1-Clown and a Hound 2.09
2-Remembering Dad
(Josh's Theme) 2.05
3-Secret Court 1.28
4-Clair 3.00*
5-Buddy & Josh:
Together at First 3.42
6-Splish Splash 1.41**
7-Buddy "The Destroyer"/
Posters 2.16
8-Painting The Court 0.47
9-Paper Thief 1.41
10-Buddy Makes a Basket 2.14
11-Destroying The Gym 1.30
12-Invisible Ball/
Half Time Show 1.27
13-From The Heart
(Air Bud's Theme) 1.25
14-Snively Takes
Buddy Away 2.11
15-Rescuing Buddy 2.35
16-Josh Sets Buddy Free 3.57
17-Buddy's Back 0.42
18-Final Shot 1.11
19-Buddy & Josh:
Together at Last/End Credits 4.56

*Ecrit et interprété par
Gilbert O'Sullivan
**Ecrit par
Bobby Darin, Jean Murray
Produit et interprété par
Jimmy Z

Musique  composée par:

Brahm Wenger

Editeur:

Hollywood Records
HR 62134-2

Album produit par:
Brahm Wenger
Chargé de la musique
pour Hollywood Records:
Mitchell Leib
Monteur de la musique:
Patric Caird
Manager de production:
Charlie d'Atri
Coordinateur de production:
Rachel Santoy

Artwork and pictures (c) 1997 Walt Disney Pictures. All rights reserved.

Note: ***1/2
AIR BUD
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Brahm Wenger
Dans cette charmante comédie familiale, le réalisateur Charles-Martin Smith décrit la très belle amitié entre un jeune garçon de 12 ans et un Golden Retriever nommé 'Buddy'. Josh Framm (Kevin Zegers) vit reclus sur lui-même depuis la mort de son père. Sa mère (Wendy Makkena) ne sait plus quoi faire pour lui faire retrouver la joie de vivre. Passionné de basket-ball, Josh se rend régulièrement sur un terrain abandonné près de l'ancienne maison où il jouait souvent avec son père au basket. C'est là qu'il fait une découverte qui va changer sa vie: Buddy, un chien avec qui il va très vite se lier d'amitié. Josh va très vite découvrir que Buddy adore jouer lui aussi au basket et qu'il est particulièrement doué pour mettre des paniers, et, de fil en anguille, ils vont devenir les meilleurs amis du monde. Après que sa mère ait finalement accepté qu'il garde le chien, Josh va s'inscrire dans le club de basket-ball de son école où Buddy va devenir la nouvelle mascotte de son équipe, les Timberwolf. Tout va pour le mieux jusqu'au jour où débarquer Norman Snively (Michael Jeter), un clown raté qui se trouve être le véritable propriétaire de Buddy et qui vient pour le reprendre. On retrouve ainsi une fois encore l'intrigue de l'amitié entre un homme et un animal (cf. 'Flipper', 'Free Willy', 'Benji', etc.), servi cette fois-ci à la sauce Disney, avec son lot de bons sentiments, d'animal affectueux et habile (le générique de fin précise que les scènes où le chien joue au basket n'ont fait intervenir aucun effets spéciaux - c'est le chien lui-même qui mettait tous ces paniers!), de méchant stupide, etc. Certes, on ne peut qu'être ému par cette amitié touchante d'un garçon qui réapprend à vivre aux côtés de son fidèle Golden Retriever, de même que l'on a aussi du mal à croire qu'un chien puisse jouer au basket et faire carrément partie d'une équipe de joueurs. Et que dire du final ridicule où le réalisateur s'amuse à caricaturer l'univers des procès en tombant dans le n'importe quoi (le juge qui délire, le chien qui aboie systématiquement quand le juge donne un coup de marteau, la solution finale pour savoir qui aura la garde du chien, etc.). Mais qu'importe, après tout, 'Air Bud' est une sympathique comédie familiale qui se laisse regarder, à réserver surtout aux enfants. A noter que l'étonnant succès du film a permit aux producteurs de chez Disney de donner quatre autres suites à ce film.

La musique de 'Air Bud' a été confiée à Brahm Wenger, jeune compositeur de musiques de téléfilms qui a fait ses débuts en étudiant avec deux grands maîtres de la musique de film, Jerry Goldsmith et Bruce Broughton. C'est surtout ce dernier qui semble avoir particulièrement influencé le jeune Wenger, qui nous a confectionné pour ce joli film familial une très sympathique partition symphonique qui fait preuve de finesse, de légèreté, de fraîcheur, etc. L'atout majeur du score de 'Air Bud' réside sans aucun doute dans son intéressante thématique. Effectivement, Wenger a écrit 4 thèmes parfaitement répartis tout au long du film et dans l'histoire. Après une brève introduction tranquille où le thème principal est vaguement effleuré par un cor et quelques vents, 'Clown and a Hound' ouvre le film sur une touche plutôt humoristique avec le thème associé à Snively. Le thème de Snively évoque son côté clown raté avec un trombone sautillant, quelques vents, quelques cordes, un piano léger, bref, un style parfois proche d'une musique de cirque humoristique et légère, avec un thème un peu nunuche mais réellement amusant. Puis, très vite surgit le deuxième thème dans le très beau 'Remembering Dad (Josh's Theme)', qui se trouve être le thème de Josh. Wenger utilise alors un piano soliste avec quelques cordes et quelques vents. Le très beau thème de Josh évoque la fragilité du jeune garçon et les souvenirs qu'il a gardé de son père. Visiblement, Wenger a été touché par cette jolie histoire d'amitié entre un enfant et un animal, ce qui lui a permit de nous donner à entendre de très belles pièces teintées de poésie et de tendresse, avec un excellent piano intimiste saupoudrée d'une soupçon de cordes et de vents. C'est la qualité des orchestrations qui prime ici, Wenger ayant dans ses bagages une solide formation classique qu'il utilise à bon escient pour nous délivrer ce très beau score orchestral qui n'en fait jamais des tonnes.

