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1-Avengers : Age of Ultron Titles 0.44*
2-Heroes 2.07**+ 3-Rise Together 2.23* 4-Breaking and Entering 3.04* 5-It Begins 2.42** 6-Birth of Ultron 3.05* 7-Ultron-Twins 4.13** 8-Hulkbuster 4.32* 9-Can You Stop This Thing? 1.03** 10-Sacrifice 2.42* 11-Farmhouse 4.03** 12-The Vault 2.58* 13-The Mission 2.48* 14-Seoul Searching 2.49* 15-Inevitability-One Good Eye 5.07**+ 16-Ultron Wakes 1.43** 17-Vision 3.47* 18-The Battle 4.24* 19-Wish You Were Here 1.36* 20-The Farm 1.14** 21-Darkest Of Intentions 2.26* 22-Fighting Back 2.33* 23-Avengers Unite 1.08** 24-Keys To The Past 1.48* 25-Uprising 2.32* 26-Outlook 2.38* 27-The Last One 2.14* 28-Nothing Lasts Forever 1.57** 29-New Avengers - Avengers : Age of Ultron 3.09** *Composé par Brian Tyler **Composé par Danny Elfman +Non utilisé dans le film. Musique composée par: Brian Tyler/Danny Elfman Editeur: Hollywood Records D002067902 Producteurs du score: Brian Tyler, Danny Elfman Producteurs de l'album: Joss Whedon, Kevin Feige, Dave Jordan Direction de la musique et des bandes sons pour Walt Disney Studios Motion Pictures Corp The Disney Music Group: Mitchell Leib BRIAN TYLER SCORE Score produit par: Brian Tyler, Joe Lisanti Orchestre: The Philharmonia Orchestra of London Monteurs musique: Steve Durkee, Joe Lisanti Assistants monteur: Kyle Clausen Mixage musique: Greg Hayes Assistant mixage: Noah Snyder Préparation musique: Jill Streater, Global Music Service Arrangements et programmation: John Carey, Stuart Thomas, Keith Power, Evan Duffy, Johannes Ringen, Pakk Hui, Magnus Beite, Robert Lydecker, Gregory Reveret, Seth Glennie-Smith Opérateur Pro-Tools: Lewis Jones Danny Elfman Score Orchestrateur superviseur: Steve Bartek Orchestrations: Edgardo Simone, David Slonaker, Ed Trybek, Peter Bateman Supervision MIDI et préparation: Marc Mann Programmation additionnelle MIDI: Mark Graham Musique additionnelle et arrangements de: Chris Bacon, Paul Mounsey, TJ Lindgren Préparation musique: David Hage Mixage score: Noah Scot Snyder, Alan Meyerson Ingénieur Mix Protools: Adam Olmsted Monteur musique: Shie Rozow Production musique additionnelle: Studio Della Morte Assistante de Danny Elfman: Melissa Karaban Coordinateur production musique: Melisa McGregor Coordinatrice score: Gina Zimmitti Artwork and pictures (c) 2015 Marvel. All rights reserved. Note: **** |
AVENGERS : AGE OF ULTRON
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Brian Tyler/Danny Elfman
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Deuxième épisode très attendu de la saga « Avengers », « Age of Ultron » permet à Joss Whedon de revenir à l’univers qu’il avait brillamment instauré en 2012 pour cette seconde mouture version 2015, tourné avec un budget colossal (250 millions de dollars). Quelques chiffres en guise d’introduction : troisième plus gros succès cinématographique de l’année 2015 (1,4 milliard de dollars de recette dans le monde entier !), le film a reçu quelques récompenses et nominations diverses et reçoit un accueil critique favorable à sa sortie en salles. « Avengers : Age of Ultron » se déroule un an après les événements de « Captain America: The Winter Soldier », qui se sont soldés par la destruction du SHIELD. L’histoire commence en Europe de l’est, à Sokovie, alors que les Avengers lancent un raid sur une base militaire d’Hydra dirigée par le baron Wolfgang Von Strucker (Thomas Kretschmann) afin de récupérer le sceptre de Loki qu’Hydra utilise pour mener à bien des expériences secrètes sur des êtres humains. Au cours de la bataille, les héros affrontent les jumeaux Maximoff, Pietro (Aaron Taylor-Johnson) et Wanda (Elizabeth Olsen), dotés de pouvoirs étranges et surhumains nés des expériences