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1-Am Nordpol 2.12
2-Das Fischenskelett 4.57 3-Warnung vor den Menschen 0.17 4-Wi-Wa-Wackel Song 1.21* 5-Caruso Wird Entführt 1.51 6-Die Reise Beginnt 2.38 7-Auf in den Süden! 1.17 8-"Wie Geht Es Weiter?" 5.52 9-Willkommen auf der Insel 1.06 10-Robby Trifft Iguanita 0.55 11-Iguana Hop 1.06 12-Lars und Darwina 2.51 13-Lars Findet den Riesenfisch 2.30 14-Die Schildkrötenbabys Schlüpfen Aus 1.46 15-Zurück zum Nordpol 0.31 16-Befreit den Riesenfisch! 5.03 17-Blinde Passagiere 3.37 18-Greta Kommt An 0.44 19-Wi-Wa-Wackel Song mit Maria und Caruso 2.25** 20-Die Freunde Sind Wieder Zusammen 0.23 21-Lars und Greta Füttern den Riesenfisch 1.45 22-Der Riesenfisch Schwimmt In Die Freiheit 12.55 23-Partytime 2.21 24-Iguana Hop am Nordpol 1.23 25-Wi-Wa-Wackel Song mit Maria und Caruso (Radio Edit) 2.30** *Interprété par Dirk Bach Musique de Alf Klimek et Johannes Koeniger Paroles de Iris Gruttmann Arrangé par Andreas Grimm Produit par Andreas Grimm et Mario Lauer pour Kringel Medien AG. **Interprété par Dirk Bach et Joy Musique de Alf Klimek et Johannes Koeniger Paroles de Iris Gruttmann Arrangé par Andreas Grimm Produit par Andreas Grimm et Mario Lauer pour Kringel Medien AG. Musique composée par: Hans Zimmer/ Nick Glennie-Smith Editeur: Warner Bros. Z5 91327 Score produit par: Kringel Medien AG Orchestre: The London POLAR BEAR Orchestra Dirigé par: Nick Glennie-Smith Supervision de la musique: Mario Lauer Montage musique: Mario Lauer Orchestrateur: Bruno Groulx Assistant: Nathalie Boileau Assistant technique: Andy Patterson Assistant de Mr. Hans Zimmer: Andrew Zack Assistance technique de Mr. Hans Zimmer: Tom Broderick, Abhay Manusmare, Mark Wherry Artwork and pictures (c) 2005 Rothkirch/Cartoon-Film/Warner Bros. Entertainment GmbH/MaBo Investitions GmbH & CO KG. All rights reserved. Note: *** |
DER KLEINE EISBäR 2 :
DIE GEHEIMNISVOLLE INSEL
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Hans Zimmer/
Nick Glennie-Smith |
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« Der kleine Eisbär 2 » (Plume et l’île mystérieuse) est le deuxième épisode des aventures de « Plume le petit ours polaire », dessin animé allemand sorti en 2001 et inspiré d’une série de livres pour enfant de l’illustrateur/auteur néerlandais Hans de Beer. Plume est un héros célèbre de la littérature enfantine, né en 1957, dont les aventures furent adaptés une première fois au cinéma par Piet De Rycker et Thilo Rothkirch en 2001, avant que le duo ne rempile à nouveau pour un second épisode sorti en 2005. Toujours produit par le petit studio d’animation allemand Rothkirch Cartoon Film, « Der kleine Eisbär 2 » nous permet de retrouver les héros du premier film, Plume le petit ours polaire, mais aussi son ami le phoque Filou et l’oursonne Léna. Les trois amis s’amusent et passent du bon temps ensemble au Pôle Nord, tandis que Caruso le pingouin se languit sur le Pôle Sud, rêvant de trouver le grand amour. Plongé dans ses pensées, Caruso sculpte dans la glace des pingouines à qui il chante des sérénades, ce qui n’est pas du goût de tout le monde : excédés par les chants nocturnes du pingouin qui les empêche de dormir, les trois ours polaires Igor, Basile et Bergamotte décident d’enlever Caruso et de le déposer dans un train de marchandise en direction du Sud. Léna averti alors Plume et Filou, qui décident de partir ensemble sauver Caruso, mais il est trop tard : le train vient tout juste de démarrer et nos quatre amis font dorénavant route vers un voyage passionnant, en direction de l’île des Galápagos, où ils rencontreront de nouveaux amis et vivront de nouvelles aventures palpitantes. « Der kleine Eisbär 2 » reste donc un joli film d’animation recommandé essentiellement aux jeunes enfants, les adultes risquant fort de s’ennuyer un peu devant le caractère assez enfantin du film. Néanmoins, le long-métrage animé de Piet De Rycker et Thilo Rothkirch nous propose une galerie de personnages attachants, une