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1-Now You See Me 5.26
2-The Four Horsemen 3.34 3-Now You See Me (Reprise) 1.49 4-Sun (Jesse Marco Remix) 4.45* 5-Now You Don't 4.21 6-Entertainment 3.38** 7-Sleight of the Mind 4.45 8-Now You See Me (Robert DeLong Remix) 3.40 9-Welcome to The Eye 5.49 10-Codec 6.01*** 11-Cineramascope 3.14+ 12-Now You See Me (Spellbound Remix) 4.19 *Interprété par Two Door Cinema Club **Interprété par Phoenix Ecrit par Thomas Mars, Christian Mazzalai, Laurent Mazzalai, Frederic Jean Joseph Moulin ***Interprété par Zedd Ecrit par Anton Zaslavski +Interprété par Galactic, Featuring Trombone Shorty et Corey Henry Ecrit par Ben Ellman, Robert Joseph Mercurio, Stanton Moore, Jeffrey H.Raines, Richard Vogel. Musique composée par: Brian Tyler Editeur: Glassnote no label number Score produit par: Brian Tyler Orchestrations: Robert Elhai, Andrew Kinney, Dana Niu, Jeff Toyne, Brad Warnaar Coordinateur musique: Ryan Svendsen Coordinateur score: John McMillan Direction de la musique: Tracy McKnight Monteur musique additionnelle: Clint Bennett Assistant montage musique: Scott Johnson, Gary Krause Arrangements musicaux: Robert Lydecker Supervision score: Matthew Llewellyn Consultant musical: Paul Katz Orchestre: London Philharmonic Orchestra Consultant musical: Julia Michaels Arrangements musicaux: Tony Morales, Keith Power, Sarah Schachner Monteur musique: Adam Milo Smalley Monteur temp track: Del Spiva Préparation score: Jill Streater Artwork and pictures (c) 2013 Summit Entertainment. All rights reserved. Note: ***1/2 |
NOW YOU SEE ME
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Brian Tyler
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Après la déception de « Clash of the Titans » en 2010, le frenchy Louis Leterrier prolonge son expérience hollywoodienne en tournant en 2013 « Now You See Me » (Insaisissables), polar efficace narrant les exploits rocambolesques d’un quatuor d’illusionnistes surnommés les « Quatre cavaliers », qui organisent un show à Las Vegas dans lequel ils vont créer la surprise la plus totale en hypnotisant un membre du public et en lui demandant d’aller cambrioler sa propre banque à Paris en France. Peu de temps après, et alors que la salle assiste médusée au cambriolage, les billets de banque volés pleuvent sur le public. Peu de temps après, l’illusionniste Daniel Atlas (Jesse Eisenberg), la sexy prestidigitatrice Henley Reeves (Isla Fisher), le jeune pickpocket Jack Wilder (Dave Franco) et le mentaliste Merritt McKinney (Woody Harrelson) organisent leur nouveau show à la Nouvelle-Orléans, où ils parviennent à dérober en direct la fortune de leur mécène, Arthur Tressler (Michael Caine), qui travaille dans les assurances et n’aurait pas indemnisé la plupart des victimes du cyclone qui s’est abattu il y a quelques années sur la région. Le show se solde avec de nombreuses sommes d’argent répartis dans la plupart des comptes bancaires du public, et ce devant un Arthur Tressler totalement impuissant. Bien décidés à stopper les agissements des Quatre cavaliers, l’agent du FBI Dylan Rhodes (Mark Ruffalo) et sa collègue française d’Interpol l’agent Alma Dray (Mélanie Laurent) se lancent à la poursuite de la bande des illusionnistes, alors que le FBI sait de source sûre que les quatre malfrats préparent le cambriolage le plus ambitieux de toute leur carrière criminelle, mais l’enquête s’annonce périlleuse, et Dylan se voit contraint de faire appel aux services de Thaddeus Bradley (Morgan Freeman), un animateur de télévision qui démonte les trucs des magiciens et de leurs spectacles dans ses propres émissions TV. « Now You See Me » est au final un solide divertissement dont l’unique originalité est de faire se dérouler le récit dans l’univers clos des prestidigitateurs, sujet revenu récemment au goût du jour avec des films comme « The Illusionnist » de Neil Burger ou « The Prestige » de Christopher Nolan. Véritable tour de passe-passe plutôt brillant, « Now You See Me » est un thriller captivant