Suite moyenne mais réussie du fameux premier opus de Wolgang Petersen, 'The Neverending Story 2' permet le retour de Bastien dans le monde imaginaire de Fantasia, là où les histoires n'ont pas de fin. Il est dommage que la production est changée entièrement d'acteur, même pour Bastien, hormis le fait que le libraire est toujours interprété par le même acteur. Ajoutons à cela le fait que les effets spéciaux ont pris un mauvais coup de vieux, ce qui était déjà le cas pour le premier épisode, et l'on pourra se demander ce qui vaut finalement le coup dans cette suite. Et bien personnellement, c'est toujours un plaisir de retrouver Bastien dans ses aventures féeriques à Fantasia avec tous ces personnages attachants avec toujours une petite leçon à en tirer: il faut croire en nos rêves et toujours aller de l'avant.

Autre point attachant du film, la musique de Robert Folk, un compositeur de moyenne envergure mais qui a tout de même composé des partitions sympathiques (The Beastmaster 2, Police Academy, etc.). Après le score de Klaus Doldinger et Giorgo Moroder, mélangeant orchestre avec synthétiseurs très années 80, Folk revient à de l'orchestral pur et dur beaucoup plus conventionnel mais très réussi. D'entrée, Robert Folk donne le ton dès le 'Main Title' en suggérant très brièvement un petit bout du thème de la fameuse chanson de Giorgio Moroder, 'The Neverending Story' (célèbre hit 'pop' des années 80) aux cordes, avant d'enchaîner sur l'arrivée des deux thèmes principaux de la BO, le premier décrivant le monde de Fantasia et toute sa magie et sa féerie, le second étant le thème des souvenirs, lorsque Bastien se rappelle de sa mère ou lorsqu'il retrouve son père à la fin du film, un thème très émouvant et merveilleux rendu encore plus beau par la présence de choeurs divins qui ajoutent cette touche féerique à ce score. Seule ombre au tableau, le thème a tendance à rappeller celui de 'Cocoon' de James Horner.

Robert Folk se montre très à l'aise dans cette partition symphonique. Bien qu'il n'y ait aucune originalité particulière, 'The Neverending Story 2' reste une musique d'aventure féerique très touchante, avec ses moments d'émotion, mais aussi d'action avec pas mal de passages mouvementés et très bien écrit, comme celui de l'attaque des géants au début du film, ou l'attaque du château de Xayide. Entièrement orchestrale, la musique de 'The Nerverending Story 2' trouve le ton juste sans chercher aucun effet particulier contrairement au premier épisode qui était assez original dans son approche et possédait un côté Heroïc-Fantasy très années 80 dans son approche synthétique et ses mélanges avec l'orchestre. Evidemment, le vol de Bastien sur le dos de Falko ou son arrivée dans Fantasia permettent à Folk de réutiliser le thème féerique de Fantasia dans toute sa grandeur, exprimant la magie du monde de l'Histoire sans Fin mais aussi une certaine majestuosité que seul un monde imaginaire peut posséder. Les passages plus sombres sont assez nombreux et Folk s'oriente beaucoup vers un côté action dans le style film d'aventure genre Willow par exemple.

Finalement, Le film trouvera sa belle conclusion sur le thème des souvenirs. Souvenirs, il en est question dans ce film puisqu'à chaque voeux que fait Bastien, c'est un souvenir en moins qui sort de sa tête. Une séquence particulièrement émouvante est celle où Neably voit le souvenir de Bastien au pied du lit de sa mère mourante lui révélant que nous faisons tous partie d'une histoire sans fin. Ce très beau passage permet à Folk de réaffirmer le thème des souvenirs dans sa plus grande tendresse orchestrale. Evidemment, il conclut le film sur les retrouvailles émouvantes de Bastien et de son père marquées par le retour des choeurs féeriques, un passage qui ne peut laisser insensible.Quand à Giorgo Moroder, sa chanson de 'The Neverending Story' est encore présente, dans le générique de fin cette fois, à côté de 'Dreams we dream', la nouvelle chanson qu'il a composé pour cette suite, elle aussi réussie mais cependant moins intéressante que la première qui possédait véritablement l'essence magique de l'âme du film.

Au final, 'The Neverending Story 2' n'est pas un score révolutionnaire ni vraiment très original. Mais c'est du travail soigné, bien fait, avec deux thèmes intéressant et une ambiance aventure féerique réussie: aventure, magie, émotion, 'The Neverending Story 2' fait partie de ses BO qui ne resteront pas gravées pour toujours dans nos mémoires mais que l'on saura apprécier à chaque écoute tel un voyage dans le monde imaginaire de Fantasia.


---Quentin Billard