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1-Scars 3.40*
2-Beyond The Wall 3.48 3-The Council 2.42 4-Making The Escape 3.33 5-Over The Wall 5.05 6-Chase Through Fringe 1.19 7-Plasma Globes 1.54 8-The Bureau 3.20 9-The Elevator 2.42 10-Memory Band 4.26 11-Tent City 3.51 12-Finding Tris 7.51 13-Ship Crash 1.27 14-Finding Four 3.45 15-Return To Chicago 3.55 16-Serum Released 2.22 17-Saving Chicago 3.47 *Interprété par Tove Lo Ecrit par Tove Lo, Jakob Jerlström, Ludvig Söderberg. Musique composée par: Joseph Trapanese Editeur: Universal Music no label number Musique conduite par: Joseph Trapanese Score produit par: Bryan Lawson, Joseph Trapanese Superviseur monteur musique: Bryan Lawson Monteur musique: Sam Zeines Mixage: Joel Iwataki, Satoshi Noguchi Orchestrations: David Butterworth, Jennifer Hammond Arrangements musique additionnelle/ Coordinateur technique score: Jason Lazarus Monteur scoring: David Channing Interscope Records Direction musique: Anthony Seyler Business affairs: Jason Kawejsza Marketing: Wendy Ong, Mark Flaherty Production: Laura Kilborn Coordination soundtrack: Roslyn Tarroza Lionsgate Direction musique: Carter Armstrong Direction business affairs: Lenny Wohl Direction musicale: Trevon Kezios Supervision budget musique: Chris Brown Business affairs: Karen Sidlow Coordination business affairs: Ally Wigmore Coordination musique: Ryan Svendsen, Nikki Triplett, Rona Rapadas Artwork and pictures (c) 2016 Summit Entertainment, LLC. All rights reserved. Note: *** |
THE DIVERGENT SERIES :
ALLEGIANT
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Joseph Trapanese
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Troisième épisode de la saga « Divergent », « Allegiant » (Divergente 3 : Au-delà du mur) débute là où « Insurgent » s’achevait, alors que Tris, Quatre et ses amis réussissent à franchir le mur encerclant Chicago après avoir libéré le message des fondateurs et dévoilé le véritable objectif du système des factions à la population toute entière. A nouveau réalisé par l’allemand Robert Schwentke et à nouveau inspiré par les romans de la jeune Veronica Roth, « Allegiant » prolonge l’histoire de Tris (Shailene Woodley), Quatre (Theo James) et leurs complices dans une société enfin libérée de la dictature de Jeannine, où Evelyn (Naomi Watts), la mère de Quatre, a pris le pouvoir à Chicago. Tandis que les procès se multiplient contre les Erudits et les anciens conspirateurs qui sont systématiquement exécutés, Tris et Quatre décident de quitter la ville en proie à une tension permanente, alors qu’ils refusent de prendre la tête de la nouvelle coalition. Avec Caleb (Ansel Elgort), Christina (Zoë Kravitz), Tori (Maggie Q) et Peter (Miles Teller), Tris et Quatre s’aventurent au-delà du mur et découvre le monde extérieur, aux terres post-apocalyptiques et dévastées, abreuvées d’une pluie rougeâtre qui s’apparente à du sang. Au cours de leur escapade, Tori est malheureusement abattue par les troupes d’Edgar (Jonny Weston), envoyé par Evelyn pour arrêter les fugitifs et les empêcher de franchir le mur. Peu de temps après, Tris et ses amis font la connaissance d’un groupe de soldats armés envoyés par le bureau de la pureté génétique, une immense cité high-tech construite au milieu du désert. Les scientifiques qui travaillent dans la cité ont étudié pendant des années la génétique et pensent que les problèmes de société ont été causé par des gènes déficients. Ils tentèrent alors de concevoir une meilleure société, mais l’expérience a mal tourné, obligeant le gouvernement américain à concevoir des cités isolées à l’intérieur du sol américain pour créer des divergents au code génétique pur, capables de réparer les problèmes causés par les expériences précédentes. Installés dans leurs nouveaux quartiers, Tris et Quatre sont étudiés de près par Matthew (Bill Skarsgard) et Nita (Nadia Hilker) qui doivent évaluer leur niveau de divergence, tandis que Caleb et Peter sont assignés à la surveillance sur moniteurs de Chicago. Matthew amène ensuite Tris auprès de David (Jeff Daniels), le dirigeant du bureau de la génétique. David révèle à Tris que sa mère a été secourue il y a plusieurs années par le bureau et s’est portée elle-même volontaire pour rejoindre l’expérience de Chicago. David accepte alors de restaurer la paix dans la ville en échange de l’aide de Tris, qui doit aider le scientifique à convaincre le conseil qu’il possède bien la clé pour libérer l’humanité des gènes déficients. Au même moment, Quatre et Christina s’entraînent et rejoignent la force militaire du bureau. Quatre réalise alors les véritables intentions du bureau et constate que les soldats enlèvent de force les enfants pour grossir les rangs du bureau. Peu de temps après, Quatre tente d’alerter Tris sur les véritables intentions du bureau mais la jeune femme rejette en bloc les accusations de son petit ami, persuadée que David agit pour la bonne cause. Caleb informe alors Quatre des événements qui bousculent la ville de Chicago, en proie à une guerre entre les forces de Johanna et celles d’Evelyn.