qui joue admirablement bien sur son postulat de départ : l’art de la duperie et de la manipulation, ou comment réussir à berner son public en l’amenant là où on veut qu’il aille alors qu’il ne regarde jamais dans la bonne direction, à l’instar de l’incroyable tour d’illusionniste introductif du film mené par un Daniel Atlas charismatique. Louis Leterrier en profite pour nous rappeler que le cinéma et l’art de la magie ont en commun ce même goût pour l’illusion et le spectaculaire. Grâce à un casting démentiel, y compris jusque dans les seconds rôles (Jesse Eisenberg, Mark Ruffalo, Isla Fisher, Woody Harrelson, Dave Franco, Mélanie Laurent, Morgan Freeman, Michael Caine, Common, José Garcia, etc.) et une mise en scène rythmée et énergique, « Now You See Me » assume complètement son statut de divertissement estival et promet son lot d’action, de suspense et de rebondissements jusqu’à l’improbable twist final, et si le film n’a rien d’un hit dans son genre, il n’en demeure pas moins plutôt réussi et suffisamment divertissant pour séduire le public, et ce à tel point que le film a été un gros succès au box-office 2013, malgré des critiques plutôt négatives dans l’ensemble.
« Now You See Me » doit aussi beaucoup à l’énergie et aux rythmes entraînants de la partition originale de Brian Tyler, qui poursuit son exploration des musiques d’action orchestrales avec quelques rythmes rock trépidants pour saupoudrer le tout. En plus de l’orchestre symphonique habituel, Tyler utilise ici sa pléiade habituelle de synthétiseurs et d’instrumentation rock avec batterie, basse, clavier et guitare électrique (instruments interprétés et enregistrés par le compositeur lui-même). A noter que, comme à l’accoutumée, Brian Tyler a de nouveau publié un clip vidéo sur Youtube lors de la sortie du film, dans lequel il interprète les différents instruments de la section rock lors des sessions d’enregistrement de la musique, l’occasion pour le musicien américain de prouver encore une fois qu’il possède un sens peu commun de l’auto publicité, alors qu’il est à l’heure actuelle l’un des rares compositeurs de musique de film hollywoodien qui se dévoile dans des clips vidéos de ses propres musiques. Le score repose essentiellement sur l’excellent thème principal, « Now You See Me », véritable attraction musicale du score de Brian Tyler. Le thème se distingue par sa mélodie majestueuse et déterminée des cuivres sur fond d’orchestrations amples, et de section rock énergique. La partie rock apporte d’ailleurs un punch tout particulier à la musique de « Now You See Me » tout en suggérant sans équivoque la force et le savoir-faire épatant des quatre cavaliers. La piste « Now You See Me » développe le thème principal pendant plus de 5 minutes avec un dynamisme et une énergie communicative parfaitement réjouissante, à découvrir plus particulièrement dans le clip vidéo publié sur Youtube. On appréciera ici les nombreux rebondissements rythmiques, le morceau alternant ainsi entre 4/4, 7/8, 12/8, 3/4, etc. Enfin, il paraît obligatoire de souligner le fait que Brian Tyler pourrait bien avoir écrit l’un des meilleurs thèmes de sa carrière pour « Now You See Me », mélodie mémorable parfaitement orchestrée et arrangée pour les besoins du film, une vraie réussite dans son genre ! Le reste du score s’inscrit dans la continuité de cette superbe ouverture : « The Four Horsemen » s’oriente davantage vers un style rock/funk trépidant, à base de guitares, basse, clavier, batterie, orchestre et orgue électrique, qui rappelle clairement les musiques de David Holmes sur la saga « Ocean’s Eleven ». On y retrouve cette atmosphère funky/rock/jazzy typique des musiques de film de braquage, dans la lignée du « Duplicity » de James Newton Howard ou « The Italian Job » de John Powell, à grand renfort de percussions, batterie, riff de basse/guitare et claviers, sans oublier une part importante accordée aux cordes et aux cuivres de l’orchestre. Les rythmes s’emballent alors à la fin de « The Four Horsemen » pour