1-Orb Arrives on Earth 1.33
2-Dave Comes to Earth 1.41
3-Gina Runs Into Dave 1.22
4-Dave'System Check 2.22
5-Adressing the Crew 1.01
6-Drunken Man in Alley 1.41
7-Whipping Eggs 1.13
8-A Kiss in the Park 0.56
9-Welcome to Old Navy 1.55
10-Deli Robbers 1.53
11-Gina's Painting 1.24
12-Urban Camping with Dave 1.32
13-Dave to the Rescue 1.19
14-Standoff 1.01
15-I'm in Charge Now 1.19
16-Evil Dave Blasts
Police Station 1.22
17-Reinforcements Arrive 0.49
18-Never Argue with a Female 1.11
19-Betrayal/Mini Dave No. 3 2.56
20-Saved by the Bus/
Dave's True Feelings 1.33
21-Hailing a Cab 0.44
22-The Battle Begins 2.10
23-I Am Dave Ming Chang 2.05
24-Saving Earth 1.22
25-Power Shutdown 1.24
26-Mini Dave Apologizes 2.56
27-Blast Off and Return 2.12

Musique  composée par:

John Debney

Editeur:

Varèse Sarabande 302 066 906 2

Produit par:
John Debney
Producteur exécutif:
Robert Townson
Directeur de la musique pour
20th Century Fox:
Robert Kraft
Musique supervisée pour la
20th Century Fox par:
Danielle Diego

American Federation of Musicians.

Artwork and pictures (c) 2009 Twentieth Century Fox Film Corporation. All rights reserved.

Note: ***
MEET DAVE
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by John Debney
Eddie Murphy continue son parcours dans les comédies U.S. souvent lourdingues et pataudes, avec un nouvel opus à rajouter à la longue liste de productions plus ou moins douteuses auxquelles il a participé récemment. « Meet Dave » (Appelez-moi Dave) permet au célèbre acteur/comique de retrouver le réalisateur Brian Robbins après « Norbit » (2007), dans une nouvelle comédie délirante mêlant humour burlesque et science-fiction fantaisiste. Parce qu’ils doivent désormais sauver leur monde d’une catastrophe imminente, un groupe d’extra-terrestres minuscules atterrissent sur Terre à bord d’un vaisseau particulier, qui leur permet de se fondre plus facilement dans la masse. En effet, le dit vaisseau -baptisé à la va vite Dave Ming Cheng par le capitaine pour passer inaperçu- possède en réalité l’apparence d’un être humain normal, dont le look est calqué sur celui du capitaine du vaisseau. A l’intérieur de Dave, chaque membre de l’équipage veille au bon fonctionnement de toutes les parties du corps. La mission du capitaine est très simple : à l’aide d’une mystérieuse pierre, les extra-terrestres projettent de récupérer toute l’eau des océans terriens afin de la ramener dans leur monde et de sauver ainsi leurs proches. Mais ce que l’équipage de Dave n’avaient pas prévu, c’est que ressembler à un être humain n’est pas suffisant sur Terre, il faut aussi savoir se comporter en humain. Lorsque Dave Ming Cheng croise « accidentellement » la route de la belle et célibataire Gina Morrison (Elizabeth Banks), c’est le début d’une longue série de mésaventures et de déboires en tout genre pour Dave. « Meet Dave » s’avère être au final une comédie assez divertissante mais hélas parfaitement symptomatique des défauts habituels de ce type de production : malgré une intrigue de base originale et intéressante, le reste du film tombe très vite dans l’accumulation de gags lourdingues, de grimaces faciles -Eddie Murphy semble vouloir imiter ici Buster Keaton- et d’une avalanche de bons sentiments doublé d’un message gnangnan au possible (la Terre, c’est joli !). Dommage, car le film reste malgré tout divertissant et Eddie Murphy s’en tire très bien malgré tout. Pour les fans de l’acteur !