de Strucker. Ce dernier est alors arrêté et le sceptre est récupéré par Stark. En étudiant d’un peu plus près le précieux objet, Tony Stark (Robert Downey Jr.) et Bruce Banner (Mark Ruffalo) découvrent à l’intérieur du sceptre une intelligence artificielle qui leur permet de concevoir ensemble Ultron, un programme secret de défense globale du monde. Ultron est capable d’augmenter lui-même ses capacités et de protéger l’humanité contre n’importe quelle invasion extra-terrestre et menace extérieure. Mais un jour, Ultron prend conscience de son existence et croit qu’il doit protéger la terre en éliminant toute trace d’humanité : il détruit pour commencer J.A.R.V.I.S., l’intelligence artificielle de Stark, puis attaque les Avengers dans leurs Q.G. avant de réussir à s’échapper avec le sceptre de Loki. Ultron se fabrique alors un corps cybernétique dans la base militaire de Strucker et construit une gigantesque armée de robots avant de recruter les jumeaux Maximoff, qui cherchent à se venger de Tony Stark, qu’ils considèrent comme le principal responsable de la mort de leurs parents. Wanda utilise alors ses pouvoirs hallucinogènes pour détourner les Avengers de leurs objectifs, tandis que les héros se regroupent à nouveau pour combattre une menace d’ordre mondial. Par la suite, les Maximoff rejoindront le camp des Avengers lorsqu’ils comprendront qu’Ultron est fou et s’apprête à ravager le monde entier, tandis que Vision (Paul Bettany), une puissante entité artificielle créée grâce à l’une des quatre Pierres d’infinité réapparues dans la galaxie (le Tesseract, l’Ether, l’Orbe et la Pierre de l’Esprit), pourrait bien s’opposer aux plans d’Ultron si les Avengers réussissent à le convaincre de rejoindre leur camp.
« Avengers : Age of Ultron » permet à Joss Whedon et à Disney de creuser davantage l’univers de la franchise Marvel en réunissant une seconde fois tous les Avengers qui ont eu droit, pour la plupart, à leurs films respectifs (on attend encore des épisodes pour la Veuve Noire et Oeil de Faucon). Le film marque par la même occasion la fin de la phase 2 de la franchise, inaugurée en 2013 par le « Iron Man 3 » de Shane Black. Superproduction tournée en 3D, « Age of Ultron » met la barre plus haut en terme d’effets spéciaux et de scénario : cette fois, la menace provient d’une création des Avengers eux-mêmes, une super intelligence artificielle qui se retourne contre ses créateurs et menace l’humanité toute entière. Le film ne fait pas dans la dentelle et promet un spectacle ultra épique et colossal, ponctué de gigantesques séquences de bataille ahurissantes et ultra spectaculaires, avec notamment l’affrontement entre Hulk et l’armure de combat Hulkbuster de Tony Stark dans les rues de Johannesburg, le raid introductif sur la base du baron Von Stucker ou la longue bataille finale en Sokovie, où Ultron menace la ville toute entière soulevée dans les airs, et que le robot compte utiliser comme une arme en la faisant retomber sur Terre avec la force d’un météore détruisant toute forme de vie sur la planète. Les fans des comics books de Marvel apprécieront le gigantisme des scènes d’action, les personnages toujours plus nombreux et largement mieux développés dans ce film, et une intrigue qui semble s’épaissir au fur et à mesure que la guerre contre Ultron évolue, avec quelques rebondissements et de nouvelles alliances (les Maximoff, Vision, etc.) pour combattre une menace globale. Le film s’avère par la même occasion plus sombre, avec des héros davantage tourmentés, en proie aux doutes, aux questionnements. Par ailleurs, Whedon prend le temps de se poser un peu vers le milieu du film lorsque les Avengers rejoignent Clint Barton (Jeremy Renner) dans sa ferme familiale isolée, où