1-Maleficent Suite 6.39
2-Welcome to the Moors 1.05
3-Maleficent Flies 4.40
4-Battle of the Moors 4.59
5-Three Peasant Women 1.05
6-Go Away 2.26
7-Aurora and the Fawn 2.29
8-The Christening 5.31
9-Prince Phillip 2.29
10-The Spindle's Power 4.36
11-You Could Live Here Now 2.27
12-Path of Destruction 1.48
13-Aurora in Faerieland 4.41
14-The Wall Defends Itself 1.06
15-The Curse Won't Reverse 1.21
16-Are You Maleficent? 2.11
17-The Army Dances 1.28
18-Phillip's Kiss 2.21
19-The Iron Gauntlet 1.35
20-True Love's Kiss 2.33
21-Maleficent is Captured 7.42
22-The Queen of Faerieland 3.25
23-Once Upon A Dream 3.20*

*Interprété par Lana Del Rey
Paroles et adaptation musicale de
Sammy Fain et Jack Lawrence
Adapté d'un thème de Tchaïkovski
Produit par Dan Heath
Orchestré par Jane Antonia Cornish
Mixé par Shawn Murphy.

Musique  composée par:

James Newton Howard

Editeur:

Walt Disney Records D001908702

Produit par:
James Newton Howard
Direction de la musique pour
The Walt Disney Studios
Motion Picture Group et The Disney
Music Group:
Mitchell Leib
Music Business/Legal Affairs
pour Walt Disney Motion Picture Group:
Scott Holtzman, Donna Cole-Brulé
Monteurs musique:
Thomas Drescher, Jim Weidman,
David Olson

Arrangements additionnels et
Programmation synthés:
Sven Faulconer, Sunna Wehrmeijer
Programmation synthé:
Christopher Wray
Systèmes de contrôle Auricle:
Chris Cozens, Richard Grant, Andy Glen
Montage scoring:
David Channing
Enregistreur mix:
Erik Swanson
Enregistreur score:
Lewis Jones

Artwork and pictures (c) 2014 Disney Enterprises, Inc. All rights reserved.

Note: ****
MALEFICENT
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by James Newton Howard
« Maleficent » (Maléfique) est une nouvelle adaptation ciné d’un conte de fée célèbre, permettant à Disney de remettre au goût du jour l’un de leurs plus grands classiques : « Sleeping Beauty » (La belle au bois dormant), lui-même adapté du célèbre conte de Charles Perrault publié en 1697 et révisé par les Frères Grimm en 1812. On se souvient d’ailleurs que le 20e long-métrage animé de Walt Disney a été un échec cuisant pour le célèbre animateur américain en 1959, le film n’ayant pas réussi à trouver son public à l’époque. Il faudra finalement attendre 2014 pour que les studios Disney décident enfin de prendre leur ‘revanche’ en modernisant le conte de Perrault/Grimm dans une toute nouvelle version en 3D réalisée par Robert Stromberg, spécialiste des effets spéciaux qui signe là son tout premier long-métrage pour le cinéma. L’originalité du film vient du fait que l’histoire est cette fois-ci non plus vu du côté de la princesse Aurore (Elle Fanning) mais de celui de Maléfique (Angelina Jolie), la célèbre méchante du conte qui est présentée cette fois-ci comme une fée mystérieuse qui mène une existence paisible dans le royaume magique de Moors, à la frontière du royaume humain. Alors qu’elle était encore enfant, Maléfique croisa la route d’un jeune humain nommé Stephane, avec lequel elle se lia rapidement d’amitié. Hélas, en grandissant, Stephane finit par s’éloigner de Maléfique, rongé par son ambition de devenir le nouveau roi. Alors que l’ancien roi et ses troupes furent défaits par Maléfique qui réussit à empêcher les humains d’envahir la forêt mystérieuse de Moors, le vieux monarque agonisant décida que celui de ses fils qui tuerait Maléfique deviendrait le nouveau successeur du trône. C’est pourquoi Stephane décida de retourner voir Maléfique et de passer du temps avec elle afin d’accomplir ses basses besognes : profitant du sommeil de Maléfique qu’il avait drogué, Stephane coupa les ailes de la fée et les ramena à son père comme preuve de la mort de Maléfique, lui permettant ainsi de devenir le nouveau monarque du royaume humain. Bouleversée par la trahison de Stephane, Maléfique envoya alors son corbeau Diaval (Sam Riley) pour l’informer de la situation et lui ramener les moindres faits et gestes de celui qui l’a trahi : comprenant que Stephane a agit par pure ambition égoïste, Maléfique s’autoproclama reine du royaume de Moors et débarqua finalement au baptême de la jeune Aurore. Pour se venger de l’immonde trahison de Stephane, Maléfique décida alors de jeter un sort irrévocable sur Aurore : à l’aube de ses 16 ans, la jeune fille se piquera sur un fuseau et s’endormira pour l’éternité. Seul un baiser d’amour sincère la délivrera de son sommeil éternel. Le roi décida alors de retirer tous les fuseaux du château et de confier la jeune Aurore aux trois fées Florette, Hortense et Capucine, qui seront chargées d’élever la belle princesse et de veiller sur elle jusqu’à ses 16 ans.

