1-Petty Theft 3.46
2-Charlie Steals The Model 1.01
3-Buddha Consciousness 0.27
4-The Torch Strikes 2.20
5-Hook's Promise 0.41
6-Love Hurts 0.45
7-A Gift of 15 Grand/
Charlie Loses the Money 1.41
8-Round Two/Love Betrayed 1.39
9-The Torch Gets Ready/
The Torch Is Toast 6.11
10-Get Out Of My Life 0.23
11-Brown's Ultimatum 2.39
12-Charlies Gets Ready/
Charlie Grabs The Train 1.58
13-Motorcycle Subway 2.01
14-No Escape 1.29
15-Breaking the Barrier 5.45
16-I'll Be There/The Brothers Fight/
Money Train Wreck 7.25
17-Keeping Cool 0.42

Musique  composée par:

Mark Mancina

Editeur:

La La Land Records LLLCD 1162

Produit par:
Mark Mancina
Musique additionnelle de:
John Von Tongeren
Album produit par:
Matt Verboys, MV Gerhard

Edition limitée à 3000 exemplaires.

Artwork and pictures (c) 1995 Columbia Pictures. All rights reserved.

Note: ***
MONEY TRAIN
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Mark Mancina
Sorte de croisement entre buddy movie et film de braquage à l’ancienne, « Money Train » permet au réalisateur Joseph Ruben de nous offrir un improbable duo de choc campé par Wesley Snipes et Woody Harrelson. John et Charlie sont deux policiers affectés à la surveillance du métro new-yorkais. Frères adoptifs inséparables, John et Charlie sont autant complice dans leur travail que dans leur vie privée. Mais l’arrivée de l’agent Grace Santiago (Jennifer Lopez) vient chambouler une amitié solide, créant un sentiment de rivalité et de compétition entre les deux hommes. Frustré et las d’être toujours le dernier, Charlie décide de prendre sa revanche sur la vie en s’attaquant au Money Train qui transporte l’argent des stations du métro de New-York. John tente alors de le dissuader, mais en vain : Charlie doit une importante somme d’argent à un mafieux, et ses nombreuses altercations avec leur patron, l’antipathique Donald Patterson (Robert Blake) l’incite à tenter le tout pour le tout. « Money Train » débute alors comme un film d’action 90’s ordinaire avant de se conclure sur une intrigue de braquage à haut risque tout aussi traditionnel. Rien de bien neuf à l’horizon donc. La séquence du braquage du train reste assez spectaculaire et emblématique du cinéma d’action U.S. des années 90. Joseph Ruben connaît bien son boulot, mais il est malgré tout regrettable d’être obligé d’attendre les 20 dernières minutes du film pour pouvoir apprécier cette très bonne séquence d’action. Reste un casting sympathique avec le duo Snipes/Harrelson et le charme latino - et sexy - de Jennifer Lopez, sans oublier l’excellent Robert Blake dans le rôle du méchant antipathique à souhait.

La musique synthético-orchestrale de Mark Mancina reste l’un des éléments les plus appréciables du film de Joseph Ruben. Remarqué au milieu des années 90 pour ses partitions d’action telles que « Speed » ou « Bad Boys », Mark Mancina était le candidat idéal pour écrire la musique de « Money Train ». Travaillant encore à l’époque pour l’écurie Media-Ventures de Hans Zimmer, Mancina composa pour « Money Train » un score symptomatique de ce style ‘action’ très à la mode à cette époque, renouant pour l’occasion avec les formules musicales héritées de « Bad Boys » et « Speed ». Ainsi, dès le début du film, Mancina assoit le ton moderne et urbain de sa partition dans « Petty Theft » en mélangeant orchestre, guitare électrique rock et rythmique synthétique 90’s typique du compositeur. La partie orchestrale, principalement constituée de cordes et de cuivres, se trouve renforcée par les percussions électroniques reprises en grande partie des banques de sons déjà utilisées dans « Bad Boys ». L’action est donc à nouveau à l’ordre du jour ici, évoquant les déboires de John et Charlie lorsqu’ils poursuivent le voleur dans le métro au début du film. La partie orchestrale reste ici plus creusée et mieux développée que dans « Bad Boys », Mancina utilisant de façon assez intéressante les cordes rythmiques et les ponctuations de cuivres pour intensifier la sensation de poursuite, sans oublier une brève première apparition du thème principal, associé aux deux héros du film. La guitare électrique revient dans le cool « Charlie Steals the Model », plus proche d’un style blues/rock 90’s typique du compositeur - sans oublier l’utilisation sympathique mais un brin datée d’un saxophone. Même chose pour « Buddha Consciousness » où la musique évoque clairement la complicité des deux frères.

Le thème principal ‘action’ est repris par l’orchestre et la guitare vers la fin de « The Torch Strikes », lors d’une brève envolée héroïque assez savoureuse. Mancina n’oublie pas pour autant la partie plus intimiste de l’histoire avec un « Hook’s Promise » plus posé, avec son très beau solo de guitare sèche, ou un « Love Hurts » plus anecdotique. La guitare sèche revient dans « A Gift of 15 Grand/Charlie Loses the Money », où Mancina met l’accent sur une atmosphère plus chaleureuse en reprenant le thème de guitare de Charlie, dans une atmosphère plus mélancolique et solitaire assez appréciable à l’écran comme sur l’album. Même chose pour « Round Two/Love Betrayed », qui évoque la trahison de John et sa liaison avec Grace. On retrouve clairement ici le style des morceaux intimistes de « Bad Boys », avec ses nombreux solos de guitare solitaire et son atmosphère plus mélancolique et épurée. Les amateurs d’adrénaline seront aux anges avec le long et intense « The Torch Gets Ready/The Torch Is Toast », lorsque John et Charlie poursuivent et affrontent la torche (Chris Cooper) dans le métro. Mancina développe sur plus de 6 minutes le suspense et l’action liée à cette scène-clé du film entre les percussions électroniques, l’orchestre et les effets dissonants de guitare électrique, sans oublier le thème principal à nouveau présent, pour évoquer les exploits des deux frangins. Même chose pour « Charlie Gets Ready/Charlie Grabs The Train », superbe morceau d’action dans lequel le thème principal est développé sous l’angle de l’action héroïque apportant une certaine force aux images, lorsque Charlie prépare l’attaque du métro-dollar. Cette ambiance musclée se prolonge dans la longue séquence du braquage du train, débutant avec « Motorcycle Subway » pour se conclure avec le superbe « I’ll Be There/The Brothers Fight/Money Train Wreck ». Les amateurs de scores d’action 90’s made in Media-Ventures apprécieront donc l’effort de Mark Mancina sur « Money Train », une partition somme toute très sympathique dans le film sans être un indispensable du compositeur pour autant. Mancina reprend donc un style musical amorcé par « Speed » et « Bad Boys », en l’amplifiant ici pour illustrer - avec un certain fun - les aventures agitées du duo Wesley Snipes/Woody Harrelson dans le film. A réserver essentiellement aux nostalgiques des musiques d’action MV des années 90 !



---Quentin Billard