John Debney signe une énième partition comédie pour « Meet Dave », le compositeur étant décidément un indécrottable amateur des musiques de comédie qu’il enchaîne à une vitesse prodigieuse depuis plus d’une décennie déjà. Le score de « Meet Dave » utilise toute la panoplie habituelle de l’orchestre symphonique auquel s’ajoutent quelques synthétiseurs discrets pour le côté science-fiction du film et un choeur majestueux pour renforcer la dimension plus fantaisiste/futuriste de l’histoire de Dave et de son équipage. L’ouverture du film (« Orb Arrives On Earth ») renoue avec le style aventureux/épique de « Zathura » avec ses cuivres imposants synonymes d’aventure et son choeur grandiose. Comme toujours chez Debney, les orchestrations demeurent soignées, avec l’introduction du thème principal, thème d’aventure typique du compositeur et sans grande surprise. « Dave Comes To Earth » développe quant à lui ce côté épique avec l’arrivée de Dave sur Terre. Choeur et orchestre sont toujours de la partie, la seconde partie du morceau basculant dans le mickey-mousing pur et dur lorsque Dave se redresse et admire les décors terriens pour la première fois. Debney fait alors intervenir quelques éléments plus fantaisistes avec des petites percussions et un saxophone pour renforcer le côté grimaçant et délirant de Dave. Idem pour « Gina Runs Into Dave » avec ses quelques touches pop/jazzy utilisant un mélange batterie/piano/orchestre et saxophone du plus bel effet. Comme toujours dans ce type de film, Debney semble s’être bien amusé sur le film et fait preuve d’un grand professionnalisme en appliquant à la lettre toutes les recettes du genre qu’il maîtrise depuis un certain moment -et ce sans jamais faire preuve de la moindre forme d’audace.

On appréciera l’héroïque et martial « Dave’s System Check » pour la scène où l’on découvre l’intérieur de Dave et les préparatifs de l’équipage pour la mission à venir. Debney renoue ici avec un style aventureux/épique à mi-chemin entre l’excitation de « Cutthroat Island » et les envolées spatiales grandioses et cuivrées de « Zathura ». La musique nous transporte alors dans un univers d’aventure proche de l’ouverture du film, John Debney multipliant les passages de mickey-mousing traditionnels (« Drunken Man In Alley », « Whipping Eggs », « Never Argue With A Female »), les passages plus intimes/romantiques (« A Kiss In The Park ») avec une reprise du thème principal à la flûte sur fond de cordes, guitare et synthétiseur cristallin - et une utilisation plutôt inattendue d’une flûte à bec, lorsque Dave se ballade dans le parc et croise le chemin d’enfants qui semblent le confondre avec un personnage d’une publicité qui passe à la télévision (toujours ce cliché constant dans la musique de film de la flûte à bec associée aux enfants !). Un morceau comme « Welcome To Old Navy » (scène délirante du magasin) permet au compositeur de se laisser aller avec un certain humour en utilisant des petites percussions rythmées et quelques synthétiseurs un brin fantaisistes dans un style qui rappelle beaucoup « My Favorite Martian » : du John Debney à 100% donc !

Le compositeur nous offre quelques moments plus intimes et touchants comme « Gina’s Painting » et son piano délicat lorsque Dave admire une peinture de Gina dans son appartement, morceau plus poétique qui retranscrit avec finesse l’émotion de cette scène à travers l’utilisation de quelques solistes (violoncelle, piano, flûte, etc.). Mais ce sont les morceaux d’action/aventure qui prennent très vite le dessus dans la deuxième partie du film : « Dave To The Rescue » et ses cuivres héroïques, « I’m In Charge Now » et ses rythmes martiaux ou le tonitruant « Evil Dave Blasts Police Station » avec ses percussions action du plus bel effet pour la scène de la fusillade dans le commissariat. Debney va même jusqu’à utiliser une batterie électro plutôt fun au début de « Reinforcements Arrive » pour illustrer les méfaits du « Evil Dave ». On n’oubliera pas non plus de citer l’excitant « Saved By The Bus/Dave’s True Feelings » et ses élans cuivrés du plus bel effet pour illustrer la séquence où le capitaine et N°3 rejoignent le vaisseau (avec un final romantique à souhait, lorsque le capitaine déclare enfin ses sentiments à son équipière), suivi de la bataille finale qui débute avec « Hailing A Cab » et les tonitruants et épiques « The Battle Begins », « I Am Dave Ming Chang », « Saving Earth » et l’inévitable happy-end dans « Mini Dave Apologizes » et « Blast Off And Return ».

Les fans de John Debney pourront donc à nouveau se délecter d’une énième partition comédie du compositeur, « Meet Dave » réunissant quelques unes des caractéristiques principales du style Debney : cuivres musclés (avec prédominance systématique des trompettes), choeurs épiques, synthétiseurs minimalistes, mickey-mousing conventionnel et thème héroïque entraînant tout à fait ordinaire. Rien de bien neuf à l’horizon pour une partition fonctionnelle de bonne facture mais sans grande imagination, qui ne laissera donc pas un souvenir impérissable. Néanmoins, la partition de Debney remplit parfaitement le cahier des charges et apporte son lot d’action, d’aventure et d’humour au film de Brian Robbins. Pour les fans seulement !


---Quentin Billard