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1-Coping Very Well 1.27
2-The Person You Need 2.07 3-Topsey and Turvey 1.00 4-The British Museum of Poo 0.50 5-It's Only Jam 1.51 6-Small C, Big P 3.37 7-The Way I Work 2.02 8-Stop Fighting Immediatly 4.43 9-Animals on the Stairs 2.12 10-Sharing Nicely 2.05 11-Pursuit of the Piglets 2.16 12-Synchronized Snouts 0.53 13-Where's Mummy? 3.32 14-Triumphant Trappers 4.03 15-Phil's Contract 1.29 16-Nanny McPhee We Need You 1.04 17-The Telegram 1.57 18-Speeing Through London 1.57 19-The Blue Wire 4.46 20-An Explosion-Free Day 2.29 21-The Burp Heard 'Round The World 1.51 22-The Harvest 2.05 23-Leaps of Faith 5.47 24-Animated Titles 2.58 Musique composée par: James Newton Howard Editeur: Varèse Sarabande 302 067 015 2 Produit par: James Newton Howard Producteurs exécutifs: Robert Townson, Nick Angel Direction musicale pour Universal Studios: Mike Knobloch Musique additionnelle de: Chris Bacon, Stuart Michael Thomas Monteurs musique: James Bellamy, Steve Price Supervision montage: Joe E. Rand Coordination du score: Pamela Sollie Artwork and pictures (c) 2010 Universal Studios. All rights reserved. Note: *** |
NANNY MCPHEE
AND THE BIG BANG
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by James Newton Howard
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Deuxième aventure de la célèbre nounou à la canne magique, « Nanny McPhee and the Big Bang » nous permet de retrouver le personnage attachant toujours interprété par la malicieuse Emma Thompson dans un second volet réalisé par Susanna White, et toujours inspiré des livres pour enfant de Christianna Brand. Cette fois-ci, Nanny McPhee vient en aide à Isabel Green (Maggie Gyllenhaal). Cette dernière doit élever seule ses trois enfants turbulents qui passent une bonne partie de leur temps à se chamailler bruyamment, tandis que son mari Rory (Ewan McGregor) est parti à la guerre et que son beau-frère, l’oncle Phil (Rhys Ifans), poussé par d’importantes dettes, la pousse à lui vendre la ferme familiale à tout prix, sans oublier les problèmes avec sa patronne, qui semble adopter un comportement de plus en plus étrange. Et comme si cela ne suffisait pas, Isabel voit débarquer ses deux insupportables et richissimes neveux en provenance de Londres, des enfants pourris gâtés qui vont eux aussi se chamailler avec les trois enfants Green. Rien ne semble aller pour la pauvre Isabel, alors que le maire du village vient la prévenir que des bombes pourraient tomber sur le village à tout moment. Fort heureusement pour elle, la jeune maman dépassée va recevoir la visite de Nanny McPhee, qui lui viendra en aide grâce à sa disponibilité, sa compassion et sa magie. « Nanny McPhee and the Big Bang » n’apporte donc rien de bien neuf par rapport au premier épisode sorti en 2005. Emma Thompson reste fidèle au personnage qu’elle interprète toujours avec autant de plaisir (d’autant que l’actrice est aussi scénariste et productrice sur le film !), face à quelques grands noms comme Maggie Gyllenhaal, Ralph Fiennes, Ewan McGregor et Rhys Ifans - parfait dans le rôle du méchant oncle prêt à tout pour récupérer la ferme familiale. Le film se structure autour des cinq leçons de Nanny McPhee, servie par un certain enthousiasme, quelques gags faciles, des effets spéciaux (les cochons qui font une chorégraphie aquatique dans une mare !) et de jolis décors campagnards. La magie opère, même si le film est un cran en dessous du premier opus, et s’essouffle assez rapidement. « Nanny McPhee and the Big Bang » reste donc un sympathique conte pour enfants coloré, essentiellement destiné à un jeune public.
