1-Edith's Theme 1.56
2-My Mother's Funeral 0.49
3-Buffalo 2.09
4-After The Ghost 0.35
5-Soft Hands 0.45
6-McMichael 1.04
7-Valse sur une berceuse anglaise 1.18
8-Ghost I 1.40
9-I Desperatly Need Your Help 0.53
10-The Butterfly 0.51
11-Optician 1.25
12-Return To Your Ghosts 3.54
13-Allerdale Hall 6.18
14-The House 1.47
15-What Was That 0.41
16-Lullaby Variation 1.40
17-The Book 0.52
18-The Attic 1.46
19-The Ghost 0.52
20-Crimson Peak 0.53
21-Ghost III 1.42
22-I Have To Get
Away From Here 1.21
23-Letter From Italy 0.23
24-I'm Here 3.01
25-The Machine/The Box 1.27
26-Bubbling Up 0.21
27-Key's Chase 0.56
28-You Didn't Drink Your Tea 0.57
29-The Gramophone 3.03
30-You Are Awake 1.39
31-Let Me Help You 0.52
32-We Stay Together/
McMichaels Arrives 1.14
33-I Know Who You Are 8.14
34-Lucille & Showdown 10.45
35-Finale 1.51
36-End Credits 4.07

Musique  composée par:

Fernando Velazquez

Editeur:

Quartet Records QR208

Score produit par:
Fernando Velazquez
Supervision musique:
Peter Afterman, Margaret Yen
Préparation musique:
Albert Batalla, Jessica Dannheisser,
Sam Dudley, Mark Graham,
Lillie Harris, Marina Iglesias,
Rmiparks

Monteurs musique:
Katrina Schiller, David Slusser,
Andre Zweers

Assistant score:
Devin Roth
Orchestrations:
Susie Bench, Jaime Gutiérrez,
Jeremy Levy, Fernando Velazquez

(c) 2015 Double Dare You (DDY)/Legendary Entertainment. All rights reserved.

Note: ***1/2
CRIMSON PEAK
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Fernando Velazquez
« Crimson Peak » est le nouveau long-métrage de Guillermo Del Toro sorti en salles en 2015 et que le cinéaste mexicain a décrit comme une sorte de roman gothique pour le cinéma, ayant co-écrit le scénario aux côtés de Matthew Robbins et de la dramaturge anglaise Lucinda Coxon. Le projet de « Crimson Peak » remonte à 2006, lorsque Del Toro travaillait sur « Pan’s Labyrinth ». Le film prendra réellement forme après « Pacific Rim » (2013), lorsque Del Toro conclura un accord avec Legendary Pictures et Universal. « Crimson Peak » se déroule au début du XXe siècle en 1901. On y suit l’histoire d’Edith Cushing (Mia Wasikowska), une jeune romancière qui vit avec son père, le riche homme d’affaire Carter Cushing (Jim Beaver) à Buffalo dans l’état de New-York. Cela fait depuis 1887 qu’Edith reçoit régulièrement la visite du fantôme de sa mère décédée qui tente de l’avertir au sujet d’un endroit inconnu nommé « Crimon Peak ». 14 ans plus tard, Edith est devenue une romancière renommée et fait la connaissance de Sir Thomas Sharpe (Tom Hiddleston), un baronnet anglais arrivée aux États-Unis avec sa soeur Lucille (Jessica Chastain) pour rechercher des investisseurs afin de financer sa machine d’extraction de minerai. Sharpe est en réalité venu demander un important prêt d’argent au père d’Edith, mais ce dernier n’apprécie guère de voir le mystérieux baronnet anglais s’intéresser à sa fille.