animation de qualité et un scénario intéressant, avec une trame écologique évidente – la protection des espèces en voie de disparition – et une jolie histoire d’amitié improbable entre des animaux du Pôle Nord et une créature aquatique à l’apparence monstrueuse, mais douce comme un agneau. Ce sont d’ailleurs les scènes de rescousse de la créature qui retiendront plus particulièrement notre attention lors des 20 dernières minutes du film. Pour le reste, « Der kleine Eisbär 2 » reste un petit film animé sobre et modeste, sans artifice particulier : ne vous attendez donc pas ici à du Disney ou du DreamWorks, l’animation reste plus européenne d’esprit et plus artisanale. Les animateurs allemands du film ont soigné tout particulièrement le design des personnages et des décors, avec quelques bonnes trouvailles visuelles/scénaristiques, le tout parsemé d’un soupçon de poésie enfantine et d’innocence rafraîchissante, idéale pour retrouver son âme d’enfant.
La musique de « Der kleine Eisbär 2 » a été confiée à Hans Zimmer et Nick Glennie-Smith. C’est la deuxième fois que le duo compose pour la musique d’un film animé allemand après le très joli « Lauras Stern » en 2004. Dans un registre assez similaire, la musique de « Die kleine Eisbär 2 » fait appel à l’orchestre symphonique traditionnel (l’album crédite, non sans ironie, le London « Polar Bear » Orchestra) agrémenté de synthétiseurs et d’une pléiade d’instruments solistes, incluant la flûte de Richard Harvey et quelques guitares ethniques - à noter que Richard Harvey avait déjà collaboré à un précédent score de Hans Zimmer pour « Beyond Rangoon » en 1995. La partition musicale de Zimmer et Glennie-Smith pour « Der kleine Eisbär 2 » s’impose d’entrée de jeu par sa légèreté rafraîchissante et la qualité de ses différents thèmes, tous très soignés dans l’ensemble. La mélodie principale associée à l’aventure de Plume et ses amis est entendue brièvement au tout début du générique (« Am Nordpol ») et se reconnaît grâce à sa jolie mélodie constituée d’une série de quatre notes. « Am Nordpol » enchaîne ensuite avec un second thème accompagnant la découverte des paysages grandioses du Pôle Nord au début du film, un thème d’aventure plus majestueux aux cuivres sur fond de guitares, cordes et petites percussions. Dans « Das Fischskelett », Zimmer et Glennie-Smith introduisent quelques touches d’inévitable mickey-mousing pour l’aspect ‘cartoon’ du film à grand renfort de bois et de pizzicati sautillants, tandis que la partie électronique, typique de Zimmer et l’écurie Remote Control/Media-Ventures, reste très présente, notamment lorsque le duo développe un motif espiègle et sautillant partagé entre les cordes et une flûte sautillante. La musique est même teintée brièvement d’harmonies plus mineures et vaguement dramatiques. A 2.54, la flûte ethnique de Richard Harvey reprend le très joli thème de Plume, plus intime et touchant, annonçant l’aventure à venir avec un zest de poésie qui rappelle beaucoup certaines mélodies de « Lauras Stern ». Le film contient aussi quelques chansons originales interprétées en allemand, comme la chanson de Caruso écrite par Alf Klimek et Johannes Koeniger, « Carusos Wi-Wa-Wackel Song », mélodie jazzy et joyeuse qui évoque les rêves d’amour et l’optimisme du pingouin, une chanson rafraîchissante hélas gâchée par la voix atroce de Dirk Bach qui joue le rôle de Caruso dans le film. Un morceau comme « Caruso wird entführt » mélange quand à lui action et pizzicati sautillants tandis que « Die Reise beginnt » annonce le début du voyage pour nos amis vers l’île des Galapagos. Nick Glennie-Smith domine alors dans ces morceaux plus rythmés sur fond de loops électroniques sans grand relief – dommage que la partie synthétique paraisse souvent superflue et pas franchement inspirée. On notera ici la façon dont Glennie-Smith développe le thème d’aventure de manière parfois plus sombre et déterminée, suggérant le danger et les épreuves qui attendent nos amis vers