Disc 1

1-Haunted Mansion Opening Title 3.58+
2-Manipulating the Buyers 1.35**
3-Take Off For The Weekend 0.34
4-Whacking A Spider 0.32
5-Phone Call 1.01
6-Drive To The Mansion **+ 0.43
7-Gates Open 2.04+
8-Dead People In The Back Yard 1.06+
9-Meeting Edward Gracey 4.15+
10-This House Haunts Me 4.28**+
11-To The Study 0.45+
12-Confiding Mr Evers 0.57**
13-Secret Passageway 2.31**
14-Ghost Ball 2.40**
15-So Many Memories 2.48**
16-Against My Better Judgment 3.37
17-Meeting Leota 5.48**+
18-Chased By A Marching Band 0.41
19-Dad, We Have A Problem 1.07***
20-Jim Finds Out What Ed Wants 5.31**+
21-Passage To The Dead 3.26

Disc 2

1-The Crypt 4.44**+
2-Spiders 1.51**
3-Jim and Ramsley Fight 3.41**+
4-Don't You Remember? 4.38+
5-Never Fail 1.12
6-Try Again 10.55
7-End Title 6.11*

The Extras

8-When The Saints
Come Marching In 0.38++
9-Ramsley Scare (alternate) 0.08
10-Chased By A Marching Band
(without overlay) 0.41
11-Jim Finds Out What Ed Wants
(Original) 3.02
12-Moving Leota 0.15
13-Jim Locked Out 0.35
14-End Title (alternate) 5.36
15-"Grim Grinning Ghosts"
Singing Busts 1.07

*Not featured in film
**Includes music not featured in film
***Different version than in film
+Includes "Grim Grinning Ghosts"
Ecrit par Xavier Atencio
et Buddy Baker
++Traditionnel, arrangé par
Mark Mancina, Harry Campbell,
Shelby Grimm, Bob Hartley
et William Lewis.

Musique  composée par:

Mark Mancina

Editeur:

Intrada Special Collection ISC 364

Direction de la musique pour
Walt Disney Studios Motion
Pictures Production and the
Disney Music Group:
Mitchell Leib
Music business affairs:
Scott Holtzman, Sylvia Krask
Orchestrations:
Dave Metzger, Don Harper
Arrangements choeur:
Eddie Jobson
Assistant score:
Johnny Whieldon
Assistant technique:
Chuck Choi
Préparation musique:
Booker White
Supervision montage musique:
Mike Flicker
Monteurs musique:
Thomas Bartke, Matt Friedman
CD produit par:
Mark Mancina
Producteurs exécutifs pour Intrada:
Douglass Fake, Roger Feigelson
Consultant projet:
Randy Thornton
Manager de production:
Regina Fake

Artwork and pictures (c) 2016 Disney Enterprises, Inc. All rights reserved.

Note: ****
THE HAUNTED MANSION
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Mark Mancina
Soucieux de trouver des filons toujours plus rentables, les studios Disney eurent l’idée dès les années 2000 de lancer une série de productions cinématographiques autour des attractions des parcs Disney, une idée aujourd’hui très ordinaire avec la prolifération des « Pirates of the Caribbean » au cinéma, mais plutôt neuve pour l’époque. « The Haunted Mansion » (Le Manoir Hanté et les 999 Fantômes) fut le premier de cette série de films inspirés des parcs d’attraction de Disneyland et Walt Disney World Resort. Sorti en 2003 et réalisé par Rob Minkoff (réalisateur de « The Lion King » et des « Stuart Little »), « The Haunted Mansion » s’inspire du Manoir Hanté des parcs Disney, probablement l’attraction la plus populaire et la plus célèbre, qui existe tout de même depuis 1969. On y suit l’histoire de Jim (Eddie Murphy) et Sara Evers (Marsha Thomason), un couple qui travaille pour une agence de biens immobiliers qui occupe une bonne partie de leur existence, au détriment de leur vie de couple et de leurs enfants Michael (Marc John Jefferies) et Megan (Aree Davis). Un jour, alors qu’ils s’apprêtent à partir pour un week-end agréable au bord d’un lac, Sara est contactée par le propriétaire de Gracey Manor, un gigantesque manoir luxueux et mystérieux situé près des bayous de la Louisiane. Jim décide de se rendre au manoir en compagnie de Sara et de leurs deux enfants. Ils y font alors la connaissance du propriétaire Edward Gracey (Nathaniel Parker) et de l’énigmatique et inquiétant majordome Ramsley (Terence Stamp). Edward est convaincu que Sara est la réincarnation de son épouse défunte Elizabeth et tente de la reconquérir, aveuglé par le souvenir de sa promise disparue. Jim se retrouve alors aux prises avec une étrange malédiction qui pèse sur le manoir. Pris au piège de ce terrible endroit, Jim, Michael et Megan vont tout mettre en oeuvre pour tenter de sauver Sara et quitter le manoir avant qu’il ne soit trop tard. Durant leur périple, ils vont devoir affronter une horde de fantômes, d’apparitions spectrales et de zombies déchaînés, ainsi qu’une étrange voyante apparaissant dans une boule de cristal, et qui pourrait détenir la clé de leur salut.

