’ de Cronenberg ou à ‘Minority Report’ de Spielberg (autre nouvelle de Philip K.Dick). Ici, Chris Johnson ne subit pas le futur qu’il voit mais fait au contraire tout ce qu’il peut pour le changer ou l’utiliser à sa guise. Le film explore bien l’idée des différentes possibilités qui s’offrent à notre héros lors d’une situation périlleuse, étant capable de visualiser différents niveaux de futur en l’espace de deux minutes, suivant les choix qu’il décide de faire. Mais l’originalité de cette intrigue s’arrête là, car une fois de plus, la réalisation tombe très vite à plat et le film bascule dans le genre de la série-B d’action d’une banalité affligeante. Avec un sujet pareil, on pouvait vraiment s’attendre à quelque chose d’ambitieux, mais il n’en est rien. Lee Tamahori filme son histoire comme s’il s’agissait d’un bête téléfilm du dimanche soir, avec son lot d’effets spéciaux habituels (la scène de la camionnette et des troncs d’arbre qui dévalent la pente près de l’hôtel de Chris, etc.) et ses scènes d’action banales. A noter que le film fonctionne sur différents degrés de réalité, avec certaines séquences entières qui s’avèrent être en réalité une vision du futur de Johnson. Quand au générique de fin du film, il possède une particularité et non des moindres : il défile complètement à l’envers, de haut en bas. Hélas, malgré quelques bonnes idées, ‘Next’ ne laissera aucun souvenir particulier et s’oubliera très vite. Mark Isham embarque sur ‘Next’ avec un lot de temp-tracks habituels, et plus particulièrement du Media-Ventures (Hans Zimmer et co.). A la première écoute, le score de ‘Next’ semble avoir été incontestablement inspiré du style de John Powell, quelque chose d’assez étonnant chez Isham étant donné que le compositeur n’a jamais eu un style particulièrement ressemblant à celui de Powell. Le compositeur a mit l’accent ici sur les percussions électroniques agrémentées d’un style action typiquement dans l’esprit MV. ‘8 :09’ dévoile le thème principal du score, un motif ascendant de piano vaguement mystérieux et intime qui évoque les pouvoirs de Chris, soutenu par quelques pads synthétiques éthérés. Le caractère contemplatif et intime de ce thème contraste assez brutalement avec le côté plus massif et action du reste du score. Dès ‘Give Me Two Minutes’, Isham installe un rythme plus présent avec un ostinato rythmique de percussions électroniques et un travail autour des cordes staccatos agrémenté de vibraphone et pizzicatos pour renforcer une montée de tension très rythmée durant la scène où les agents de sécurité du casino tentent de mettre la main sur Chris. On retrouve ici une écriture orchestrale très fluide qui rappelle incontestablement John Powell (on pense à ‘The Bourne Identity’ ici). Avec ces deux premiers morceaux, le compositeur installe clairement la facette à la fois sentimentale et action de sa musique. ‘Destiny’, plus émouvant, dévoile un magnifique Love Theme typique du côté plus romantique du style de Mark Isham (on pense ici à des scores tels que ‘At First Sight’ ou ‘Life As A House’). Cette mélodie belle et gracieuse est confiée ici à un piano délicat sur fond de cordes chaleureuses et de synthés planants, et illustre clairement la romance entre Chris et Liz. Enfin, ‘A Few Minutes of Your Time’ nous propose une variante plus ambiguë et mystérieuse du motif ascendant de piano soutenu ici par des harmonies alternant entre mineur et majeur. Ce motif associé aux pouvoirs de Chris devient ici légèrement inquiétant, alors que le FBI force l’homme à participer à une importante mission de sécurité nationale, comme si le motif ainsi modifié annonçait clairement que quelque chose de grave va se passer par la suite. L’action repart de plus belle avec son lot de percussions électroniques et de cuivres ascendants dans ‘Pier 18’ ou ‘Multiple Point Surveillance’ pour la scène de la filature dans l’hôtel de Chris et Liz. A noter que l’écriture des cuivres tend parfois à rappeler Jerry Goldsmith (n’oublions pas que deux anciens films de Lee Tamahori avait été mis en musique par le maestro – il s’agissait de ‘The Edge’ et ‘Along Came A Spider’). La tension devient plus présente dans ‘Breaking News’ lorsque Chris anticipe la mauvaise nouvelle au flash info télévisé. Les cordes et les cuivres résonnent ici de façon menaçante avec les sonorités électroniques, débouchant enfin sur un morceau d’action solide, ‘Second and Broadway’ qui reprend le motif de cordes staccato de ‘Give Me Two Minutes’ dans un style toujours très proche de John Powell. Le suspense devient plus présent dans ‘No Good Deed Goes Unpunished’ lorsque Chris aide le FBI à sauver Liz des griffes des terroristes. Idem pour l’énergique ‘Shadow Group’ pour le début de l’attaque finale dans le port des terroristes, autre morceau d’action qui devrait séduire les fans de sonorités à la Media-Ventures. L’action atteint son inévitable climax de tension dans ‘A Show of Character’ qui apporte un punch nécessaire à l’écran lorsque la mission touche à sa fin. Enfin, ‘I Believe Anything’s Possible’ reprend le magnifique Love Theme pour les retrouvailles entre Chris et Liz et qui semble vouloir suggérer ici un avenir plus optimiste pour le couple, alors que Chris prend une décision cruciale pour son futur. On retrouve aussi le motif ascendant de piano de Chris jusqu’à une coda énergique qui conclut le film avec une grande efficacité. De l’efficacité, la partition de ‘Next’ en a assurément à revendre. Seule ombre au tableau, le score de Mark Isham ne laisse aucun souvenir particulier, le compositeur recyclant toutes les formules action/suspense habituelles avec des éléments plus romantiques et intimes ordinaires. Le plus gros défaut de la partition vient essentiellement d’une ressemblance trop forte entre le style du score avec celui de John Powell ou de Jerry Goldsmith. L’influence des temp-tracks est une fois encore ici trop révélatrice d’un manque d’ambition artistique et d’audace fréquent de nos jours à Hollywood. Si la musique apporte une énergie indispensable au film de Lee Tamahori (avec quelques morceaux d’action trépidants bien que d’une grande banalité), elle ne demeurera nullement dans les mémoires. Reste au final une musique fonctionnelle qui remplit parfaitement le cahier des charges dans le film mais qui demeurera mineur dans la carrière de Mark Isham. ----Quentin Billard |