Après une première partition rafraîchissante signée Patrick Doyle en 2005, c’est au tour de James Newton Howard de signer la musique de cette seconde aventure de Nanny McPhee. Prévue à l'origine pour Thomas Newman, la musique de « Nanny McPhee and the Big Bang » a finalement été confiée à JNH, en collaboration avec Chris Bacon et Stu Michael Thomas (compositeur de chez Remote Control), qui ont écrit une bonne partie du score. Le compositeur s’était éloigné depuis un certain temps du style des musiques de comédie, un genre dans lequel il brilla pourtant au milieu des années 90 avec des scores tels que « Dave », « Junior », « Father’s Day » ou bien encore « My Best Friend’s Wedding ». Pour James Newton Howard, la musique de « Nanny McPhee and the Big Bang » est l’occasion rêvée pour quitter temporairement le registre des films d’action, d’aventure et de suspense qu’il met régulièrement en musique depuis un certain nombre d’années afin d’aborder enfin un registre plus fantaisiste et léger. Le score de JNH se caractérise ainsi par son enthousiasme rafraîchissant, sa légèreté et ses nombreuses ponctuations instrumentales mickey-mousing, dans la lignée de « Space Jam ». Le score repose sur un thème principal en forme de valse légère et agréable introduite avec tendresse dans « Coping Very Well » avec cordes, célesta, harpe et bois. On pense d’emblée ici au style des thèmes intimistes de « Dave » ou « Junior », avec un soupçon de magie poétique et enfantine, dans la lignée de « Peter Pan » ou « The Water Horse ». JNH va même jusqu’à utiliser un clavecin aux sonorités baroques plus fantaisistes. Comme souvent dans les musiques de comédie du compositeur, les orchestrations sont vives et colorées, apportant une légèreté fantaisiste aux images du film de Susanna White - même chose pour l’utilisation amusante de la mandoline dans le délirant « Topsey and Turvey ». Quelques touches mickey-mousing viennent ponctuer le début du film (« The Person You Need »), certains morceaux faisant preuve d’une certaine inventivité rafraîchissante (mais pas follement originale pour autant !) comme nous le rappelle l’enjoué et sympathique « The British Museum of Poo » et son utilisation malicieuse du clavecin. James Newton Howard évoque l’univers de magie du film avec ses traits instrumentaux virevoltants ou ses choeurs fantaisistes comme le suggère clairement « It’s Only Jam » (que l’on croirait tout droit sorti d’un « Harry Potter » de John Williams !). Les choeurs évoquent la présence de Nanny McPhee dans la famille Green et ses pouvoirs magiques qu’elle utilisera pour redresser la situation et aider la jeune maman débordée. L’utilisation du célesta dans « The Way I Work » évoque clairement l’univers de la magie, tandis que les touches mickey-mousing restent présentes - à la manière d’une musique de dessin animé. James Newton Howard joue sur les codes du genre, dans un style parfois proche de « Peter Pan » pour le caractère magique et fantaisiste. Le compositeur navigue en terrain connu, et délaisse toute forme d’audace pour se concentrer essentiellement sur une musique plus classique et colorée d’esprit, fantaisiste mais aussi extrêmement prévisible et conventionnelle. On appréciera néanmoins la force de passages comme « Stop Fighting Immediatly » et la richesse de ses orchestrations évoquant les disputes entre les enfants : le morceau s’élance dans une sorte de danse frénétique et fantaisiste que n’aurait certainement pas reniée un Danny Elfman (à noter l’utilisation des saxophones dans les orchestrations, qui font parfois penser à certaines musiques de comédie de John Debney). On appréciera aussi l’humour de certains passages comme l’entraînant « Speeding Through London » ou le très cartoonesque « Animated Titles » et ses orchestrations très colorées pour le générique de fin animé du film. Cela reste hélas bien trop souvent assez impersonnel de la part de James Newton Howard, qui cède plus facilement à l’exercice de style qu’à une composition véritablement personnelle, comme c’était pourtant le cas sur des musiques de certains films animés de chez Disney par exemple (on pense à « Dinosaur » ou « Atlantis »). Même quelques petites touches de fantaisie comme l’utilisation amusante du marimba dans la scène des animaux dans les escaliers de la ferme (« Animals on the Stairs »), du jazz dans le sympathique « Synchronized Snouts » (scène de la chorégraphie des cochons) ou du saxophone dans « Sharing Nicely » ne suffisent pas à faire réellement décoller la partition, qui s’écoute de façon agréable dans le film comme sur l’album, mais qui manque cruellement d’un brin de folie, d’originalité et de prise de risque. Voilà en tout cas un score très réussi dans le film, apportant magie, aventure, humour et poésie, mais qui décevra par son côté quelconque et son manque flagrant de personnalité ! ---Quentin Billard |