1-Opening 1.42
2-Main Title 3.17
3-Nate and Family Arrive 1.07
4-Aliens on the Roof 2.33
5-Roof Fight 3.32
6-Aliens in the Attic 0.53
7-Anti-Gravity 3.03
8-Aliens in the Vents 1.15
9-Remote Control Ricky 0.43
10-Hannah Meets Sparks 1.35
11-Kids Meet Sparks 1.59
12-Interrogation 2.10
13-Nana Barges In 2.58
14-Sheriff 1.01
15-Jake After Assassin 0.25
16-Kung Fu Fight 2.52
17-Let's Go Save The Planet 1.55
18-Building Sizematron 1.00
19-Mentos Attack 1.07
20-Giant Skip 0.50
21-Kids Swing Into Action 1.17
22-Beacons...Fireworks 0.43
23-Tom Shoots Skip 0.45
24-Fight of the Giants 2.14
25-Sparks Waves 2.27
26-The End?? 0.34

Musique  composée par:

John Debney

Editeur:

Varèse Sarabande 302 066 982 2

Produit par:
John Debney
Producteur exécutif:
Robert Townson
Préparation de la musique:
Mark Graham
Coordination musicale:
Lola Debney
Monteurs musique:
Jeff Carson, Jim Harrison
Supervision musicale:
Billy Gottlieb
Direction musicale pour la
20th Century Fox:
Robert Kraft
Musique supervisée pour la
20th Century Fox par:
Amy Driscoll
Coordinateur de production pour la
20th Century Fox:
Rebecca Morellato

American Federation of Musicians.

Artwork and pictures (c) 2009 Twentieth Century Fox Film Corporation. All rights reserved.

Note: ***
ALIENS IN THE ATTIC
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by John Debney
« Aliens in the Attic » (Les Zintrus) est une production familiale racontant l’histoire d’un groupe d’enfants aux prises avec une bande d’extra-terrestres essayant de s’emparer de la maison familiale. Réalisé par John Schultz, « Aliens in the Attic » nous plonge ainsi dans une nouvelle aventure déjantée mêlant ainsi comédie, aventure et science-fiction. La famille Pearson décide de passer ses vacances dans une grande maison à la campagne : Tom (Carter Jenkins), Bethany (Ashley Tisdale) Jake (Austin Robert Butler) et la petite Hannah (Ashley Boettcher) sont très vite rejoints par leur oncle Nate, la grand-mère Nana Rose et les jumeaux Art et Lee, sans oublier un indésirable, l’insupportable Ricky (Robert Hoffman), le petit ami de Bethany. Mais ce qui devait s’annoncer comme de bonnes vacances censées resserrer les liens familiaux va très vite se transformer en cauchemar lorsque des vaisseaux spatiaux atterrissent à proximité de la maison, d’où débarquent alors un groupe d’extra-terrestres venus conquérir la Terre. Les aliens utilisent des appareils ultra-sophistiqués pour contrôler l’esprit des humains. Seul problème : cet appareil ne fonctionne que sur les adultes, pas sur les enfants ! Dès lors, Tom et ses proches vont alors organiser la résistance afin d’empêcher les aliens d’atteindre le reste de la maison et de contrôler leurs parents. Les enfants ne pourront d’ailleurs compter que sur eux-mêmes, menant une bataille contre les aliens sans avoir la possibilité d’avertir leurs parents du danger qu’ils encourent. « Aliens in the Attic » est donc une variante plutôt sympathique du thème des envahisseurs, sauf qu’ici, ce sont les enfants qui livrent une bataille alors que les adultes restent dans l’ignorance. Niveau casting, on remarquera une troupe de jeunes stars qui semblent s’être bien amusées sur ce film, avec la présence d’Ashley Tisdale, remarquée dans les trois films « High School Musical ». Rien de bien neuf à l’horizon, si ce n’est une scène plutôt intéressante où les enfants se retrouvent en apesanteur dans la maison, ou quelques scènes délirantes comme le combat à la « Matrix » entre Ricky et la grand-mère, ou la scène des pétards dans le conduit de ventilation. On n’échappe évidemment pas à l’humour habituel des productions familiales et à une avalanche de bons sentiments vers la fin du film, mais qu’importe, « Aliens in the Attic » remplit parfaitement le cahier des charges et reste une production familiale distrayante et idéale pour un jeune public, mélangeant action, aventure et sci-fi avec brio !

Eternel abonné aux musiques de comédie, John Debney signe pour « Aliens in the Attic » une nouvelle partition symphonique plutôt énergique, vivante et survitaminée. On y retrouve le style orchestral habituel du compositeur, dans un mélange entre action, aventure et passages de mickey-mousing d’usage. Dès « Opening », Debney introduit le thème principal du score, thème mystérieux et grandiose associé aux aliens dans le film, et qui pastiche clairement les musiques de films d’extra-terrestre des années 50, avec la présence inévitable des ondes martenots kitsch accompagnant l’orchestre symphonique habituel (le Hollywood Studio Symphony) et les rythmiques synthétiques modernes qui ne sont pas sans rappeler l’ouverture du « Spider Man » de Danny Elfman. Le « Main Title » évoque quand à lui le départ en vacances des Pearson et permet à Debney de nous offrir un morceau plutôt sympathique sous forme de pièce pop/rock évoquant clairement l’atmosphère de « teenage movie » du film de John Schultz. John Debney en profite d’ailleurs pour introduire le second thème de sa partition, thème familial plutôt frais et agréable, confié ici aux cordes avec un ensemble de guitares, basse, batterie pour la partie pop/rock. Le morceau se conclut d’ailleurs sur un passage de mickey-mousing annonçant clairement le style musical du score de « Aliens in the Attic », avec pizz sautillants, vents légers et petites percussions discrètes. Comme toujours chez Debney, les orchestrations restent très soignées mais sans réelles surprises particulières - si ce n’est ici les petites touches d’humour avec la présence des ondes martenots pour la partie « extra-terrestre » rétro de la musique.

