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1-Meeting Schumer 1.13
2-Morgue 1.29 3-Salinger Comes Home 0.31 4-Wexler Meets The Consultant 2.04 5-Salinger In Luxembourg 2.20 6-Bugs 3.05 7-The Calvini Hit 6.06 8-Calvini Crime Scene Investigation 4.48 9-Security Check 2.17 10-Driving Into NYC 0.56 11-The Isaacson Files 1.51 12-Tailing The Consultant 3.46 13-Inside The Guggenheim 1.26 14-The Guggenheim Shootout 6.17 15-The Consultant's Death 1.55 16-On The Way To Moody's Bail Bonds 1.32 17-The Wexler Interrogation 1.03 18-Ella Leaves Lou/ Calvini Headquarters 3.15 19-Istanbul 2.20 20-Chasing Jonas Skarssen 2.55 21-The International - End Title 9.13* *Ecrit par Matthew Bellamy, Tom Tykwer, Johnny Klimek et Reinhold Heil. Musique composée par: Tom Tykwer/Johnny Klimek/ Reinhold Heil Editeur: Varèse Sarabande 302 066 946 2 Score produit et arrangé par: Tom Tykwer, Johnny Klimek, Reinhold Heil Producteur exécutif: Robert Townson Directeur de la musique pour Columbia Pictures: Lia Vollack Artwork and pictures (c) 2009 Columbia Pictures Industries, Inc. All rights reserved. Note: **1/2 |
THE INTERNATIONAL
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Tom Tykwer/Johnny Klimek/
Reinhold Heil |
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« The International » (L’enquête) permet au réalisateur germanique Tom Tykwer (« Perfume : The Story of a Murderer ») de nous offrir un thriller d’espionnage captivant sur fond de corruption financière et de conspiration à haut niveau. Le film met en scène deux enquêteurs obstinés, l’agent d’Interpol Louis Salinger (Clive Owen) et Eleanor Whitman (Naomi Watts), district attorney adjointe de Manhattan, tous deux embarqués dans une affaire de corruption visant une prestigieuse et puissante multinationale de la finance, l’IBBC (International Bank of Business and Credits). Cette prestigieuse banque aux apparences respectables est en effet accusée de participer au blanchiment d’argent de la mafia et au financement d’opérations illicites. Louis et Eleanor mènent donc leur enquête à travers plusieurs pays, multipliant les contacts sans jamais savoir qui se trouve réellement dans leur camp. Désormais, les deux enquêteurs savent qu’ils devront aller jusqu’au bout s’ils veulent faire tomber cette organisation intouchable et surpuissante, dirigée par des hommes d’affaire prêts à tout pour protéger leurs secrets. « The International » ne révolutionne donc pas le genre du thriller d’espionnage mais nous offre un excellent duo d’acteur mené par le charismatique Clive Owen et la séduisante Naomi Watts, dans une intrigue somme toute convenue mais développée avec brio et conviction. La mise en scène de Tom Tykwer est sans surprise mais fait la part belle aux rebondissements, au suspense et aux montées de tension. Le scénario reste suffisamment malin pour réussir à nous maintenir en haleine jusqu’au bout, avec, cerise sur le gâteau, une impressionnante séquence de fusillade au cours de la dernière partie du film d’une grande intensité. Le script en profite aussi pour écorcher le monde de la finance, et plus particulièrement des prestigieux établissements bancaires, car si le film reste une fiction, il possède malgré tout un fond de vérité en aborde un sujet sensible dans le monde de la finance, celui de la corruption dans les hautes sphères et du blanchiment d’argent.
