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1-Welcome To Fright Night 1.13
2-There's A Lot Of Bad People Out There 1.02 3-Jerry's Date 5.11 4-A Terrible Vampire Name 2.46 5-We Could Rock This Evil Thing Together 3.44 6-Is That A Stake? 1.21 7-400 Years Of Survival 3.09 8-How To Kill A Vampire 1.42 9-Just Hit Me 1.27 10-No House, No Invitation 3.44 11-That's A Mighty Big Cross 2.48 12-Let's Kill Something 1.00 13-Go Get The Authorities 1.58 14-I Can Hear You Breathe 2.56 15-I'm All Out Of Beer 3.49 16-A Garlicky Omelet 1.20 17-Enough With The Vampires 3.09 18-Gotta Light 2.48 19-Don't Do Anything I Wouldn't Do 1.12 20-Fright Night 4.12 Musique composée par: Ramin Djawadi Editeur: Varèse Sarabande 302 067 111 2 Produit par: Ramin Djawadi Producteur exécutif: Robert Townson Exécutif DreamWorks Music: Jennifer Hawks Supervision musique: Dana Sano Montage musique: Brian Richards Préparation musique: Booker White Technical Score Advisor: Brandon Campbell Ingénieur assistant à Remote Control Productions: Christian Wenger American Federation of Musicians. Artwork and pictures (c) 2011 DreamWorks II Distribution Co, LLC. All rights reserved. Note: ***1/2 |
FRIGHT NIGHT
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Ramin Djawadi
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« Fright Night » est le remake modernisé du célèbre film d’épouvante culte de Tom Holland sorti en 1985 (connu en V.F. sous le titre « Vampire, vous avez dit vampire ? »), et qui racontait les déboires d’un adolescent avec un voisin aux canines un brin trop longues, adepte du sang et des jeunes vierges. Dans cette nouvelle version 2011 réalisée par Craig Gillespie, l’histoire reste inchangée et le film conserve son approche de comédie horrifique originelle, le tout filmé en 3D. On retrouve ainsi le personnage de Charley Brewster (Anton Yelchin), jeune lycéen qui s’avère être l’élève le plus cool de son lycée et sort avec la plus belle fille de l’établissement, la jolie Amy Peterson (Imogen Poots). Mais Charley commence à prendre des distances avec son meilleur ami Ed Thompson (Christopher Mintz-Plasse), qui tente de l’avertir d’un danger imminent : selon lui, le voisin de Charley serait un vampire, ce qui expliquerait toutes les mystérieuses disparitions d’élèves survenues ces derniers temps. Evidemment, Charley n’en croit pas un mot et finit par mépriser et rejeter son meilleur ami. Peu de temps après, Charley rencontre Jerry Dandridge (Colin Farrell), son nouveau voisin, et comprend rapidement que quelque chose ne va pas, jusqu’au jour où il découvre qu’Ed avait bel et bien raison, et que Jerry est effectivement un vampire assoiffé de sang, qui menace la sécurité de ses proches, à commencer par celle de sa mère (Toni Collette) et sa copine Amy. Totalement dépassé par la situation, Charley n’a plus qu’une seule solution : faire appel à Peter Vincent (David Tennant), un célèbre acteur/magicien de Las Vegas supposé être un spécialiste des vampires. Mais Vincent ne prend pas l’ado au sérieux et l’abandonne à son sort. Jerry en profite alors pour s’attaquer à Charley et son entourage. « Fright Night » est un remake plutôt correct qui rend hommage au film d’origine de Tom Holland. L’histoire originale est respectée, bien que certaines scènes s’autorisent de vraies libertés et proposent de l’inédit (l’attaque dans la voiture, l’incendie de la maison de Charley, la bagarre dans l’appartement de Peter Vincent, etc.). La 3D est plutôt correcte, tandis que Colin Farrell campe un Jerry Dandrige plutôt réussi, bien que l’aspect sensuel/séducteur soit ici moins bien développé que pour le personnage de Chris Sarandon dans le premier film (l’acteur faisant d’ailleurs un caméo dans le film). Dommage cependant que la véritable nature de Jerry soit trop rapidement dévoilée dès les 20 premières minutes du film, alors que le premier « Fright Night » jouait davantage avec malice sur l’ambiguïté du personnage. Le long-métrage de Craig Gillespie respecte bien le mélange d’humour noir et de frisson du film de Tom Holland, avec quelques séquences gore sympathiques utilisant les possibilités de la 3D. On déplorera cependant quelques effets spéciaux de qualité variable (la fille qui explose en plein soleil, pas vraiment convaincant dans le genre effet numérique 3D !), le film ayant été réalisé avec un budget très modeste pour une production de ce genre (à peine 30 millions de dollars). A voir donc, pour les amateurs de vampires sanguinaires et de films d’épouvante à la sauce années 80 !
