1-Dead Men Tell No Tales 1.51
2-Salazar 4.27
3-No Woman Has Ever
Handled My Herschel 3.59
4-You Speak of the Trident 1.58
5-The Devil's Triangle 2.45
6-Shansa 3.12
7-Kill the Filthy Pirate,
I'll Wait 4.50
8-The Dying Gull 1.01
9-El Matador Del Mar 8.05
10-Kill the Sparrow 6.16
11-She Needs the Sea 2.32
12-The Brightest Star in the North 6.00
13-I've Come With the Butcher's Bill 6.41
14-The Power of the Sea 4.07
15-Treasure 5.43
16-My Name Is Barbossa 5.34
17-Beyond My Beloved Horizon 2.41

Musique  composée par:

Geoff Zanelli

Editeur:

Walt Disney Records D00245202

Musique produite par:
Geoff Zanelli
Musique additionnelle:
Phill Boucher, Paul Mounsey,
Steve Mazzaro, Anthony Willis,
Zak McNeil

Mixage et enregistrement score:
Alan Meyerson
Monteur musique:
Peter Snell
Score Wrangler:
Bob Badami
Supervision orchestration:
Bruce Fowler
Orchestrateurs:
Walt Fowler, Rick Giovinazzo,
Suzette Moriarty

Assistants montage score:
Allegra de Souza
Monteur musique additionnelle:
Kenneth Karmen
Assistants techniques score:
Maverick Dugger, Jacqueline Friedberg,
Julian Pastorelli

Assistant musique:
Ethan Arlook
Coordinateur score:
Declan DeSart
Préparation musique:
Booker White
Assistant mixage score:
Forest Christenson
Manager studio pour
Henson Recording:
Faryal Ganjehei
Mix score:
Remote Control Productions
Manager studio pour
Remote Control Productions:
Shalini Singh
Producteurs exécutifs album:
Jerry Bruckheimer, Joachim Ronning,
Espen Sandberg

Direction de la musique pour
Walt Disney Studio
Motion Pictures Production:
Mitchell Leib
Music business/legal pour
Walt Disney Studios
Motion Pictures Production:
Scott Holtzman, Don Welty,
Marc Shaw

Production:
Ryan Hopman

Artwork and pictures (c) 2017 Walt Disney Pictures. All rights reserved.

Note: ***1/2
PIRATES OF THE CARIBBEAN :
DEAD MEN TELL NO TALES
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Geoff Zanelli
Depuis que Disney a mis le nez dans les adaptations de sa célèbre attraction des « Pirates des Caraïbes » au cinéma avec le premier film de Gore Verbinsky en 2002, une nouvelle franchise cinématographique est née très rapidement, et ce de manière assez inattendue. Il faut effectivement se souvenir que les films de pirates ont toujours connu une certaine malédiction à Hollywood pendant quelques décennies : on se souvient notamment des échecs critiques et commerciaux de « Pirates » de Roman Polanski (1986) – 71 millions de dollars de perte - ou de « Cutthroat Island » de Renny Harlin (1995), l’un des plus gros flops de tous les temps avec plus de 147 millions de dollars de perte. Pour le film d’Harlin, son seul problème est d’être sorti trop tôt, alors que le public n’était pas prêt à renouveler avec le genre du swashbuckling qui fit la gloire d’Errol Flynn ou de Michael Curtiz dans les années 30/40 ! Sortir un film de pirates à gros budget en 2003 était donc un pari insensé de la part de Disney, mais cette fois-ci, le succès sera au rendez-vous ! Quatre films et 15 ans plus tard, nous revoilà finalement avec un cinquième opus intitulé « Pirates of the Caribbean : Dead Men Tells no Tales » (La vengeance de Salazar), réalisé par le duo norvégien Joachim Ronning et Espen Sandberg. Il s’agit de la première aventure hollywoodienne du duo révélé quelques années auparavant sur le western produit par Luc Besson « Bandidas » (2008), le film de guerre « Max Manus » (2008) et le drame historique « Kon-Tiki » (2012).

