1-A Perfect Wedding Day 2.39
2-Keepsake 1.30
3-Dreams Come True 2.35
4-Plans Have Changed 1.45
5-Streetwalkin 2.00
6-Turncoat 2.23
7-Girltalkin 2.06
8-George In A Good Light 1.12
9-Exposed Heart 1.43
10-In Central Park 1.10
11-Phone Intrigue 1.12
12-Sisters 1.44
13-A Mad Dash For Kevin 2.11
14-Old Black and White 1.36
15-Jumping Ship 1.14
16-Theme From 27 Dresses 1.40
17-Chasing Jane 2.08
18-La Vie En Ring 0.44
19-Headlines 1.06
20-A Kiss Is Not A Kiss 0.57
21-Interlude 1.48
22-Irresistible 0.58
23-Discovering The Diary 1.27
24-Intimate Evening 0.47
25-Anotha Cuppa Tea 1.13

Musique  composée par:

Randy Edelman

Editeur:

Varèse Sarabande 302 066 881 2

Produit par:
Randy Edelman
Producteur associé:
Elton Ahi
Producteur exécutif:
Robert Townson
Direction musicale pour la
20th Century Fox:
Robert Kraft
Direction musicale pour
Spyglass Entertainment:
Roger Birnbaum, Gary Barber
Musique supervisée pour la
20th Century Fox par:
Amy Driscoll
Supervision musicale:
Buck Damon
Monteurs musique:
Chuck Martin, Amanda Goodpaster

Artwork and pictures (c) Twentieth Century Fox Film Music Corporation and Spyglass Entertainment Funding, LLC. All rights reserved.

Note: **1/2
27 DRESSES
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Randy Edelman
Réalisatrice spécialisée dans les chorégraphies, Anne Fletcher nous offre avec « 27 Dresses » (27 Robes) une sympathique comédie romantique dans la plus pure tradition du genre. « 27 Dresses » raconte l’histoire de Jane Nichols (Katherine Heigl), une jeune femme qui a été 27 fois demoiselle d’honneur pour plusieurs mariages de ses amies. Un soir, alors que Jane fait des allers-retours entre deux mariages qui ont lieu en même temps à Manhattan et à Brooklyn, Kevin Doyle (James Mardsen), un jeune journaliste, remarque son manège et ne peut s’empêcher d’observer la jeune femme faire ses vas et vient incessants. Kevin comprend alors que son histoire pourrait faire un bon papier dans le journal local. Le seul hic, c’est que Jane n’est pas au courant que Kevin veut raconter son histoire dans le journal. Les choses se gâtent lorsque surgit subitement sa soeur Tess (Malin Akerman), venu passer quelques semaines chez elle. Cette dernière fait alors la connaissance de George (Edward Burns), le patron de Jane, dont elle va tomber éperdument amoureuse, ignorant alors que Jane a toujours été secrètement amoureuse de lui. C’est avec un scénario plutôt habile mais très ordinaire d’Aline Brosh McKenna (scénariste de « The Devil Wears Prada ») que la réalisatrice Anne Fletcher nous offre une comédie romantique plutôt gentillette et très prévisible, un film qui repose essentiellement sur le charme pétillant de Katherine Heigl et un casting plutôt convaincant (James Mardsen dans son premier rôle romantique). Le film évoque le passage de l’âge adulte et des responsabilités sur fond de mariages et de demoiselles d’honneur. Dommage cependant que « 27 Dresses » ne parviennent pas à dépasser son statut de « film pour filles », étant donné que le long-métrage d’Anne Fletcher s’adresse quasi exclusivement à un public féminin. En bref, un petit film distrayant et sans prétention, qui ne laissera pas un souvenir impérissable. Et pour les hommes, si l’histoire vous ennuie quelque peu, il restera toujours la belle et sexy Katherine Heigl, à tomber par terre dans ce film !

