1-Adrianos 2.52
2-Bogomil Oil Well Jog/
Bogomil Gets Shot 2.28
3-Axel Gets the News 1.10
4-Warehouse 0.34*
5-Hospital Visit 1.05**
6-Mansion 1.07*
7-Loyalty/Drive to Shooting Club 1.51*
8-Boys Car Talk 1.11*
9-Shoot Screens/
Meet Dent and Cain 2.53
10-I'll Be Sure to Duck 0.54
11-Drive to Bogomil's 0.58*
12-Axel Shoes/Boys at Mansion 1.24**
13-Splash/Drive to 385 0.41*
14-Shootout 0.53
15-Boys at Rosewood's 0.42
16-Axel Calls Jeffrey 1.01
17-Fingerprint 0.27*
18-Sneak to Shooting Club 2.33
19-Jeffrey Calls Todd/
Lutz Calls Jeffrey 1.29
20-City Deposit 4.12
21-Tire Tread to Hef's/
Drive to Bernstein's 1.44*
22-Racetrack 5.04
23-Drive to Oil/Hit Vic 2.25*
24-Sneak to Shack/Alarm 1.44
25-Oil Field Shootout/
Kill Dent and Karla 4.11
26-Wrap Up 0.56*
27-Goodbye 1.11

Bonus Tracks

28-Loyalty (alternate) 0.12
29-Goodbye (alternate) 0.49

Songs

30-Bad Guys 4.35***
31-Shakedown 4.02+
32-I Want Your Sex 4.45++
33-Be There 4.12#
34-All Revved Up 4.00~##
35-Better Way 4.09###
36-In Deep 3.32°

*Contains Axel F
(Theme from Beverly Hills Cop)
**Contains material
not used in film
***Interprété par Keith Forsey
Ecrit par Harold Faltermeyer
et Keith Forsey
+Interprété par Bob Seger
Ecrit par Harold Faltermeyer,
Keith Forsey et Bob Seger
++Ecrit et interprété par
George Michael
#Interprété par The Pointer Sisters
Ecrit par Allee Willis
et Franne Golde
##Interprété par Jermaine Jackson
Ecrit par Giorgio Moroder
et Tom Whitlock
###Interprété par James Ingram
Ecrit par Andre Cymone
°Interprété par Charlie Sexton
Ecrit par Charlie Sexton
et Scott Wilk.

Musique  composée par:

Harold Faltermeyer

Editeur:

La La Land Records LLLCD 1407

Musique produite par:
Harold Faltermeyer
Monteur musique:
Bob Badami
Producteur exécutif de l'album:
Dan Goldwasser
Producteurs exécutifs de l'album
pour La-La Land Records:
MV Gerhard, Matt Verboys
Stereo Mixdown:
Neil S. Bulk
Direction de la musique pour
Paramount Pictures:
Randy Spendlove
Coordinateur album:
Eric Ybanez
Consultant projet:
Lukas Kendall
Assistance de production:
Frank K. DeWald

Artwork and pictures (c) 1987 Paramount Pictures. All rights reserved.

Note: ***1/2
BEVERLY HILLS COP II
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Harold Faltermeyer
Après le succès phénoménal de « Beverly Hills Cop » en 1984, il paraissait évident que Don Simpson et Jerry Bruckheimer allaient rempiler pour un second épisode. Après le succès colossal de « Top Gun » avec Tom Cruise en 1986, les deux producteurs décidèrent de confier le projet d’un « Beverly Hills Cop II » à Tony Scott, qui venait à peine de sortir du succès de son second long-métrage « Top Gun » lorsque la Paramount lui confia les rennes du film. Alors qu’il fut question de réaliser une série TV inspirée du premier film, le projet fut rapidement abandonné avant d’être remplacé par ce second film marquant le retour d’Eddie Murphy dans le rôle-clé d’Axel Foley et de la plupart des acteurs du premier opus. Sorti en salles en 1987, « Beverly Hills Cop II » fut un nouveau succès critique même si le film n’a pas été très bien reçu par la presse américaine de l’époque. L’histoire commence avec un braquage perpétré dans la boutique de luxe Adriano dans la rue commerçante Rodeo Drive à Beverly Hills en Californie. Le braquage est exécuté de manière méthodique par une mystérieuse grande femme blonde en moins de 30 secondes, qui laisse ensuite une enveloppe sur laquelle se trouve inscrite la lettre A en rose. Le commissaire Andrew Bogomil (Ronny Cox) comprend alors qu’il s’agit du fameux gang de l’alphabet que la police de Beverly Hills traque sans relâche depuis des mois, en vain. Alors qu’il est en train de courir, Bogomil remarque un élément suspect lorsqu’il passe à proximité des industries Dent avant d’être repéré par l’un des cambrioleurs de la boutique de Beverly Hills. Peu de temps après, Harold Luntz (Allen Garfield), le grand chef du commissariat, mécontent du fait que l’inspecteur Rosewood ait fait appel au FBI pour résoudre l’affaire du gang de l’alphabet, le met à la circulation avec son collègue Taggart et renvoie ensuite Bogomil. Peu de temps après, l’ex-commissaire est abattu par une mystérieuse femme blonde qui laisse sur son corps une enveloppe avec la lettre B. Alerté par ses collègues Taggart et Rosewood, Axel Foley, qui mène une importante mission d’infiltration d’un gang à Detroit, se rend rapidement à Beverly Hills où Bogomil est soigné dans un hôpital. Bien décidé à venger le commissaire et stopper le gang de l’alphabet, Foley va de nouveau faire équipe avec Taggart et Rosewood pour arrêter les criminels une bonne fois pour toute. Une série d’indices conduisent alors les trois policiers vers un club de tir où se trouve la mystérieuse femme blonde nommée Karla Fry (Brigitte Nielsen), complice et amante d’un homme d’affaires véreux nommé Maxwell Dent (Jürgen Prochnow).

