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1-Driving With The Top Down 3.09
2-Iron Man (2008 version) 1.05* 3-Merchant of Death 2.14 4-Trinkets To Kill A Prince 3.07 5-Mark I 3.53 6-Fireman 2.09 7-Vacation's Over 3.34 8-Golden Egg 4.12 9-DamnKid 1.12** 10-Mark II 2.47 11-Extra Dry, Extra Olives 1.43 12-Iron Man 3.30 13-Gulmira 4.05 14-Are Those Bullet Holes? 2.00 15-Section 16 2.33 16-Iron Monger 4.45 17-Arc Reaktor 3.55 18-Institutionalized 3.49*** 19-Iron Man 0.20+ *Interprété par John O'Brien et Rick Boston Ecrit par Jack Urbont **Interprété par DJ Boborobo Ecrit par Ali Theodore, Zach Danziger et Vincent Alfieri ***Interprété par Suicidal Tendancies Ecrit par Louiche Mayorga, Mike Muir +Ecrit par Jack Urbont. Musique composée par: Ramin Djawadi Editeur: Lionsgate Records LIOG200162PMI Produit par:Hans Zimmer Musique additionnelle de: Hans Zimmer, Lorne Balfe, Ryeland Allison, Atli Örvarsson, Bobby Tahouri, Clay Duncan Montage musique: Tanya Noel Hill Artwork and pictures (c) 2008 Lions Gate Entertainment. All rights reserved. Note: *** |
IRON MAN
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Ramin Djawadi
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Surfant sur la vague des films de super-héros, Jon Favreau adapte à l’écran un énième comic book de chez Marvel, « Iron Man », crée en 1963 par l’infatigable Stan Lee. Pour beaucoup, « Iron Man » est l’un des personnages les plus importants parmi les héros de chez Marvel. A la différence de « Spider Man » ou des « X-Men », Iron Man n’est pas un mutant mais un homme ordinaire qui construit lui-même l’armure qui fera de lui un héros. Tony Stark (Robert Downey Jr.) est un inventeur de génie qui fabrique et vend des armes. Star internationale et aussi séducteur invétéré, Tony Stark a tout pour lui : mais alors qu’il présente un nouveau prototype d’armement en Afghanistan, Stark est kidnappé et séquestré dans une grotte souterraine. Ses ravisseurs l’obligent à fabriquer une arme redoutable. Mais à la place, il construit en secret une armure high-tech qui va lui permettre de s’échapper. De retour dans son pays, Stark, secoué par l’expérience qu’il a vécue en Afghanistan, comprend que son destin n’est pas de construire des armes mais plutôt d’élaborer des engins capables de faire régner la justice et de protéger le monde. Stark met alors au point un nouveau prototype d’armure plus sophistiqué et surtout plus puissant. Il deviendra celui que les journaux surnomment le « Iron Man ».
Divertissement honnête et réussi de bout en bout, « Iron Man » met en exergue la passion évidente du réalisateur - fan de BD - pour le personnage de chez Marvel. Jon Favreau apporte un fun constant à son film, servi par un Robert Downey Jr. parfait dans le rôle de Tony Stark. A l’inverse de beaucoup de héros intègres, Stark est un homme bourré de défauts, puéril et matérialiste, qui fuit les responsabilités et ne recherche que le profit facile. Il est aussi fabriquant d’arme et n’a aucun scrupule à élaborer des engins capables de détruire le monde. Mais une expérience traumatisante l’amènera à voir les choses autrement. Cette idée de « rédemption » est à la base même de l’histoire. Dès lors, Jon Favreau prend le temps de développer son personnage : on assiste par exemple en détail à la construction de l’armure. Là où d’autres auraient préféré faire un montage ultra rapide type « clip MTV », Favreau a préféré laisser le temps au personnage de se « construire », dans les deux sens du terme. Certains plans paraissent même étonnamment longs pour un film de super-héros de 2008. Et pourtant, on ne s’ennuie par une seule seconde et le personnage de Tony Stark en devient très vite attachant, avec ses qualités et ses défauts. Les effets spéciaux - signés du regretté Stan Winston - sont remarquables et le film s’autorise même une référence au conflit en Irako-afghan puisqu’une bonne partie de l’histoire se déroule en Afghanistan (où l’armée américaine se trouve actuellement pour lutter contre les talibans) et contient quelques séquences euphorisantes assez impressionnantes. On attend désormais la suite avec une certaine impatience, en espérant un opus tout aussi fun et réussi ! Prévue pendant un temps pour John Debney, la musique de « Iron Man » a finalement été confiée à Ramin Djawadi, compositeur de chez Remote Controls (ex Media-Ventures), l’écurie à Hans Zimmer. Le réalisateur et la production souhaitaient ainsi un score moins orchestral et beaucoup plus rock dans l’approche, afin d’être plus proche des excès de Tony Stark et de son style de vie très « rock’n roll ». Objectif réussi pour Djawadi qui, s’il délaisse effectivement le style orchestral habituel, signe un score rock