1-The Bare Necessities 3.35*
2-Trust In Me 2.55**
3-Main Titles/Jungle Run 2.27
4-Wolves/Law of the Jungle 2.17
5-Water Truce 3.39
6-The Rains Return 1.45
7-Mowgli's Leaving/Elephant Theme 3.28
8-Shere Khan Attacks/Stampede 2.06
9-Kaa/Baloo to the Rescue 5.21
10-Honeycomb Climb 3.30
11-The Man Village 2.58
12-Mowlig and the Pit 3.25
13-Monkeys Kidnap Mowgli 1.51
14-Arrival at King Louie's Temple 4.35
15-Cold Lair Chase 4.01
16-The Red Flower 3.16
17-To the River 3.05
18-Shere Khan's War Theme 2.37
19-Shere Khan and the Fire 4.51
20-Elephant Waterfall 3.27
21-Mowgli Wins the Race 0.41
22-The Jungle Book Closes 2.14
23-I Wanna Be Like You 3.02***
24-The Bare Necessities 3.01+

*Interprété par Dr. John
and the Nite Trippers
Ecrit par Terry Gilkyson
Produit par Sarah Morrow
**Interprété par Scarlett Johansson
Ecrit par Richard M. Sherman
et Robert B. Sherman
Produit par Mark Ronson
Mixé par Tom Elmhirst
***Interprété par Christopher Walken
Ecrit par Richard M. Sherman
et Robert B. Sherman
Produit par Tracey Freeman
+Interprété par Bill Murray
et Neel Sethi
Ecrit par Terry Gilkyson
Produit par Tracey Freeman.

Musique  composée par:

John Debney

Editeur:

Walt Disney Records D002386002

Musique originale produite par:
John Debney
Producteur exécutif album:
Jon Favreau
Direction de la musique pour
Walt Disney Studios Motion
Pictures Production and the Disney
Music Group:
Mitchell Leib
Coordination musique:
Lola Debney
Orchestrateur superviseur:
Kevin Kaska
Superviseur monteur musique:
Charles Martin Inouye
Monteur musique:
Tanya Noel Hill

Artwork and pictures (c) 2016 Disney Enterprises, Inc. All rights reserved.

Note: ****
THE JUNGLE BOOK
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by John Debney
Grand classique de la littérature britannique, « The Jungle Book » (Le Livre de la Jungle) est l’oeuvre phare de l’auteur Rudyard Kipling, qui doit une bonne partie de sa notoriété au célèbre dessin animé de Disney sorti en 1967, qui reste à ce jour l’un des films d’animation les plus populaires du studio (et aussi le dernier film produit par Disney, qui meurt en décembre 1966). Après un film live célèbre sorti en 1942 avec Sabu dans le rôle de Mowgli, le studio sortit un nouveau film live en 1994, réalisé par Stephen Sommers avec Jason Scott Lee, suivi d’un nouveau film d’animation « The Jungle Book 2 » en 2003. Il faudra finalement attendre 2016 pour voir débarquer sur nos écrans un nouveau film live particulièrement ambitieux, mélangeant prises réelles et CGI pour les séquences avec les animaux, le tout sur fond de 3D. Enorme succès lors de sa sortie en salles, « The Jungle Book » version 2016 semble avoir mis tout le monde d’accord, la presse comme le public, chose plutôt rare pour un blockbuster Disney des années 2000. Le film, confié à Jon Favreau (« Iron Man », « Zathura »), se veut avant tout comme un brillant double hommage au dessin animé de 1967 et à l’oeuvre de Rudyard Kipling. L’histoire reste quand à elle inchangée : on y suit les aventures rocambolesques de Mowgli (Neel Sethi), un jeune garçon orphelin qui vit dans une jungle de l’Inde, élevé par une meute de loups, et qui apprend à se comporter comme eux, avec la complicité de la panthère noire Bagheera, qui l’a trouvé il y a quelques années et confié ensuite au clan des loups dirigés par Akela. Elevé par la louve Raksha, Mowgli grandit aux côtés de ses louveteaux, mais les choses se compliquent lorsque la jungle subit une forte sécheresse et que l’eau vient à manquer, obligeant tous les animaux à établir une trêve pour s’abreuver et survivre, respectant les lois ancestrales de la jungle. Surgit alors le terrifiant Shere Khan, un grand tigre balafré qui remarque la présence de Mowgli parmi les animaux, obligeant la meute d’Akela à protéger le petit homme. Le tigre voue une haine farouche pour les hommes depuis que l’un d’entre eux l’a défiguré il y a quelques années. Obligé de ne pas rompre les lois de la jungle durant la trêve de l’eau, Shere Khan décide de rebrousser chemin mais jure qu’il reviendra et tuera Mowgli et tous ceux qui le défendront. Alors que les loups se réunissent et cherchent ensemble une solution au problème, Mowgli comprend qu’il représente un danger pour les loups et annonce son intention de quitter la jungle. Le jeune garçon décide alors de revenir vers le village des hommes, accompagné dans son périple par Bagheera. Mais ils sont alors brusquement attaqués par Shere Khan, ce qui oblige Mowgli à s’enfuir, tandis que la panthère noire est blessée au cours du combat. C’est le début d’une série d’aventures et de péripéties diverses pour le jeune garçon qui va multiplier les rencontres, se faire un nouvel ami et affronter de nouvelles épreuves, afin de revenir dans la meute des loups et défier Shere Khan pour mettre fin à son règne de terreur.

