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1-Furious 7 2.57
2-Paratroopers 3.11 3-Awakening 3.21 4-Operation Ramsey 2.12 5-Battle Of The Titans 1.59 6-Parting Ways 2.22 7-Mountain Hijack 2.04 8-Homecoming 2.05 9-Beast In A Cage 3.06 10-Homefront 3.02 11-Vow For Revenge 2.24 12-Party Crashers 5.44 13-The Three Towers 3.15 14-God's Eye 2.55 15-When Worlds Collide 2.35 16-Remembrance 1.40 17-Hobbs Is The Cavalry 2.31 18-Operation Carjack 3.47 19-A Completely Insane Plan 3.46 20-Letty And Dom 2.25 21-Heist In The Desert 1.57 22-No More Funerals 3.15 23-Hobbs vs. Shaw 3.21 24-Connected 1.24 25-About To Get Real Serious Up In Here 2.53 26-Family 2.12 27-One Last Stand 2.55 28-Farewell 1.24 Musique composée par: Brian Tyler Editeur: Backlot Music 602 Musique produite par: Brian Tyler Producteur exécutif de l'album: Neal H. Moritz Direction de la musique pour Universal Pictures: Mike Knobloch Supervision musique pour Universal Pictures: Rachel Levy Music business affairs for Universal Pictures: Philip M. Cohen, Kyle Staggs Score conduit par: Brian Tyler, Arturo Rodriquez Monteur musique superviseur: Paul Rabjohns Monteurs musique: Joe Lisanti, Matthew Llewellyn, Robb Boyd Orchestrations: Robert Elhai, Dana Niu, Brad Warnaar, Andrew Kinney Préparation musique: Eric Stonerook Arrangements score: Evan Duffy, Juan Carlos Enriquez, Pakk Hui, Michael Kramer, Johannes Ringen, Stuart Thomas Programmation score: Ben Decter, Seth Glennie-Smith, Nick Pittsinger, Gregory Reveret, Thomas Rouch Directeur de production pour Back Lot Music: Jake Voulgarides Manager marketing pour Back Lot Music: Nikki Walsh Artwork and pictures (c) 2015 Universal Studios. All rights reserved. Note: *** |
FURIOUS 7
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Brian Tyler
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La franchise « Fast & Furious » semble décidément avoir encore de beaux jours devant elle. Débutée en 2001 sous la caméra de Rob Cohen, la saga n’a cessé de grandir en popularité auprès du public, car, hormis un second épisode particulier de John Singleton en 2003 et l’épisode nippon de « Tokyo Drift » en 2006, le public a apprécié de voir évoluer les personnages principaux du premier film et leurs histoires personnelles tout au long des différents épisodes, faisant de « Fast & Furious » une vraie saga cinématographique, avec son lot d’action rocambolesque, de moteurs de voiture vrombissant, de naïades sexy, de héros musclés et de rédemption. Annoncé peu de temps après le sixième épisode, « Furious 7 » promettait un spectacle épique et démesuré marquant le retour de tous les personnages bien connus de la saga, y compris ceux des premiers films. Seulement voilà, le tournage fut endeuillé par la perte tragique de Paul Walker, décédé dans un accident de voiture peu avant la fin du tournage, obligeant ainsi le réalisateur James Wan et son équipe à trouver des parades scénaristiques et des trucages pour finir le film sans lui. L’histoire se déroule peu de temps après les événements du sixième film (à noter que le 3ème film, « Tokyo Drift », se déroule en réalité entre le sixième et le septième épisode, qui y fait d’ailleurs référence au détour de quelques scènes !). Après leur victoire contre le trafiquant Owen Shaw (Luke Evans) et l’amnistie générale prononcée en leur faveur, Brian O’Conner (Paul Walker), Dominic Toretto (Vin Diesel) et tous leurs amis sont enfin libres de revenir aux Etats-Unis pour y retrouver leur famille. Brian essaie de s’habituer à son nouveau rôle de père de famille, tandis que Dominic tente d’aider Letty (Michelle Rodriguez) à retrouver la mémoire suite aux événements du sixième film. Pendant ce temps, Deckard Shaw (Jason Statham), le frère de Luke, jure à son frangin comateux sur son lit d’hôpital qu’il va tout faire pour le venger et va se lancer dans une gigantesque traque contre Dominic et sa bande. Shaw récupère alors des informations sur les profils de toute l’équipe dans les bureaux du Département de la sécurité diplomatique, avant de croiser la route d’Hobbs (Dwayne Johnson), qui va l’affronter une première fois, mais en vain. Deckard réussit à s’échapper et organise ensuite un vaste plan diabolique visant à neutraliser Dominic, Brian et tous leurs amis. Cette fois, ils n’ont plus le choix : ils doivent sortir de leur repos bien mérité, réunir à nouveau l’équipe au complet et reprendre une dernière fois les armes pour stopper Deckard avant qu’il ne soit trop tard.
