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1-I Thought I Lost You 3.35*
2-Barking at the Moon 3.18** 3-Meet Bolt 1.49 4-Bolt Transforms 1.00 5-Scooter Chase 2.29 6-New York 1.43 7-Meet Mittens 1.25 8-The RV Park 2.14 9-A Fast Train 2.38 10-Where Were You on St. Rhino's Day ? 1.58 11-Sing-Along Rhino 0.41 12-Saving Mittens 1.02 13-House on Wheels 3.07 14-Las Vegas 2.01 15-A Friend in Need 1.13 16-Rescuing Penny 3.09 17-A Real Live Superbark 0.46 18-Unbelievable TV 1.20 19-Home At Last/ Barking at the Moon (Reprise) 1.29 *Interprété par Miley Cyrus et John Travolta Ecrit par Miley Cyrus et Jeffrey Steele **Interprété par Jenny Lewis. Musique composée par: John Powell Editeur: Walt Disney Records D000278102 Album produit par: John Powell Montage musique: Thomas Carlson American Federation of Musicians. Artwork and pictures (c) 2008 Walt Disney Pictures. All rights reserved. Note: **** |
BOLT
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by John Powell
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Nouvelle production des studios Disney, « Bolt » (Volt, Star malgré lui) est une petite merveille du genre. Bien plus réussi et surtout bien plus abouti que certaines productions Disney récentes qui commençaient à s’essouffler dangereusement ou à faire preuve de peu d’originalité, « Bolt » est une véritable surprise et apporte un éclairage rafraîchissant au paysage des films animés U.S. produit par la firme de la souris aux grandes oreilles. « Bolt » raconte ainsi une histoire somme toute étonnamment dramatique et particulièrement belle pour un film animé de ce genre. Volt est un chien pas comme les autres : il est la star d’une série télévisée à succès. Chaque journée est remplie pour lui d’aventures, d’action, de mystères et de dangers. Pour lui, il s’agit avant tout de protéger sa maîtresse et inséparable amie Penny, et de combattre les méchants qui tentent de s’en prendre à elle et à son père. Pour cela, Volt utilise ses superpouvoirs pour venir à bout des pires situations. Mais ce que le chien ignore en réalité - et que les concepteurs de la série TV ont pris minutieusement le soin de lui cacher - c’est que ce qu’il vit à longueur de journée est totalement fictif. Mais un jour, Volt réussit à quitter par inadvertance les studios hollywoodiens de la série télévisée et se retrouve embarqué dans une nouvelle aventure - dans le monde réel, cette fois-ci - persuadé qu’il possède réellement des superpouvoirs. Il va croiser sur sa route deux nouveaux compagnons qui l’accompagneront dans son voyage : une chatte abandonnée et cynique nommée Mittens, et un hamster logé dans sa balle en plastique nommé Rhino, grand fan de la série TV. Volt va découvrir petit à petit la vérité et comprendra finalement qu’il n’a aucun superpouvoir mais qu’il est quand même capable d’accomplir des actes héroïques par sa seule volonté et son courage. « Bolt » traite donc de sujets assez sérieux comme la manipulation ou la désillusion. Lorsque Volt découvre qu’il n’est pas le grand héros aux superpouvoirs qu’il croyait être, c’est tout son monde qui s’écroule violemment. Rares sont les productions Disney à avoir su traiter avec autant de brio un sujet pareil, développé ici à travers l’amitié de trois animaux qui accompliront ensemble un long voyage parsemé d’embuches en tout genre. Les personnages sont tous très attachants, le récit original et captivant de bout en bout, avec une animation 3D de qualité et des décors d’un réalisme époustouflant, le film ayant d’ailleurs été projetée en 3D dans certaines salles de cinéma. Les réalisateurs Chris Williams et Byron Howard nous livrent ainsi un film drôle, fun, rythmé et véritablement émouvant, une émotion sincère qui évite - pour une fois - le sentimentalisme gnangnan cher à Disney en misant sur quelque chose de bien plus subtil. Les différents thèmes traités ici - la désillusion, la force de l’amitié, les vraies valeurs d’un héros, etc. - font de « Bolt » une petite merveille du genre, un Disney qui redonne un souffle nouveau à une production animée en perte de vitesse depuis quelques années !
