1-Silver Surfer Theme 4.21
2-Galactus Destroys/Opening 1.53
3-Pursuing Doom 3.12
4-Wedding Day Jitters 1.21
5-Chasing The Surfer 2.32
6-Camp Testosterone/
Meeting the Surfer 3.35
7-A Little Pursuasion 2.07
8-Botched Heroics 4.26
9-Someone I Once Knew 2.24
10-The Future/Doom's Deal 2.58
11-Sibling Switch 1.41
12-Outside Help 2.38
13-Sprining The Surfer 1.57
14-Doom's Double Cross 2.41
15-Mr Sherman/Under the Radar 1.55
16-Four in One 3.04
17-Silver Saviour/Aftermath 5.55
18-Gunshot Wedding 1.18
19-Norren Radd 0.49

Musique  composée par:

John Ottman

Editeur:

Sony Classical 1SK710888

Produit par:
John Ottman
Montage musique:
Amanda Goodpaster

Artwork and pictures (c) 2007 20th Century Fox Film Corp. All rights reserved.

Note: ***
FANTASTIC FOUR:
RISE OF THE SILVER SURFER
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by John Ottman
Les 4 héros ‘fantastiques’ de chez Marvel sont de retour dans une nouvelle aventure mettant cette fois-ci en scène le célèbre surfer d’argent, personnage populaire de l’univers des comics américains. Toujours réalisé par Tim Story, ‘Fantastic Four: Rise of the Silver Surfer’ nous permet de retrouver le quatuor de choc, qui se préparent à fêter un grand événement : le mariage de Reed Richards alias Mr. Fantastic (Ioan Gruffudd) et de Susan Storm alias la Femme Invisible (Jessica Alba). Cette fois-ci, ils sont bien décidés à ne laisser aucun événement inattendu venir perturber leur mariage. Et pourtant, une nouvelle menace se profile à l’horizon : des phénomènes étranges et inexpliqués secouent un peu partout une bonne partie de la Terre. C’est alors que surgit de nulle part le mystérieux Surfer d’Argent, venu de l’espace avec un dessein machiavélique. Le Surfer d’Argent est le fidèle serviteur de Galactus, le dévoreur de planète. A chaque passage du Surfer d’Argent sur une planète, quelques heures plus tard, cette même planète disparaît tragiquement, avalée par l’immense Galactus. Les 4 Fantastiques sont bien décidés à stopper les agissements du Surfer, et ce avant qu’il ne soit trop tard. C’est alors que ressurgit brusquement Victor Von Doom (Julian McMahon), leur ancien ennemi qu’ils croyaient mort. Ils vont malheureusement devoir s’associer avec leur ennemi juré afin de combattre le Surfer et le mettre définitivement hors d’état de nuire.

Le scénario, somme toute très mince, n’est qu’un prétexte à une nouvelle série de scènes d’action spectaculaires, d’effets spéciaux pas toujours très convaincants (les bras extensibles de Mr. Fantastic sont décidément visuellement ratés!). A noter que par rapport aux comics d’origine, Galactus n’a plus l’apparence d’un immense robot mais s’apparente plutôt à un nuage maléfique géant, un changement curieux qui s’explique par le souhait de Tim Story qui, curieusement, a toujours refusé de mettre des robots géants dans ses films. Le Surfer d’Argent vole évidemment la vedette aux 4 Fantastiques dans le film, et demeure parfaitement réalisé. On retrouve aussi un humour similaire au premier opus - à noter par exemple une apparition clin d’oeil de Stan Lee, célèbre créateur des 4 Fantastiques chez Marvel, qui se voit refuser l’entrée au mariage de Sue et Red au début du film. Seulement voilà, l’histoire est sans surprise, le tout demeure ultra prévisible et la mise en scène de Tim Story est extrêmement molle et sans inspiration, d’autant qu’au final, ce second opus n’apporte rien de plus par rapport à la première aventure des 4 Fantastiques.

