1-The Purge 3.02
2-Underworld Awakening
Main Titles 0.52
3-Raiding The Army Surplus Store 1.44
4-Non-Human Aggressor 1.31
5-I Was Subject 2 3.02
6-Arriving at the Coven 2.23
7-I've Never Seen a Child Like This 1.43
8-This is Not One of Us 3.20
9-I Know Exactly What You Are 1.38
10-If You Knew Him as I Did 3.47
11-Prepare The Armory 2.10
12-The Uber-Lycan 1.06
13-Reanimation 1.16
14-Then Came The Purge 2.30
15-Selene Returns to Antigen 2.08
16-Find Her and Destroy Her 2.28
17-The Lycan Van Escape 2.15
18-I Heal Instantly 1.41
19-You Came Back 1.16
20-Reclaiming the World 1.29
21-The Melancholy of Resistance 2.40
22-A New Dawn 3.36
23-Corner (Justin Lassen Remix) 4.31*
24-Under Your Skin
(Deadbeat Remix) 3.53**
25-Sunrise 3.26***

*Interprété par Blue Stahli
**Interprété par Aesthetic Perfection
***Interprété par Angelspit.

Musique  composée par:

Paul Haslinger

Editeur:

Lakeshore Records LKS 342512

Supervision musique:
Eric Craig, Brian McNelis
Mixage score:
Al Clay
Programmation additionnelle:
Danny Cocke
Manager production score:
Charlene Ann Huang
Montage score:
Brian Richards
Coordinateur production score:
Bruno Roussel
Assistant programmation score:
Daniel Waldman

(c) 2012 Lakeshore Entertainment. All rights reserved.

Note: **1/2
UNDERWORLD : AWAKENING
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Paul Haslinger
Quatrième épisode de la saga « Underworld », « Awakening » (Underworld : Nouvelle ère) est réalisé par les deux suédois Mans Marlind et Bjorn Stein en 2012, après un précédent épisode médiéval signé Patrick Tatopoulos. Le film se propose de revenir dans le présent, 12 ans après les événements décrits dans « Underworld Evolution » (2006). Tout commence lorsque les humains découvrent l’existence des vampires et des lycans six mois après les événements de « Evolution » et mettent tout en oeuvre pour tenter de les éliminer. Selene (Kate Beckinsale) se réveille dans le laboratoire « Antigen » après avoir été plongée dans un coma artificiel pendant près de 12 ans. Elle découvre que le monde a complètement changé et espère retrouver un jour Michael. Selene croise alors la route d’Eve (India Eisley), une jeune adolescente qui est une hybride vampire/lycan, et qui s’avère être sa propre fille. Selene et Eve trouvent alors refuge parmi un groupe de vampires dirigés par David (Theo James), mais le refuge est très vite attaqué par des lycans dirigés par une nouvelle race de loups-garous qui résistent aux balles en argent. Thomas (Charles Dance), qui dirige le groupe de vampires et qui est le père de David, livre Eve aux loups-garous alors que Selene est vaincue au combat. Elle réalise alors que les lycans existent toujours et qu’ils espèrent revenir grâce à Antigen, mais ils ont besoin pour cela d’Eve afin d’engendrer des clones des lycans qui résisteraient à toutes les attaques grâce au vaccin développé à partir du sang de la jeune ado. Selene recherche alors sa fille et retrouve Michael, plongé lui aussi dans un coma artificiel. Elle sera épaulée durant sa mission par le détective humain Sebastian (Michael Ealy) dont sa femme est devenue un vampire, et qui oeuvre désormais dans son camp. Selene et son nouvel allié vont devoir faire face à un Super-Lycan nommé Quint (Kris Holden-Ried), conçu dans le laboratoire du Dr. Jacob Lane (Stephen Rea), le directeur d’Antigen.

« Underworld Awakening » se propose ainsi de revenir aux fondamentaux de la saga avec le retour du personnage emblématique de Selene toujours interprétée par Kate Beckinsale. Cette fois-ci, la saga a évolué et l’histoire se déroule 12 ans plus tard, dans un futur où le monde a changé et les rapports de force entre lycans et vampires ont été bouleversés par l’arrivée d’Antigen. Le film de Mans Marlind et Bjorn Stein avait donc pour objectif de relancer l’intérêt de la saga en faisant entrer l’histoire dans une nouvelle ère, seulement en y regardant d’un peu plus près, force est de constater que rien n’a vraiment changé : malgré la multiplication de nouveaux personnages, le film use et abuse toujours des mêmes ficelles, des mêmes trucages, avec deux réalisateurs qui savent ce qu’ils font mais se contentent uniquement d’oeuvrer comme de simples faiseurs, ni plus ni moins. Ainsi, si l’on souhaitait se passionner à nouveau pour une saga en décrépitude, ce ne sera malheureusement pas avec ce quatrième épisode nerveux et speedé, mais expédié à la va-vite, d’autant que sa très courte durée (1h25, générique inclus !) l’empêche complètement de décoller et d’atteindre tout son potentiel. Comme d’habitude, le film est un solide mélange d’action, de combats sanglants/gores et de rythme effréné, mais la concision extrême du film annihile tout développement (David, Thomas ou l’inspecteur Sebastian passent complètement à la trappe !) pour se concentrer uniquement sur l’action : oui c’est satisfaisant pour un spectateur lambda, peut être, mais au bout de quatre épisodes, on est quand même en droit d’attendre autre chose de la part d’un film de la franchise « Underworld » !