Ce cinquième épisode raconte cette fois-ci l’histoire du jeune Henry Turner (Brendon Thwaites), qui n’est autre que le fils de Will Turner (Orlando Bloom), qui est resté prisonnier de la malédiction du Hollandais volant (depuis le troisième film). Henry a enfin retrouvé le bateau de son père lorsqu’il avait 12 ans et jura de tout faire pour le libérer de la malédiction. Neuf ans plus tard, Henry, devenu adulte, travaille comme matelot sur un navire de la Royal Army. Remarquant que le bateau se dirige vers le Triangle du Diable, Henry tente d’alerter le capitaine mais en vain : alors qu’il essaie de s’emparer de la barre de navigation de force, Henry est arrêté et jeté en prisons après avoir eu les manches déchirées – c’est le symbole de la trahison – Hélas, le navire s’engouffre dans une grotte et l’équipage est entièrement décimé par une armée de zombies surgissant des profondeurs, dirigés par le capitaine Salazar (Javier Bardem). Ce dernier tombe alors sur Henry au fond de sa cellule et remarque une affiche de recherche au nom de Jack Sparrow (Johnny Depp). Salazar décide alors d’épargner la vie d’Henry et lui confie une importante mission : retrouver Jack et l’informer que Salazar le recherche. Henry sait par ailleurs que Jack est le seul pirate capable de le conduire à un trésor mythique : le Trident de Poséidon, qui aurait le pouvoir de contrôler les océans et de délivrer Will Turner de la malédiction du Hollandais volant. Au même moment, à Saint-Martin, Carina Smyth (Kaya Scodelario), une jeune femme accusée de sorcellerie (à cause de ses théories sur l’Astronomie) et qui s’apprête à être exécutée, réussit à s’échapper alors que Jack Sparrow et son fidèle bras-droit Gibbs (Kevin McNally), qui se trouvent eux aussi à Saint-Martin, échouent dans leur tentative de braquage de la plus grosse banque de la ville.

Déçus par l’incompétence de Jack, Gibbs et son équipe décident finalement de l’abandonner pour rejoindre son rival Barbossa (Geoffrey Rush), qui est riche et puissant. Jack sombre dans la déprime et n’a même plus de quoi payer un verre de rhum : il décide alors d’offrir son compas magique en échange d’un peu d’alcool. Mais cet acte n’est pas sans conséquence : réalisant la trahison de Jack, le compas libère alors la malédiction qui pesait sur le Capitaine Salazar et ses hommes coincés dans le Triangle du Diable. Salazar et son équipage reprennent les commandes du vaisseau fantôme le Silent Mary, qui possède le pouvoir de « dévorer » les autres navires, et se mettent en tête de retrouver Jack Sparrow afin d’accomplir une vengeance personnelle. Pendant que Salazar et ses hommes détruisent de nombreux bateaux dont certains appartenant à Barbossa, Carina entend parler du jeune Henry Turner et réussit à s’échapper avec lui : ils recherchent tous deux le Trident de Poséidon pour des raisons différentes. Alors que Jack Sparrow échappe à l’exécution publique grâce au concours de Gibbs et ses camarades, qui décident de sauver leur ancien capitaine, ce dernier apprend par le biais d’Henry que Salazar est à ses trousses et qu’il cherche à se venger de la malédiction qui fit d’eux des fantômes. N’ayant pas d’autre choix que d’aider Henry et Carina dans leur quête, Jack reprend les commandes de son navire la Mouette Mourante et décide de conduire ses deux nouveaux compagnons d’aventure vers leur destination à la recherche du Trident de Poséidon.