Carter Cushing décide alors d’engager un détective privé, Holly, qui sera chargé d’enquêter sur le passé de Thomas et Lucille Sharpe. Au cours d’une confrontation avec Thomas, Carter découvre enfin la vérité et décide d’offrir un chèque généreux au jeune anglais en échange de quoi il le somme de quitter Buffalo au plus vite et de retourner dans son pays après avoir brisé le coeur d’Edith. Le lendemain, le père de la jeune femme est retrouvé mort dans les vestiaires de son club, le crâne fracassé. Bouleversée et endeuillée, Edith finit par se rapprocher de Thomas et tombe amoureuse du jeune baronnet. Elle décide finalement de l’épouser et part vivre avec lui à Allerdale Hall dans l’immense manoir familial des Sharpe. A son arrivée au manoir, Edith constate que l’immense bâtisse est dans un piteux état : le toit est percé, et la demeure s’enfonce irrémédiablement dans le sol argileux qui recouvre l’ensemble du terrain de la propriété des Sharpe. D’abord heureuse avec son nouveau mari, Edith ne va pas tarder à découvrir un bien sombre secret qui plane sur Allerdale Hall et ses occupants, un terrible secret qui pourrait tout remettre en question et bouleverser son existence.


UN FILM GOTHIQUE ASSEZ DÉROUTANT


Guillermo Del Toro est devenu en quelques décennies un spécialiste des films fantastiques. On retrouve ici une énième histoire de fantôme qui rappelle « El Espinazo del Diablo » (2001), à ceci près que le cinéaste a la bonne idée de partir ensuite sur une intrigue à suspense plus glauque où les fantômes ne sont finalement que des éléments secondaires du récit. Del Toro élabore son film à la manière de ces vieux contes d’antan prenant ici la forme d’un drame de l’époque victorienne avec son lot de décors et de costumes british typique de la fin du XIXe siècle. En ce sens, « Crimson Peak » est une formidable réussite, tant sur le plan de la reconstitution, fidèle à l’époque, que sur l’interprétation de sa pléiade d’acteurs, à commencer par l’excellente Mia Wasikowska (la révélation de « Alice in Wonderland ») entourée de Tom Hiddleston (le Loki de « Avengers »), Jessica Chastain, Jim Beaver et Charlie Hunnam, qui avait déjà joué dans un autre film de Del Toro, « Pacific Rim ». Niveau scénario, il faut reconnaître que Del Toro sait développer ses personnages, car malgré les apparences, « Crimson Peak » n’est pas qu’un film d’épouvante mais bien un drame gothique dans lequel une poignée de personnages semblent enfermés dans une situation sans issue. Le manoir délabré du film devient ainsi la métaphore de la névrose d’un frère et d’une soeur liée par un terrible secret auquel se retrouve confrontée la pauvre Edith.

Il y a évidemment ici des influences littéraires et cinématographiques évidentes, et le tout est réalisé avec une telle grâce, un tel souci des détails qu’on ne peut qu’applaudir Del Toro pour ses brillants choix de mise en scène. Parmi les bonnes idées du métrage, il y a d’abord le titre « Crimson Peak », qui signifie le pic « pourpre » ou « cramoisi », une allusion à la mine d’argile d’une étrange couleur rougeâtre sur laquelle est fondée le manoir d’Allerdale Hall. La bonne idée vient ici du fait que le rouge de l’argile se mélange à celui du sang, si bien que l’on finit parfois par confondre les deux de manière troublante. Cela peut sembler anodin dans l’histoire, mais cet effet visuel est déjà lourd de sens dans le contexte du film et Del Toro est un cinéaste suffisamment malin pour savoir exploiter ce genre de détail scénique. Le film est aussi une variante des contes de fée populaires : il y a évidemment un peu de « Cendrillon » dans cette histoire de jeune femme qui va trouver son Prince Charmant qui l’emmènera dans son royaume dans un autre pays. Mais dès la seconde partie du film, le ton devient plus macabre, plus gothique, et l’amour idéalisé et romantique se transforme en piège des âmes et des passions destructrices. La transformation progressive des personnages – thème récurrent chez Del Toro – se fait ici à travers un long processus émotionnel et intime : d’un côté, un jeune baronnet qui cache un lourd secret et apprend à découvrir le vrai amour, de l’autre une jeune écrivaine idéaliste qui attendait le grand amour et doit faire face à une réalité brutale et macabre, et entre deux, une soeur énigmatique et inquiétante aux réactions décalées, qui garde constamment un oeil sur le jeune couple.

