1-Titles 0.47
2-Death on the Gridiron 4.57
3-Meeting Joe the Dick 3.07
4-Closet Reveal 3.36
5-Who Did This?/
After the Explosion 1.19
6-Flashback No.1 1.26
7-Lerve 1.14
8-Cory Dies/Gun Battle 2.53
9-Police Station/Flashback Again 2.10
10-Jimmy and Joe in Garage 2.25
11-Jimmy's Flashback/Bathroom 1.55
12-Jimmy's Narrow Escape 3.43
13-Shake Your Hand/This
Ain't No Game 1.10
14-Life Sucks 2.06
15-Jimmy Does Cocaine/
Jimmy Off Bridge 4.31
16-Joe Gets Zapped 2.30
17-Jimmy on the Phone 1.16
18-Joe in the Woods 3.49
19-Darian to the Rescue/
Car Chase 4.16
20-BMW Chase 4.15
21-Eye for an Eye 1.29
22-Shelly's Office 4.41
23-Joe to the Rescue/Escape/
Stadium/Irish Washerwoman (Jig) 6.42
24-Fuck You, Sarah 3.13
25-"Friday Night's A Great
Night for Football" 3.30*

Bonus Tracks

26-Titles (alternate) 0.52
27-Bathroom (extended) 2.13
28-End Credits (unused) 2.02

*Interprété par Bill Medley
Ecrit par Steve Dorff, John Bettis
Produit par Steve Dorff.

Musique  composée par:

Michael Kamen

Editeur:

La La Land Records LLLCD 1331

Produit pour La La Land par:
Neil S. Bulk
Producteurs exécutifs pour La La Land:
MV Gerhard, Matt Verboys
Producteur associé de l'album:
Dan Goldwasser
Direction de la musique pour
Warner Bros:
Gary LeMel
Enregistrement orchestre:
Bobby Fernandez
Enregistrement musique et mixage:
Stephen McLaughlin
Monteur superviseur musique:
Christopher S. Brooks
Monteur musique:
Thomas Milano
Assistance production:
Frank K. DeWald

American Federation of Musicians
Edition limitée à 3000 exemplaires.

Artwork and pictures (c) 2015/1991 Warner Bros. Entertainment, Inc. All rights reserved.

Note: ***1/2
THE LAST BOY SCOUT
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Michael Kamen
A l’origine de « The Last Boy Scout » (Le Dernier Samaritain), il y a tout d’abord le script du talentueux Shane Black, l’un des meilleurs scénaristes hollywoodiens de sa génération, vendu pour la modique somme de 1,75 millions de dollars à la Warner, un record à l’époque. Production Joel Silver typique du début des années 90, « The Last Boy Scout » est un énième buddy movie dans la veine de « Lethal Weapon », déjà produit lui aussi par Silver, réunissant son scénariste Shane Black et Bruce Willis, sorti du succès des « Die Hard » eux aussi produit par Silver. Le film raconte l’histoire de Joe Hallenbeck (Willis), ancien agent des services secrets qui est devenu par la suite un détective privé alcoolique, et qui découvre que son meilleur ami Mike Matthews (Bruce McGill) couche avec sa femme Sarah (Chelsea Field). Néanmoins, Mike propose à Joe une dernière mission : protéger une stripteaseuse nommée Cory (Halle Berry). Peu de temps après, Mike meurt dans l’explosion de sa voiture garée devant chez Joe. Pendant qu’il surveille Cory dans le bar où elle travaille, Joe fait alors la connaissance de Jimmy Dix (Damon Wayans), son petit ami, ancienne star du football américain devenu cocaïnomane. A sa sortie du bar, Cory est brutalement assassinée par des tueurs sous les yeux impuissants de Joe et Jimmy. Ils décident alors de s’associer afin d’enquêter sur le meurtre de Cory, chacun pour des raisons personnelles, Jimmy espérant par la même occasion venger la mort de sa compagne. Au cours de leur enquête, Joe et Jimmy découvrent l’existence d’une vaste conspiration dans le domaine du football américain, les obligeant à affronter deux hommes très puissants, l’homme d’affaires Sheldon Marcone (Noble Willingham), dirigeant de l’équipe des L.A. Stallions, et le sénateur corrompu Calvin Baynard (Chelcie Ross), avec lequel Joe a eu des problèmes par le passé. Ils découvrent ainsi que les deux hommes trafiquent les matchs depuis longtemps et que Cory connaissait la vérité et s’apprêtait à les dénoncer, avant d’être assassinée par les hommes de main de Marcone, dirigés par le cruel Milo (Taylor Negron).