« Maleficent » reprend donc l’histoire célèbre de « La belle au bois dormant » et propose cette fois-ci une relecture moderne du récit vu cette fois-ci à travers les yeux de Maléfique, la sombre fée présentée ici comme une créature mystique et mystérieuse originellement pleine de bonté et innocente, mais dont l’âme et le coeur basculeront dans le chagrin et la haine après la trahison du roi Stephane. Le film nous montre une méchante plus complexe qui n’y paraît, à la fois pleine de compassion, mais aussi débordant de colère et de fureur parce qu’elle a été bafouée par son amour de jeunesse. Pourtant, au fond d’elle, il y a encore cette once d’espoir, d’humanité, faisant de Maléfique un personnage à double facette, un Janus passionnément campée par une Angelina Jolie splendide, dans un rôle mémorable, évoluant dans un univers magique et onirique avec son lot de gnomes et de créatures surréalistes. Le film de Robert Stromberg offre donc un rôle en or pour Angelina Jolie (qui est aussi productrice du film), qui rappelle celui, moins nuancé, qu’elle interprétait déjà dans le « Beowulf » de Robert Zemeckis. Face à Maléfique, la jeune Elle Fanning campe une Aurore plutôt convaincante dans le rôle de la belle princesse innocente qui découvrira la tromperie de Maléfique mais ne cessera jamais d’aimer sa marraine. Et c’est là tout le message du conte revu et corrigé par Disney, l’amour pour sauver les coeurs pervertis, l’affection contre la haine, ou comment un être corrompu par la noirceur peut être ramené dans la lumière grâce à l’amour de ses proches. En prenant le parti pris osé de présenter une facette plus humaine et nuancée de Maléfique, qui fait davantage figure d’anti-héroïne que de véritable méchante à proprement parler, « Maleficent » offre un spectacle rafraîchissant au spectateur, en particulier grâce aux décors numériques féeriques – les scènes dans le royaume de Moors, spectaculaires en 3D – à un casting solide, à de bons effets spéciaux et à une narration somme toute classique mais pourtant bien plus nuancée qu’il n’y paraît, sans oublier quelques scènes d’action impressionnantes (le combat final avec le dragon) et une bonne dose d’émotion – la relation quasi familiale et touchante entre Maléfique et Aurore, ou les remords poignants de Maléfique penchée sur le corps d’Aurore - Et tant pis si le film prend des libertés avec le conte originel de Perrault/Grimm, car « Maleficent » assume tous ses partis pris et permet à Disney de nous offrir un grand divertissement de qualité, sympathique de bout en bout.