Dans la continuité de « Insurgent », « Allegiant » prolonge le travail de Robert Schwentke sur le film de 2015 et nous propose une nouvelle intrigue qui se déroule cette fois-ci au-delà du mur qui encercle la ville de Chicago, dans un futur post-apocalyptique où les véritables enjeux de toute l’histoire deviennent plus clair, plus limpides. Après la chute du système de faction et la mort de Jeannine, ce troisième opus met en place un nouveau conflit entre les deux clans rebelles qui cherchent à s’emparer du pouvoir à Chicago, alors qu’Evelyn – incarnée par Naomi Watts – qui fut autrefois l’une des responsables de la chute de Jeannine et de la libération du peuple, renouvelle les erreurs du passé en instaurant une nouvelle dictature. Mais le propos du film n’est pas tant dans cette incarnation cyclique d’un monde où l’histoire se répète sans cesse, mais plus dans la découverte de cette grande cité futuriste nommée le bureau de la génétique, avec un message évident sur les dangers de la manipulation génétique et la théorie très controversée de l’eugénisme, qui consiste à concevoir l’être parfait à travers la manipulation des codes génétiques. Plus osé dans son scénario, « Allegiant » va donc plus loin et s’empare d’un thème cher au cinéma de science-fiction, fait plutôt rare dans ce type de cinéma essentiellement destiné à un public d’adolescents et de jeunes adultes. Délaissant les romances inutiles et les intrigues sentimentales habituelles dans ce type de production, Robert Schwentke s’intéresse davantage ici aux conflits politiques, aux guerres idéologiques et aux trahisons en tout genre en abordant le thème de la propagande et de la manipulation des jeunes esprits à travers la figure faussement paternelle de David, impeccablement campé par Jeff Daniels, et qui devient ici l’un des personnages fondamentaux de cette troisième aventure. ‘Un train peut en cacher un autre’ disait le fameux adage. Ici, ce serait plutôt une intrigue qui en cache une autre, car derrière la nouvelle guerre sur le point d’embraser à nouveau Chicago, se cache une réalité bien plus sombre, où Tris et ses amis découvrent que toute leur vie est le fruit d’une longue expérience scientifique visant à instaurer une plus grande pureté dans le code génétique humain. Et lorsque les jeunes héros décident à nouveau de rétablir les choses et de se révolter contre l’ordre établi, le film renoue avec l’action et les scènes brutales du second film, même si « Allegiant » s’avère moins palpitant mais peut être plus diversifié dans ses idées visuelles et scénaristiques. Sorti en salles en 2016, le film ne convaincra pas le public, et le quatrième et dernier opus tant attendu ne verra finalement pas le jour, le studio ayant décidé de conclure la saga sous la forme d’un téléfilm bien moins coûteux et probablement plus adapté au goût du public des années 2010, habitué aux séries TV qui hantent le petit écran depuis des années. Joseph Trapanese est de retour à la musique de « Allegiant », composant une nouvelle partition dans la continuité de celle pour « Insurgent ». Le compositeur prolonge ainsi l’esthétique musicale moderne et électronique du précédent épisode et nous propose un nouveau score qui développé les idées introduites dans « Insurgent ». Ainsi, le film débute dans « Beyond the Wall » sur le thème principal de Tris aux cordes avec ses ostinatos habituels de cordes et ses accords de cuivres plus majestueux et solennels. Le thème est ici largement développé pendant plus de 3 minutes à la manière des thèmes héroïques de Steve Jablonsky – notamment dans l’emploi caractéristique des synthés et des ostinatos de cordes – « The Council » évoque la réorganisation de la société après la chute de Jeannine et le conseil formé par Evelyn, qui décide de juger et condamner les traîtres et les alliés de Jeannine. Le morceau débute sur un sentiment d’espoir avec les cordes et des notes vaporeuses de piano où l’on retrouve les ostinatos entêtants de cordes. Visiblement, Trapanese ne cherche nullement à se renouveler et reprend exactement les mêmes formules musicales de « Insurgent » et celles de scores comme « Oblivion » ou « Tron Legacy » - flagrant dans l’utilisation des basses synthétiques très années 90 – Dans « Making the Escape », Trapanese met l’accent sur des cordes staccatos plus urgentes durant la séquence où Tris, Quatre et leurs amis franchissent le mur et découvrent le monde extérieur. Premier morceau d’action du score de « Allegiant », « Making the Escape » fait monter la tension et utilise