les héros font la connaissance de sa femme enceinte Laura et de ses deux enfants, dont seule Natasha Romanoff (Scarlett Johansson) connaissait l’existence. C’est le moment que Whedon exploite pour développer davantage les personnages, dans un registre plus intimiste et plus personnel : Banner et Stark se disputent, Romanoff et Banner s’interrogent sur leur relation qui leur semble impossible, Thor (Chris Hemsworth) les quitte et retourne mener ses investigations dans la galaxie, etc. Le film semble apporter davantage d’humanité aux personnages en les rendant plus accessibles au public : finalement, derrière les batailles et les super pouvoirs, les Avengers sont des humains comme les autres, qui vivent les choses comme nous tous et doutent des choix de leur existence. Tel semble être le message véhiculé par Joss Whedon dans une bonne partie du film. On appréciera aussi ces moments plus drôles où les Avengers font la fête tous ensemble après la défaite de Stucker vers le début du film et avant l’attaque surprise d’Ultron. Parmi les nouveaux personnages, on appréciera l’apport de Vif-Argent/Pietro Maximoff et la Sorcière Rouge/Wenda Maximoff, les deux jumeaux mutants aux pouvoirs télépathiques et télékinétiques, qui finiront par rejoindre le camp des Avengers (on pouvait apercevoir précédemment Wenda dans un bref caméo à la fin de « Captain America : The Winter Soldier », et apparaît aussi dans le troisième épisode, « Civil War ». A noter que le personnage devait aussi apparaître dans la saga « X-Men » mais fut finalement retiré des deux derniers épisodes où elle était prévu, « X-Men : Days of Future Past » et « X-Men : Apocalypse »). Avec un tournage colossal et extrêmement compliqué – Joss Whedon raconte qu’il a vécu un véritable cauchemar en tournant ce film, ce qui explique qu’il ne remplie pas sur le troisième et quatrième épisode – « Avengers : Age of Ultron » est de loin l’un des épisodes les plus monumentaux et les plus complexes de la franchise Marvel, dans la droite lignée du précédent opus, mais aussi l’un des plus inégaux. A vouloir placer la barre toujours plus haut, le film se perd un peu en chemin, et les personnages, jusqu’ici bien développés, deviennent de simples catalyseurs de l’action, qui se battent et souffrent mais doivent mettre de côté leur personnalité lors de séquences d’action totalement décomplexées, d’autant que les dialogues sont faibles et que les enjeux dramatiques (les peurs et les doutes des héros) sont complètement abandonnés dans le dernier acte du film, trop long et assez indigeste (le film dure tout de même 2h30 !). Malgré ses défauts plus qu’évidents, « Avengers : Age of Ultron » a de quoi satisfaire les fans de la saga Marvel et des comics books de Stan Lee, pour cette seconde entrée explosive et ultra spectaculaire dans l’univers des Vengeurs, un univers qui ne cesse de s’étoffer à travers une vaste collection de blockbusters pétaradants aux enjeux scénaristiques divers et variés, pour un résultat somme toute fort divertissant et toujours aussi appréciable malgré tout. Alors que l’on s’attendait à voir Alan Silvestri rempiler à la musique de « Age of Ultron », c’est finalement Brian Tyler qui a été choisi pour écrire la musique de ce second opus, épaulé par Danny Elfman dont la contribution s’est faite au dernier moment. On sait par ailleurs que la collaboration entre Brian Tyler et le studio durant la post-production du film a été assez houleuse, une partie du score ayant été rejetée et remplacée par les nouveaux morceaux de Danny Elfman. Tyler a été choisi en raison de ses précédentes collaborations sur des films Marvel : « Iron Man 3 » et « Thor : The Dark World » (2013). Avec de la musique additionnelle d’Elfman, qui reprend