Plus sombre, plus adulte et toujours aussi divertissant, « The Jungle Book » version 2016 est une formidable réussite due en particulier à la passion évidente de Jon Favreau pour le projet et au travail remarquable des artistes de MPC et Weta Digital autour des effets spéciaux. A ce sujet, le film est d’une beauté éblouissante, avec des décors magistraux et une animation d’un réalisme ahurissant pour les animaux, mélangeant CGI et capture motion pour un rendu plus réaliste (car les animaux parlent, comme dans le dessin animé de 67). Le film reste à ce jour l’un des plus impressionnants en terme d’effets spéciaux, parvenant même à faire oublier l’utilisation du numérique pour se fondre parfaitement dans les décors. Avec un budget de 175 millions de dollars, « The Jungle Book » repose aussi sur un scénario malin, qui pioche autant chez Disney que chez Kipling pour un résultat hybride qui se paie le luxe d’être aussi respectueux de l’un comme de l’autre – même si certaines libertés ont été prises avec le roman d’origine, comme par exemple la défaite de Shere Khan, bien différente de celle du livre, mais plus proche de celle du dessin animé de 1967 – Mais le point fort du long-métrage reste avant tout l’ambiance plus sombre de l’histoire : si l’on retrouve de multiples références évidentes au dessin animé, incluant la séquence avec le roi Louie ou la célèbre chanson « The Bare Necessities » de Terry Gilkyson (Il en faut peu pour être heureux) ainsi que « Trust in Me » des frères Sherman, le film s’avère aussi beaucoup plus radical, et notamment pour la séquence avec le roi Louie, bien différente de celle du dessin animé. Ici, il s’agit d’un gigantesque orang-outan terrifiant et agressif – doublé par le vétéran Christopher Walken – De la même façon, on nous montre aussi une scène plus dure où Shere Khan tue Akela et prend la tête de la meute des loups, opposant une dictature implacable, sans oublier la confrontation finale quasi apocalyptique au milieu d’une forêt en flammes. Ainsi donc, le film réussit le pari fou de rendre hommage au dessin animé Disney et de renouer avec le ton plus sombre du roman de Kipling, proposant un spectacle haut en couleurs, généreux, divertissant et touchant, sans aucun doute l’un des meilleurs blockbusters U.S. de l’année 2016 !

C’est l’occasion pour John Debney de travailler à nouveau avec le studio Disney sur « The Jungle Book », une occasion rêvée pour le compositeur qui débuta d’ailleurs sa carrière pour Disney dans les années 90 et retrouve encore une fois Jon Favreau après « Elf » (2003), « Zathura » (2005) et « Iron Man 2 » (2010). La partition musicale de « The Jungle Book » est, à l’instar du film, un hommage évident au dessin animé Disney mais aussi l’un des points forts du film de Jon Favreau. Visiblement très inspiré par son sujet, John Debney livre une composition soutenue et dense sur les images du film, avec des moyens conséquents : un orchestre de 104 musiciens et une chorale de 50 chanteurs et chanteuses, le tout enregistré à Los Angeles, avec des instruments solistes incluant tablas indiennes, flûtes en bambou et divers instruments exotiques. Après la traditionnelle fanfare de Disney réorchestrée et réarrangée pour l’occasion, le film débute avec le superbe « Main Titles » qui dévoile les sonorités tribales du score pour la jungle indienne à l’aide de percussions exotiques et de vents, avec orchestre et choeurs – incluant une citation à un thème de flûte alto de George Burns pour le film de 1967 - Puis, « Jungle Runs » nous offre le premier morceau d’action pour la scène de l’entraînement de Mowgli au début du film : percussions tribales endiablées, cordes frénétiques, ponctuations de cuivres, flûte ethnique, choeurs épiques, aucun doute possible, on retrouve le John Debney aventureux façon « Cutthroat Island » ou « Scorpion King », visiblement en très grande forme ! Plus important encore, « Wolves - Law of the Jungle » dévoile le thème principal associé à Mowgli et la meute des loups, mélodie élégante, majestueuse et noble jouée par une flûte alto sur fond de cordes. Ce thème d’une grande beauté impose un certain respect et semble visiblement très inspiré par John Barry, dont on retrouve ici un style similaire au niveau mélodique/harmonique (on a parfois l’impression d’entendre un thème de « Dances with Wolves »), bien que l’on pense aussi au thème de « Medicine Man » de Jerry Goldsmith. Comme toujours avec Debney, l’influence des temp-tracks semble plus que manifeste, et il est regrettable que le compositeur soit visiblement incapable de produire une idée réellement personnelle pour ses partitions, et ce après plus de 30 ans passé à oeuvrer pour le cinéma hollywoodien. Mais que l’on se rassure immédiatement, le résultat est tout de même à la hauteur du film !