« Beverly Hills Cop II » s’avère être une suite plutôt réussie. Là où le premier film se contentait de poser simplement les bases sans en faire trop, cette seconde mouture va plus loin et permet à Tony Scott – qui signe là son troisième long-métrage – de réaliser un buddy movie typique des années 80, à l’époque où le genre commençait à se répandre à Hollywood (la même année sortait le premier « Lethal Weapon » de Richard Donner dans une veine similaire). Toujours tourné vers la comédie, le film doit aussi beaucoup à l’interprétation exceptionnelle d’Eddie Murphy, omniprésent à l’écran, même si les seconds rôles s’avèrent ici un brin plus étoffés, notamment pour le personnage de Billy Rosewood, toujours campé par Judge Reinhold. Le film est remarqué pour son visuel typique de Tony Scott – utilisation de filtres, montage plus serré et couchers de soleil qui deviendront même une signature visuelle sur la plupart des productions Bruckheimer à venir – Niveau scénario, l’histoire reste passe-partout, comme dans le premier épisode, et n’est qu’un prétexte à une nouvelle série de gags désopilants, de répliques cultes et de scènes d’action à gogo. Niveau casting, l’acteur allemand de « Das Boot » Jürgen Prochnow (spécialiste des rôles de méchant au cinéma dans les années 90) campe le nouveau bad guy de service au côté du mannequin suédois Brigitte Nielsen, vue l’année précédente dans « Cobra » avec Sylvester Stallone - Première coïncidence, Nielsen sera à cette époque sa compagne. Deuxième coïncidence : « Cobra » est né en partie d’idées récupérées sur le script rejeté de Stallone pour le premier « Beverly Hills Cop » - Encore plus drôle que le film précédent, « Beverly Hills Cop II » nous offre un vrai déluge de comique de situation et de scènes cultes, comme la séquence où Axel Foley embobine les ouvriers d’un chantier et récupère une luxueuse villa en construction pour lui tout seul, ou cette scène finale durant laquelle Rosewood envoie bouler Luntz et la réplique culte de Foley qui s’ensuit : « moi aussi, j’te pisse au cul ! ». A ce sujet, le film doit être regardé en V.F. pour apprécier des dialogues 80’s très subtils : « elle est immense cette grande salope ! » ou « je suis Mr le nettoyeur, il y a quelque chose qui flotte ! Il y a quelqu’un qui s’est saoulé et qui a chié dans la piscine ! » : des répliques eighties pur jus, sans oublier la référence à Stallone (le poster de « Cobra » dans la chambre de Taggart, et ce dernier qui balance un « Oh ! Puis, merde à Rambo ! ») et un goût très reaganien pour les armes à feux, typique du milieu des années 80 – Taggart, tout fier, qui montre sa panoplie d’armes à ses collègues -