Tony Scott collabore pour la première fois de sa carrière à une production Joel Silver lorsqu’il est engagé pour tourner « The Last Boy Scout » en 1991, alors qu’il oeuvrait essentiellement jusqu’à présent sur les productions Jerry Bruckheimer. Hélas pour Scott, cette première expérience avec Silver sera aussi sa dernière, puisque le tournage s’est apparemment déroulé dans de très mauvaises conditions, Scott critiquant ouvertement l’attitude de Joel Silver et de Bruce Willis, qui obligeaient régulièrement Tony Scott à changer des éléments du scénario de Black sous peine d’être renvoyé sur le champ – ce qui explique le caractère étonnamment très impersonnel de sa réalisation – De la même manière, Silver a aussi décrit le film comme l’une des pires expériences de sa vie, tout comme Bruce Willis, qui a juré ne plus jamais retravailler par la suite avec Silver. Et les choses ne s’arrêtèrent pas là, car Shane Black lui-même s’est plaint d’avoir vu son script sans cessé remanié et altéré, tandis qu’on raconte que Bruce Willis et Damon Wayans ne se supportaient pas sur le tournage, et que le film devait être constamment remonté par Stuart Baird (appelé en renfort), Mark Helfrich et Mark Goldblatt, notamment en raison de nombreuses scènes filmées par un nombre excessif de caméra – Goldblatt raconte que le montage du film fut un vrai cauchemar. On dit qu’il refusa même d’en parler par la suite dans des interviews ! – Le montage fut aussi rendu compliqué par le cut d’origine qui reçut un NC-17 en raison d’une violence excessive, ce qui explique la concision extrême de certaines scènes de mise à mort dans le film (notamment la mort finale de Milo lorsqu’il se fait truffer de plomb par la police et broyer dans les pales d’un hélicoptère, et qui reste quand même très sanglante dans le film !). Si l’on met de côté tous ces problèmes de production propres au film, « The Last Boy Scout » s’avère être malgré tout une jolie réussite dans son genre, qui doit beaucoup à la ténacité de Tony Scott et au génie de Shane Black. Surfant sur les codes du buddy movie des années 80 façon « Lethal Weapon » (auquel le film fait implicitement référence à quelques reprises), « The Last Boy Scout » propose un cocktail détonnant de violence, de répliques cultes et d’action avec ce petit plus qui fait toute la différence, à commencer par un casting impeccable – le duo Bruce Willis et Damon Wayans fonctionne parfaitement à l’écran – un rythme nerveux et convaincant, une utilisation réussie de quelques filtres de couleurs (typiques de Scott), des dialogues percutants si chers à Shane Black. Seule ombre au tableau : une ado – campée par Danielle Harris – assez insupportable dans le rôle de la fille de Joe, rebelle et insolente, une vraie tête à claque qui intervient vers le milieu du film et gâche un peu l’ensemble !