« The Haunted Mansion » s’avère être une comédie familiale sympathique et sans prétention, qui s’éloigne finalement de l’attraction d’origine des parcs Disney pour n’en retenir ici qu’une infime substance, celle d’une grande bâtisse gothique et baroque où l’horreur côtoie le fantastique et la fantaisie à tous les étages. Le film de Rob Minkoff n’est qu’un prétexte à une longue succession d’effets visuels déjantés, de gags loufoques et de situations rocambolesques surtout destinées à un jeune public : on retrouve des allusions au parc d’attraction avec notamment les quatre statues qui entonnent une chorale fort harmonieuse, ou les objets volants qui attaquent les occupants de la maison – cf. la scène délirante où les instruments de musique d’une fanfare attaquent Jim – Jennifer Tilly interprète la voyante, Madame Leota, qui apparaît dans une boule de cristal verdâtre, et apporte une touche de fantaisie supplémentaire dans un univers baroque finalement très codifié, une sorte de relecture édulcorée des films de maison hantée traditionnels. Eddie Murphy reste égal à lui-même mais semble bien moins à l’aise qu’à l’accoutumée, entouré de quelques seconds rôles solides dont le vétéran Terence Stamp, parfait en majordome machiavélique et maléfique. Hélas, le film se vautre à l’arrivée et échoue à susciter la moindre peur ou la moindre inquiétude. Les quelques touches d’humour tombent à plat et ne prêtent même pas à sourire, et malgré le succès commercial du film à sa sortie en salles en 2003, « The Haunted Mansion » ne convaincra pas les critiques et restera un échec flagrant pour une bonne partie du public. Malgré quelques bonnes idées – la séquence d’attaque des zombies dans la crypte - le film de Rob Minkoff s’avère être une solide déception très vite tombée dans l’oubli.