UN CINQUIÈME VOLET FADE ET SANS SURPRISE


« Dead Men Tells No Tales » est réalisé dans la parfaite continuité des opus précédents : le film est construit de telle sorte à ce qu’il serve de synthèse des quatre anciens films de la saga : on y retrouve l’humour des deux premiers films, les batailles épiques du troisième opus ou l’aspect quête fantastique du quatrième tome, le tout emballé avec efficacité mais sans réelle génie par le duo Ronning/Sandberg. Il faut quand même se souvenir que le film a connu une production assez houleuse : après l’énorme échec de « Lone Ranger » avec Johnny Depp en 2013, Disney hésita à se lancer à nouveau dans l’aventure d’un cinquième « Pirates of the Caribbean ». Il faut dire que l’acteur n’est plus aux sommets comme il l’était autrefois dans les années 90. Il faut aussi rappeler que Depp était très souvent alcoolisé sur le tournage, rendu difficile et stressant pour tout le monde à cause des frasques de la star décadente et de ses problèmes avec sa nouvelle compagne Amber Heard qui débarquait souvent sur le tournage en Australie. Ajoutons à cela le fait que Johnny Depp s’est gravement blessé à la main durant le tournage, obligeant la production à s’arrêter pendant plus d’un mois, et l’on obtient un vrai fiasco annoncé pour ce cinquième « Pirates » ! Le scénario n’était même pas bouclé lorsque la production du film débuta, obligeant d’ailleurs Disney à repousser le film plusieurs fois, qui coûtera finalement la ‘modique’ somme de 230 millions de dollars. Au final, tout ça pour pas grand-chose, puisque le film a connu un succès très modéré aux Etats-Unis – c’est l’épisode le moins lucratif de la saga de Disney – bien qu’il ait davantage cartonné à l’étranger, et notamment en Chine. Étonnamment, alors qu’on s’attendait à ce que ce film revienne sur le personnage de Penelope Cruz qui finissait seule sur une île déserte à la fin du quatrième épisode et qui annonçait une vengeance personnelle haute en couleur, il n’en sera rien et « Dead Men Tells No Tales » partira finalement sur une autre histoire de vengeance contre Jack Sparrow : celle du maléfique capitaine Salazar et son équipage de zombies/fantômes maudits.

Après Penelope Cruz, c’est au tour d’un autre grand acteur espagnol de faire son arrivée dans la franchise : l’inénarrable Javier Bardem. Habitué aux rôles de bad guys chez les américains, Bardem campe un Salazar bien inquiétant, probablement l’un des meilleurs méchants de la saga avec Davy Jones dans le deuxième et troisième film. En évoquant la quête du Trident de Poséidon, le film fait écho à l’aventure du quatrième film où il était question de la recherche de la Fontaine de Jouvence. « Dead Men Tells No Tales » tente d’exploiter la mythologie de l’univers crée par Gore Verbinsky en 2003 mais sans réel génie, sans réel conviction. Les gags sont bien souvent les mêmes : les deux cinéastes norvégiens jouent ici sur la décadence de Jack Sparrow – qui reflète au final celle de Johnny Depp lui-même – et ses inénarrables frasques en tout genre. La scène du braquage du coffre-fort vers le début du film est très réussie mais rappelle bon nombre de scènes similaires dans les anciens épisodes. Le méchant campé par Javier Bardem est assez passe-partout et ressemble à tous les autres. Et c’est bien là tout le problème de ce film : il semble totalement indolore, totalement aseptisé et sans réelle saveur. Malgré des effets visuels très convaincants et de très bonnes scènes d’action – la bataille finale dans les eaux coupées en deux, séquence au symbolisme hautement biblique – « Dead Men Tells No Tales » ne réussit pas vraiment à convaincre et s’avère parfois assez gras et sans relief : c’est du cinéma fast-food que l’on consomme très vite mais qui ne tient pas au corps, la faute à un manque d’âme, de substance. Ce « Pirates » numéro 5 n’est ni pire ni meilleur que les précédents : il reste dans la moyenne de ces blockbusters que l’on voit régulièrement à Hollywood et qui annoncent clairement l’essoufflement de la plupart de ces sagas interminables qui pullulent trop fréquemment sur nos écrans. Seuls les inconditionnels de Johnny Depp et de la franchise de Disney y trouveront leur compte, mais les autres auront bien du mal à s’enthousiasmer pour une production peu inspirée, très réussie techniquement mais très vide dans le fond comme dans la forme.