Concernant les dialogues, « The Last Boy Scout » est un pur festival de punchlines à outrance, pleines d’un mauvais goût parfaitement assumé. Des exemples ? Joe qui fait diversion en racontant des blagues foireuses à un tueur qui pointe son arme sur lui : « ta femme est si grosse que j’ai dû la rouler dans la farine pour savoir où elle mouillait ! » ou « elle a tant de cellulite, tu lui tapes sur les cuisses et tu fais du surf ! », ou, Mike qui répond à Joe au début du film : « t’as encore dû passer une bonne soirée ! », et Joe de répondre : « J’ai forniqué avec un écureuil, il en est mort ! », ou bien le même Mike à Joe, au sujet de Cory : « elle est bandante ! J’lui donne trois sur mon échelle de doigts... », phrase à laquelle Joe répond : « mets-lui un sur ton échelle de nez, que je vois plus cette horreur ! ». Ou bien, pour finir, le méchant qui demande à Jimmy : « t’es venu tout seul ? », ce à quoi Dix répond : « non, j’ai emmené les petits chanteurs à la croix de bois avec moi...mais quoi, y a que des cons, ici ? », Joe terminant par une réplique cinglante : « non, y a que toi ! ». On a d’ailleurs beaucoup critiqué le film pour son mauvais goût, ses vannes misogynes et son cynisme à toute épreuve, mais force est de constater que « The Last Boy Scout », c’est avant tout l’archétype et le summum même du film d’action américain des années 80, avec ce soupçon de noirceur nihiliste et de folie qui fait de cette production un vrai OVNI hollywoodien, malmené par la critique à l’époque (le film, sorti à noël 1991, a été jugé trop sombre et trop violent pour cette période !) mais devenu par la suite un vrai film culte, une sorte de rencontre improbable entre l’humour noir et l’ultra violence d’un Tarantino, les répliques cinglantes des action men bourrins des années 80, de la testostérone virile à tous les étages, et bien sûr une réalisation un peu impersonnelle mais ultra efficace de Tony Scott. Dommage cependant que le scénario original de Shane Black n’ait pas été retenu : on aurait adoré voir cette fameuse version que le réalisateur jugea par la suite bien supérieure à celle du film finalisé !

C’est sans surprise que Michael Kamen fut engagé par Joel Silver pour écrire la musique de « The Last Boy Scout », après avoir fait précédemment les musiques des « Lethal Weapon » et des deux premiers « Die Hard ». Mais à l’instar des autres concepteurs du film, Michael Kamen détesta à son tour le film de Scott, et décida uniquement de faire la musique par amitié pour Joel Silver et Bruce Willis. A la première écoute, pas de surprise particulière ici : Michael Kamen reprend son style orchestral propre aux productions Silver de la fin des années 80 avec une large formation symphonique enregistrée dans trois studios différents (au Conway Recording Studios et Capitol Studios en octobre 1991, puis au studio d’enregistrement de Warner Bros en novembre). Rappelons que l’année 1991 fut particulièrement chargée pour Michael Kamen, qui composa la même année les scores de « Nothing But Trouble », « Hudson Hawk », « Robin Hood : Prince of Thieves », « Company Business » et « Let Him Have It », sans oublier le documentaire sur le « Concerto pour Saxophone » de Kamen. A la lecture du scénario original de Shane Black, Kamen vit dans « The Last Boy Scout » l’opportunité de rendre hommage à travers sa musique au genre du film noir des années 40/50, voyant dans le film de Scott un vrai polar à l’ancienne, plutôt qu’un film d’action des années 90. C’est pourquoi le score de « The Last Boy Scout » s’avère un brin plus minimaliste et plus atmosphérique que ceux de « Die Hard » et « Lethal Weapon ». En revanche, comme il le fit pour ses musiques de la franchise des Arme Fatales, Michael Kamen écrit des thèmes pour les principaux personnages du film. Ainsi, Joe Hallenbeck se voit confié un thème mélancolique aisément reconnaissable grâce au cor solitaire de Vince DeRosa, évoquant l’idée d’un détective privé alcoolique dont la vie privée fiche le camp. On découvre ce thème dans la fanfare d’ouverture du film (« Titles ») puis, dans son intégralité dans « Meeting Joe the Dick » (au cor dès 0:23), thème mélancolique et élégant qui restera très présent tout au long du film. Jimmy Dix se voit quand à lui attribuer un thème dans « Lerve », dévoilé tout d’abord par une clarinette puis régulièrement confié à la guitare basse de Charnett Moffett (à 0:29), qui apporte un côté blues/jazzy appréciable et un brin mélancolique au personnage de Damon Wayans, hanté par la perte tragique de Cory. Le sadique Milo est régulièrement accompagné quand à lui d’un court motif menaçant de 5 notes typique des thèmes plus concis de Kamen : on l’entend dès l’ouverture de « Death of the Gridiron » au début du film. Enfin, un quatrième thème apparaît à 1:07, un autre motif court et menaçant de 7 notes associé à la corruption de Marcone et Baynard dans le film.

