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1-Forest Park 4.20
2-Going Home 1.40 3-Empty House 4.20 4-Police Are Waiting 2.31 5-Jill Runs for Her Life 1.38 6-Darkness Falls 4.52 7-Alameda Car Pursuit 3.24 8-Confronting Jim 5.11 9-Molly Is Safe 3.11 10-Evidence 3.19 11-Leaving the Forest 1.53 12-End Titles 2.35 Musique composée par: David Buckley Editeur: Lakeshore Records LKS-342532 Album produit par: David Buckley Artwork and pictures (c) 2012 Lakeshore Entertainment/Sidney Kimmel Entertainment. All rights reserved. Note: ** |
GONE
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by David Buckley
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Premier film hollywoodien du réalisateur brésilien Heitor Dahlia remarqué au festival de Cannes 2009 (en compétition dans la catégorie « un certain regard ») pour son film « A Deriva », « Gone » (Disparue) est un énième thriller routinier qui n’apporte rien de nouveau au genre et aborde encore une fois le thème ultra usé du kidnapping avec son avalanche habituelle de clichés et de scènes téléphonées et prévisibles. On y suit pendant un peu plus de 90 minutes les péripéties de Jill Conway (Amanda Seyfried), une jeune étudiante qui rentre un jour chez elle et découvre que sa soeur Molly (Emily Wickersham) a mystérieusement disparue. Persuadée qu’elle a été enlevée, Jill décide de contacter la police, mais les inspecteurs refusent de la croire. En effet, Jill a été elle-même kidnappée il y a plus d’un an et a réussi à s’enfuir sans qu’on puisse retrouver la moindre trace du tueur en série ou de ses victimes supposées. Pensant à l’époque que la jeune femme était folle et qu’elle avait inventé tout cela, l’entourage de Jill l’avait faite interner dans un hôpital psychiatrique contre sa volonté. Depuis tout ce temps, Jill doit vivre avec ces souvenirs cauchemardesques qui reviennent la hanter chaque nuit, jusqu’au jour où Molly disparaît à son tour, ravivant des souvenirs douloureux. Sachant que la police ne l’aidera pas, Jill décide de se lancer elle-même à la poursuite du mystérieux tueur pour pouvoir sauver sa soeur avant qu’il ne soit trop tard. « Gone » est au final un thriller psychologique plutôt fade et sans grande prétention, malheureusement desservi par un script paresseux écrit à la va-vite (les indices sont trop évidents, les ficelles trop grosses) et une mise en scène totalement impersonnelle et sans la moindre once d’imagination. Néanmoins, on retiendra l’excellente performance de la blondinette Amanda Seyfried, qui se démène comme un diable tout au long du film pour traquer le tueur et sauver sa soeur, arme au poing, tandis que le rythme et la tension restent suffisamment soutenus et captivants pour nous maintenir en haleine jusqu’au bout. La longue séquence nocturne dans la forêt de Portland vers la fin du film reste un solide moment de suspense et un excellent crescendo de tension, malheureusement gâché par un final risible et plutôt raté. Bilan plutôt négatif donc pour « Gone », le film n’ayant même pas réussi à convaincre le public, se soldant au final par un échec massif au box-office 2012 et une sacrée perte financière pour les producteurs du film !