au passage le thème de « Avengers » d’Alan Silvestri pour proposer de nouvelles idées thématiques, le score est enregistré à Londres en 2015 avec le Philharmonia Orchestra réunissant plus d’une centaine de musiciens et de choeurs. Premier constat décevant par rapport au film : le score est injustement sous-mixé sur les images, noyé sous des tonnes d’effets sonores et de dialogues, ne permettant pas vraiment d’apprécier le travail de Tyler et d’Elfman à leur juste valeur. On note par ailleurs que le score est monté différemment sur les images par rapport à l’album, et ce de façon parfois confuse, comme si le studio n’avait pas su utiliser correctement les musiques des deux compositeurs. Sur l’album, c’est une toute autre histoire : le score de « Avengers : Age of Ultron » nous emmène sur des chemins balisés en terrain connu, avec une détermination et une puissance épique avérée, et quelques nouveaux thèmes de bonne facture, et des allusions aux thèmes de la saga (ceux du premier « Avengers », mais aussi une brève allusion au thème de Iron Man 3 de Tyler, au thème de Silvestri pour « Captain America » ou au thème de Tyler pour Thor). A ce sujet, le score réussit parfaitement à intégrer les références aux anciens thèmes avec les nouveaux thèmes, même si on se serait attendu à ce que les deux compositeurs aillent encore plus loin dans le travail de réunification des anciens thèmes (cela reste encore très timide !). Il faut quand même reconnaître que c’est certainement la première fois qu’un film de la franchise Marvel fait l’effort d’assumer un semblant de continuité thématique par rapport aux anciens films, et ce contrairement aux reproches qui sont régulièrement adressés aux bandes originales des films Marvel. On peut aussi se rassurer en remarquant que les styles de Tyler et Elfman, pourtant très différents au départ, s’intègrent parfaitement sur l’ensemble de la partition, même si les connaisseurs reconnaîtront et apprécieront davantage les morceaux d’Elfman, qui semblent mieux travaillés et plus aboutis d’un point de vue musical. Pour commencer, le film débute au son d’un nouveau thème de cuivres, le motif de 4 notes d’Ultron, qui sera très présent tout au long du film, évoquant de manière simple la menace et la puissance qu’incarne le robot maléfique. Dans « Heroes », Danny Elfman nous propose son nouveau thème pour les Avengers, thème super héroïque et épique de cuivres assez prenant et très réussi, qui s’articule sur des citations hybrides au thème d’Alan Silvestri, sans aucun doute l’un des meilleurs thèmes de « Age of Ultron ». Les fans des musiques de super-héros de Danny Elfman (« Batman », « Darkman », « Spider-Man », etc.) apprécieront à coup sûr l’apport du thème mémorable de « Heroes », qui se base sur le thème de Silvestri pour proposer une nouvelle mélodie grandiose et appréciable dans le film comme sur l’album. Dans « Vision », on découvre un nouveau thème pour le robot Vision signé Brian Tyler. Le thème de Vision délaisse tout aspect mélodique et se distingue davantage par ses sonorités électroniques new-age plus mystérieuses et assez réussies, bien qu’il soit difficile de distinguer le thème dans le reste du score. On trouve aussi un Love Theme mélancolique poignant pour Romanoff et Banner, évoquant leur relation difficile et impossible dans « Breaking and Entering » (au piano dès 2:18), dans « Wish You Were Here » (vers 0:15 aux cordes) et « The Last One » dès 0:20 (à noter que le thème rappelle curieusement une mélodie similaire du « Pirates of the Caribbean : At World’s End » d’Hans Zimmer). Pour le reste du score, l’essentiel repose sur une série de références aux thèmes de Thor et Iron Man de Tyler, ou des thèmes de Avengers et Captain America de