UNE MUSIQUE PLUS INSPIRÉE QUE LE FILM…


Alors qu’Hans Zimmer et son équipe participa au deuxième, troisième et quatrième film (il signa les thèmes musicaux du premier opus même s’il n’a pas réellement composé la musique pour des questions d’emploi du temps!), c’est au tour de son collègue Geoff Zanelli de prendre le relais sur « Pirates of the Caribbean : Dead Men Tells No Tales » en 2017. A noter que Zanelli a toujours fait partie de l’équipe des « Pirates of the Caribbean » puisqu’il composa une partie de la musique additionnelle sur les quatre précédents épisodes. Ce n’est donc pas un hasard si Zanelli se retrouve cette fois-ci à la tête de la musique de ce cinquième film. La partition de « Dead Men Tells No Tales » reprend donc les grandes lignes des précédents scores en assurant une certaine continuité thématique/mélodique. Zanelli livre néanmoins une série de nouveaux thèmes, à commencer par le thème de Carina Smyth qui ouvre le film dans « Dead Men Tells No Tales », entendu aux cordes sur fond de choeurs lointains. Ce thème, à la fois lyrique et intime, est aisément associé au personnage féminin campé par Kaya Scodelario dans le film et constitue l’une des attractions majeures de ce cinquième opus. A 0:51, on découvre le deuxième thème-clé du score, le motif mystérieux associé à la quête du Trident de Poséidon. La mélodie de cinq notes du légendaire artefact est reconnaissable à ses notes expressives et énigmatiques du duduk arménien sur fond de cordes et de choeurs. Mais le thème le plus impressionnant de « Dead Men Tells No Tales » est sans aucun doute celui du terrifiant capitaine Salazar entendu dans « Salazar » et développé pendant plus de 4 minutes. Le thème de Salazar prend la forme d’un thème de bad guy sombre et menaçant, une sorte de marche macabre et belliqueuse partagée entre les cordes, les cuivres, les choeurs et les percussions synthétiques/acoustiques typiques des productions Remote Control.

A ce sujet, on notera ici l’esthétique résolument synthético-orchestrale du score, dans la lignée des travaux d’Hans Zimmer sur les précédents films. Geoff Zanelli ne prend aucun risque et confirme encore une fois l’orientation moderne des musiques de la saga « Pirates of the Caribbean », comme lorsqu’il incorpore les éléments électroniques/rock dans la partie centrale de « Salazar ». L’action débute enfin dans « No Woman Has Ever Handled My Herschel » pour la scène où Carina tente de s’échapper au début du film avant d’être rattrapée par les forces de l’ordre de Saint-Martin. C’est avec un certain plaisir que l’on retrouve aussi les anciens thèmes bien connus de la saga, comme cette allusion au fameux motif celtique et espiègle de Jack Sparrow vers 1:12 ou la superbe envolée héroïque du thème principal bien connu à partir de 2:17, premier moment fort de la partition de « Dead Men Tells No Tales ». C’est avec un certain plaisir que l’on retrouve ici le célèbre thème emblématique et ultra populaire de la série, « He’s A Pirate », pour la séquence où Jack et ses complices tentent de dérober le précieux coffre-fort de la ville au début du film. Zanelli nous livre ici un premier morceau d’action orchestrale fun et énergique, avec ses envolées héroïques très prenantes et réellement réussies, accompagnées d’un flot ininterrompu de percussions en tout genre.



ANALYSE DE LA MUSIQUE


« You Speak Of The Trident » accompagne la scène de la rencontre entre Henry et Carina au sujet de la quête du Trident de Poséidon. On retrouve par ailleurs ici le thème mystérieux de l’artefact avec l’emploi de choeurs féminins lointains et le duduk. « The Devil’s Triangle » développe le thème de Salazar pour la scène du flashback racontant les origines de la malédiction de Salazar et sa soif de vengeance contre Jack Sparrow. A noter ici la façon dont Zanelli accentue la noirceur de la scène à l’aide de sonorités dissonantes, de choeurs épiques lugubres et de sonorités électroniques associées au thème maléfique de Salazar (et plus précisément la guitare électrique mixée en fond sonore du thème à partir de 1:24). Le motif du Trident est repris brièvement dans le sombre « Shansa » ainsi que celui de Carina. Plus intéressant, « Kill the Filthy Pirate/I’ll Wait » accompagne la scène de l’exécution de Jack Sparrow à grand renfort de percussions martiales avant un nouveau déchaînement orchestral fun et réussi pour le sauvetage délirant de Jack. On notera ici le retour du superbe thème d’aventure du troisième « Pirates of the Caribbean » (à 1:23, vers 2:15 ou à 2:41). Étonnamment, « Kill the Filthy Pirate » est bien plus orchestral que les précédents travaux de Zimmer : on sent aussi que Zanelli est un bien meilleur compositeur car ses parties contrapuntiques et ses orchestrations sont un brin plus sophistiquées et maîtrisées que chez son comparse teuton (et il y a enfin des bois dans l’orchestre !).

