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1-Mountain Opening 0.54
2-Sarah Freaks Out 3.32 3-What Happened 1.56 4-Cath and the Crawler 2.54 5-Drive to Chapel Mine 1.08 6-Exploring the Mine 3.14 7-Pursuing Vaines 3.36 8-Cath is Trapped 2.16 9-Attack and Fall 2.31 10-Alone in the Cave 1.10 11-Juno Returns 1.40 12-Rios Leaves a Message 2.09 13-The Pit 3.51 14-The Rock Bridge 3.06 15-The Feeding Chamber 2.59 16-The Descent: Part 2 4.03 Musique composée par: David Julyan Editeur: Movie Score Media MMS-10001 Musique produite par: David Julyan Montage musique: Andy Glen Supervision musicale: Alison Wright Album monté par: Mikael Carlsson, David Julyan Producteur exécutif album: Mikael Carlsson Artwork and pictures (c) 2009 Celador Films and Pathé. All rights reserved. Note: *** |
THE DESCENT : PART 2
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by David Julyan
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Avec « The Descent » réalisé par Neil Marshall en 2005, le cinéma d’épouvante britannique connaissait l’un de ses plus grands succès commerciaux de l’année. Le succès du film a d’ailleurs permis au réalisateur de devenir l’un des cinéastes britanniques les plus prisés du moment. Il était par conséquent évident que « The Descent » connaîtrait ainsi une suite. C’est ainsi que « The Descent : Part 2 » nous permet enfin de replonger dans l’univers claustrophobique/angoissant et les cavernes obscures du premier opus, avec encore plus de gore, d’effusions de sang et de crawlers déchaînés ! Réalisé par Jon Harris (monteur du premier opus), « The Descent : Part 2 » est en fait la suite directe de la version américaine du premier film. Rappelons ainsi que pour la version U.S., la fin de « The Descent » avait été entièrement retournée : on y voyait ainsi l’héroïne, Sarah, ressortir de la caverne alors que dans la version européenne, son sort paraissait bien moins optimiste (les américains ne peuvent décidément pas se séparer de l’idée éculée du sempiternel happy-end !). Rescapée d’une expédition spéléologique qui a viré au cauchemar quelque part dans les grottes des Appalaches, Sarah (Shauna Macdonald) repose dans un hôpital, encore traumatisée par les événements vécus sous terre, ayant coûté la vie à toutes ses amies. C’est alors que Vaines (Gavan O’Herlihy), le shérif local, oblige la jeune femme à participer à une expédition de sauvetage afin de retrouver les cinq femmes disparues au cours de l’expédition. Sarah doit donc de nouveau affronter les profondeurs souterraines et faire face à un terrible danger : les grottes abritent toujours des monstres assoiffés de sang et de chair humaine, les crawlers, des créatures aveugles mais affamées et extrêmement violentes. Mais lorsque Sarah réalise enfin toute l’horreur de la situation, il est trop tard : l’équipe est alors attaquée par des crawlers survoltés et prêts à tout pour dévorer de la chair fraîche.
