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1-The Homestead
(Dalton's Theme) 2.37 2-Tai Chi 1.33 3-Nobody Ever Wins A Fight 1.52 4-Drop Like A Stone 3.15 5-Invitation To Brad's 1.54 6-On The Rooftop 5.41 7-Loading Dock Fight 7.44* 8-This Is My Town 3.13 9-Emmet's House Explodes (Original Version) 1.01 10-Dalton and Reno Fight 3.19 11-Heads Or Tails? 3.00 12-The Final Confrontation (Original Version) 4.44 13-The Final Confrontation (Film Version) 6.15 14-Final Theme 1.54 *Composé par Michael Kamen et Jeff Healey. Musique composée par: Michael Kamen Editeur: Intrada Special Collection Vol.190 Album produit par: Douglass Fake Producteur exécutif CD: Roger Feigelson Orchestrations de: Chris Boardman Assistant production: Regina Fake American Federation of Musicians. Artwork and pictures (c) 1989/2012 Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc. All rights reserved. Note: *** |
ROAD HOUSE
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Michael Kamen
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Film d’action culte de la fin des années 80, « Road House » fut surtout un film clé pour Patrick Swayze, révélé par son rôle de danseur sensuel dans « Dirty Dancing » en 1987. Produit par le spécialiste du film d’action eighties Joel Silver, « Road House » met en scène Patrick Swayze dans le rôle de Dalton, un videur de boîte de nuit qui travaille au Double Deuce, une discothèque malfamée d’une petite ville du Missouri dirigée par Frank Tilghman (Kevin Tighe). Son objectif : rétablir l’ordre et redonner une nouvelle vie à l’établissement. Dalton est un adepte des arts martiaux et a étudié la philosophie à l’université : il doit tout ce qu’il sait à son mentor, le vétéran Wade Garrett (Sam Elliott). Dalton réussit finalement à atteindre son objectif et le Double Deuce redevient à nouveau fréquentable. L’homme se rapproche alors d’une jeune doctoresse de la ville voisine, Elizabeth Clay (Kelly Lynch), avec qui il entame une relation amoureuse balbutiante. Mais Dalton finit par s’attirer des ennuis en s’opposant à Brad Wesley (Ben Gazzara), homme d’affaires sans scrupules qui fait régner la terreur sur la ville et malmène les propriétaires et les commerçants. Réalisé par Rowdy Herrington (à qui l’on doit « Gladiator » version 1992, « Striking Distance » ou bien encore « Bobby Jones : Stroke of Genius ») et sorti en 1989, « Road House » est une pure production Joel Silver, avec tout ce que cela implique de bagarres, de héros musclé et de scénario rachitique qui sacrifie l’histoire aux scènes de combat. Patrick Swayze s’impose simplement dans le rôle de ce videur de boîte de nuit philosophe et adepte des arts martiaux. Quand à la jolie Kelly Lynch, elle apporte un charme féminin indéniable au film, tandis que Ben Gazzara s’impose sans difficulté dans le rôle du pourri de service. Le film vaut donc autant pour ses scènes de combat que pour sa bande son rythmée sur fond de tubes rock/blues du plus bel effet. « Road House » a été quelque peu malmené par la critique à sa sortie en 1989, certains reprochant la faiblesse de son scénario et la violence gratuite du film – tout comme l’intrigue de « vigilante movie » à la Charles Bronson, en particulier le final, typique de la conception purement américaine de l’auto justice – mais qu’à cela ne tienne, « Road House » fait partie de ces plaisirs coupables que l’on déguste lors de soirée pop-corn/cinéma entre amis, un pur produit des années 80 à la fois daté et pourtant redoutablement efficace et non dénué de charme !
