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1-Main Title 3.10
2-The First Mission 2.00 3-Search Team 4.52 4-Training Camp 1.40 5-Freighter Raid 6.13 6-High Jumpers 5.23 7-Into Town 4.49 8-Graham's Dead 1.22 9-Funeral 2.18 10-Beirut 4.52 11-Stinger 1.22 12-God Is Dead 0.56 13-Planting the Dynamite 4.00 14-Saving Curran 1.46 15-Da Auto 1.23 16-Back To The Sub 3.10 17-To The Rescue 1.13 Bonus Tracks: 18-The Missiles 0.21 19-Never Talk About Now 0.56 20-TV Documentary Underscore 1.03 21-Funeral (Alternate Version With Trumpet) 2.00 Musique composée par: Sylvester Levay Editeur: Intrada Special Collection Vol.151 CD produit par: Sylvester Levay, Douglass Fake Producteur exécutif du CD: Roger Feigelson Direction musicale pour Metro-Goldwyn-Mayer Music Inc: Barbara Custer Supervision montage musique: Jim Henrikson Monteur musique: Steve Livingston Assistant montage: Chris McGeary Edition limitée à 1200 exemplaires. (c) 1990/2010 Orion Pictures Corporation/Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc. All rights reserved. Note: ***1/2 |
NAVY SEALS
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Sylvester Levay
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Pur produit cinématographique « reaganien » en provenance des années 80, « Navy Seals » met en scène les déboires musclées d’un groupe des forces spéciales de l’US Navy, les SEAL, aux prises avec un groupe de terroristes détenant une cargaison de missiles stinger américains. A la suite d’une opération de sauvetage dans le golfe d’Oman, l’équipe SEAL dirigée par le lieutenant James Curran (Michael Biehn) intervient rapidement pour sauver les pilotes prisonniers d’un appareil américain abattu par un missile terroriste. Mais ils n’ont pas le temps de détruire les missiles stinger. De retour en Amérique, Curran, frustré de n’avoir pu réussir à détruire l’arsenal terroriste, mène son enquête pour en savoir un peu plus au sujet de ces fameux missiles et du groupuscule terroriste qu’ils poursuivent sans relâche. Ayant réuni suffisamment de preuve pour convaincre ses supérieurs hiérarchiques, Curran et ses hommes se remettent alors en route en direction de Beyrouth au Liban, prêt à en découdre une bonne fois pour toute avec le groupe terroriste Al Shohada dirigé par Ben Shaheed (Nicholas Kadi). Prévu à l’origine pour le réalisateur Richard Marquand (« Return of the Jedi »), « Navy Seals » a finalement été confié à la caméra de Lewis Teague, remarqué pour son film d’aventure « The Jewel of the Nile » en 1985. Le film s’inscrit dans la continuité des films d’action pro-militariste des eighties, dans la lignée de « Top Gun », « Rambo » ou bien encore « Delta Force ». Scénario minimum donc, mais scènes d’action en cascade, fusillades à gogo et casting solide typiquement 80’s - le bien trop rare Michael Biehn (alors au top de sa carrière à cette époque, entre le succès de « Terminator » et « Aliens »), un Charlie Sheen en roue libre total ici, mais aussi l’incontournable Bill Paxton et la charmante Joanne Whalley pour la petite touche féminine du film.