« The Dying Gull » accompagne le départ de Jack et ses compagnons sur son nouveau navire, la Mouette Mourante, à l’aide d’une superbe reprise du thème héroïque du troisième « Pirates of the Caribbean » que l’on retrouve ici avec un grand plaisir dans une version résolument symphonique. Inversement, « El Matador Del Mar » développe la thématique de Salazar et de son navire fantôme à travers 8 minutes plutôt sombres et intenses. La deuxième partie du morceau cède la place à l’aventure vers 3:13 à travers une reprise puissante et noble du thème de Jack Sparrow dans un tutti orchestral plus vigoureux. A noter l’emploi de la cithare régulièrement incorporée ici à l’orchestre pour accentuer l’ambiance « film de pirate » du long-métrage, comme Zimmer et ses collègues le faisaient précédemment sur les quatre autres films. L’action domine à nouveau ici, entre rappels thématiques, percussions et choeurs guerriers. A ce sujet, ne ratez pas la superbe reprise héroïque du thème principal de la saga à 5:18, l’un des moments forts de la partition de « Dead Men Tells No Tales », suivi peu de temps après d’une intéressante série de variations autour des quatre premières notes aisément reconnaissables du thème de Salazar. L’action continue de plus belle dans le frénétique « Kill the Sparrow » où se côtoient les thèmes de Salazar et de Sparrow pour accentuer l’idée de la traque et de la confrontation entre les deux hommes. Encore une fois, Zanelli et son équipe se font plaisir en nous offrant une nouvelle envolée héroïque vers 4:21.

« The Brightest Star In The North » développe le très beau thème romantique de Carina Smyth, au violoncelle et à l’orchestre vers 0:57 avant de céder la place à une deuxième partie plus sombre et dramatique à l’aide des choeurs épiques et grandioses nous amenant au dernier acte du film. L’action reprend ses droits dans « I’ve Come With The Butcher’s Bill » où le thème du Trident de Poséidon est développé ici de manière plus grandiose à l’orchestre, juxtaposé au thème de Salazar, le tout accompagné de quelques nouvelles envolées héroïques bien placées dans le film, comme c’est le cas à 2:25, où Zanelli évoque clairement les exploits de Jack Sparrow à l’écran. Dès « The Power of the Sea », on assiste à la longue bataille finale pour la scène où l’océan s’écarte en deux et la traque du Trident de Poséidon. C’est l’occasion pour Zanelli de développer plus intensément le thème maléfique de Salazar et celui du Trident – grosse reprise de son thème aux cuivres à 3:37 – La bataille s’intensifie dans le superbe « Treasure » et ses envolées héroïques reprises en grande partie du premier « Pirates of the Caribbean » de 2003 (et les allusions au thème de « He’s A Pirate »). Dans « My Name Is Barbossa », on retrouve avec plaisir le thème romantique de Will Turner et Elizabeth du troisième film « At World’s End » (2007) pour les retrouvailles du couple à la fin du film après la victoire des héros (on retrouve aussi le thème romantique d’Hans Zimmer présenté dans son intégralité vers 3:56). A noter la superbe reprise noble et solennelle du thème de la saga à 1:30 à ne surtout pas rater !



UN BILAN TRÈS POSITIF POUR CE CINQUIÈME ÉPISODE


Malgré le changement de compositeur, la saga musicale des « Pirates of the Caribbean » parvient à reprendre son souffle grâce à l’apport de Geoff Zanelli, qui semble avoir passé du bon temps sur ce film. L’approche plus classique et orchestrale voulue par le compositeur sur ce cinquième opus fait plaisir à entendre et permet à la musique de la franchise de reprendre son souffle après un quatrième épisode assez terne. Le compositeur parvient à mêler habilement ses propres thèmes originaux avec les anciens thèmes de Zimmer et son équipe pour les anciens films de la franchise, et c’est avec plaisir que l’on assiste ici à une déferlante de morceaux d’action aux envolées héroïques très caractéristiques des premiers épisodes de la saga. Évidemment, ceux qui attendent de l’originalité ou de la fantaisie risquent d’en rester sur leur faim. Zanelli ne prend aucun risque et va là où on l’attend, mais le résultat est tout simplement impeccable, dans le film comme sur l’album, malheureusement gâché par un mixage catastrophique qui se rapproche du mono (on peut espérer une version deluxe où un éditeur refera le mixage correctement dans les années qui viennent?), une honte pour un score d’action/aventures épique édité en 2017 ! De fait, « Pirates of the Caribbean : Dead Men Tell No Tales » est donc l’un des meilleurs épisodes de la franchise en terme de qualité musicale avec le troisième opus « At World’s End » d’Hans Zimmer.




---Quentin Billard