Le scénario de « The Descent : Part 2 » tient donc sur une ligne : en gros, on refait la même chose que « The Descent » mais avec une poignée de nouveaux personnages. Rien de neuf à l’horizon : le réalisateur/monteur Jon Harris reprend toutes les formules du premier épisode et en abuse jusqu’à plus soif : sursauts de terreur, effets gore à profusion, hémoglobines à tous les étages, plans de caméscope à vision nocturne, moments tragiques, etc. Jon Harris reprend toutes les recettes de l’opus initial sans jamais réussir à dépasser ce qu’a Neil Marshall sur « The Descent ». Si l’on pouvait apprécier un dosage savamment élaboré entre suspense, horreur et drame dans le premier film, ce « Descent » deuxième du nom échoue lamentablement, la faute à un script paresseux, des personnages bâclés, des situations constamment répétées (les sursauts deviennent répétitifs et fatigants au bout d’une demi heure !) et un manque total de surprise : pire encore, la réalisation est bien loin d’égaler celle de Neil Marshall (Jon Harris n’est pas réalisateur à la base mais monteur !), avec des effets spéciaux parfois ratés voire kitsch (les écrans bleus que l’on devine aisément durant la scène où Cath est suspendue au cadavre au dessus du vide, ou lorsqu’un personnage trébuche dans le vide avec un crawler, etc.), des décors moins réussis, des dialogues nullissimes, des scènes de suspense prévisibles et téléphonées, sans oublier quelques erreurs diverses. A trop vouloir jouer sur la surenchère de gore, de violence et d’effusions de sang, le tâcheron Jon Harris a accouché d’une série-B horrifique à la limite du navet, à des années lumières de l’excellent premier volet signé Neil Marshall. Et dire que la fin du film annonce clairement un troisième volet...bref, pour le moment, c’est un véritable zéro pointé ! A la musique, on retrouve le compositeur britannique David Julyan, qui signe une nouvelle partition orchestrale/électronique pour « The Descent : Part 2 », dans la lignée de celle du premier épisode. Dès le début du projet, David Julyan savait ainsi que la musique de deuxième opus serait ainsi similaire à celle du premier film. Le compositeur se devait donc de reprendre les principaux éléments du premier score pour assurer la continuité entre les deux histoires et proposer malgré tout de nouveaux éléments pour cette seconde partition. On retrouve ainsi le thème dramatique de cordes du premier score dès l’ouverture du film (« Mountain Opening »), qui évoque parfaitement la partie plus tragique/dramatique de l’histoire. On retrouve d’ailleurs ces passages plus élégiaques et résignés dans des morceaux tels que « What Happened », « Cath is Trapped », « Rios Leaves a Message » ou l’adagio final particulièrement poignant, évoquant l’idée du sacrifice et des adieux, « The Descent : Part 2 ». Seule ombre au tableau : ces passages sont bien souvent des reprises note pour note de morceaux similaires déjà écrits dans le premier score. Julyan ne s’est donc pas particulièrement foulé et se contente bien souvent de reprendre les mêmes morceaux qu’il réadapte simplement dans ce nouveau film, avec très peu de changements au final : on y retrouve ainsi les mêmes harmonies mélancoliques et amères aux cordes, la même ambiance de désespoir et de résignation, un lyrisme et une émotion quelque peu salvatrice mais sans nouveauté par rapport au premier « The Descent ». Là où le score de « The Descent : Part 2 » s’avère être bien plus impressionnant, c’est dans ses passages de suspense/terreur d’une grande violence. Avec « Sarah Freaks Out », le cauchemar débute enfin avec un long passage de suspense débouchant sur une véritable explosion orchestrale de chaos pur. David Julyan réutilise ainsi des sonorités orchestrales sombres et oppressantes reprises du premier score, auxquelles se mélangent quelques touches électroniques plus atmosphériques, mais là aussi directement reprises du premier score. La musique plonge alors dans de l’atonalité pure où les dissonances se mêlent aux nombreux sursauts orchestraux cacophoniques. A vrai dire, si le premier score avait réussi à trouver un équilibre parfait entre atmosphères à suspense et sursauts de terreur pure, le score de « The Descent : Part 2 » joue à fond la carte de la surenchère - à l’image du film de John Harris - et bascule bien trop souvent dans une sorte de cacophonie parfois un peu brouillonne et bien moins