La partition symphonique de James Newton Howard est à n’en point douter l’un des éléments mémorables de « Maleficent ». Il faut dire que le compositeur a sérieusement baissé dans l’estime de ses fans et des béophiles depuis ces dernières années, enchaînant les partitions alimentaires à vitesse grand V tout en perdant régulièrement en qualité et en intérêt – on raconte même que JNH a été extrêmement déçu des critiques négatives au sujet de sa musique très moyenne pour « The Bourne Legacy » - Si James Newton Howard est effectivement en très nette perte de vitesse depuis un certain temps (surtout depuis qu’il est un membre officiel des studios Remote Control d’Hans Zimmer), il a su briller occasionnellement sur des films qui l’ont davantage inspiré, comme « Lady in the Water » (), « The Last Airbender » (2009), « The Happening » (2008), « I Am Legend » (2007) ou le poignant « Water for Elephants » (2011). Mais alors que beaucoup de fans du compositeur se plaignaient régulièrement d’avoir perdu à tout jamais le grand James Newton Howard des musiques d’aventure/action symphoniques des années 90 (celui de « Waterworld », « The Postman » ou bien encore « Wyatt Earp »), voilà que le compositeur surprend son auditoire en ressuscitant son style aventureux et épique des nineties dans « Maleficent », livrant à coup sûr l’une de ses plus belles performances de sa filmo des années post-2010. Habitué des productions Disney – JNH avait déjà composé pour des films animés comme « Dinosaur », « Atlantis : The Lost Empire » ou « Treasure Planet » - le compositeur américain s’entoure ici d’une large section orchestrale enregistrée à Londres avec une poignée d’instruments solistes (clarinette, piano, tuba, violoncelle), de chanteurs solistes (garçon soprano, chorale adulte, chorale d’enfants) et de quelques synthétiseurs plus modernes. Plus classique et plus symphonique que « Snow White and the Huntsman » (2012), la musique de « Maleficent » se structure essentiellement autour d’une poignée de thèmes bien distincts essentiellement centrés autour du personnage central de Maléfique. L’album débute d’ailleurs avec le « Maleficent Suite » qui présente les principaux thèmes du score pendant plus de 6 minutes. Maléfique possède ainsi ses propres thèmes suivant les situations, à commencer par un thème angélique et merveilleux entendu vers le début du film et présenté par les notes délicates du piano à 5:33, suivant de douces vocalises du garçon soprano à 6:01. Il s’agit en fait du thème de l’innocence, celui représentant les rares instants de bonheur durant la jeunesse de Maléfique et les moments idylliques qu’elle passa avec Stephane, bien avant que les ennuis commencent.

Le thème de l’innocence est alors brillamment présenté dans son intégralité dans « Maleficent Flies », durant la scène du début du film où Maléfique s’envole majestueusement dans les airs. Le thème est repris par les vocalises éthérées de l’enfant soprano à 1:35 et exprime la pureté de la fée, avec une envolée orchestrale/chorale absolument magnifique (on le retrouve à la clarinette à 2:38 dans « Aurora in Faeriland » ou pour le final de « The Queen of Faeriland »). A noter que les progressions harmoniques du thème innocent de Maléfique rappellent étrangement le style de James Horner, qui emploie régulièrement des accords similaires dans certaines de ses partitions. Il faut d’ailleurs signaler que l’influence d’Horner est assez manifeste sur bon nombre de passages du score de « Maleficent » (influence des temp-tracks du film ?). Néanmoins, JNH sait rester fidèle à son style et fait preuve d’une passion évidente dans les passages aventureux comme dans les moments plus sombres ou pour les scènes d’action spectaculaires. L’envolée orchestrale grandiose du thème à partir de 3:11 est l’un de ces premiers grands moments de musique de « Maleficent », permettant aux auditeurs de retrouver la verve symphonique du JNH de « Waterworld » et « Postman », avec des moments épiques, optimistes et merveilleux largement dominés ici par les cuivres, les choeurs d’enfants et des orchestrations extrêmement riches et étoffées, privilégiant tous les pupitres de l’orchestre avec un savoir-faire impressionnant. On notera d’ailleurs l’emploi des choeurs d’enfants dans « Maleficent Flies », souvent employés en staccatos pour créer des effets plus légers et féeriques. A 1 :49, on peut entendre brièvement les prémisses d’un autre thème, constitué de notes descendantes de cordes intimes et délicates, un thème qui évoquera par la suite la relation entre Maléfique et Aurore. James Newton Howard reprend ce thème touchant et magique à 0:32 dans « Aurora and the Fawn », exprimant l’aspect féerique du film mais aussi la tendresse quasi familiale entre Aurore et sa marraine Maléfique, un très beau thème typique du lyrisme habituel du compositeur. Le thème est aussi repris de manière plus nuancée et poignante dans « True Love’s Kiss » à la clarinette à 1:46, faisant de ce thème de tendresse l’une des plus belles mélodies de « Maleficent ». Un troisième thème exprimant finalement l’innocence de Maléfique durant sa jeunesse est entendu dans « Maleficent Flies » par les choeurs d’enfants en staccatos bondissants à 2:21. Le caractère léger et presque enfantin des voix apporte ici une tendresse à la musique – et au personnage – qui n’augure absolument rien de maléfique de la part de la fée – Ce thème bondissant et optimiste, parcouru de quelques enchaînements harmoniques rappelant là aussi James Horner (flagrant à 2:55), sera aussi repris vers la fin de « The Queen of Faeriland » de manière similaire.