Dans « Water Truce », les choeurs et l’orchestre imposent un climat majestueux et grandiose évoquant de manière magique le règne animal et la trêve de l’eau dans la jungle – à noter que le thème principal de Debney rappelle aussi curieusement celui de la série TV « Star Trek Voyager » de Jerry Goldsmith, flagrant dans les enchaînements harmoniques à la fin de la première phrase mélodique du thème – Dans « The Rain Returns », c’est la fin de la trêve où l’on retrouve les sonorités exotiques pour la jungle avec le retour de la flûte alto, instrument clé de la première partie du score. « Mowgli’s Leaving/Elephant Theme » reprend le thème principal dans un arrangement de toute beauté, partagé entre des cordes, un violoncelle, un hautbois et une flûte soliste, et toujours ces choeurs quasi féeriques en fond sonore. Il y a une élégance évidente dans la musique de Debney, un respect pour l’oeuvre et une noblesse d’âme qui nous touche immédiatement, surtout lorsque le très beau thème principal revient à 1:36 alors que Mowgli fait ses adieux et quitte la meute des loups. Il faut reconnaître qu’il est tout de même très rare d’entendre ce genre de grand thème émotionnel aujourd’hui, alors que c’était monnaie courante dans le cinéma des années 80/90. Outre les références évidentes à John Barry, la scène avec le thème des éléphants (« Elephant Theme ») dévoile un second thème grandiose et majestueux avec des cuivres solennels et des choeurs qui semblent là aussi très familiers, mais qui apportent une rare émotion à la musique dans le film, avec cette sensation d’émerveillement rafraîchissante. Concernant les influences musicales évidentes, les auditeurs reconnaîtront certainement les allusions à James Newton Howard dans « Shere Khan Attacks/Stampede » pour la séquence où le tigre attaque Mowgli et Bagheera. A noter ici l’apport des percussions tribales avec la flûte exotique en plus d’un orchestre totalement déchaîné. A grand spectacle, grande musique, et Debney se donne les moyens pour illustrer chaque scène d’action du film de manière puissante et grandiose, privilégiant une écriture orchestrale de qualité, riche et soutenue. Dans « Kaa », le compositeur nous plonge dans une atmosphère plus inquiétante alors que Mowgli rencontre le serpent Kaa, qui tente de l’hypnotiser. A noter ici le rôle de la flûte soliste qui évoque la séduction du serpent de façon mystérieuse, sur fond de violons en harmonique et de quelques dissonances. Debney développe astucieusement ici le thème de la chanson « Trust in Me » des frères Sherman pour le dessin animé de 67, qu’il intègre à la scène avec Kaa.

L’aventure reprend le dessus pour la scène où Mowgli aide Baloo dans « Honeycomb Climb », morceau oscillant entre danger et action avec brio, incluant quelques moments plus légers typiques du compositeur. « The Man Village » évoque l’arrivée au village des humains avec une flûte mélancolique et des cordes de toute beauté, suivi du thème principal reprend à 1:48 alors que Mowgli s’interroge sur sa place dans la jungle et sa réelle identité. « Mowgli and the Pit » cite brillamment quand à lui la mélodie de la célèbre chanson « The Bare Necessities » (à 2:26), chantée dans le film par Baloo et Mowgli, dans une séquence similaire à celle du dessin animé d’origine. L’astuce de Debney consiste à avoir arrangé la mélodie à la manière du thème principal du score, dans un arrangement majestueux, noble et touchant, bien différent des accents jazzy de la chanson, mais plus proche de l’atmosphère émotionnelle et aventureuse de la partition de Debney : une autre grande réussite du score ! Et si vous aimez l’action, vous ne serez pas déçu avec « Monkeys Kidnap Mowgli » pour la scène où les singes s’emparent du jeune garçon et l’emmènent dans leur repère gouverné par le roi Louie. On reste proche ici du style de partitions telles que « Scorpion King » ou « Predators » pour les accents tribaux, avec des références là aussi évidentes à Jerry Goldsmith et même Alan Silvestri, bien que l’écriture des cuivres ou des percussions – à noter le rôle du xylophone par exemple – rappelle parfois les musiques d’action de James Newton Howard dans les années 90, et plus particulièrement « Waterworld ». Dans le même ordre d’idée, « Arrival at King Louie’s Temple » développe de manière plus inquiétante les sonorités exotiques/tribales du temple de Louie, tandis que « Cold Lair Chase » nous offre un énième déchaînement orchestral durant la scène où Louie poursuit Mowgli dans les ruines du temple : on nage en pleine atmosphère épique ici à l’aide des percussions tribales tonitruantes, des cuivres massifs et des choeurs déchaînés, où Debney incorpore des références mélodiques à la chanson « I Wanna Be Like You » du roi Louie pour le film de 1967. Ici aussi, le compositeur reste très respectueux du travail effectué sur le Disney des années 60 et propose des arrangements toujours intéressants et d’une richesse épatante pour une production du milieu des années 2000 – on a clairement l’impression de revenir 20 ou 30 ans en arrière ! –