TROISIEME ESSAI POUR PAUL HASLINGER


Le compositeur de « Underworld » et de « Underworld : Rise of the Lycans » est de retour sur « Underworld : Awakening », et c’est sans surprise que Paul Haslinger signe une nouvelle partition électro-orchestrale moderne qui sied à l’univers sombre et violent de ce quatrième épisode. Comme toujours, le compositeur livre un travail de sound design dans la lignée du premier épisode de 2003 avec quelques parties orchestrales plus présentes mais toujours aussi rachitiques. Dès « The Purge », Haslinger nous plonge dans une atmosphère sombre à l’aide de nappes sonores et de samples brumeux qui instaurent la tension dès les premiers instants du film. Puis, le « Main Titles » vient poser les bases de la partition avec ses percussions imposantes et ses cuivres massifs, une ouverture assez réussie et grandiose, probablement l’un des meilleurs passages du score de « Underworld : Awakening », où l’on devine un bref motif de 3 notes ascendantes développé sur les 50 secondes de l’ouverture. « Raiding The Army Surplus Store » fait la part belle aux ostinatos de guitare électrique, de percussions et de samples en tout genre avec cette approche électronique moderne qui rappelle « Underworld », premier du nom. De la même façon, « Non-Human Aggressor » fait monter la tension avec un tempo plus rapide et un mélange de pads et de cordes nerveuses.


ANALYSE DE LA MUSIQUE DU FILM…


« I Was Subject 2 » développe, comme dans le premier score de 2003, un mélange de sonorités industrielles et de drones en tout genre pour nous plonger dans une ambiance sombre et gothique peu brillante en écoute isolée mais impeccable à l’écran. « Arriving At The Coven » évoque l’arrivée de Selene et Eve dans le refuge des vampires de David et Thomas. On remarque ici les loops de cordes et de synthés qui ne sont pas sans rappeler les musiques d’action d’Hans Zimmer, avec l’emploi de choeurs synthétiques qui créent une ambiance ténébreuse plus imposante et mystérieuse à l’écran. « I’ve Never Seen a Child Like This » est dans la continuité de « Arriving At The Coven », avec ses harmonies sombres et énigmatiques très représentatives de l’ambiance musicale de « Underworld : Awakening ». « This Is Not One of Us » valorise davantage les parties de cordes avec le piano pour renforcer l’atmosphère mystérieuse et sombre du film. On notera dans « I Know Exactly What You Are » l’emploi des effets sonores de guitare électrique incorporés à la masse électronique de la musique, un élément récurrent de la musique de « Underworld : Awakening ». Le problème, c’est que ces passages, comme « If You Knew Him As I Did », n’apportent rien de particulier au film comme à l’écoute isolée, et constituent une franche déception pour ceux qui se seraient attendu à un vrai renouveau de la musique de « Underworld » quatrième du nom.

Hélas, Paul Haslinger reste en terrain conquis et fait ce qu’il sait faire le mieux, du sound design mollasson et quelques parties orchestrales peu inspirées pour renforcer la tension à l’écran – cette fois-ci, il s’agit d’un vrai orchestre, et ce contrairement à la musique de « Underworld : Rise of the Lycans » ! – « Prepare The Armory » fait monter la tension juste avant l’affrontement avec les lycans durant l’attaque du refuge des vampires de Thomas et David. « The Uber-Lycan » évoque Quint, le Super-Lycan, à grand renfort de percussions agressives et de pads tonitruants et dissonants. Incapable de développer le moindre thème, Paul Haslinger se contente uniquement d’illustrer chaque séquence avec sa propre ambiance, sans chercher à développer le moindre élément narratif dans sa musique. Dans « Selene Returns to Antigen », Haslinger nous introduit au dernier acte du film, lorsque Selene se rend à Antigen avec l’inspecteur Sebastian pour y sauver Eve et défaire ses adversaires. On notera ici l’emploi de percussions martiales sur fond de cordes dissonantes et sinistres, débouchant sur l’agressif « Find Her and Destroy Her », autre morceau d’action tonitruant malheureusement platement exécuté sur les images.



UN BILAN BIEN MOROSE...


Les ostinatos de cordes et de synthés de « The Lycan Van Escape » illustrent une atmosphère de poursuite effrénée lors du dernier acte du film, pour la confrontation entre Selene, Eve, Sebastian et les lycans. Hélas, Haslinger est incapable d’écrire une partie orchestrale correcte, et sa musique verse trop souvent dans la cacophonie pure dès qu’il s’agit d’action et de violence, comme dans les précédents opus de la saga. Idem pour le chaotique « I Heal Instantly » pour la confrontation contre Quint, le Super-Lycan, suivi de « You Came Back » pour les retrouvailles entre Selene et Eve à la fin du film. Enfin, « Reclaiming The World » s’impose par ses rythmes plus déterminés, tandis que « The Melancholy of Resistance » se distingue par son ambiance mélancolique et intime très réussie pour la toute fin du film, incluant quelques vocalises féminines. « A New Dawn » semble suggérer l’idée d’un nouveau départ pour Selene et ses compagnons, avec l’aide d’un violon électrique aux sonorités étranges et vaguement orientales, sur fond de synthétiseurs, de percussions et de guitare électrique. Le film s’achève par ailleurs sur quelques notes de piano hésitantes, alors que Selene et Eve réalisent que Michael s’est échappé du laboratoire et a disparu. Ainsi donc, « Underworld : Awakening » s’avère être un score prévisible, fonctionnel et sans surprise. Décidément, Paul Haslinger semble incapable d’écrire la moindre chose consistante sur un film de la saga « Underworld », et ce quatrième épisode nous le rappelle douloureusement. L’univers musical de la franchise « Underworld » n’aura finalement été qu’une longue succession de déceptions, y compris pour la musique de Marco Beltrami sur le deuxième épisode, somme toute très moyenne et bien en-deçà des réelles capacités du compositeur !




---Quentin Billard