« Furious 7 » nous promettait un spectacle haut en couleur, et c’est ce que James Wan et son équipe s’évertuent à faire pendant plus de 2 heures. Le film repousse toujours plus les limites de tout avec des cascades toujours plus spectaculaires et surhumaines, des séquences d’action totalement démesurées et une surenchère pyrotechnique constante. Tourné à l’origine avec un budget conséquent de 190 millions de dollars, « Furious 7 » est devenu l’épisode le plus cher de toute la saga (atteignant un budget de 250 millions de dollars !) lorsque le studio décida de continuer le film en utilisant des plans numériques de Paul Walker (tandis que certaines scènes finales ont été tournées avec les frères de l’acteur). Hormis les séquences d’action toujours plus intenses, virtuoses, complexes et quasi surhumaines (les voitures qui se jettent dans le vide depuis un avion, la longue bataille avec le drone dans les rues de Los Angeles, le vol de l’oeil de Dieu dans la gigantesque tour d’Abou Dabi, avec la voiture qui traverse successivement deux immeubles, la confrontation finale sur le parking qui s’effondre, etc.), le film vaut aussi pour son caractère familial plus affirmé que jamais. Le message est clair : Dom, Brian et tous leurs amis forment une vraie famille, un message d’autant plus fort que le studio décida de modifier le scénario suite au décès accidentel de Paul Walker pour tourner une fin poignante rendant un hommage bouleversant à l’acteur, à l’aide d’un montage reprenant quelques scènes des anciens films avec l’acteur, tandis que la narration en off de Vin Diesel est un hommage à son collègue et ami, et à tous les bons moments qu’ils ont vécus ensemble durant ces sept films : « peu importe où tu es, que ce soit à 500 mètres ou à l’autre bout du monde. Tu seras toujours près de moi, et tu seras toujours mon frère ». « Furious 7 » est donc bien un solide divertissement qui assume ses fantaisies pyrotechniques jusqu’au bout, servi par un casting impeccable : Jason Statham dans le rôle du grand méchant de service, le vétéran Kurt Russell que l’on retrouve avec plaisir dans un registre plus musclé, Djimon Hounsou en allié du méchant, la sexy Nathalie Emmanuel dans le rôle du hacker Ramsey, une apparition furtive de Lucas Black dans le rôle de Sean Boswell, héros de « Tokyo Drift », le retour de Roman Pearce (Tyrese Gibson) et Tej Parker (Chris Bridges), aperçus dans le deuxième film, sans oublier bien évidemment les véhicules, véritables stars du film, incluant entre autre l’Audi R8, la Dodge Challenger, une Chevrolet Camaro ou une Ford Gran Torino. Une vraie réunion de famille orchestrée par un James Wan en pleine forme, un blockbuster pétaradant aux scènes d’action apocalyptiques et ahurissantes, et le plus grand succès à ce jour de la franchise (plus de 1 milliard de recettes dans le monde), faisant de « Furious 7 » le cinquième plus gros succès au box-office mondial après « Avatar », « Titanic » ou « Star Wars The Force Awakens ». Brian Tyler revient à la musique de « Furious 7 » après que le studio lui ait préféré l’espagnol Lucas Vidal sur le sixième film (pour des raisons purement techniques). Fidèle à son esthétique synthético-orchestrale qu’il développe depuis le troisième film et les suivants, Tyler passe une vitesse sur « Furious 7 » et met les bouchées doubles pour ce qui pourrait être son score le plus complexe et le plus massif de toute la franchise. Le film débute avec « Furious 7 » qui reprend le thème principal du cinquième film (on le reconnaît à 0:32) pour assurer la connexion entre les précédents scores de la saga. On y retrouve aussi cette même esthétique musicale, dans un mélange d’orchestre – limité aux cuivres et aux cordes – avec un flot incessant de percussions, batterie, claviers et loops électro/techno divers, ainsi que quelques éléments rock habituels. Brian Tyler reprend ici toutes ses formules habituelles de ses musiques d’action traditionnelles comme le rappelle « Paratroopers », premier morceau d’action massif de « Furious 7 » à l’aide de cordes staccatos, cuivres massifs et percussions omniprésentes. Tyler fait clairement référence ici au style de ses « Expendables » qu’il semble porter à maturation au détour de quelques déchaînements orchestraux virils et musclés qui sied parfaitement au film de James Wan. Dans « Awakening », la musique devient plus dramatique et poignante avec des accords tragiques de l’orchestre, et un très beau thème mélancolique de piano à 0:47 associé à Letty dans le film et sa quête pour retrouver la mémoire. Tyler en profite pour nous rappeler avec « Awakening » qu’il n’est pas qu’un spécialiste de l’action bourrine et qu’il sait aussi se montrer plus sensible et émotionnellement très juste quand il le veut (cf. son anthologique « Fon’s Theme » du score de « Bangkok Dangerous »). « Awakening » apporte une vraie humanité à un score musclé et testostéroné qui rappelle par la même occasion qu’en dehors des cascades et des bagarres, « Furious 7 » est aussi une vraie histoire de famille et d’amitié. « Operation Ramsey » nous ramène dans l’action pour l’histoire de la précieuse hacker que recherchent Dominic, Brian et leur équipe vers le début du film. « Battle of the Titans » est quand à lui inédit dans la saga puisqu’il est le premier morceau à employer un choeur pour ajouter une dimension épique au film, pour la séquence finale où Dominic affronte Deckard sur le toit du parking. A noter ici la manière dont la manière dont Tyler se montre beaucoup plus orchestral lors des scènes d’action, même si les éléments électroniques sont toujours présents mais mieux équilibrés et mieux travaillés. Dans un registre similaire, « Mountain Hijack » évoque la scène de la bataille dans les montagnes du Caucase à grand renfort d’orchestre, reléguant les éléments électroniques au second plan. On retrouve ici aussi l’influence manifeste des « Expendables », avec son flot incessant de percussions et une écriture orchestrale assez équilibrée pour un score d’action de Tyler, et un brin moins lourdingue que dans certains de ses scores précédents. Tyler a aussi la bonne idée d’osciller constamment entre l’action et l’émotion comme le rappelle le dramatique « Homecoming » et ses cordes plus résignées, avec une très belle partie de guitare soliste. Les fauves sont lâchés dans le surexcité et nerveux « Beast In A Cage », énième déchaînement orchestral et percussif survitaminé et rondement mené, avec ses éléments électro-techno très réussis et assez expérimentaux. Le thème mélancolique de Letty revient ensuite dans « Homefront », suivi du thème de Brian de 7 notes à 0:29, reconnaissable ici à ses arpèges nostalgiques de guitare en accompagnement. On retrouve par ailleurs le thème de Letty au début de « The Three Towers », tandis que le thème de Brian est repris de façon très poignante dans les adieux conclusifs de « Farewell » pour la toute fin du film, morceau absolument magnifique véhiculant une émotion très juste qui risque de provoquer quelques pincements au coeur et de faire verser une ou deux larmes (d’autant que Tyler se montre émotionnellement très juste et évite toute envolée mélodramatique !), tout comme le joli « Letty and Dom » (qui reprend le thème de Letty à la guitare), ou le poignant « Remembrance », autre grand moment d’émotion de « Furious 7 ». On repart ensuite très vite vers l’action dans le fun « Party Crashers » et ses 5 minutes extrêmement intenses et mouvementées recyclant là aussi les formules musicales de « Expendables ». Idem pour des passages comme « Hobbs Is The Cavalry », « Operation Carjack », « A Completely Insane Plan » (incluant une sympathique citation au thème de « Fast Five » à 2:18), « Heist in the Desert », « Hobbs vs Shaw » ou « One Last Stand » pour l’affrontement final contre Jakande et son hélicoptère furtif et son drone à Los Angeles (avec une autre citation au thème de « Fast Five » à 2:33). D’une façon générale, le score de « Furious 7 » est un brin plus orchestral que les épisodes précédents, même si la partie électronique reste toujours très présente mais souvent relégué au second plan. « Furious 7 » permet à Brian Tyler de prolonger son travail sur la franchise « Expendables » pour une énième déferlante d’action et de déchaînements orchestraux tonitruants, même si le score est malheureusement très répétitif et assez monotone, hormis les moments d’émotion plus chaleureux et poignants, permettant à la saga de marquer un tournant – avec le décès tragique de Paul Walker – D’une façon générale, le score apporte son lot d’énergie, de muscle et d’émotion au film de James Wan, mettant la barre plus haut en terme d’action avec même l’utilisation de choeurs épiques dans « Battle of the Titans » qui transforment la scène de combat entre Dom et Shaw en véritable bataille d’heroic-fantasy façon « Lord of The Rings ». Et c’est dans cette surenchère musicale et visuelle permanente que Brian Tyler réussit à tirer son épingle du jeu, fournissant un score d’action plus précis et très carré, assez maîtrisé bien que dénué de la moindre once d’originalité ou de fantaisie. Tyler se contente de recycler ses formules musicales habituelles avec un professionnalisme évident mais sans aucune recherche sonore particulière, hormis quelques loops et samples électro bien trouvés ou plus recherchés à certains moments. Le score est extrêmement laborieux à apprécier sur l’album mais reste réussi à l’écran et indissociable de l’univers musical de la franchise (notamment grâce aux rappels du thème du cinquième film), il devrait par ailleurs séduire pleinement les fans de Brian Tyler et de la saga « Fast & Furious » ! ---Quentin Billard |