La musique de « The International » n’est malheureusement pas l’élément le plus satisfaisant du film de Tom Tykwer. Confiée au trio Johnny Klimek/Reinhold Heil et Tom Tykwer lui-même (Klimek et Tykwer ayant déjà travaillé ensemble sur la somptueuse partition de « Perfume : The Story of a Murderer »), la musique de « The International » s’inscrit clairement dans un style synthético-orchestral résolument moderne, avec les traditionnelles rythmiques techno/électroniques d’usage et les atmosphères sombres typiques des thrillers d’espionnage contemporains. Dès les premières minutes du film, le ton est donné avec « Meeting Schumer », morceau atmosphérique sur fond de basse synthétique et de cordes sombres et dissonantes, du suspense pur qui en dit long sur l’ambiance du film de Tom Tykwer. Même chose pour « Morgue » et son atmosphère macabre mélangeant sonorités synthétiques glauques et froides. A contrario, « Salinger Comes Home » est associé dans le film au personnage de Clive Owen et paraît plus chaleureux, évoquant la détermination du héros avec ses notes répétées de piano et ses nappes de cordes. La musique replonge ensuite dans un style atmosphérique latent avec rythmes synthétiques sans surprise et cordes dissonantes dans « Wexler Meets the Consultant », qui distille un parfum de suspense et d’espionnage dans le film. Le motif de piano en écho de Salinger revient dans « Salinger in Luxembourg » et accompagne l’enquête de l’agent d’Interpol avec les sonorités électro/techno d’usage et quelques parties orchestrales plus minimalistes. Ici aussi, le trio Twyker/Klimek/Heil maintient une atmosphère de tension et de danger avec des cordes dissonantes et des sonorités électroniques froides à la fois latentes et mouvantes. L’ensemble reste bien évidemment très fonctionnel et difficile à apprécier en dehors des images du film. Néanmoins, certains morceaux comme « Bugs » ou « The Calvini Hit » s’imposent par leur atmosphère de techno-espionnage, sans oublier les rythmes synthétiques plus inventifs de « The Calvini Hit » pour la scène de l’assassinat de Calvini vers le milieu du film, premier morceau d’action du score. Les trois compositeurs expérimentent ici autour de leur palette électronique, mélangeant samples en tout genre, sonorités métalliques et cordes sombres. Des morceaux comme « Calvini Crime Scene Investigation », « The Isaacson Files » ou « Security Check » sont assez représentatifs de ce type d’atmosphère musicale très en vogue dans les séries-TV policières modernes de type « C.S.I. ». Rien de bien fameux donc, même si l’ensemble reste assez convaincant à l’écran. On appréciera le retour du motif d’action de « The Calvini Hit » dans « Tailing the Consultant » où les sonorités synthétiques métalliques modernes sont toujours de la partie, le tout enrobé dans cette atmosphère de techno-espionnage typique de la musique de « The International ». Le score atteint son climax avec l’impressionnant « The Guggenheim Shootout », pour la non moins impressionnante séquence de fusillade vers la fin du film, morceau d’action/suspense pur de plus de 6 minutes accompagné de cordes dissonantes et de rythmiques synthétiques oppressantes. Le motif de piano de Salinger revient dans « On The Way to Moody’s Bail Bonds », traduisant comme toujours à l’écran la détermination quasi aveugle du héros, bien décidé à faire tomber l’IBBC et ses dirigeants corrompus. Le trio s’autorise même une petite pause orientale/ethnique dans « Istanbul » où les percussions arabisantes s’entrecroisent pour l’arrivée de Salinger à Istanbul à la fin du film. Enfin, « Chasing Jonas Skarssen » conclut l’histoire avec un dernier morceau d’action trépidant pour la poursuite finale, les trois compositeurs nous offrant une belle conclusion avec « The International End Title » où l’orchestre finit par prendre le dessus, dominé par des cordes amples et plus majestueuses et une ultime reprise très réussie du motif de piano de Salinger. La musique de « The International » n’apporte finalement rien de neuf au genre mais remplit néanmoins parfaitement le cahier des charges dans le film. Fonctionnelle à 100%, la musique du trio Tykwer/Heil/Klimek ne dépasse que très rarement ce côté atmosphérique un peu mou, en dehors de quelques morceaux d’action/espionnage plus intéressants mais pas vraiment passionnants à écouter sur CD (en dehors d’un superbe « End Title » de grande qualité). La musique apporte donc le suspense et la tension nécessaire au film de Tom Tykwer mais ne parvient jamais à s’élever au dessus du simple statut de musique fonctionnelle collée aux images. Dommage, car lorsqu’on connaît le potentiel des compositeurs (cf. le somptueux « Perfume »), on se serait attendu à quelque chose d’un peu plus inspiré voire de plus original. Voilà donc un score à réserver en priorité aux fans de musique d’espionnage atmosphérique ! ---Quentin Billard |