Ainsi donc, Maléfique se voit dotée de trois thèmes exprimant ses moments de bonheur et l’innocence de sa jeunesse, tandis qu’Aurore se voit attribuée son propre thème, entendu pour la première fois par un cor à 0:54 dans « Go Away », repris ensuite au hautbois à 1:07 et au basson à 1:53. Le thème est repris dans une version touchante au piano à 1:26 dans « True Love’s Kiss », avant d’enchaîner quelques secondes plus tard avec le thème de tendresse de Maléfique, JNH exprimant alors subtilement par la juxtaposition des deux thèmes le lien entre la fée et la jeune Aurore. On devine les premières notes de la mélodie de Aurore aux cordes vers le début de « Are You Maleficient ? », le thème étant transformé ici de manière plus sombre et hésitante, alors qu’Aurore découvre la triste vérité au sujet de sa marraine bien aimée. On remarquera d’ailleurs que le thème est finalement assez peu développé, et relativement difficile à cerner dans le film – tout comme sur l’album – On touche d’ailleurs là à l’un des défauts majeurs de la partition de « Maleficent » : le caractère souvent flou de la thématique, JNH n’ayant pas réussi à affirmer suffisamment ses thèmes de manière évidente pour rendre le tout facilement accessible même à la première vision du film (comme c’est pourtant souvent le cas dans ce type de film d’aventure/féerique/fantastique). Le score propose aussi un Love Theme plutôt timide pour Aurore et le jeune prince Philip (Brenton Thwaites), identifié trop précipitamment comme le prince charmant qui pourra délivrer Aurore d’un vrai baiser d’amour, mais qui échouera au final, n’étant pas réellement amoureux de la jeune fille qu’il ne connaît même pas. Le Love Theme, qui n’apparaît que 2 fois sur l’album, est entendu pour la première fois aux cordes à 0:38 dans « Prince Phillip », et sera ensuite repris dans « Phillip’s Kiss » à la clarinette à 0:39, rappelant au passage le talent du compositeur pour l’écriture des thèmes romantiques. Un autre thème plus important est associé dans le film à la malédiction jetée par Maléfique à Aurore : il s’agit d’un motif constitué de deux phrases mélodiques A et B, basées sur une succession de paire de notes, et qui reviendra régulièrement tout au long du film pour évoquer le sortilège incurable de Maléfique.