La musique de Michael Kamen est un atout considérable pour le film de Rowdy Herrington. Malgré l’omniprésence des chansons du groupe The Jeff Healey Band dans le film et de quelques tubes d’Otis Redding ou de Bob Seger, la partition orchestrale de Michael Kamen reste tout de même assez présente, bien qu’elle parvienne parfois timidement à se faire une place à l’écran, entre deux chansons rock/blues. Le score de « Road House » reste dans la continuité des précédentes partitions d’action du compositeur : à l’écoute de la guitare électrique rock de « Loading Dock Fight » ou des cuivres musclés de « The Final Confrontation », on pense immédiatement aux scores de « Lethal Weapon » ou « Die Hard », deux partitions qui semblent avoir servies de modèle pour Michael Kamen sur « Road House » (production Joel Silver oblige). Le score présente un thème principal associé au personnage de Patrick Swayze tout au long du film. Le « Dalton’s Theme » (piste 1 de l’album) apporte un côté paisible et nostalgique au personnage de Dalton, avec ses harmonies majeures et intimes de cordes et sa mélodie qui oscille entre cor, piano, guitare électrique et harmonica aux consonances blues/americana. Ce très beau thème principal reste bien évidemment l’élément mélodique le plus reconnaissable et le plus appréciable du score, le reste étant finalement plus orienté action/atmosphérique. Dans « Tai Chi », Kamen évoque l’entraînement de Dalton au tai-chi à l’aide de cordes synthétiques et d’une guitare emprunté à « Lethal Weapon » et « Die Hard ». Le thème principal revient dans « Nobody Ever Wins A Fight » avec une utilisation plus sombre des synthétiseurs. La musique se veut même intimiste dans « Drop Like a Stone » où l’on retrouve cette fameuse guitare chère à Kamen, et un mélange cordes synthétiques/harmonica. Rien de bien palpitant pour le moment, autant dans le film que sur l’album. « Invitation To Brad’s » dévoile les sonorités plus sombres associées à Brad Wesley dans le film. Pour le bad guy de service, Michael Kamen reprend le mélange cordes synthétiques/guitare en mettant davantage l’accent sur les sonorités électroniques sombres, la guitare, des arpèges de harpe et quelques effets sonores menaçants. Le « Dalton’s Theme » revient sous une forme plus romantique dans « On the Rooftop », évoquant la romance entre Dalton et Elizabeth dans le film. Pourtant, ici aussi, les sonorités électroniques sombres et étranges de Wesley sont toujours présentes, avec un élément sonore reconnaissable : des pizzicati synthétiques repris de « Die Hard », qui seront très présents dans la dernière partie du film. A noter que le sound design est ici plus présent et indissociable dans le film du méchant brillamment incarné par Ben Gazzara. Kamen s’essaie même au rock/blues dans « Loading Dock Fight », avec son excellent mélange de batterie/basse/guitares électriques, qui fait la part belle aux improvisations de la guitare. La guitare électrique rock s’offre un superbe solo groovy dans « Emmet’s House Explodes », pour la scène de l’explosion de la maison d’Emmet. Avec « Dalton and Reno Fight », la musique prend alors une tournure plus orchestrale – probablement à la demande de la production, qui souhaitait une approche plus symphonique pour les scènes de combat finales. Chose curieuse, la musique devient quasi 100% orchestrale sur la fin du film, alors qu’une bonne partie du score est nettement plus orientée synthé/guitare. Kamen accompagne le combat à main nue entre Dalton et Reno avec une férocité orchestrale typique de ses musiques d’action des productions Joel Silver : cuivres musclés, cordes agitées, ponctuations percussives, rien n’y manque, le style étant emprunté encore une fois à « Lethal Weapon » et « Die Hard » pour les besoins du film. « The Final Confrontation » développe cette approche orchestrale pour l’affrontement final dans la maison de Brad Wesley. On retrouve ici les pizzicati synthétiques empruntés à « Die Hard » et des orchestrations assez similaires (on retrouve même les fameuses clochettes de noël !). Le sound design glauque associé à Wesley revient ici, pour rappeler la présence menaçante du personnage, une bonne partie du début de « The Final Confrontation » étant en réalité repris de la fin de « On the Rooftop ». Michael Kamen signe donc un score d’action un peu prévisible et sans grande surprise pour « Road House », un score mineur et sans originalité, très inspiré de l’esthétique des « Lethal Weapon » et « Die Hard ». Michael Kamen reprend donc ses formules musicales habituelles et les utilise pour apporter un certain punch au film de Rowdy Herrington, mais il peine à proposer quoique ce soit de neuf sur ce film musclé et viril : les fans du compositeur apprécieront sans aucun doute ! ---Quentin Billard |