Un passage comme « Nate and Family Arrive » permet à Debney d’illustrer l’arrivée de la famille dans la grande maison de campagne avec une fraîcheur et une légèreté typique du compositeur : instruments sautillants, saxophone enjoué et même petites percussions discrètes, tout est fait pour plonger le spectateur dans cette ambiance mickey-mousing/familial plutôt agréable bien que prévisible et sans surprise. Dans « Aliens on the Roof », la musique devient subitement plus sombre lorsque les aliens débarquent sur le toit de la maison et se préparent au combat. On retrouve ici un Debney plus proche des musiques de suspense/thriller avec quelques dissonances inquiétantes, des sonorités électroniques étranges et le retour des ondes martenots associées au thème des aliens. Debney développera d’ailleurs ce thème tout au long de sa partition, afin d’accompagner les méfaits du groupe d’extra-terrestres dans le film. L’action démarre enfin avec « Roof Fight » pour la scène de l’affrontement sur le toit de la maison. Debney développe ici aussi le thème des aliens et renforce l’utilisation de l’électronique et des ondes martenots associées aux extra-terrestres, sans oublier quelques rythmiques synthétiques techno accentuant le côté moderne de la musique. On appréciera ici le côté musclé et puissant des passages d’action du score, des morceaux excitants et rythmés qui rappellent clairement le style d’une autre musique ‘extra-terrestre’ de John Debney, « My Favorite Martian » (1999). Les rythmiques synthétiques de « Roof Fight » apportent donc un côté moderne assez agréable à la musique de cette première scène d’affrontement dans le film.

Debney continue dès lors de développer le thème des aliens, comme dans « Aliens in the Attic » ou des passages d’action survitaminés comme l’excellent « Anti-Gravity » qui rappelle clairement certains déchaînements orchestraux du score de « Zathura », pour la scène de l’affrontement avec l’appareil d’anti-gravité. Les morceaux d’action restent assez musclés, percussifs et cuivrés sans jamais verser pour autant dans l’agressivité. C’est ainsi que Debney introduit quelques touches discrètes de mickey-mousing afin de rappeler le côté ‘aventure familiale’ du film. Néanmoins, un morceau comme « Anti-Gravity » illustre parfaitement tout le savoir-faire orchestral du compositeur, la pièce se concluant d’ailleurs sur une superbe envolée héroïque triomphante digne d’un « Cutthroat Island » ! Debney verse même dans l’humour pur avec « Remote Control Ricky » pour la scène où Ricky est contrôlé par l’appareil des aliens et se met à faire n’importe quoi, un bel exemple de mickey-mousing délirant cher au compositeur. Le thème des aliens devient moins menaçant et plus sympathique dans « Hannah Meets Sparks », lorsque la petite Hannah fait la connaissance de Sparks, l’extra-terrestre inoffensif de la bande, pour l’un des premiers passages plus intimes et doux du score. Dommage cependant que la plupart des morceaux s’avèrent être souvent très brefs, ne laissant que peu de fois l’occasion à la musique de se développer pleinement sur la longueur. Le mickey-mousing apparaît ainsi dans des morceaux tels que « Kids Meet Sparks », « Interrogation » (avec ses rythmes synthétiques techno étranges) ou « Nana Barges In » et ses parties électroniques délirantes qui rappellent clairement le score de « My Favorite Martian ». Debney n’hésite d’ailleurs pas à avoir recours à des passages électro/techno plus modernes comme « Sheriff » ou « Jake After Assassin ». Mentionnons au passage l’excellent « Kung Fu Fight » pour la scène du combat kung-fu entre Ricky et la grand-mère. Debney s’amuse à pasticher ici les musiques de kung-fu/techno à mi-chemin entre « Matrix » et les musiques des productions asiatiques contemporaines.

L’action reprend dans « Building Sizematron » et l’excellent « Mentos Attack » pour l’affrontement final contre les aliens dans le jardin, le morceau incluant une envolée orchestrale puissante avec choeurs et ondes martenots. Autre passage d’action de qualité : le martial et héroïque « Kids Swing into Action », les trop brefs « Beacons…Fireworks » et « Tom Shoots Skip » avec son ostinato rythmique à la Holst. La bataille finale entre les deux aliens géants permet à Debney de nous offrir un véritable climax d’action dans « Fight of the Giants », avant de se conclure sur l’inévitable happy-end, « Spark Was » et « The End ». Vous l’aurez donc compris, John Debney signe un score énergique et rafraîchissant pour « Aliens in the Attic » bien que très prévisible et sans surprise. Encore une fois, Debney applique toutes les recettes orchestrales du genre en bon faiseur qu’il est, mais ne cherche jamais vraiment à dépasser le cadre purement fonctionnel de sa musique. Le compositeur ne prend donc aucun risque particulier et applique les formules à la règle, avec un professionnalisme et un savoir-faire constant. Dommage cependant que ses quelques touches d’humour n’aient pas été poussées plus loin : comme toujours avec ce type de production familiale, il manque une certaine folie, un côté moins sage dans la musique qui aurait pourtant été tout à fait en accord avec le style souvent délirant du film de John Schultz. Si vous appréciez les partitions mickey-mousing/aventure de John Debney - tendance « My Favorite Martian » - vous devriez apprécier sans aucun doute le nouvel opus symphonique du compositeur pour « Aliens in the Attic », bien que tous ces scores finissent par se ressembler dangereusement pour devenir quasiment interchangeables !



---Quentin Billard