suggérer les exploits des quatre cambrioleurs/illusionnistes, avec toujours ce fun constant, ce caractère cool et funky mélangé aux rythmes action plus typiques des musiques musclées de Brian Tyler façon « Expendables » ou « War ». C’est notamment le cas dans « Now You Don’t », qui développe un climat d’action à grand renfort de percussions acoustiques/électroniques déchaînées, de rebondissements rythmiques, de cordes agitées et de cuivres massifs (chose plus rare chez le compositeur, on y retrouve aussi quelques bois au sein des orchestrations, alors que le pupitre des bois est généralement quasi absent des orchestrations de Brian Tyler !). « Now You Don’t » s’avère être un solide morceau d’action trépidant, offrant du fil à retordre à l’orchestre et aux percussionnistes, notamment grâce à ses métriques changeantes, ses rythmes syncopés complexes et son flot de percussions alternant entre batterie, congas, timbales/caisse claire et triangle. « Now You Don’t » se conclut finalement sur une envolée héroïque et triomphante particulièrement prenante et typique de Brian Tyler, dans un registre ‘anthemic’ qui accompagne les derniers exploits des quatre cavaliers à la fin du film. Dans « Sleight of the Mind », le thème principal est de nouveau repris sur un rythme plus rapide et pressant, avec l’orchestre, la section rock et quelques percussions supplémentaires (vibraphone) en plus des synthés, des claviers et des guitares électriques. Ici aussi, Tyler joue sur les changements rythmiques dans le film tout en conservant un beat en continu à la batterie ou aux percussions, le tout englobé d’une énergie réjouissante, aussi bien à l’écran que sur l’album. A noter que le final de « Sleight of the Mind » se conclut de façon moins impressionnante sur un passage d’action plus moderne, à base de loops et samples électro/techno survoltés, mais pour le coup, peu enthousiasmants car entendus des milliers de fois auparavant, et sans originalité particulière (entendus lors de la scène de la poursuite en voiture sur le pont). Heureusement, le caractère funky/rock fun du début revient dans « Welcome to the Eye » avec une superbe reprise du thème principal. Dommage que l’album ne propose pas davantage de pistes du score de Brian Tyler, car on aurait véritablement aimé en entendre davantage ! Brian Tyler signe donc un score énergique, rythmé et extrêmement dynamique et fun pour « Now You See Me ». Le compositeur se fait plaisir en mélangeant rythmes, instrus rock/funk, électronique et orchestre pour un rendu musical enthousiasmant et débordant d’énergie, de fraîcheur, de conviction. La musique suggère clairement l’univers des illusionnistes, de la magie, mais aussi du braquage et du génie criminel des quatre cavaliers, qui, d’anti-héros dans le film, deviennent de vrais héros au sein de la musique de Brian Tyler. L’exubérance musicale dont fait preuve ici le compositeur tout au long du long-métrage de Louis Leterrier confirme bien le talent de Tyler pour les musiques d’action rock aux instrumentations hybrides, le musicien en profitant pour dépasser ses limites techniques (notamment en terme d’écriture orchestrale et d’orchestrations) en optant pour un mélange de styles et de sonorités tout à fait cohérent, qui complimente parfaitement les images du film. Seule ombre au tableau, Brian Tyler ne prend ici aucun risque particulier et joue avec ses recettes orchestrales habituelles, et une utilisation toujours très personnelle de la section rock et de l’électronique. Prétendre que ce score ressemble à d’autres partitions similaires du compositeur relèverait presque de l’euphémisme, mais c’est une réalité qu’il faut prendre en compte pour juger des réelles qualités du travail de Tyler sur « Now You See Me ». Evidemment, le score n’a rien de follement original mais le tout est exécuté avec une telle énergie, une telle motivation qu’on en vient même à souhaiter entendre davantage de musique sur l’album publié par le label Glassnote : une jolie réussite ! ---Quentin Billard |