maîtrisée que dans le premier score de 2005. Ainsi, les effets orchestraux avant-gardistes stridents du final de « Sarah Freaks Out » (lorsque Sarah se souvient de ce qu’elle a vécu et s’enfuit précipitamment dans les grottes) paraissent un peu surfaits voire quasi grotesques. A noter l’utilisation de percussions électroniques un brin kitsch (et qui sonnent un peu trop MIDI pour être crédibles !) tout au long des principaux morceaux illustrant l’affrontement entre les membres de l’expédition de sauvetage et les redoutables crawlers. Un morceau comme « Cath and the Crawler » est assez représentatif de cette ambiance oppressante et extrêmement agressive, avec une montée de tension assez impressionnante bien que gâchée, ici aussi, par ces percussions synthétiques envahissantes et pas crédibles pour un sou (dommage !). Certains passages jouent à fond la carte de l’atmosphère pure pour l’exploration des cavernes comme « Alone in the Cave » et « Exploring The Mine », avec leurs sonorités électroniques glauques reprenant des textures sonores du premier opus pour renforcer l’obscurité angoissante des grottes et le sentiment de claustrophobie pure. Julyan développe une sorte de thème de suspense atmosphérique dans « Sarah Freaks Out », « The Rock Bridge » ou « Pursuing Vaines », qui renforce de façon intéressante la tension et le suspense de certaines scènes du film. Les sursauts orchestraux sont légions dans le score de « The Descent : Part 2 », avec le final extrêmement chaotique de « Pursuing Vaines » pour une scène où le shérif Vaines est sauvagement attaqué par un crawler, passage repris ici aussi du premier score mais réadapté dans un nouveau contexte. David Julyan fait appel à des techniques d’écriture musicale aléatoire avec ces passages dissonants cacophoniques dans lesquels les différents pupitres de l’orchestre (cuivres stridents, cordes survoltées, percussions meurtrières, vents suraigus, etc.) s’en donnent à coeur joie lors de véritables déchaînements sonores d’une grande violence - dans le même genre, on pourra aussi apprécier l’agressivité extrême de « Juno Returns » ou « The Pit ». Mais même ici, on peine à retrouver la puissance incroyable de la violence musicale du premier score, tant la musique semble jouer la carte de la surenchère sonore et des effets cacophoniques agressifs. Petite nouveauté : l’introduction d’un orgue aux consonances quasi gothiques dans « Attack and Fall », lorsqu’un membre de l’équipe affronte un crawler au bord d’un précipice avant de chuter avec la créature après avoir été mordu mortellement dans le cou. Julyan reprend cette sonorité d’orgue ténébreux dans le final du très intense « The Pit », pour la scène où Sarah et Rios affrontent le crawler dans la mare aux excréments. Impossible aussi de ne pas mentionner l’agressif et survolté « The Feeding Chamber » pour l’affrontement final dans la tanière des crawlers (à noter que la première partie du morceau illustre la scène la plus gore du film, celle de la mort de Vaines), morceau malheureusement gâché ici aussi par ces percussions synthétiques kitsch, ridicules et envahissantes. David Julyan retourne donc dans l’univers cauchemardesque et claustrophobique de « The Descent » avec une deuxième partition encore plus survoltée et agressive, mais qui manque clairement de la nuance que l’on pouvait trouver dans le premier score. On regrettera par exemple ici l’absence d’utilisation du choeur féminin qui apportait une couleur sonore particulière à la musique du premier film, Julyan préférant mettre l’accent ici sur les synthétiseurs et les atmosphères électroniques brumeuses et oppressantes. L’utilisation de l’orchestre reste très impressionnante, bien que trop souvent limitée à des sursauts horrifiques cacophoniques et dissonants. Le mélange entre suspense, passages dramatiques et montées de terreur ramènent clairement l’auditeur/spectateur dans une atmosphère musicale similaire à celle du premier film, mais sans le brio du score de « The Descent ». David Julyan joue la carte de la surenchère orchestrale mais ne convainc pas complètement, et les défauts inhérents à cette partition l’empêchent de renouveler complètement l’exploit du premier score, et ce même si sa musique apporte son lot de suspense, d’angoisse et de tension au film de Jon Harris. Néanmoins, les fans du premier score y trouveront certainement leur compte ! ---Quentin Billard |