John Powell nous livre une partition symphonique rafraîchissante et entraînante pour le film de Chris Williams et Byron Howard. Le compositeur est un habitué des musiques de film animé puisqu’il a déjà signé dans le passé les BO de films tels que « Ice Age 2 », « Shrek », « Kung Fu Panda », « Robots », « Antz », « Chicken Run », « Horton » ou bien encore « Happy Feet ». Le score de « Bolt » est une petite réussite du genre - à l’instar du film lui-même. Moins fantaisiste que sa précédente partition pour « Horton Hears A Who ! », la musique de « Bolt » apporte une énergie et un rythme trépidant au film sans oublier la partie plus émotionnelle et intimiste de l’histoire. « Meet Bolt » nous permet ainsi de découvrir dès les premières secondes du film le thème associé à Volt, mélodie intime et chaleureuse confiée à un célesta sur fond de pizzicati légers et petites percussions assez typiques de Powell. Le compositeur reprend ce thème dans une très belle version pour piano lorsque l’on voit Penny recueillir Volt chiot dans un magasin au début du film. Le deuxième thème du score est entendu dans « Bolt Transforms » et accompagne la séquence de la transformation de Volt en super-chien dans le générique de début du film. Le thème, confié à des cuivres puissants, des percussions électroniques high-tech et des cordes rythmées à la Elfman (on pense presque par moment à « Spiderman ») évoquent le côté super-héros/superpuissant du jeune chien, un thème par ailleurs très bien trouvé, avec un enchaînement harmonique plutôt subtil et intéressant, typique là aussi des petites trouvailles musicales de John Powell. Le compositeur nous offre ensuite le premier morceau véritablement incontournable de la partition, l’excitant et fun « Scooter Chase » accompagnant la scène de la poursuite avec les motos au début du film. Les amateurs du Powell action tendance « Jason Bourne » en auront ici pour leur argent : le musicien reprend ses percussions électro-techno du début auxquelles s’ajoutent un orchestre survitaminé dominé par des cordes virtuoses et des cuivres massifs. A noter qu’une bonne partie du morceau repose sur un motif rythmique de guitare basse de 4 notes qui sera utilisé durant certains passages action du score. Powell en profite pour développer le thème héroïque de Volt dans de superbes envolées orchestrales assez trépidantes pour ce qui reste sans aucun doute l’un des premiers moments forts du score de « Bolt ». Les morceaux d’action sont légion dans le score, qu’il s’agisse de « Scooter Chase » (qui rythme à la perfection cette scène de poursuite au début du film avec un véritable fun), le frénétique « A Fast Train » - qui se trouve être un prolongement ultra efficace de « Scooter Chase », pour la spectaculaire scène sur le toit du train - avec son final qui évoque certains passages du « Mars » de Gustav Holst, sans oublier le sauvetage de Mittens dans « Saving Mittens » avec une reprise centrale poignante du thème de l’amitié entre Volt, Mittens et Rhino au piano, avec la mandoline « à l’italienne » associée à Mittens dans le film. A noter comme toujours un soin tout particulier apporté aux orchestrations toujours aussi soignées et colorées (une marque de fabrique chez le John Powell des musiques de film animé !). Comme toujours, Powell utilise l’orchestre avec maestria, chaque instrument ayant sa place sans qu’un pupitre réussisse vraiment à noyer un autre. Cette inventivité constante dans les orchestrations font de « Bolt » un score décidément très réussi et accrocheur. On appréciera aussi une super reprise du thème de Volt dans une version quasi épique/anthemic dans « Rescuing Penny », lorsque notre héros canin fonce sauver Penny dans le studio enflammé à la fin du film. Ce genre de passage trépidant et entraînant nous prouve aisément à quel point John Powell semble s’être fait plaisir sur ce film, même si l’on regrettera le côté souvent assez quelconque du score (« Horton » était un véritable festival d’idées et de trouvailles sonores alors que « Bolt » paraît beaucoup plus sage). Mais il serait dommage de limiter le score de John Powell aux morceaux de bravoure/d’action, car la partition contient aussi quelques passages plus légers et inventifs comme « New York » et son glissando ascendant de saxophone jazzy à la Gershwin pour la scène où Volt arrive à New York. Powell s’amuse ici à pasticher du jazz rétro pour l’univers urbain de New York, en faisant preuve d’une plus grande inventivité dans son instrumentation (guitare, triangle, trompettes en sourdine, saxophone, etc.), dans un style jazzy qui rappelle maints partitions comédie de Marc Shaiman. « The RV Park » nous permet d’entendre un très intéressant jeu de dialogue entre bois, avec son duo de clarinettes/flûte sur fond de pizzicati légers et de petites percussions (scène où Volt et Mittens vont mendier de la nourriture dans un camping-car). « Meet Mittens » nous permet quand à lui d’apprécier le thème de Mittens joué sous la forme d’une valse à l’italienne pour mandoline, piano, vents et cordes, dans un style qui pastiche agréablement Nino Rota. Impossible aussi de passer à côté de l’envolée thématique solennelle et déterminée de « Where Were You on St. Rhino’s Day ? » ou de la reprise du thème héroïque de Volt et de son motif rythmique de 4 notes dans « Sing-Along Rhino », morceau dans lequel Rhino fredonne lui-même l’air dans le film en se baladant aux côtés de Volt. Mélange assez détonnant d’action, de passages enjoués et de moments plus émouvants, la musique de « Bolt » démontre une fois de plus toute l’étendue des talents de John Powell, qui maîtrise son orchestre à la perfection et apporte constamment un soin tout particulier aux orchestrations. Moins inventive que certains de ses scores précédents, la partition de « Bolt » demeure néanmoins réussie de bout en bout, apportant une énergie et une émotion forte aux images du film produit par Disney. Les fans de John Powell seront donc aux anges avec ce nouveau score haut en couleur, frais et entraînant, qui confirme encore une fois le talent du compositeur dans le domaine des musiques de film animé ! ---Quentin Billard |