Alors que Tony Scott envisagea à l’origine de confier la musique de son film à Hans Zimmer (ce qu’il fera quelques années après sur « Days of Thunder » en 1990), la partition de « Beverly Hills Cop II » fut à nouveau confiée à Harold Faltermeyer, qui se voit offrir l’occasion de développer son approche musicale synthétique du film de 1984 dans un second score plus étoffé et un brin plus diversifié. Avec l’évolution de la technologie musicale, le compositeur utilise cette fois-ci le Synclavier et le Yamaha DX-7 pour élaborer une bonne partie de son score, dans lequel on retrouve l’indispensable et célèbre thème « Axel F » du premier film, accompagné ici de quelques nouvelles idées, incluant un nouveau thème pour les bad guys introduit dès la scène du braquage en ouverture du film (« Adrianos »). Le thème de Dent et ses complices se distingue par son rythme de boîte à musique dance martelé avec l’utilisation du son d’une cowbell et une mélodie reconnaissable. A noter que le thème a par ailleurs été adapté par Faltermeyer et son collègue Keith Forsey dans la chanson « Bad Guys » interprété par Forsey lui même, tiré de l’album « Harold F » (1987). Très présent dans le film, le thème illustre brillamment les scènes avec Karla Fry et Maxwell Dent en apportant un côté cool aux méchants de l’histoire. « Bogomil Oil Well Jog/Bogomil Gets Shot » illustre quand à lui la scène du début où Bogomil se fait abattre par Fry et ses complices, avec le retour du thème menaçant des bad guys. On note ici le côté beaucoup moins léger du score par rapport au premier film, Faltermeyer accentuant davantage ici le suspense malgré l’omniprésence des thèmes et de rythmes pop/électro cool.

Le thème d’Axel Foley revient dans « Warehouse » et assure la continuité avec le premier film, avec toujours ce caractère fun rafraîchissant typique de ces deux premiers films de la franchise. Idem pour la scène de la villa dans « Mansion » ou « Loyalty/Drive to Shooting Club », qui développe un motif d’arpèges de 3 notes répétées évoquant l’amitié entre Foley et Bogomil, et sa réunion avec Taggart et Rosewood, motif introduit dans « Hospital Visit ». Dans « Boys Car Talk », Faltermeyer a même l’idée d’inclure un sample de voix (qu’il a lui-même conçu) pour un autre motif amusant associé aux trois policiers. Le thème des bad guys revient dans « Shoot Screens/Meet Dent and Cain » et « I’ll Be Sure to Duck », tandis que l’on retrouve un thème du premier film, celui de Taggart et Rosewood, dans « Shootout » pour une scène de fusillade durant la première moitié du film. Faltermeyer n’oublie pas non plus l’aspect comédie du film avec l’amusant « Axel Calls Jeffrey » pour un autre gag du film, où Axel demande à son collègue Jeffrey (Paul Reiser) de se faire passer pour le capitaine Luntz en vue d’embobiner son chef Todd au téléphone. Un morceau comme « Sneak to Shooting Club » est aussi représentatif du côté fun et divertissant voulu par Faltermeyer dans le film, comme dans « Jeffrey Calls Todd/Lutz Calls Jeffrey », qui reprend les rythmes bondissants et amusants de Jeffrey. L’action s’intensifie avec les rythmes nerveux de « City Deposit » pour une autre scène de braquage du gang de l’alphabet et une énième réitération du thème des bad guys, tandis que l’affrontement final débute avec « Racetrack », « Drive to Oil/Hit Vic », « Sneak to Shack/Alarm » et la fusillade finale de « Oil Field Shootout/Kill Dent and Karla ». Le film se conclut avec la reprise de la phrase C du thème d’Axel F dans le joli et nostalgique « Goodbye ».

« Beverly Hills Cop II » s’avère donc être un score plutôt énergique et fun dans la continuité du premier épisode de 1984. Harold Faltermeyer se voit offrir ici l’opportunité de développer davantage ses idées et ses sonorités du premier film dans une seconde mouture moins répétitive et plus aboutie, même si l’on regrette là aussi que les mêmes thèmes soient constamment répétés de manière fastidieuse tout au long du film. Il n’en demeure pas moins que le résultat est impeccable à l’écran, la musique apportant là aussi un certain fun décomplexé et typiquement eighties aux images du film de Tony Scott, tout en s’inscrivant dans la continuité du précédent score de 84. Et comme pour le long-métrage de Martin Brest, on appréciera ici l’apport des chansons pop/rock 80’s du film : l’indispensable « Shakedown » de Bob Seger, le très controversé « I Want Your Sex » de George Michael, « Be There » de The Pointer Sisters, « All Revved Up » de Jermaine Jackson, etc. Ainsi donc, les nostalgiques des musiques de film électroniques des années 80 et les fans du film de Tony Scott pourront donc se jeter les yeux fermés sur l’album publié par La La Land qui contient pour la première fois depuis 30 ans l’intégralité du score d’Harold Faltermeyer pour « Beverly Hills Cop II », une première qui laisse présager de futures éditions à venir d’autres musiques du compositeur (peut-être « Fletch » et « Top Gun » ?), car même si ce n’est certainement pas de la grande musique de film et que cela reste toujours aussi simpliste et daté, le résultat possède un charme indissociable du cinéma des années 80 et s’apprécie comme un véritable plaisir coupable !



---Quentin Billard