Le réalisateur Rob Minkoff croisa la route de Mark Mancina en 1994 lorsque ce dernier s’occupa d’une partie des arrangements musicaux sur la musique de « The Lion King » d’Hans Zimmer. C’est donc sans surprise que Mancina fut engagé pour écrire la musique de « The Haunted Mansion » en 2003. Le compositeur n’en est pas à son premier coup d’essai pour Disney puisqu’il composa les musiques de « Tarzan » en 1999 et « Brother Bear » en 2003 avant de faire la musique de « The Haunted Mansion ». Dans une note du livret de l’album, Mancina précisa même que le film était un projet de rêve pour lui, qui se rendit régulièrement dans cette fameuse attraction qui le fascinait tant lorsqu’il plus jeune. Pour les besoins du film, le compositeur décida de réemployer la fameuse mélodie de la chanson « Grim Grinning Ghosts » écrite par Buddy Baker en 1969 sur des paroles de Xavier Atencio pour l’attraction des parcs Disney. L’air est adapté dans la musique orchestrale de Mancina et devient un thème mélodique à part entière dans la partition du film, aux côtés des nouveaux thèmes composés pour le métrage de Rob Minkoff. C’est d’ailleurs ici le point fort du score de « The Haunted Mansion » : sa richesse thématique épatante qui sied parfaitement à la narration et l’ambiance particulière du film. Enregistrée au Sony Scoring Stage avec un grand orchestre symphonique – incluant orgue et clavecin - et les choristes du Los Angeles Choir, le score de « The Haunted Mansion » nous invite à pénétrer dans le manoir hanté et à y découvrir ses plus sinistres secrets, pour le meilleur et pour le pire. Au niveau des thèmes, on trouve donc la mélodie de « Grim Grinning Ghosts » régulièrement associée dans le film au majordome Ramsley. On trouve ensuite un thème prenant la forme d’une valse gothique à la flûte dès 0 :45, associé aux secrets du manoir Gracey. Vient ensuite le troisième thème, le thème romantique pour Gracey et Elizabeth, mélodie envoûtante et mystérieuse traitée là aussi à la manière d’une valse dans l’ouverture « Haunted Mansion Opening Title » : on reconnaît le Love Theme à 1:06 sous la forme d’un air ancien de boîte à musique, varié et développé à la façon d’une valse classique fantaisiste et élégante pour une multitude d’instruments : bois, cordes, cuivres, violon soliste, trompette, sans oublier l’apport d’un clavecin aux sonorités résolument baroques, de l’inévitable orgue gothique pour l’immense demeure et de choeurs en latin fantomatiques évoquant les spectres qui hantent les lieux.

On notera par ailleurs la façon dont Mancina juxtapose dès l’ouverture la valse gothique et la valse romantique pour ne plus faire qu’un, une construction mélodique judicieuse qui semble en dire long sur l’énigme du film. L’ouverture est par ailleurs manifestement inspirée du style plus fantaisiste et extravagant de Danny Elfman, notamment lorsque le tempo de la valse s’accélère et se transforme en une danse macabre et infernale avec l’apport des choeurs fantomatiques et de quelques accords gothiques et ténébreux de l’orgue – reprenant ici les premières notes de « Grim Grinning Ghosts » pour Ramsley – Parmi les autres thèmes présents dans la musique de « The Haunted Mansion », on trouve un thème familial pour le couple Evers et leurs enfants, mélodie plus chaleureuse et rassurante entendue dans « Take Off for the Weekend » et dévoilée ici par une clarinette délicate à 0:06. Dans « Phone Call », Mancina introduit un autre thème fondamental du score, le thème du manoir hanté. Ce motif est en réalité constitué de deux éléments mélodiques bien distincts : un ostinato mélodique de 4 notes envoûtantes de harpe répétées de façon énigmatique, et une mélodie de 6 notes descendantes de flûte (dans « Phone Call » à 0:11 ou à 0:23). Le thème du manoir est introduit pour la première fois dans le film lorsque Sara est contactée par le propriétaire du manoir hanté, et sera particulièrement présent pendant une bonne partie du film. On trouve aussi quelques motifs secondaires, et notamment un thème mystérieux de notes descendantes de bois pour la voyante madame Leota, mélodie énigmatique entendue au hautbois dans « Meeting Leota » (dès 3:36), accompagnant la séquence de la rencontre avec la voyante dans la boule de cristal verte – avec quelques sonorités électroniques discrètes illustrant la magie de la scène – Le thème de Leota sera par ailleurs très présent dans « Jim Finds Out What Ed Wants », incluant une allusion amusante à la flûte de la valse gothique introductive à 3:38 - A noter l’envolée orchestrale trépidante du thème de Leota à la fin de « Meeting Leota » vers 5:04, une véritable folie orchestrale qui se décuple dans l’amusant « Chased By A Marching Band », pour la scène où Jim est poursuivi par les instruments d’une fanfare. Mancina s’en donne ici à coeur joie et nous offre l’un des passages les plus débridés du score, dont la virtuosité orchestrale et la complexité évoque très clairement l’extravagance instrumentale de Danny Elfman.