assez fun pour le film de Jon Favreau, un peu comme Hans Zimmer le fit à une époque sur « Mission Impossible 2 » de John Woo. Le score de « Iron Man » utilise donc quelques cordes avec un ensemble de guitares électriques, basse, batterie pour la partie rock, le tout agrémenté de quelques synthétiseurs. « Driving With The Top Down » nous permet ainsi de découvrir le thème associé à Iron Man, motif héroïque de 4 notes auquel Djawadi associe un riff de guitare rock qui n’est pas sans rappeler curieusement le motif-clé de la chanson « No Leaf Clover » du groupe Metallica. « Driving With The Top Down » accompagne ainsi la séquence de l’envol d’Iron Man au dessus de la ville. Avec « Merchant of Death », on nage en plein hard rock à grand renfort de guitares saturées, de rythmes modernes et de sonorités électro. Plus sombre et atmosphérique, « Trinkets To Kill A Prince » illustre les méchants avec des sonorités électroniques plus sombres, idées reprises au début de « Mark 1 » où Djawadi utilise quelques sonorités arabisantes pour la scène où Stark travaille de force pour ses ravisseurs en Afghanistan. La seconde partie de « Mark 1 » évolue rapidement vers un style plus rythmé, reprenant le riff de guitare rock de Iron Man pour un premier morceau d’action, avec cordes/cuivres et percussions électroniques. Seule ombre au tableau : la maigreur des orchestrations et l’utilisation de cordes samplées qui apportent un côté « kitsch » plutôt inadéquat à la musique, alors que Djawadi avait pourtant un budget suffisamment conséquent pour la musique de « Iron Man ». Le riff rock revient dans « Fireman », nouveau morceau d’action résolument moderne et rythmé, typique du son Media-Ventures d’aujourd’hui. « Fireman » accompagne de façon intense la séquence où notre héros affronte les bandits afghans à l’aide de sa première armure. Le compositeur n’en oublie pas pour autant la partie plus émotionnelle avec « Vacation’s Over » qui reprend le thème principal dans une forme plus solennelle et dramatique lorsque Stark est de retour d’Afghanistan. Plus poignant, le thème prend ici une forme plus humaine, et souligne le changement de vision de Stark, qui verra désormais les choses autrement et s’efforcera d’oeuvrer pour le bien de tous. A noter que « Vacation’s Over » met un peu plus l’accent sur l’orchestre, alors que le sombre « Golden Egg » repart très vite dans un style plus électro moderne, pour la scène où le méchant dévoile enfin ses véritables intentions. « Mark II » accompagne avec une certaine excitation les préparatifs de la nouvelle armure de Tony Stark. Cordes, guitares rock, basse, batterie et synthétiseurs sont de nouveau de la partie, apportant ici aussi un fun particulier aux images. « Mark II » est incontestablement l’un des morceaux clé du score avec « Driving With The Top Down ». On n’échappe pas au traditionnel Love Theme avec « Extra Dry, Extra Olives » pour l’idylle naissante entre Stark et Pepper Potts (Gwyneth Paltrow), morceau dominé par une clarinette douce, des synthés et quelques cordes. Puis, on repart très vite dans de l’action très rock avec « Iron Man » et le frénétique « Gulmina », qui nous permet de réentendre le motif action à la guitare électrique, déjà entendu dans « Mark II ». « Iron Monger » accompagne la bataille finale avec frénésie, à grand renfort de cuivres, de cordes agitées, de percussions agressives et de rythmes rock survoltés. A noter ici l’utilisation d’un piano rythmique, une idée sympathique qui offre un petit plus à ce morceau d’action dans la veine de « Fireman ». La bataille se conclut sur l’excitant « Arc Reaktor » où l’on retrouve le thème héroïque d’Iron Man, le piano rythmique de « Iron Monger » et les rythmes rock toujours aussi agités. Le morceau se conclut sur une grande montée de tension pour le climax de l’affrontement final. Sans être un score d’une grande subtilité ou d’une qualité particulièrement mémorable, « Iron Man » s’écoute néanmoins avec un certain plaisir. Certes, les orchestrations sont pauvres, les rythmes faciles et les thèmes manquent d’idée, mais l’ensemble fonctionne plutôt bien à l’écran et s’écoute agréablement sur CD. On se demande quand même ce qu’aurait pu donner la musique si elle avait été confiée à John Debney...toujours est-il que si le score de Ramin Djawadi remplit parfaitement le cahier des charges, il ne laissera pas un grand souvenir. Néanmoins, l’approche rock est bien adaptée au film de Jon Favreau, et l’on appréciera le fun que dégage cette musique dans son ensemble, une partition rock moderne dans la plus pure tradition des scores MV made in Zimmer - qui a d’ailleurs contribué à la musique additionnelle sur le score du film ! ---Quentin Billard |