Difficile de sauver quoique ce soit de cette entreprise calamiteuse puisque même la partition du compositeur anglais David Buckley est une déception évidente, qui semble elle aussi avoir été composée à la va-vite et sans grande imagination. Buckley est un protégé d’Harry Gregson-Williams, avec lequel il collabora à plusieurs reprises sur certains scores du compositeur tels que « Shrek the Third », « The Number 23 » ou bien encore « Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots ». Renouant avec le style synthético-orchestral si cher aux musiciens du studio Remote Control d’Hans Zimmer, David Buckley nous livre pour « Gone » un score à suspense plutôt sombre, nerveux et immersif, dominé par un mélange de piano, cordes et rythmes/loops électro-techno en tout genre. Imitant le style d’Harry Gregson-Williams pour les films d’action et les thrillers de Tony Scott (« The Taking of Pelham 123 », « Man on Fire », « Unstoppable ») ou ceux de Ben Affleck (« The Town », «Gone Baby Gone »), David Buckley élabore dans le film un canevas sonore sombre et oppressant qui maintient constamment le spectateur dans un état de tension permanent, le tout parsemé de passages plus calmes et intimes évoquant l’héroïne incarnée par Amanda Seyfried. Le thème principal est introduit dès les premiers instants du film dans « Forest Park », motif de quatre notes de piano plutôt fragile et doucement mélancolique, qui sera assez présent tout au long du score pour évoquer l’entêtement de Jill à retrouver Molly et à stopper le serial killer, tout en illustrant par la même occasion l’idée du traumatisme vécue un an auparavant par la jeune femme. Hélas, le thème reste trop anecdotique et trop superficiel pour pouvoir susciter la moindre émotion à l’écran, et reste au final assez accessoire et plutôt passe-partout. On retrouve le mélange cordes/piano/synthé tout au long de « Forest Park », un élément qui s’amplifie dans « Going Home ». Ici aussi, le thème de piano est repris avec délicatesse sur fond de nappes synthétiques sombres et planantes. Dans « Empty House », Jill découvre que sa soeur a mystérieusement disparue et comprend que tout vient à nouveau de recommencer comme il y a un an. Le piano en écho, les nappes synthétiques atmosphériques et les cordes latentes suffisent à créer le minimum de tension à l’écran même si l’ensemble reste curieusement peu inspiré et d’une platitude incroyable. Le final de « Empty House » évoque la détermination de Jill à retrouver sa soeur avec un mélange de cordes sur fond de loops électro plus modernes et rythmés, évoquant par la même occasion les décors urbains de la ville de Portland. Ces loops synthétiques s’accentuent même dans le tendu « Police Are Waiting », qui suggère clairement le début des ennuis pour la jeune femme. « Jill Runs For Her Life » apporte enfin un peu d’action à un score thriller assez plat et monotone. David Buckley accentue ici le travail autour des rythmiques/loops électroniques modernes à la manière des scores d’action urbains d’Harry Gregson-Williams, avec un soupçon de sound design et quelques cordes pour faire l’affaire, tout comme le sombre « Darkness Falls ». D’un point de vue strictement sonore, tout cela reste très pauvre et incroyablement terne, le tout ayant déjà été entendu des milliers de fois auparavant, et ce jusqu’au thème principal de piano, atrocement anecdotique et franchement guère mémorable. « Darkness Falls » met l’accent sur les nappes synthétiques lugubres alors que Jill se rapproche de la vérité et multiplie les indices au cours de sa traque au tueur. Dans « Alameda Car Pursuit », Buckley accentue la tension de la course poursuite en voiture avec l’ensemble habituel de percussions/loops électros et d’une poignée de cordes sombres bien souvent noyées sous le sound design et les synthétiseurs. Le suspense reprend le dessus dans l’oppressant « Confronting Jim », avec ses quelques lignes de cordes staccatos si chères au studio Remote Control, tandis que la tension continue de monter crescendo dans « Molly is Safe », « Evidence » et « Leaving the Forest ». Seul le traditionnel « End Titles » vient nous sortir de la torpeur ambiante en développant un rythme plus soutenu à base de batterie/rythme électro, piano, cordes et vocalises féminines éthérées, un morceau plus optimiste et intéressant qui accompagne le générique de fin de façon assez agréable. La déception reste donc quasi intégrale dans la partition musicale de « Gone », un travail fonctionnel et incroyablement peu inspiré de la part de David Buckley, réalisé certes avec peu de moyens mais pourtant à peine digne d’une musique de téléfilm/série-B à suspense, car, en dehors du sympathique « End Titles » et ses vocalises envoûtantes, le score de « Gone » est, à l’image du film d’Heitor Dahlia, incroyablement anecdotique, fade et sans passion, un travail alimentaire qui se limite simplement au minimum syndical de tension et d’action dans le film, point barre. ---Quentin Billard |