Production Disney oblige, Mancina s’essaie à quelques reprises aux traditionnelles touches de mickey-mousing comme dans « Manipulating the Buyers » avec son motif de 3 notes de bois amusant sur fond de pizz sautillants, ou les moments plus légers de « Take Off for the Weekend » ou « Whacking A Spider », mais ces moments plus cartoonesques sont rapidement interrompus par le sérieux apparent de l’énigmatique thème du manoir de « Phone Call » et le coup de téléphone inattendu aux Evers. « Gates Open » débute sur un mystérieux motif de 3 notes ascendantes de cordes entendu très ponctuellement dans le film, évoquant les appréhensions des Evers au sujet de l’immense demeure qu’ils vont visiter – on retrouve ce motif secondaire au début de « Secret Passageway » - Dans « Dead People In The Back Yard », Mancina utilise quelques couleurs instrumentales plus intéressantes, incluant un piano préparé et les voix fantomatiques du choeur pour suggérer la présence des spectres dans le manoir, avec toujours l’omniprésence du thème composé par Buddy Baker. On notera ici l’emploi du clavecin dont les sonorités baroques apportent une couleur particulière à la partition du film de Rob Minkoff. Plus intéressant, « Meeting Edward Gracey » reprend l’air gothique de « Grim Grinning Ghosts » de façon plus inquiétante pour la rencontre avec Edward Gracey, le propriétaire du manoir, au début du film. On notera ici l’emploi de l’orgue aux consonances gothiques qui nous renvoie clairement aux grandes heures des musiques de James Bernard pour les films de la Hammer des années 60. L’atmosphère devient ici plus mystérieuse et résolument énigmatique, avec ses couleurs orchestrales envoûtantes, son utilisation adroite du choeur, de l’orgue ou de quelques sonorités électroniques discrètes, et bien évidemment, le retour du thème du manoir à partir de 3:06. Niveau écriture, le score de « The Haunted Mansion » s’avère très riche, révélant une multitude de détails impressionnants tout en rappelant le savoir-faire indéniable de Mark Mancina, dont on oublie trop souvent qu’outre ses partitions action Media-Ventures des années 90, le musicien s’est formé avant tout à la musique classique.

Le thème énigmatique et envoûtant du manoir revient dans « This House Haunts Me » où Mancina cite le thème romantique au piano à 0:33, dont la mélodie, vaporeuse et lointaine, semble surgir d’un lointain passé à l’instar de l’histoire tragique d’Edward et sa défunte promise Elizabeth. A noter l’emploi amusant du clavecin dans « Secret Passageway » pour la scène où Michael et Megan rencontrent les spectres des serviteurs d’Edward Gracey, incluant un nouveau passage de mickey-mousing ordinaire très vite interrompu par l’entêtant motif tournoyant du manoir hanté (à 1:41). « Ghost Ball » reprend le Love Theme joué ici par une boîte à musique pour la séquence surréaliste du bal des fantômes, ponctuée d’un bref sursaut horrifique très réussi. La mélodie romantique est par ailleurs aisément reconnaissable dans « So Many Memories » (au piano à 1:02 puis au hautbois et à la flûte), alors que Gracey raconte à Sara l’histoire tragique d’Elizabeth et l’amour qui les unissait autrefois. On trouvera même une brève allusion au très joli thème familial des Evers à la flûte à 1:58, une timide éclaircie dans une partition sombre et mystérieuse. Mais le meilleur reste encore à venir, car hormis la folie orchestrale du final de « Meeting Leota » ou du délirant « Chased By A Marching Band », « Passage To The Dead » semble assombrir considérablement le film lorsque Leota explique à Jim que s’il espère sauver Sara de l’emprise d’Edward Gracey, il doit se rendre à la crypte pour y récupérer une mystérieuse clé révélant le secret de la défunte Elizabeth. Mancina parvient à ne jamais tomber dans l’horrifique pur, privilégiant davantage les mélodies et les harmonies consonantes malgré quelques moments de suspense très réussis et de beaux sursauts orchestraux effrayants. C’est ainsi qu’on en arrive à l’un des moments forts du film et du score, le superbe « The Crypt », 4 minutes d’action et de terreur pure où Mancina s’en donne à coeur joie durant la scène où Jim et Megan sont traqués par les morts-vivants et sauvés in extremis par Michael. « The Crypt » fait la part belle aux choeurs fantomatiques, aux accords ténébreux de l’orgue, aux rythmes trépidants, aux cuivres massifs – l’écriture des trompettes en notes rapides évoque encore une fois Danny Elfman - pour un morceau d’action d’une puissance redoutable, incluant même une coda orchestrale héroïque et triomphante très réussie.