La musique de « Navy Seals » a été confiée à Sylvester Levay, compositeur d’origine yougoslave remarqué dans les années 80 pour ses musiques pop/électro. Après avoir travaillé dans les années 70 entre l’Allemagne et les Etats-Unis, Levay débute sa carrière au cinéma au tout début des années 80 en signant les orchestrations du score de Giorgio Moroder pour « Cat People » en 1982 et en collaborant sur les musiques de « Scarface » et « Flashdance » du même Moroder. C’est grâce à son célèbre thème musical pour la série TV « Airwolf » que Sylvester Levay se fit remarquer et se retrouva rapidement en solo sur plusieurs musiques de film dont « Creator » (1985), « Invaders from Mars » (1986) ou bien encore « Cobra » (1986). La musique de « Navy Seals » reste typique des scores de la veine pop/rock/électroniques que produisait régulièrement Sylvester Levay dans les années 80, épaulé ici par tout un arsenal de synthétiseurs incluant le Roland Super Jupiter, le Roland D550 et le Synclavier II. Dès le traditionnel « Main Title », Levay impose un ton sombre et atmosphérique par une utilisation de nappes et de rythmiques action annonçant clairement la couleur, et ce dès le début du film - certaines sonorités renvoient clairement ici aux travaux d’Harold Faltermeyer ou de Giorgio Moroder réalisés à la même époque. Cette tonalité sombre se poursuit avec « The First Mission » où le suspense et la tension sont véhiculés à l’écran par des lignes de basse synthétique entêtantes et des nappes dissonantes et menaçantes. L’équipe SEAL intervient alors dans « Search Team », Levay évitant ici tout élément thématique pour privilégier davantage le suspense, l’action et la tension. L’incertitude règne alors sur le début des opérations menées par l’équipe de Curran et ses hommes. « Search Team » nous permet par la même occasion d’entendre le premier morceau d’action du score de « Navy Seals » avec ses rythmes pop/synthétique typique du travail de Sylvester Levay sur le film de Lewis Teague. Avec « Training Camp », Levay nous dévoile enfin le thème héroïque et guerrier des SEALS avec une mélodie triomphante pour orchestre - trompette et cordes principalement - sur fond de rythmique synthétique à base de clavier électrique. Le mélange orchestre/synthé opère parfaitement ici, et ce même si les synthétiseurs restent l’élément dominant au sein de la partition de « Navy Seals ». Le thème des SEALS sera plus présent par la suite, comme pour rappeler le courage et la détermination de ces hommes prêts à tout pour accomplir leur mission. Dans « Freighter Raid », Levay développe sur plus de 6 minutes un long morceau d’action et de tension à base de rythmiques entêtantes et de nappes sombres pour la scène où le commando monte à bord du bateau sans trouver la moindre trace des missiles stinger. Dès lors, priorité à l’action avec « High Jumpers », illustrant avec fun et excitation la séquence du saut en parachute. Levay développe ici un rythme similaire à « Freighter Raid », évoquant le danger mais aussi le côté « cool » et l’esprit d’équipe de Curran et ses compagnons. C’est à partir de « High Jumpers » que le compositeur introduit ses percussions militaires qui vont revenir tout au long de la seconde partie du film. A noter un motif harmonique de synthétiseur assez intéressant et typiquement 80’s dans « High Jumpers », qui n’est pas sans rappeler le style de quelques tubes pop/synthé de l’époque. Enfin, ce superbe morceau-clé du score de « Navy Seals » se conclut avec une envolée héroïque d’un nouveau thème associé aux SEALS - et très vite rejoint par le thème principal de trompette - interprété par une guitare électrique 80’s sur fond de percussions militaires, de rythmiques synthétiques et d’orchestre, un morceau qui n’est pas sans rappeler le travail d’Harold Faltermeyer sur « Top Gun » (1985) : les fans de musique pop/électro cool des années 80 seront aux anges avec le superbe et incontournable « High Jumpers ». Le reste de la musique est du même acabit, qu’il s’agisse des musiques évoquant les interventions militaires comme « Into Town », qui alterne superbement entre action et suspense ou l’agité « Beirut » et sa reprise du thème patriotique des SEALS. A noter que « Beirut » accompagne une séquence de guérilla urbaine en mettant cette fois-ci davantage l’accent sur l’orchestre et les percussions militaires, idéal pour relancer l’intérêt du score et alterner entre différentes idées pour éviter toute forme de répétitivité ou de monotonie. La tension des affrontements se poursuit dans l’orchestral « Planting the Dynamite » (avec un solide mélange de cors, de cordes et de timbales) ou l’excitant et martial « Saving Curran » (qui n’est pas sans rappeler certains scores action 80’s de Jay Chattaway pour la série des « Missing in Action »). Levay se fait même plaisir et nous offre un superbe morceau d’action très rock’n roll dans « Back to the Sub » et sa guitare électrique déchaînée, évoquant la poursuite des SEALS pour rejoindre le sous-marin américain à temps, le tout se concluant sur une ultime reprise du thème héroïque des SEALS dans « To The Rescue ». Enfin, le compositeur nous offre aussi un peu d’émotion dans les tragiques « Graham’s Dead », « Stinger » et « Funeral » pour la cérémonie funèbre de Graham, un très beau morceau plus élégiaque et tragique dans lequel Levay fait intervenir un hautbois soliste sur fond de cordes dramatiques, apportant un caractère noble et solennel à la séquence tout en soulignant l’idée du sacrifice, un morceau magnifique et incontournable dans le score de « Navy Seals ». Vous l’aurez donc compris, Sylvester Levay nous livre pour le film de Lewis Teague un très solide score d’action 80’s partagé entre action, touches martiales, suspense et envolées héroïques du plus bel effet, un vrai régal pour tous les amateurs de partitions électro eighties musclées, typiques de l’ère des Faltermeyer ou des Moroder. A noter qu’en 1991, Levay reprendra le style musical de « Navy Seals » dans une irrésistible parodie pour le film « Hot Shots ! ». ---Quentin Billard |