« Crimson Peak » s’avère être un hommage évident au genre de la romance gothique dans laquelle l’auteur apporte une bonne dose de fantastique – ici, les nombreuses apparitions spectrales – non pas pour terrifier mais pour porter un avertissement et inciter l’héroïne à faire éclater la vérité au grand jour. Ce procédé, emprunté à la littérature, aurait pu s’avérer ennuyeux à l’écran, mais le résultat est somme toute assez splendide, Del Toro signant un film ambitieux et fort que n’aurait certainement pas renié Ann Radcliffe ou Mary Shelley. Le film contient aussi son lot de moments plus sombres et sanglants, mais ne verse jamais dans le gore pure. Chaque scène, chaque idée semble justifiée et minutieusement élaborée, si bien que l’histoire finit par se construire comme une vraie intrigue romanesque d’antan qui nous ferait presque oublier le cadre du cinéma. Avec « Crimson Peak », Guillermo Del Toro semble avoir atteint une certaine maturité dans sa mise en scène et sa direction d’acteur. Ses influences, revendiquées, sont parfaitement maîtrisées et le résultat est impeccable de bout en bout : un très bon film, assurément !


UNE PARTITION CLASSIQUE ET GOTHIQUE


« Crimson Peak » marque la première collaboration du compositeur espagnol Fernando Velazquez à un film de Guillermo Del Toro, habitué à travailler le plus souvent avec Marco Beltrami ou Javier Navarrete. Enregistrée avec deux orchestres, le London Philharmonia et le RVTE Orchestra and Choir de Madrid, la partition de « Crimson Peak » est dans la continuité de celles de « El Orfanato » ou de « The Impossible » : on y retrouve la même grâce, le même lyrisme et des orchestrations éminemment classiques, d’une richesse typique de l’auteur. Le score repose essentiellement sur un superbe thème principal associé à Edith, dévoilé dès l’ouverture du film dans « Edith’s Theme » par un violoncelle soliste sur fond de cordes et d’arpèges romantiques de piano. On appréciera ici le rôle concertant du violoncelle qui apporte un lyrisme élégant et sophistiqué à cette très belle mélodie gracieuse et tragique indissociable du personnage de Mia Wasikowska dans le film. Le thème évoque clairement la romance au centre du film et les tourments intérieurs qui hantent Edith tout au long de ce drame gothique. Le second thème est un motif de 8 notes de cordes évoquant la mort et les revenants, plus sombre et mystérieux. Ce motif énigmatique apparaît souvent aux contrebasses/violoncelles pour évoquer les terribles apparitions spectrales qui traquent Edith tout au long du film. On l’entend notamment à 0:16 et 0:23 dans « Ghost I » ou au tout début de « Ghost III », de « The Gramophone » ou à 10:15 dans « Lucille & Showdown ».


ANALYSE DE LA MUSIQUE


Après le tragique « My Mother’s Funeral », Velazquez s’évertue à recréer le style musical symphonique de la fin du XIXe siècle dans « Buffalo », où il développe le thème d’Edith de manière plus légère sous la forme d’un scherzo léger et enjoué, avec clarinette, piano et cordes. On apprécie ici la délicatesse de l’écriture du musicien espagnol qui sait susciter les émotions sans jamais en faire des tonnes mais avec un raffinement et une élégance remarquable. C’est notamment le cas dans « Soft Hands » avec ses notes délicates de piano et de cordes ou dans « McMichael », pour lequel Velazquez reprend le thème d’Edith au piano dans une version intime et tout en retenue, suggérant l’amitié entre Edith et le Dr. Alan McMichael (Charlie Hunnam). Il est justement question de l’ambiance musicale de la fin du XIXe siècle dans « Valse sur une berceuse anglaise » pour laquelle Fernando Velazquez adapte un air populaire sous la forme d’une valse fort charmante pour l’une des scènes où Thomas entraîne Edith dans une valse impressionnante devant un public médusé. Le tournant de la partition s’opère enfin dans « Ghost I » où, après avoir posé le « décor », Velazquez bouscule nos attentes en nous offrant un premier morceau terrifiant dévoilant le motif de l’au-delà aux contrebasses/violoncelles.