Avec ses différents thèmes, Kamen élabore une longue série d’ambiances musicales à la fois sombres, mélancoliques et tendues, n’hésitant pas à renouer avec son style action de « Die Hard » et « Lethal Weapon » au détour de certaines scènes plus violentes et musclées. On appréciera néanmoins la tension de « Death of the Gridiron » pour la scène du joueur de football qui abat froidement des joueurs pendant la match et finit en se tirant une balle dans la tête. On retrouve ici les orchestrations denses et l’écriture complexe habituelle de Kamen, reconnaissable dans l’utilisation des cuivres, des cordes ou des éléments électroniques rappelant clairement « Die Hard ». Mais ce sont surtout les passages plus intimistes comme « Meeting Joe the Dick » qui dominent ici entre deux passages de suspense atmosphériques. « Closet Reveal » nous permet quand à lui de ressentir une certaine gravité et une tension palpable lorsque Joe découvre que Mike couche avec sa femme au début du film. La scène se termine d’ailleurs avec une envolée cuivrée typique de Kamen pour la scène de l’explosion de la voiture de Mike. Plus impressionnant, le brutal « Cory Dies/Gun Battle » accompagne la mort de Cory et la fusillade qui s’ensuit devant le bar avec son lot d’accélérations rythmiques si typiques des musiques d’action de Kamen pour les productions Joel Silver – un tic d’écriture habituel chez Kamen : les notes répétées de cuivres qui s’accélèrent progressivement – Les fans des scores d’action 80’s de Kamen apprécieront ici le retour des formules musicales si chères au compositeur, notamment dans l’emploi des percussions (toms, enclumes) et des cuivres, sans oublier le cor de Joe et la guitare basse de Jimmy. Puis, très vite, Kamen calme le jeu et renoue avec son ambiance film noir/polar qu’il affectionne dans « Police Station/Flashback Again ». Le compositeur a même recours à des samples synthétiques dans « Jimmy and Joe in Garage » comme il le fit dans certains de ses précédents scores d’action comme « Action Jackson » (1988) ou « Renegades » (1989).

A noter le retour du thème de Milo dans le sombre « Jimmy’s Flashback/Bathroom » - reconnaissable à ses étranges sonorités synthétiques aiguës - lorsque Joe examine des photos dans l’appartement de Cory et fait le rapprochement avec Marcone et le sénateur Baynard. Le suspense et la tension sont largement entretenus dans « Jimmy’s Narrow Escape » où dominent encore une fois le cor et la basse au sein de l’orchestre, tandis que « Life Sucks » développe à son tour l’atmosphère mélancolique de l’oeuvre pour cette très belle séquence où Jimmy raconte à Joe ce qui est arrivé à sa femme et son fils, qui ont tous deux péris dans un accident de voiture. A noter que le motif de Milo est parfois associé à d’autres idées dans le film, comme c’est le cas au début de « Jimmy Does Cocaine », lorsque Joe découvre que Jimmy prend de la drogue et le met brutalement à la porte de chez lui – le motif de Milo évoque alors à ce moment là l’idée de la corruption dans le football américain – Le thème de la corruption et de Marcone revient quand à lui dans « Joe Gets Zapped », alors que Milo capture Joe et l’emmène voir son patron. Ici, c’est l’inverse des précédentes scènes : le thème de la corruption est directement associé dans la scène à Milo, pour établir une connexion évidente entre l’homme de main et le cruel Marcone. On découvre ensuite une brève touche d’humour bizarre au début de « Joe in the Woods » (scène où Darian surgit de nulle part pendant que Joe et Jimmy ont de sérieux ennuis avec Milo et ses sbires dans la forêt !), tandis que le reste de la scène se concentre essentiellement sur une pure atmosphère de suspense glauque et dissonant. L’action revient ensuite dans « Darian to the Rescue/Car Chase », lorsque Joe et Jimmy s’enfuient en voiture, poursuivis par Milo et ses sbires : on appréciera ici la reprise belliqueuse du thème de Joe par des cors puissants sur fond de solo de basse funky virtuose de Jimmy, un très bon moment de la partition de « The Last Boy Scout » !

