1-Somewhere in Mexico/
Original "The A-Team (Theme)" 2.12*
2-Saving Face 3.32
3-Alpha Mike Foxtrot 4.29
4-Welcome to Baghdad 4.22
5-The Plan 6.11
6-Court Martial 3.09
7-Putting The Team
Back Together 3.39
8-Flying A Tank 6.10
9-Frankfurt 4.11
10-Retrieving The Plates 4.09
11-Safehouse 3.50
12-Safehouse Aftermath 4.58
13-Shell Game 2.44
14-The Docks Part 1 7.35
15-The Docks Part 2 5.47
16-"I Love When A Plan
Comes Together"/Original
"The A-Team (Theme)" 5.26*

*Composé par Mike Post
et Pete Carpenter.

Musique  composée par:

Alan Silvestri

Editeur:

Varèse Sarabande 302 067 032 2

Produit par:
Alan Silvestri, David Bifano
Producteur exécutif:
Robert Townson
Direction musicale pour la
20th Century Fox:
Robert Kraft
Musique supervisée pour la
20th Century Fox par:
Danielle Diego

American Federation of Musicians.

Artwork and pictures (c) 2010 20th Century Fox Film Corp. All rights reserved.

Note: ***
THE A-TEAM
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Alan Silvestri
Remake de la célèbre série TV éponyme des années 80 réalisé par Joe Carnahan (« Narc », « Smokin’ Aces »), « The A-Team » nous propulse dans une aventure militaire agitée et non dénuée d'humour, mettant en scène un quatuor d’anciens membres de l’armée américaine, des vétérans de la Guerre du Golfe, ayant formés un groupe appelé « l’agence tous risques », une organisation militaire spécialisée dans les missions les plus périlleuses et les plus délicates. On retrouve ainsi le colonel John « Hannibal » Smith (Liam Neeson), leader charismatique de la bande, le lieutenant Templeton « Futé » (Bradley Cooper), séducteur invétéré de la bande, le sergent Bosco Albert « Barracuda » Barracus (Quinton « Rampage » Jackson), le gros costaud du groupe, et le capitaine Henry M. « Looping » Murdock (Sharlto Copley), le déjanté de la bande. Après avoir accompli avec succès leur toute première mission au Mexique qui permit à la « A-Team » de voir le jour, le fameux quatuor se voit chargé d’une nouvelle mission top-secrète visant à retrouver une presse à faux billet en plein coeur de l’Irak. Mais ce que les quatre compères ignorent encore, c’est que la mission est un piège et que quelqu’un les a trahis. Accusés désormais d’un crime qu’ils n’ont pas commis, Hannibal, Barracuda, Futé et Looping se retrouvent jugés et emprisonnés aux quatre coins du globe. Peu de temps après, Hannibal est contacté par un certain Lynch (Patrick Wilson), agent de la CIA qui veut reprendre l’opération en Irak. Il organise alors l’évasion d’Hannibal qui va se charger de libérer ses trois autres collègues. Le groupe se reforme à nouveau et les quatre compères vont alors tout faire pour se venger de ceux qui les ont trahis afin de prouver leur innocence.

« The A-Team » reste un film d’action speed et ultra-testostéroné qui doit beaucoup à son humour ravageur et à son côté totalement déjanté. A ce sujet, on retrouve bien l’ambiance originelle de la série TV des années 80, avec quatre héros aux personnalités bien trempées et des scènes d’action d’une folie rare : impossible de ne pas évoquer la séquence de la chute libre en tank ou de la fusillade le long d’un immeuble, sans oublier la pétaradante confrontation finale dans des docks - et cerise sur le gâteau, un casting de qualité, avec, en plus des quatre rôles principaux, la présence de la sexy Jessica Biel et de Patrick Wilson. Certes, c’est bien souvent invraisemblable et totalement exagéré, mais qu’importe, le charme opère et le film s’avère être un vrai délice dans son genre : fun, fou et décomplexé, sans jamais se prendre trop au sérieux : un vrai « plan sans accroc » !

Alan Silvestri revient dans le registre de l’action après un « G.I. Joe » plutôt sympa mais un brin fonctionnel. Hélas, le score de « The A-Team » reste dans la lignée de celui de « G.I. Joe » : rythmé, moderne, martial, mais aussi très fonctionnel et sans grande imagination. Alan Silvestri utilise le célèbre thème principal de la série-TV, composé par Mike Post et Pete Carpenter, réutilisé à quelques reprises dans le film. Le compositeur utilise ensuite toutes les ressources habituelles de l’orchestre symphonique agrémenté d’une pléiade de loops et autres sonorités électroniques modernes dans la continuité de « G.I. Joe ». Le thème de « The A-Team » est annoncé à la fin de « Somewhere In Mexico » pour le début du film, brièvement suggéré par une utilisation de la tête du thème se limitant à 4 notes de cuivres. Silvestri utilise une guitare pour évoquer les décors mexicains au début du film, avec des percussions électroniques et un orchestre dominé par des cuivres massifs, des cordes et quelques bois. Les sonorités/loops électro/techno sont développés dans « Saving Face » pour le premier morceau d’action du score au début du film. On retrouve ici les rythmiques synthétiques modernes héritées de « G.I. Joe » et « Tomb Raider 2 ». Rien de bien neuf au tableau donc ! A noter que Silvestri nous offre son propre thème, un motif de cuivres héroïque tendance action, typique de ses partitions martiales musclées. « Saving Face » évolue rapidement vers un style plus orchestral typique des grandes envolées symphoniques testostéronées du compositeur - A noter l’emploi d’une guitare électrique ‘rock’ à la fin du morceau, illustrant le caractère plus fun et moderne du score.