C’est aussi l’occasion pour le compositeur de s’orienter vers un style plus atonal et avant-gardiste à base de clusters dissonants et stridents des cordes pour les premières apparitions spectrales du film. On retrouve ici le style plus dissonant et agressif des scènes à suspense de « El Orfanato » ou de « Devil ». Dans « The Butterfly », Fernando Velazquez dévoile un autre thème clé du score de « Crimson Peak », une sorte de mélodie de berceuse associée ici à Lucille et Thomas, évoquant la relation frère/soeur (innocente, au départ) des deux individus. « The Butterfly » accompagne la scène où Lucille montre un papillon à Edith. Velazquez choisit de suggérer discrètement la mélodie en notes longues et hésitantes au piano et à la flûte avec une certaine délicatesse. Le thème de la berceuse est par ailleurs dévoilé dans son intégralité dans « Lullaby Variation » au piano. Dès « Optician », on notera la façon dont le musicien développe le thème d’Edith de façon plus mystérieuse et sournoise, souvent camouflé par des cordes plus sombres ou des allusions au thème de Lucille/Thomas, comme c’est le cas dans « Return to Your Ghost ». Ces variations, plus subtiles, passeront probablement inaperçues dans le film mais révèlent toute la richesse des développements thématiques du compositeur sur l’album publié par Quartet Records.

Avec « Allerdale Hall », on rentre enfin dans le second acte du film pour l’arrivée d’Edith, Thomas et Lucille au manoir d’Allerdale Hall en Angleterre. Velazquez reprend ici le thème d’Edith dans une très belle variante romantique et passionnée pour piano et cordes (après le mariage d’Edith et Thomas), à la manière de ces grands thèmes romantiques que l’on entendait autrefois au cinéma il y a 40 ou 50 ans. Pourtant, des cordes plus lugubres viennent assombrir la musique à mi-parcours lorsque les trois individus arrivent au manoir. La musique nous fait clairement comprendre que quelque chose ne tourne pas rond et que ce lieu maudit cache un terrible secret. Ce n’est d’ailleurs certainement pas un hasard si le thème de la berceuse de Lucille et Thomas domine le final de « Allerdale Hall » dans une superbe reprise passionnée et dramatique aux cordes (à noter l’écriture élégante et très classique de la flûte dans « The House »!). Dans « What Was That », « The Book » ou « The Attic », Velazquez brouille les pistes et conçoit un climat musical plus ambigu : il y a une certaine retenue, mais l’on devine malgré tout que quelque chose se trame, tapis dans l’ombre, en ces lieux maudits et décrépis. Le thème de Lucille et Thomas devient ici plus présent, souvent juxtaposé à celui d’Edith, au fur et à mesure que cette dernière en découvre davantage sur le passé du manoir, de Thomas et Lucille. A noter le superbe duo de flûtes dans « The Attic » qui alterne entre le mystère et un sentiment de douce mélancolie quasi nostalgique.