L’action s’intensifie avec l’excitant « Spiders » qui marque la fin de la séquence de la crypte, suivi de la confrontation avec Ramsley dans le sombre « Jim and Ramsley Fight » où l’on retrouve le thème du manoir, le thème de « Grim Grinning Ghosts » et le Love Theme. Mancina assombrit ici l’ambiance à l’aide d’un orgue maléfique associé au domestique sournois du manoir, débouchant sur le bouillonnant « Don’t You Remember ? », où l’on oscille entre les tentatives désespérées de Jim de rentrer dans le manoir après avoir été exclus de la demeure par la magie noire de Ramsley. L’action s’intensifie ici à l’aide d’orchestrations plus robustes et de cuivres déchaînés, tandis que le thème du manoir devient plus sombre dans « Never Fail », incluant une reprise du thème de madame Leota au hautbois à 0:21 suivi du thème romantique d’Edward et Elizabeth. Dans « Try Again », Jim monte à bord de sa voiture et défonce les murs du manoir pour y secourir Sara et ses enfants. L’action devient ici plus trépidante, évoquant les exploits de Jim Evers qui prend son courage à deux mains pour sauver sa famille (difficile là aussi de ne pas remarquer les influences de Danny Elfman dans l’écriture et les orchestrations !). Mancina développe ici 10 minutes d’action pure pour la longue séquence finale, teintée d’envolées héroïques, de moments féeriques, de reprises thématiques grandioses et d’assauts orchestraux/choraux gothiques débridés, un véritable climax musical d’une qualité et d’une intensité à couper le souffle, qui parvient à nous maintenir en haleine tout au long des 10 minutes de la séquence. L’affrontement final contre Ramsley se termine finalement dans une coda féerique et magique très réussie, alors qu’Edward et Elizabeth sont à nouveau réunis et peuvent repartir dans l’au-delà. A 9:00, Mancina reprend finalement le thème familial des Evers à travers une envolée grandiose lorsque les fantômes quittent le manoir et que Jim et Sara sont enfin réunis et ont triomphé de leur périlleuse aventure.

Mark Mancina signe donc une partition de très grande qualité pour « The Haunted Mansion », livrant là une composition symphonique classique, rafraîchissante, mélodique et inventive, parsemée d’une multitude de détails instrumentaux et sonores assez rares chez le compositeur. Visiblement très inspiré par son sujet – le compositeur affirme dans le livret de l’album d’Intrada que « The Haunted Mansion » est l’une de ses partitions préférées – Mark Mancina compose une musique d’une grande richesse pour le long-métrage de Rob Minkoff, bien plus inspirée que le film lui-même (qu’on oubliera très vite !), notamment grâce à sa variété de thèmes mélodiques accrocheurs, ses idées orchestrales ingénieuses et son sens inné de l’émotion, le tout englobé dans une esthétique classique et élégante assez impressionnante de la part du compositeur. « The Haunted Mansion » est par ailleurs l’un des meilleurs scores de Mancina pour une production Disney et offre une autre facette du musicien, trop souvent associé à ses musiques d’action des années 90. Le double album publié en 2016 par Intrada nous permet enfin de redécouvrir l’intégralité de la partition de « The Haunted Mansion » à travers une écoute complète révélant tous les détails du score, incluant quelques prises alternées additionnelles et le quatuor vocal des quatre bustes chantants du film. La musique de « The Haunted Mansion » apporte donc son lot de frissons, de mystère et d’émotion au film de Rob Minkoff et reste l’un des meilleurs scores de Mark Mancina de sa période des années 2000, à découvrir sans hésitation sur l’excellent album d’Intrada !




---Quentin Billard