Silvestri. « Rise of Together » est le premier morceau d’action solide de Brian Tyler, superbe envolée héroïque et épique à grand renfort de cuivres, choeurs massifs, cordes et percussions martiales. On appréciera ici l’effort de Tyler pour écrire une musique symphonique ample et colossale à l’ancienne, même si l’on regrette toujours la lourdeur de ses orchestrations (pour une fois, les bois sont présents mais auraient gagnés à être plus travaillés comme le fait pourtant Elfman dans ses morceaux). Il faut néanmoins reconnaître que Tyler a fait des efforts et que l’écriture s’avère ici un peu plus précise et moins fouillie que dans certains de ses scores d’action précédents – à noter une brève allusion au thème d’Iron Man à 2:01 – Autre morceau d’action trépidant dans « Breaking and Entering » pour l’attaque sur la base de Von Strucker au début du film. Tyler offre à la séquence son lot de cuivres guerriers et de rebondissements rythmiques excitants. Idem pour « It Begins », pour lequel Elfman prend le relais avec des allusions au thème d’Avengers de Silvestri (on regrette d’ailleurs que Tyler utilise finalement assez peu le thème de Silvestri !). Concernant les musiques d’Elfman, difficile de ne pas apprécier la qualité d’écriture de ses compositions, les morceaux d’Elfman paraissant plus élaborés, plus complexes harmoniquement et plus aboutis que ceux de Tyler, même si les deux se complètent parfaitement dans le score, avec un vrai travail de cohésion musicale. On appréciera aussi les allusions au nouveau thème héroïque des Avengers à partir de 1:19 aux cors. Le thème d’Ultron est largement développé dans « Birth of Ultron » et « Ultron-Twins ». Pour ce dernier, Elfman débute avec un très beau solo de violoncelle sur fond de cordes dramatiques, apportant une nuance qui manque parfois aux morceaux de Tyler. On appréciera aussi la manière dont Elfman développé ici le motif de 4 notes d’Ultron de manière plus personnelle, à travers une écriture de cordes torturées et nuancées, là où Tyler fait davantage dans la surenchère guerrière, « Ultron-Twins » étant au final un morceau mélancolique et tourmenté très réussi, qui renverrait presque au style de ses musiques plus dramatiques façon « Dolores Claiborne ». Si vous aimez les grands déchaînements orchestraux, vous allez adorer « Hulkbuster », 4 minutes d’action pure et dure pour l’affrontement entre Hulk et Banner à Johannesburg, à grand renfort de cuivres guerriers, de rebondissements rythmiques excitants et de percussions exotiques stupéfiantes (sûrement l’un des meilleurs morceaux d’action du score !), et une brève allusion au thème de Iron Man, le tout enveloppé dans un style musclé qui rappelle le style des musiques de Brian Tyler pour la saga « Expendables ». La musique devient plus dramatique dans « Can You Stop This Thing » et le superbe « Sacrifice », superbe moment tragique du film et du score. La deuxième partie du film demeure plus intime et nuancée avec « Farmhouse » et « The Farm », alors que les Vengeurs se retirent dans la ferme familiale de Barton. Elfman signe ici un morceau aux accents pastoraux avec une reprise du thème des Avengers plus intime et douce, et une utilisation réussie de bois, d’un piano et d’une guitare acoustique nostalgique. C’est le repos des braves, une brève respiration entre deux combats difficiles. L’action redémarre dans l’intense « Seoul Searching » et ses rebondissements rythmiques ultra nerveux, qui se prolongent dans le superbe « The Battle » ou l’excellent « Inevitability – One Good Eye » d’Elfman et ses envolées héroïques et guerrières appréciables (incluant des allusions aux anciens thèmes de Tyler et de Silvestri). La bataille finale, introduite par « The Battle », se prolonge