« Ghost II » s’avère quand à moins ambigu et beaucoup plus radical : Velazquez ramène la terreur au sein de la partition pour une autre terrifiante apparition spectrale qui bouleverse Edith. On retrouve ici un style plus atonal et dissonant qui nous amène progressivement au climax tragique et violent du film. Dès lors, la musique semble plus sombre, plus pesante, comme le confirme « Crimson Peak », où l’on retrouve par exemple le thème de Lucille et Thomas aux contrebasses de manière plus lugubre, sans oublier le sinistre motif de l’au-delà au tout début de l’agressif « Ghost III ». Les apparitions spectrales se multiplient alors, mettant constamment en garde Edith au sujet des lieux dans lesquels elle se trouve. A noter les effets aléatoires du choeur employé dans « Ghost III » pour créer une ambiance fantomatique terrifiante et surréaliste. Dans le même ordre d’idée, « Bubbling Up » est impressionnant, entièrement constitué d’effets vocaux lugubres. Le thème d’Edith est repris de manière mélancolique et passionnée dans « I’m Here » alors qu’Edith et Thomas font l’amour pour la première fois hors du manoir. « The Machine/The Box » est l’un des premiers morceaux d’action du score avec ses reprises urgentes et tendues du thème d’Edith par des cordes en trémolos. Cette ambiance de danger et de traque se prolonge dans « Key’s Chase » avec ses cordes aiguisées qui évoqueraient presque le « Psycho » de Bernard Herrmann.


UNE CONCLUSION APOCALYPTIQUE ET TRAGIQUE


Dès « You Didn’t Drink Your Tea », le compositeur nous amène aux révélations finales. Le morceau débute sur une reprise sinistre du thème de Lucille/Thomas aux contrebasses, lorsqu’Edith réalise que quelque chose ne tourne pas rond. Le motif de l’au-delà est lui aussi de retour dans l’inquiétant « The Gramophone » alors qu’Edith découvre la vérité en écoutant des enregistrements audio sur un vieux gramophone. L’émotion est de mise dans le mélancolique et délicat « Let Me Help You » avec son piano hésitant, mais « We Stay Together » nous ramène dans la dure réalité lors du dernier acte du film. Le thème de Lucille/Thomas est toujours dominé par des contrebasses sinistres et semble vouloir ici prendre le dessus sur celui d’Edith, à l’instar de l’action décrite dans le film. On débouche alors sur les deux morceaux clé constituant le long climax dramatique du film : « I Know Who You Are » constitué de 8 minutes sombres, violentes et intenses, ainsi que l’apocalyptique « Lucille & Showdown », 10 minutes chaotiques d’une rare brutalité. Le motif de l’au-delà domine le début de « I Know Who You Are » : les révélations sont faites, Edith comprend alors ce qu’essayaient de lui dire les fantômes qu’elle voyait régulièrement. La musique bascule alors dans un climat plus horrifique et agressif très réussi, qui évoquerait presque Roque Banos, Christopher Young ou Marco Beltrami.

Fernando Velazquez signe donc pour « Crimson Peak » une partition gothique et ténébreuse de toute beauté, dans la continuité de son travail sur « El Orfanato ». Le compositeur n’est jamais aussi à l’aise que lorsqu’il s’agit de mélanger l’émotion et l’épouvante dans des partitions de facture classique, richement orchestrées et savamment élaborées. Son score pour « Crimson Peak » répond parfaitement aux attentes du film, apportant une passion et un suspense éloquent au film de Guillermo Del Toro tout en constituant une écoute très satisfaisante sur l’album, révélant tous les détails mélodiques et sonores d’un score très riche et généreux dans son contenu. Certes, l’ensemble est très classique, trop peut être, à tel point que l’on a parfois l’impression d’avoir déjà entendu tout cela auparavant (le motif sinistre de l’au-delà semble familier par exemple…), mais pour tous ceux qui apprécient les scores de romance gothique symphoniques et classiques, il ne fait nul doute que « Crimson Peak » s’avérera être une très belle surprise même si l’on aurait aimé entendre quelque chose d’un peu plus original et d’un brin plus audacieux. A découvrir donc, en même temps que l’excellent film de Guillermo Del Toro !



---Quentin Billard