Plus impressionnant encore, « BMW Chase » est l’un des grands moments d’action du score, une reprise du thème de Milo sous la forme d’une marche belliqueuse implacable avec les cuivres et les percussions, lorsque Joe et Jimmy foncent en voiture pour prévenir le garde du corps du sénateur Baynard qu’il y a une bombe dans leur véhicule. Petite touche d’humour ici à 1:45 avec l’intrusion soudaine de la gigue irlandaise traditionnelle « Irish Washerwoman » pour la blague de Joe qui dit que s’il survit à tout ça, il promet de danse la gigue. La tension monte d’un cran dans « Eye for an Eye » avec ses timbales martelées nerveuses, lorsque Milo apprend à Joe que Daren a été kidnappée par Marcone et ses hommes. Si « Shelly’s Office » développe davantage le suspense atonal avec d’étranges sonorités électroniques obscures et tendues, on retrouve le thème de la conspiration dans « Joe to the Rescue/Escape/Stadium/Irish Washerwoman », le grand final du film durant la poursuite au stadium et la confrontation avec Milo. Kamen fait s’affronter ici les thèmes de Joe, Jimmy, Marcone et Milo dans un final violent et explosif assez saisissant, traversé de ponctuations martiales, d’envolées orchestrales (le moment où Jimmy s’empare d’un cheval pour faire diversion dans le stadium et alerter le sénateur) et d’un violent face à face final marqué par le retour des fameuses accélérations rythmiques nerveuses chères à Kamen – à noter l’emploi des enclumes ici - lorsque Joe défait Milo. Le morceau se termine de manière humoristique avec la reprise de la gigue irlandaise lorsque Joe fait ce qu’il avait promis : danser une gigue s’il survivait à l’aventure.

C’est donc sans surprise que Michael Kamen livre un score d’action/suspense intense et assez complexe pour « The Last Boy Scout », qui, à défaut d’être le meilleur travail de Kamen sur une production Joel Silver, témoigne du savoir-faire évident d’un compositeur devenu un spécialiste de l’action cuivrée à la fin des années 80, en particulier grâce à ses partitions anthologiques pour les sagas « Die Hard » et « Lethal Weapon ». Il faut d’ailleurs remarquer que le succès de ces films et de ces musiques inciteront bien souvent les producteurs à demander régulièrement à Michael Kamen d’écrire par la suite des musiques similaires, et ce même si le musicien finira par s’éloigner de ce style de musique dans les années 90, préférant travailler sur des films plus intimistes, des drames ou des films familiaux. Sa partition pour « The Last Boy Scout », que l’on peut enfin redécouvrir sur l’excellent album publié par La La Land (duquel il manque uniquement 3 minutes, qui n’ont pas pu être retrouvées sur les masters du score), apporte ainsi une tension et une atmosphère mélancolique si particulière au film de Tony Scott, davantage orientée vers le film noir et le polar que le film d’action à proprement parler. Grâce à ses thèmes de qualité et quelques passages musclés assez spectaculaires, le score de « The Last Boy Scout » cristallise à lui tout seul toutes les formules musicales des productions Joel Silver de l’époque qui semblent atteindre ici leur véritable point culminant. Peu de temps après ce film, Kamen composera encore des scores sur des productions similaires pour « Lethal Weapon 3 », « Last Action Hero », « Die Hard with a Vengeance » et « Lethal Weapon 4 », et il va de soit que « The Last Boy Scout » est une étape intermédiaire remarquable entre ces différentes partitions, un score de très bonne facture que les amateurs de Michael Kamen et de ses musiques d’action/suspense des années 80/90 apprécieront à coup sûr !



---Quentin Billard