Dévoilé avec insistance dans le grand crescendo dramatique de « Maleficent Suite », la phrase A du thème est d’abord présenté par un solo de tuba à 1:29, tandis que la phrase B (la plus utilisée) est présentée par les choeurs à partir de 2:17 jusqu’à 3:18, le thème de la malédiction prend une plus grande importance au fil des morceaux, devenant plus imposant et spectaculaire dans le colossal « The Christening » (l’un des rares morceaux du score utilisant des percussions électroniques), révélant la facette plus sombre et obscure de Maléfique, tandis que le thème revient aussi dans « The Spindler’s Power » (la phrase A à 0:28 dans une version lente aux bois, puis la fameuse phrase B à 1:33 et à 2:12) et dans « The Curse Won’t Reverse », avec ses arpèges caractéristiques de harpe, ses touches cristallines du célesta et ses voix féminines mystérieuses reprenant la phrase B à 0:38. Enfin, le roi Stephane a droit à son propre thème, moins reconnaissable mais pourtant bien présent : présenté aux cuivres à partir de « Aurora and the Fawn » dès 1:54 sur fond de percussions martiales/guerrières, le thème belliqueux de Stephane s’identifie à sa série de notes descendantes des cuivres suivi d’une phrase plus rythmique constituée de 2 notes (rapide-longue), thème que l’on distingue vaguement dans l’introduction sombre de « The Christening » mais qui revient ensuite dans le guerrier « Path of Destruction » à 0:17 ou sous la forme d’une valse sombre et ténébreuse dans « The Army Dances ». Un thème secondaire évoquant la menace des troupes humaines est largement entendu à la fin de « The Christening » à partir de 4:40. Ce thème est aussi repris dans « The Iron Gauntlet » à 0:15. Enfin, l’excitant « Maleficent Is Captured » nous offre 7 minutes d’action pure et dure dans lesquelles on retrouve le grand JNH des musiques d’action épiques des années 90, avec son lot de cuivres démesurés, de percussions belliqueuses, d’envolées héroïques prenantes – à noter le motif triomphant qui apparaît à 4:24 aux cuivres, alors que Maléfique récupère enfin ses ailes et s’envole à nouveau, suivi d’une puissante reprise épique du thème de l’innocence à 4:42 – Le score de « Maleficent » ne manque d’ailleurs pas d’action, JNH réussissant tout aussi bien dans les moments magiques/lyriques que dans les passages plus sombres et agités, comme l’épique « Battle of the Moors », autre morceau de bataille majeur du score de « Maleficent » qui dévoile pour la première fois dans le film le thème de Stephane/des humains, aux violoncelles à 1:35.

Le film se termine avec la chanson de Lana Del Ray, « Once Upon a Dream », qui s’avère être une étonnante surprise, puisqu’il s’agit d’une reprise de la fameuse musique du ballet « La belle au bois dormant » de Tchaikovsky très présente dans le dessin animé Disney de 1959, et reprise ici de manière lugubre et gothique avec une lenteur assez sinistre. Beaucoup de critiques ont commenté la performance étonnante de Lana Del Ray sur « Once Upon a Dream », exprimant la bizarrerie de cette version lugubre et très risqué d’un grand classique, mais indéniablement inscrite dans l’univers si particulier du film de Robert Stromberg. Au final, difficile de ne pas se laisser entraîner par l’émotion et la puissance de la partition de James Newton Howard pour « Maleficent » : avec une thématique incroyablement riche (et pourtant difficile à percevoir aux premières écoutes), des orchestrations très élaborées, des thèmes touchants et des déchaînements orchestraux galvanisants et incroyablement surpuissants, « Maleficent » a tout pour être le nouveau hit incontournable de JNH, marquant ainsi le retour du grand compositeur de « Waterworld », « Postman », « Dinosaur » ou « Wyatt Earp », qui montre qu’à 63 ans, et malgré un long passage à vide, James Newton Howard n’a rien perdu de son talent et de son inspiration, livrant pour « Maleficent » une partition de choix, qui s’apprécie au fil des écoutes grâce à sa multitude d’idées musicales/mélodiques, indéniablement réussie dans le film et extrêmement prenante sur l’album. Cela faisait d’ailleurs bien longtemps que l’on avait pas entendu une partition symphonique pour un blockbuster hollywoodien moderne aussi riche et aboutie – hormis le récent « How to Train your Dragon 2 » de John Powell – Car, à l’écoute de « Maleficent », on se dit que tout n’est pas perdu et qu’il reste encore des musiciens capable de transcender leur art à Hollywood, et de se surpasser malgré les diktats commerciaux et les conventions musicales ambiantes (et notamment celles de Remote Control/Hans Zimmer). Que l’on ne s’y trompe pas, « Maleficent » est bien le nouveau chef-d’oeuvre de James Newton Howard, sans grande originalité, certes, mais d’une force et d’une richesse musicale difficilement égalée ces derniers temps : certainement l’une des meilleures musiques de film de l’année 2014 !





---Quentin Billard