l’île mystérieuse. Nick Glennie-Smith nous offre un nouveau thème plus jovial et entraînant dans « Auf In Den Süden ! », pour l’arrivée de Plume et ses amis dans le Sud. Le morceau, agréable et rythmé, est dominé par les bois, la flûte à bec et les cordes pincées, thème du Sud que l’on retrouvera non sans plaisir à la fin de « Wie Geht Es Weiter » et tout au long du film. L’arrivée sur l’île des Galapagos permet à Glennie-Smith de développer son thème partagé cette fois-ci entre guitares, bois et marimba sur un ton plus exotique/ethnique réussi et quelques touches de mickey-mousing, un passage qui n’est pas sans rappeler les sonorités de certaines musiques d’Harry Gregson-Williams ou John Powell pour les films animés des studios DreamWorks. Zimmer et Glennie-Smith parviennent néanmoins difficilement à sortir des clichés et des stéréotypes du genre comme le confirme un morceau sympathique mais fonctionnel comme « Iguana Hop » et son utilisation prévisible des sonorités exotiques (le marimba, le guiro brésilien) et des instruments sautillants. L’approche musicale de Zimmer et Glennie-Smith renforce à son tour le caractère enfantin du film, même si la partition sait aussi se faire parfois plus sérieuse voire quelque peu dramatique. Evidemment, la légère naïve et rafraîchissante des mélodies de « Lars und Darwina » fait plaisir à entendre et apporte une certaine énergie et une poésie enfantine au film, mais il est dommage que le tout parvienne difficilement à décoller dans le film comme sur l’album. Nick Glennie-Smith en profite alors pour développer son très sympathique thème du Sud pour l’île des Galapagos, qui restera très présent durant la deuxième partie du film, souvent développé de manière plus lente et posée par les bois ou les cordes, aux côtés du thème d’aventure de Plume et ses amis. Dans « Lars Findet Den Riesnfisch », Plume découvre l’immense poisson géant au fond de la mer, avec un certain d’émerveillement, de mystère et de découverte, mélangeant cordes, bois, harpe, guitare et percussions. Le thème intime de flûte pour l’amitié de Plume et ses amis revient dans « Lars Findet Den Riesnfisch » et évoque de façon touchante la complicité naissante entre l’ours polaire et le poisson géant, tout en rappelant le caractère inoffensif de la créature. Le ton de l’aventure domine dans « Befreit Den Riesenfisch ! », avec sa superbe reprise déterminée et prenante du thème de flûte de l’amitié, alors que Plume convainc ses amis de la nécessité de libérer le poisson géant. La flûte de Richard Harvey reste d’ailleurs très présente tout au long du film, une sorte de balise musicale indissociable à l’écran du travail de Hans Zimmer et Nick Glennie-Smith. Enfin, l’aventure atteint son climax dans le long et intense « Der Riesenfisch Schwimmt In Die Freiheit », alors que Plume et ses amis libèrent le poisson géant et l’aident à échapper aux scientifiques. C’est l’occasion pour les deux compositeurs de développer pendant plus de 12 minutes leurs différents thèmes, la mélodie de l’aventure, le thème de l’amitié et le thème du Sud, le tout enveloppé de rythmes plus pressants et de passages plus sombres évoquant le danger. Voilà donc une jolie partition, certes anecdotique et mineure dans la filmographie de Hans Zimmer et Nick Glennie-Smith, mais qui réussit à emporter notre adhésion grâce à ses mélodies simples et charmantes, et son caractère léger, agréable et attachant, à l’image du film lui-même. Voilà en tout cas une occasion rare d’entendre deux compositeurs majeurs de chez Remote Control sur la musique d’une production animée européenne modeste, une occasion réussie et idéale pour se réconcilier un temps avec les productions musicales signées Hans Zimmer et compagnie ! Dans le film, c’est frais, c’est simple et cela apporte un vrai sentiment de poésie et d’aventure aux films : mission réussie donc, pour les deux compositeurs de « Der kleine Eisbär 2 », partition au capital sympathie indéniable ! ---Quentin Billard |