L’aventure se poursuit dans le dramatique et puissant « The Red Flower », qui reprend la mélodie de la chanson « Trust in Me » pour Kaa dans un arrangement symphonique robuste et impressionnant. « To The River » évoque quand à lui les efforts de Mowgli pour rejoindre la meute des loups et sauver ses proches de la terreur imposée par Shere Khan, tout en vengeant la mort d’Akela. Dans « Shere Khan’s War Theme », Debney développe plus particulièrement la thématique du tigre maléfique, déjà dévoilée dans « Shere Khan Attacks/Stampede », et qui semble atteindre ici son paroxysme. A noter ici une reprise héroïque assez prenante du thème principal de Mowgli, juxtaposé aux rythmes belliqueux et tribaux de Shere Khan. Debney met l’accent ici sur les cuivres de manière purement rythmique, avec de nombreux rebondissements rythmiques excitants et frénétiques très réussis, « Shere Khan’s War Theme » restant à coup sûr l’un des meilleurs morceaux d’action de « The Jungle Book » ! Le superbe « Shere Khan and the Fire » illustre quand à lui la bataille finale entre les deux ennemis jurés au milieu des flammes, la musique atteignant ici une puissance redoutable avec des choeurs épiques magistraux à la manière de « Cutthroat Island » ! Vous allez ressortir secoué de « Shere Khan and the Fire », tant l’intensité musicale dramatique/épique et guerrière que Debney parvient à instaurer pendant plus de 4 minutes durant le climax final du film est tout simplement ahurissant ! Dommage cependant que le motif associé à Shere Khan manque de personnalité et soit particulièrement flou, puisqu’on a bien du mal à le percevoir à la première écoute (il s’agit essentiellement d’un motif de 3 notes descendantes de cuivres, assez présent dans « Shere Khan Attacks »). Enfin, c’est la victoire de Mowgli dans « Elephant Waterfall » qui reprend le magnifique thème des éléphants (à 0:42) et le thème principal (à 1:48) dans un arrangement triomphant et optimiste de toute beauté. Impossible par ailleurs de passer à côté de la reprise joyeuse et victorieuse de « The Bare Necessities » dans « Mowgli Wins the Race », une coda triomphante hélas très courte mais absolument magistrale ! Et comme si cela ne suffisait pas, Debney nous permet de réentendre une dernière fois son magnifique thème principal dans « The Jungle Book Closes », nous laissant sur une ultime touche d’émotion salvatrice.

A une époque où la musique de film commence à se formater dangereusement et alors que les idées s’amenuisent de jour en jour, il est bon d’entendre certains compositeurs revenir à la source et retrouver la foi dans un cinéma de divertissement qui ne se moque pas des émotions et nous offre tout ce qu’un spectateur/auditeur est en droit d’attendre du septième art ou de la musique de film : du rêve, de l’aventure, de l’évasion et de l’émotion ! Et c’est ce que nous offre la splendide partition de « The Jungle Book » qui, en plus d’apporter un souffle épique et émotionnel évident au film de Jon Favreau, rend un hommage évident aux chansons du Disney des années 60 et nous ramène 30 ans en arrière dans les années 80/90, à l’époque des Jerry Goldsmith, Bruce Broughton, James Horner ou Alan Silvestri. Debney signe un score symphonique old school mais jamais vieillot, une partition grandiose, élégante et puissante, qui nous emmène vers des contrées lointaines, dans des aventures extraordinaires et inoubliables, et si le principal défaut du score, c’est son manque flagrant d’originalité et d’idées neuves (comme toujours, Debney pioche chez Barry, Goldsmith ou James Newton Howard), il ne fait nul doute que la musique de « The Jungle Book » est à coup sûr l’une des meilleures BO de film de l’année 2016 et peut être l’un des meilleurs travaux de John Debney pour le cinéma, en passe de devenir une nouvelle référence dans son opulente filmographie : à ne surtout pas manquer !



---Quentin Billard