John Ottman signe à nouveau la musique des aventures des 4 héros aux pouvoirs surnaturels, un John Ottman devenu décidément indissociable de l’univers des films de super héros (rappelons que le compositeur a aussi récemment écrit la musique de ‘Superman Returns’), et ce à la manière de Danny Elfman. Sa musique pour ‘Rise of the Silver Surfer’ n’apporte rien de neuf à la franchise mais demeure correcte de bout en bout sans briller d’une originalité particulière. On retrouve donc le thème principal héroïque des 4 Fantastiques réutilisé à nouveau tout au long du film pour accompagner les exploits du quatuor d’exception. Le thème menaçant de Victor Von Doom est aussi à nouveau de la partie pour accompagner les méfaits du grand méchant de service. Mais c’est évidemment le Surfer d’Argent qui a droit à son nouveau thème. Le ‘Silver Surfer Theme’ possède un côté majestueux et ample avec ses cuivres nobles et sa mélodie ascendante, bâtie autour de rythmes croche pointée double particulièrement efficaces. Ottman apporte même une certaine ambiguïté introvertie aux harmonies de cette mélodie comme pour rappeler que le Surfer d’Argent possède un bon fond malgré ses agissements. Evidemment, le ‘Silver Surfer Theme’ demeure le point fort du score de ‘Rise of the Silver Surfer’ même s’il n’a rien d’un thème grandement mémorable et que l’on aurait plutôt tendance à l’oublier très vite. Galatcus, quand à lui, n’a pas un thème à proprement parler mais possède plutôt une ambiance sonore plus pesante et menaçante comme le confirme ‘Galactus Destroys-Opening’, qui utilise des sonorités électroniques sombres et un orchestre agité pour arriver à ses fins. ‘Opening’ permet à Ottman de rappeler brièvement le thème principal du quatuor de choc. A noter que l’on retrouve ici les inévitables choeurs déjà entendus dans le premier opus.

L’action prend très vite le dessus, avec des morceaux plutôt massifs, intenses et musclés tels que ‘Pursuing Doom’ (poursuite avec Von Doom après que ce dernier ait volé la planche du Surfer d’Argent) avec ses effets orchestraux impressionnants de virtuosité et sa reprise du thème de Von Doom, ou ‘Chasing The Surfer’ avec ses percussions électroniques omniprésentes pour illustrer la poursuite entre le Surfer et la Torche humaine (Chris Evans) vers le début du film. Le thème des 4 Fantastiques est à nouveau présent, Ottman jouant ici sur de multiples variantes développées du thème principal (souvent, les premières notes de la mélodie) tandis que le Silver Surfer Theme commence à se dévoiler lentement, entre deux envolées percussives/cuivrées et des choeurs épiques rythmant la poursuite. John Ottman semble s’être considérablement amélioré dans son écriture de l’orchestre (rappelons qu’il est un compositeur autodidacte) même si l’on pourra encore trouver ça et là des maladresses d’écriture. En tout cas, les orchestrations demeurent assez soutenues. On appréciera au passage l’énergie de ‘Botched Heroics’ qui rappelle clairement le style de certains passages d’action de ‘Superman Returns’. ‘Botched Heroics’ nous propose au passage une utilisation assez inventive des percussions, témoignant de la vitalité du style de John Ottman pour la scène de la grande roue dévissée, illustrant les nouveaux exploits héroïques des quatre Fantastiques. L’action culmine enfin dans l’excitant ‘Four In One’.

John Ottman n’en oublie pas pour autant les passages plus intimes et réservés tels que ‘Wedding Day Jitters’ avec son piano et ses cordes douces lors des préparatifs du mariage au début du film (à noter que l’on sent le compositeur nettement moins à l’aise et inspiré dans ce style de passage un peu intime) ou ‘Someone I Once Knew’ lorsque le Surfer révèle ses véritables motivations à Sue, reprenant quelques bribes du thème du Surfer dans une forme plus lente et mystérieuse. Un morceau comme ‘Sibling Switch’ révèle clairement le côté plus comédie de l’histoire, Ottman n’hésitant pas à utiliser quelques brèves touches de mickey-mousing pas très inspirées, et qui jurent un peu avec le reste de la partition. Signalons pour finir deux morceaux concernant le Surfer d’Argent : le climax final de ‘Silver Savior/Aftermath’ pour l’affrontement final contre Galactus, sans oublier ‘Noren Radd’, qui reprend une dernière fois le thème du Surfer avec des choeurs quasi élégiaques et mystérieux.

Au final, la nouvelle partition de John Ottman pour ‘Fantastic Four : Rise of the Silver Surfer’ n’apporte rien de bien neuf à la saga. En dehors du nouveau thème du Surfer d’Argent, l’ensemble demeure très ordinaire et sans grande surprise, d’autant que, curieusement, on regrette le fait que le thème principal des 4 Fantastiques ne soit jamais véritablement repris dans son intégralité. De toute évidence, John Ottman se retrouve aujourd’hui à aligner les musiques de film de super héros hollywoodiens sans jamais témoigner d’une quelconque imagination. La musique de ce second opus n’a donc ni le brio d’un Danny Elfman ni la virtuosité incomparable d’un John Williams. Pourtant, on se plaît malgré tout à écouter certaines envolées orchestrales spectaculaires ou certaines ambiances plutôt réussies dans cette seconde partition, qui apporte son lot d’action et d’énergie au film de Tim Story. Sympathique, mais comme le film lui-même : rien de bien indispensable donc!


---Quentin Billard