le lot habituel de cordes rythmiques, de percussions et de basses synthétiques modernes pour arriver à ses fins, sans aucune surprise particulière. On pourrait par ailleurs répéter la même chose dans « Over the Wall » et sa partie centrale plus héroïque et déterminée. « Chase Through Fringe » évoque la poursuite dans le monde extérieur post-apocalyptique, pour un énième morceau d’action aux basses synthétiques et ostinatos de cordes. L’approche de Joseph Trapanese est ici très mécanique, ultra fonctionnelle et très prévisible, à tel point que l’on a parfois l’impression d’écouter le score de « Insurgent ». A noter ici l’emploi de cuivres robustes que le compositeur à rajouté à ses orchestrations, alors que « Insurgent » n’utilisait que les cordes de l’orchestre. « Plasma Globes » reprend quand à lui le thème majestueux de Tris avec ses cycles tournoyants de cordes et ses accords plus caractéristiques des cuivres, héroïques et déterminés, à la manière des thèmes dans les « Transformers » de Steve Jablonsky. Dans « The Bureau », le thème de Tris, beaucoup plus présent dans la musique de « Allegiant », prend une tournure résolument solennelle lorsque Tris, Quatre et leurs amis arrivent au bureau de la pureté génétique. Trapanese tente ici une approche plus orchestrale des images, avec l’emploi des cordes, des cuivres et des percussions, un élément qui permet ponctuellement au score de « Allegiant » de se distinguer de celle de « Insurgent », même si l’on retrouve ici les mêmes défauts que son prédécesseur. On retrouve ici le sound design habituel de Joseph Trapanese avec quelques bonnes idées sonores comme l’emploi d’un clavier cristallin durant les dernières secondes du morceau. A noter que « The Elevator » introduit un mystérieux motif de 4 notes répétées inlassablement, motif associé dans le film à l’énigmatique David (Jeff Daniels). Le motif est assez présent durant toute la seconde et dernière partie du film, jouant sur l’ambiguïté du personnage et de ses intentions. On le retrouve notamment à la fin de « Memory Band » aux synthés new-age dès 3:18. « Tent City » est un autre morceau d’action accompagnant la scène où les soldats du bureau attaquent les tentes pour y capturer les enfants et les ramener dans leur cité high-tech. Trapanese met ici l’accent sur les cordes staccatos, les cors robustes et les percussions énergiques. On entre ainsi dans la dernière partie du film avec les 7 minutes de « Finding Tris ». A noter une reprise intéressante du thème de David aux cordes à partir de 4:25, le thème étant cette fois-ci joué en notes longues, thème qui prend ici une tournure plus mélancolique et résignée (on le retrouve ensuite à 5:19). L’action reprend très vite le dessus dans le cacophonique « Ship Crash » pour la scène où la navette de Tris s’écrase après que David en ait pris le contrôle. Il est regrettable que le compositeur retombe occasionnellement dans ses mauvais travers, incapable de construire un morceau d’action de manière mélodique ou sans tomber dans la surenchère de percussions ou de basses électro/techno insipides. Heureusement, « Allegiant » est un score bien plus inspiré que son prédécesseur, et l’on appréciera les moments d’émotion et d’espoir de morceaux comme « Finding Four » ou « Return to Chicago » et ses ponctuations de cuivres plus énergiques, alors que Tris et ses amis reviennent à Chicago durant le dernier acte du film. « Saving Chicago » illustre quand à lui l’affrontement final à grand coup de col legnos de cordes, de cuivres rageurs, de percussions électroniques et de basses synthétiques entêtantes. « Allegiant » s’avère donc être un score plus intéressant que celui de « Insurgent », mais Joseph Trapanese prend tellement peu de risque et recycle tellement tout ce qui a déjà été fait dans le domaine des musiques d’action modernes qu’on finit par trouver le temps long à l’écouter du score dans le film, comme sur l’album. La musique apporte l’énergie nécessaire au long-métrage de Robert Schwentke mais manque toujours d’inspiration, d’originalité, de prise de risque. On notera ici quelques efforts pour amplifier les orchestrations (l’ajout des cuivres) et rendre l’ensemble un brin plus mélodique (le thème de Tris, beaucoup plus développé, et le motif de David), mais cela reste peu conséquent pour pouvoir satisfaire pleinement des auditeurs exigeants. Seuls les fans des musiques d’action modernes à la Remote Control et de scores comme « Oblivion » ou « Tron Legacy » y trouveront probablement leur compte ! ---Quentin Billard |