C’est le compositeur Ramin Djawadi qui a été choisi pour écrire la musique de « Fright Night ». Inattendu sur ce projet, Djawadi a été souvent malmené par les critiques musicales ces dernières années pour ses partitions jugées bien souvent ultra fonctionnelles, ternes et inintéressantes – « Blade Trinity », « Mr. Brooks », « Iron Man », « The Unborn », « Clash of the Titans », etc. Le compositeur est aussi connu pour son travail sur les séries TV « Prison Break », « FlashForward » et « Game of Thrones ». Rappelons que Ramin Djawadi est un membre du studio Remote Control (ex Media Ventures) de Hans Zimmer et un spécialiste des musiques synthético-orchestrales si chères aux musiciens du dit studio. Il faut dire que la mauvaise réputation de Ramin Djawadi auprès des critiques tient surtout du fait que le compositeur a souvent choisi des films de piètre qualité qui ne lui ont jamais vraiment permis de s’exprimer pleinement ou de dévoiler tout son potentiel. Avec « Fright Night », le compositeur parvient quand même à nous étonner en optant de façon surprenante pour une approche plus orchestrale, là où on se serait attendu à de la bouillie synthétique et du sound design impersonnel façon « The Unborn ». Epaulé par le Hollywood Studio Symphony et quelques solistes incluant le violon électrique de Lili Haydn ou le violoncelle électrique de Cameron Stone ainsi qu’une chorale pour l’aspect fantastique/horrifique du film, Ramin Djawadi élabore une partition sombre, gothique et brutale pour le film de Craig Gillespie. Le ton est immédiatement donné avec « Welcome to Fright Night », introduction purement gothique qui rappelle les musiques de film d’épouvante de la Hammer ou ceux des années 40/50 avec son utilisation typique de cordes sombres et d’un orgue, sur fond de percussions plus modernes. Cette superbe introduction gothique à souhait pose les bases de la partition avec un humour noir sous-jacent assez réussi. La terreur est à l’ordre du jour avec le premier déchaînement orchestral brutal de « There’s A Lot of Bad People Out There » : cordes dissonantes, sursauts orchestraux agressifs, sonorités synthétiques obscures, etc. Djawadi renforce plus particulièrement l’utilisation des cordes, multipliant les techniques et effets avant-gardistes hérités de la musique savante atonale du 20ème siècle : effets stridents aléatoires, glissandi, sul ponticello, etc. Toutes les techniques avant-gardistes habituelles sont passées en revue ici dans le jeu des cordes, un élément récurrent dans la partition de « Fright Night » (on n’est guère loin par moment du style horrifique de Christopher Young !), et plus particulièrement à travers le son typique des violoncelles et des contrebasses pour renforcer le ton obscur et ténébreux de la musique à l’écran - à noter que Djawadi a choisi de ne pas utiliser les altos dans le pupitre des cordes. Niveau orchestration, le pupitre des cuivres se limite uniquement à un groupe de trombones et un tuba. Dans « Jerry’s Date », Djawadi dévoile le motif mystérieux et menaçant associé à Jerry Dandrige dans le film, motif constitué d’une succession de notes sombres aux consonances vaguement orientales assez réussies. Ici aussi, la terreur est omniprésente, avec quelques sursauts orchestraux chaotiques et du suspense à tous les étages. On notera l’utilisation réussie des effets sonores crées par le violon électrique (notamment dans l’utilisation mystérieuse de glissandi rapides) et le violoncelle électrique, qui apportent une couleur particulière à la musique de « Fright Night ». Cette approche chaotique se prolonge dans « A Terrible Vampire Name » et son magma sonore angoissant, tout comme « We Could Rock This Evil Thing Together », qui reprend le motif de Jerry aux cordes agrémenté ici d’un choeur ténébreux et de percussions meurtrières. La partie chorale domine dans le mystérieux « 400 Years of Survival » qui évoque parfaitement l’univers fantastique des vampires avec ces voix féminines semblant surgir de l’au-delà. Dans « How To Kill A Vampire », Djawadi cède enfin aux caprices du studio Remote Control et développe une ambiance plus rock à base de guitares électriques/batterie/basse pour un morceau plus contemporain, fun et rythmé, alors que Charley Brewster se prépare à combattre Jerry. On retrouve ici aussi le thème principal et son orgue gothique repris de « Welcome To Fright Night » pour un résultat musical plutôt fun et plaisant. Le thème est repris partiellement aux cordes dans « No House, No Invitation » qui fait planer une atmosphère de tension et de suspense glauque pour un autre morceau d’action/terreur chaotique, percussif et agressif à souhait – à noter ici le rôle des percussions synthétiques, présentes mais sans jamais écraser la partie orchestrale. Les montées de tension et de terreur de « Go Get The Authorities » ou « I Can Hear You Breathe » s’avèrent être très réussies bien que sans surprise particulière. Les cordes et les cuivres continuent d’occuper la première place, tandis que les rythmes synthétiques restent présents pour apporter une pulsation constante et urgente à ces passages de terreur/suspense. Le sinistre « I’m All Out Of Beer » n’est pas sans rappeler par moment le score de « The Descent » de David Julyan, tandis que « Gotta Light » accompagne le combat final contre Jerry à base de choeurs grandioses et de crescendo orchestrale ample. Enfin, Ramin Djawadi se fait plaisir et nous offre en guise de conclusion le solide « Fright Night », qui développe le thème principal et son orgue gothique sur fond de cordes lugubres, de rythmes rock et de clavecin échantillonné pendant un peu plus de 4 minutes pour le générique de fin du film. Le compositeur semble donc s’être fait plaisir en nous offrant une partition orchestrale horrifique un brin rétro pour « Fright Night », un score qui apporte une vraie tonalité horrifique et ténébreuse au film de Craig Gillespie tout en jouant clairement la carte du premier degré. Ramin Djawadi parvient à renouer sur « Fright Night » avec le style habituel des musiques de film de vampire tout en proposant une approche parfois plus contemporaine et typique de Remote Control, mais sans jamais délaisser l’approche symphonique. Du coup, le résultat paraît 100 fois plus convaincant que tout ce qu’a fait le compositeur auparavant, notamment dans le domaine de l’épouvante et du fantastique (on oublie du coup les déceptions solides de « Blade Trinity » ou de « The Unborn » !). Recommandé, donc ! ---Quentin Billard |