Dans « Alpha Mike Foxtrot », Silvestri développe ses loops électro modernes rappelant encore une fois son travail sur « G.I. Joe : The Rise of Cobra ». Les fans du compositeur apprécieront de retrouver ici aussi les rythmes martiaux martelés et les cuivres massifs chers au maestro américain, même si l’on pourra toujours reprocher au compositeur une utilisation très passe-partout et ultra envahissante des synthétiseurs. Avec « Alpha Mike Foxtrot », Silvestri nous offre son premier grand morceau de bravoure, un déchaînement orchestral en règle pour la séquence de l’affrontement en hélicoptère vers le début du film, saupoudré d’un soupçon d’envolées héroïques évoquant les exploits du quatuor de choc : Silvestri reste égal à lui-même dans ces gros passages d’action tonitruants. On regrettera néanmoins le fait que la musique soit totalement sous-mixée dans le film, noyée sous des tonnes d’effets sonores et bruitages habituels - une tendance alarmante dans la plupart des blockbusters hollywoodiens contemporains ! Des passages comme « Welcome to Baghdad » ne permettent pas vraiment de mettre en valeur le savoir-faire orchestral de Silvestri, le compositeur se limitant ici aux loops électro d’usage et à quelques passages rock plus fun - pour illustrer la présence de la A-Team en Irak - mais moins personnels. Les morceaux restent néanmoins assez longs, permettant au compositeur de développer pleinement ses ambiances et ses rythmes action.

« The Plan » reprend les rythmiques électro et crée un sentiment d’urgence alors que la nouvelle mission de la A-Team débute. Dommage qu’ici aussi les synthétiseurs s’avèrent être très envahissants et pas toujours utilisés adroitement. On retrouve ici des cuivres massifs à la « G.I. Joe » et des rythmes qui rappellent indiscutablement le précédent score d’action de Silvestri. « Flying A Tank » ramène l’action et le fun dans la partition, pour la séquence hallucinante de la chute en tank. On retrouve ici un long déchaînement orchestral de plus de 6 minutes pour cette scène quasi anthologique, les synthétiseurs étant d’ailleurs mis en retrait ici. Quelques passages plus calmes (« Safehouse Aftermath ») permettent de respirer un peu, mais ce sont surtout les deux énormes déchaînements orchestraux de la fin, « The Docks Part 1 » et « The Docks Part 2 » qui permettent à Silvestri de briller pleinement dans son écriture orchestrale action. Le compositeur reprend le style de « Alpha Mike Foxtrot » et l’amplifie sur des durées toujours assez conséquentes (7 :37 pour la partie 1 et 5 :48 pour la partie 2, soit un long morceau d’action de plus de 12 minutes au total !) pour la longue séquence de l’affrontement final sur les quais. Dommage qu’ici aussi, les synthétiseurs soient très souvent de trop, restant tout à fait dispensables. Enfin, Silvestri se fait plaisir en nous offrant une superbe reprise du célèbre thème principal de la série-TV (« I Love it When a Plan Comes Together/Original The A-Team Theme »), thème que l’on aurait simplement aimé entendre plus souvent tout au long de la musique du film.

Alan Silvestri signe donc un score d’action fun mais plutôt fonctionnel et sans grande originalité pour « The A-Team ». Le compositeur applique toutes les recettes du genre sans apporter de petit « plus » particulier à sa musique. On a d’ailleurs connu un Alan Silvestri bien plus inspiré, preuve en est que le compositeur semble être en petite forme depuis quelques temps, après une série de partitions fonctionnelles et sans grande saveur (un « G.I. Joe » un peu décevant, et même un « Night At The Museum 2 » sans éclat). Où est passé le brio de l’auteur de « Predator », « Back To The Future », « Judge Dredd » et « The Mummy Returns » ? « The A-Team » n’est certes pas une mauvaise partition, mais l’ensemble souffre néanmoins d’un manque d’idée flagrant et d’une utilisation parfois très envahissante et impersonnelle des synthétiseurs d’usage. Décidément, depuis « G.I. Joe » et même « Tomb Raider 2 », Silvestri semble vouloir renouer avec un style synthético-orchestral qui ne lui réussit pas vraiment, le compositeur étant bien plus inspiré dans le registre de l’orchestre que dans celui des synthétiseurs. Reste que si vous avez aimé la partition musicale de « G.I. Joe : The Rise of Cobra », celle de « The A-Team » devrait vous convaincre pleinement, apportant action et déchaînements orchestraux musclés et martiaux au film de Joe Carnahan.




---Quentin Billard