Randy Edelman est un spécialiste des musiques de comédie depuis maintenant deux décennies. Avec « 27 Dresses », le compositeur renoue avec le style de films tels que « While You Were Sleeping » (1995) et nous rappelle qu’il est décidément très à l’aise dans le registre de la comédie. Le score de « 27 Dresses » nous permet donc de retrouver le Randy Edelman comédie habituelle, avec, pour commencer, un thème sympathique un peu niais mais très sympathique, « A Perfect Wedding Day », qui ouvre le film lors de la scène introductive des deux mariages. On retrouve comme toujours le style léger et un peu niais d’Edelman, avec sa mélodie de cordes très sobre doublé par les sempiternels synthétiseurs du compositeur. Curieusement, ce sont toujours les mêmes sons que ceux des années 90. Force est de constater que Randy Edelman n’a apparemment aucune envie de se renouveler, et ce à l’inverse d’un compositeur comme Hans Zimmer qui a démontré, tout au long de ces années, sa réelle envie de renouveler ses propres sonorités et d’expérimenter de nouvelles choses. Mais ce n’est malheureusement pas le cas de Randy Edelman, ce qui nous oblige parfois à se questionner sur les réelles motivations artistiques du compositeur (est-ce par paresse ou par choix esthétique ?). Toujours est-il qu’il est assez agréable de retrouver le Randy Edelman léger et frais dans « A Perfect Wedding Day ». « Keepsake » dévoile quand à lui le Love Theme du film pour la partie plus intime et romantique du score avec son très beau mélange piano/cordes/bois tout à fait inoffensif. Le second thème de la partition apparaît dans « Dreams Come True », thème de piano plus entraînant et rafraîchissant, qui apporte un côté optimiste et enjoué à la partition - on retrouve par moment ici le charme mélodique de « Kindergarten Cop ». La musique d’Edelman apporte donc une certaine émotion et une grande légèreté au film, avec les formules musicales habituelles du compositeur.

Le compositeur se fait plaisir avec « Streetwalkin » qui nous permet d’entendre un morceau de style pop/funky très 70’s pour la scène où Jane entame une course frénétique incessante en taxi pour aller d’un mariage à un autre. « Streetwalkin » est assez caractéristique d’un style musical que le compositeur emploie souvent en dehors de ses morceaux orchestraux habituels dans ses musiques de comédie : avec basse, batterie, orgue électrique et guitare funky. C’est le genre de morceau très agréable qui permet au compositeur de rompre un peu avec la monotonie des passages orchestraux et d’apporter un peu de relief à la musique du film. Seule ombre au tableau : cela ressemble encore une fois à tout ce que le compositeur a déjà fait auparavant, sans surprise donc. Certains morceaux plus mélancoliques comme « Turncoat » avec son mélange guitare/cordes traduisent les sentiments de Jane dans le film, un style que l’on retrouve dans « Girltalkin » aussi dominé par une guitare intime et chaleureuse. Edelman verse assurément dans le romantisme plus intime avec « Exposed Heart » et ses cordes apaisantes, sans oublier quelques morceaux plus rafraîchissants, légers et rythmés comme « George in a Good Light », « Chasing Jane », « In Central Park » ou « A Mad Dash for Kevin », qui reprend le thème principal dans une version plus énergique lorsque Jane rattrape le bateau à la fin du film pour parler à Kevin. Le piano devient le véhicule des émotions dans des pièces plus intimes comme « Phone Intrigue », « Sisters », « Old Black and White » ou le thème romantique repris dans « Theme from 27 Dresses », sans oublier la charmante reprise du thème au piano dans « Interlude » ou à l’orchestre dans « Anotha Cuppa Tea », qui s’apparente à une sorte de menuet classique assez savoureux.

Bref, aucune surprise particulière avec la partition de « 27 Dresses ». Randy Edelman surfe sur les formules habituelles de ses musiques de comédie et nous offre un nouveau score un peu niais mais rafraîchissant pour le film d’Anne Fletcher. Le score permet aussi au compositeur de renouer avec son style comédie des années 90 sans grande nouveauté. C’est d’ailleurs bel et bien ici le principal problème de cette partition : Randy Edelman n’avance plus et son style musical de 2006 est toujours le même que celui de 1995. Ce n’est pas un mal en soi mais à ce stade-ci de sa carrière, on se serait quand même attendu à un peu plus de surprise ou d’originalité de la part d’un compositeur, qui préfère davantage aujourd’hui miser sur la sécurité de ses formules musicales toutes faites plutôt que de chercher à explorer d’autres voies pour les besoins du film. Du coup, Randy Edelman accouche d’une partition légère et agréable mais aussi tout à fait dispensable car compilant tous les clichés musicaux de ses anciennes partitions comédies, le tout réalisé sans grande imagination. Le fait même que sa musique frôle parfois la mièvrerie agaçante n’arrange rien à l’affaire, même si son écriture reste toujours très fine - et curieusement bien plus maîtrisée que dans ses grosses partitions d’action/aventure. Voilà donc un score sympathique dans le film mais très fonctionnel dans le fond, qui devrait tout juste séduire les fans du compositeur et laisser les autres de marbre !



---Quentin Billard