dans les superbes déchaînements orchestraux épiques de « Fighting Back », « Uprising », « Avengers Unite », Tyler et Elfman se relayant à tour de rôle pour les morceaux d’action finaux, même si, dans le film, une partie du score d’Elfman n’a pas été utilisé au profit de remontages et de morceaux différents (un choix somme toute curieux, car, dans ce cas, pourquoi avoir demandé à Elfman de recomposer de nouveaux morceaux ?). Difficile de ne pas apprécier la grande reprise du thème héroïque des Avengers dans « Avengers Unite », passage extrêmement prenant d’une puissance redoutable, avec les allusions au thème de Silvestri. A ce sujet, impossible de passer à côté de la reprise du « Helicarrier » de Silvestri dans « Outlook », Tyler rendant un hommage brillant et glorieux au superbe thème de Silvestri, lorsque Nick Fury revient avec le nouvel héliport du défunt SHIELD. Le thème des Avengers revient de façon plus posée au cor dans « Nothing Lasts Forever » et surtout dans « New Avengers – Avengers : Age of Ultron » pour la fin du film, là où Elfman reprend le thème dans sa version épique intégrale entrecoupée d’allusions à Silvestri. Force est donc de constater que le ressort assez conquis à l’écoute de « Avengers : Age of Ultron », un score d’action/aventure épique et colossal, malheureusement assez inégal en raison d’une alternance entre les styles de Brian Tyler et Danny Elfman qui penche plus souvent en faveur du second plutôt que du premier. Les morceaux d’Elfman sont souvent assez passionnants, très thématiques et plus aboutis, là où Tyler demeure plus terne, plus massif et moins surprenant dans ses références thématiques. En revanche, il est indéniable que les deux compositeurs ont fait un gros effort pour rendre leurs musiques cohérentes, tout comme le travail autour des thèmes de la saga Marvel, qui n’ont jamais été aussi présents dans le film de Joss Whedon, en particulier pour les mélodies d’Alan Silvestri, même si l’on aurait aimé entendre davantage de références à « Iron Man 3 », « Captain America » ou « Thor : the Dark World ». Entre action épique, thèmes mémorables et moments plus intimes et sombres, le score de « Avengers : Age of Ultron » se paie le luxe d’aller un peu plus loin que le score de Silvestri en terme de développements thématiques même si l’on regrette les hauts et les bas d’un score somme toute assez cohérent d’un bout à l’autre mais plutôt inégal en terme d’écriture. L’album offre une vision différente de la musique telle qu’elle fut conçue à l’origine avant le montage sur les images, restituant une écoute plus limpide concernant l’apport musical de Tyler et d’Elfman, y compris dans le travail autour des anciens et des nouveaux thèmes. De ce fait, « Age of Ultron » constitue à ce jour l’un des opus musicaux les plus solides de la franchise Marvel, dans la lignée du « Thor : the Dark World » de Brian Tyler ou du « Avengers » de Silvestri, sans oublier l’apport indispensable et hautement appréciable d’un Danny Elfman toujours aussi inspiré, qui semble voler la vedette à plus d’une reprise à Brian Tyler en terme de qualité d’écriture et d’orchestration. En attendant les futures partitions d’Alan Silvestri pour le diptyque « Avengers : Infinity War » dont les deux parties sont prévues respectivement en 2017 et 2018, on pourra se délecter de l’écoute solide et appréciable de « Avengers : Age of Ultron », reflétant le travail de deux compositeurs inspirés par leur sujet, fixant la barre plus haut en terme de composition et de développements thématiques malgré un résultat parfois assez inégal, mais jamais dénué d’intérêt, à découvrir dans le film et sur l’album généreusement rempli et bien plus intéressant que sur les images ! ---Quentin Billard |