'Secret Court' évoque ainsi la scène où Josh joue seul au basket dans le terrain abandonné. La musique se veut ici légèrement plus mélancolique, le piano évoquant la solitude et la fragilité de l'enfant. On pourra alors noter un 'Buddy & Josh: Together at First' plus sombre avec son motif de piano de 4 notes intrigant et ses tenues de cordes mystérieuses. Wenger cherche ici à évoquer une ambiance intrigante où règne le doute pour la scène où Josh découvre pour la première fois Buddy et tente de créer un premier contact avec le chien craintif et timide. Heureusement, le mystère va très vite céder la place à la bonne humeur d'un 'Buddy "The Destroyer"/Posters' où Wenger nous donne à entendre du mickey-mousing sautillant à la Bruce Broughton, pour la scène où Buddy fait ses bêtises dans la maison (cf. 'Paper Thief' dans un registre similaire). C'est aussi là que le compositeur nous dévoile son troisième thème, confié à un piano avec quelques cordes et quelques vents. Plus sautillant et léger, ce thème est associé à Buddy et évoque son caractère vif et espiègle (le thème n'est pas sans rappeler par moment celui du 'Beethoven' de Randy Edelman, autre film sur les aventures d'un chien dans une famille). Wenger sait passer d'une ambiance à l'autre et conserve toujours ses orchestrations de qualité, atout majeur de cette très jolie partition.

Le thème principal est finalement dévoilé brièvement dans le très beau 'Painting The Court' pour la scène où Josh prépare le terrain de basket. Le thème évoque ainsi cette très belle amitié entre le chien et l'enfant et possède un côté noble, majestueux et émouvant à la fois. La partition prend même une tournure héroïque avec des cuivres triomphants dans l'entraînant 'Buddy Makes a Basket', pour la séquence où Buddy joue au basket avec Josh. On se laisse alors complètement enchanter par l'enthousiasme, l'honnêteté et la qualité émotionnelle de cette musique, et ce même si cette composition possède encore pas mal d'influences (ici, on pourrait penser au 'Robin Hood' de Michael Kamen), qui est loin d'être étonnant étant donné l'âge du compositeur à l'époque où il compose ce score. On pourra aussi retrouver le thème du clown dans le sautillant 'Destroying The Gym' (scène où Buddy intervient pour la première fois dans un match et provoque des dégâts). Wenger nous donne alors à entendre son excellent thème principal dans 'From The Heart (Air Bud's Theme)', qui, comme le précise le titre du morceau, provient directement du coeur. Emouvant, le thème incite aussi à l'espoir, au courage et à la détermination, tout en évoquant l'amitié entre l'enfant et l'animal.

'Snively Takes Buddy Away' entame la dernière partie du score, plus mélancolique. Ici, le thème principal est joué de manière plus mélancolique avec quelques vents, quelques cordes, un piano plus fragile et solitaire. Instrument émotionnel par excellence, le piano est décidément au centre de ce score comédie composé avec coeur et honnêteté. Après un 'Rescuing Buddy' agité reprenant le thème principal, sur fond d'orchestration brillante et inspirée, 'Josh Sets Buddy Free' évoque de manière poignante la séparation entre Josh et Buddy, toujours soulignée tout en retenue avec finesse. Une histoire aussi belle ne peut qu'avoir une grande conclusion, amorcé par le retour triomphant du thème principal dans 'Buddy's Back' (match final), 'Final Shot' et le superbe 'Buddy & Josh: Together at Last/End Credits'. Même si le thème et d'autres passages du score rappellent beaucoup le style aventure/comédie de Bruce Broughton (on pense à des scores tels que 'Rescuers Down Under' ou 'Homeward Bound: The Incredible Journey'), on ne peut qu'être touché par une musique simple, fraîche et émouvante, toute à l'image du sympathique film de Charles Martin-Smith. Evidemment, 'Air Bud' n'a rien d'un chef-d'oeuvre mais confirme au moins le fait que Brahm Wenger a un certain talent et qu'il mériterait qu'on lui donne des projets bien plus conséquents à l'avenir. Il est même particulièrement dommage qu'il n'ait encore jamais vraiment réussi à percer dans le milieu, se contentant de mettre en musique des téléfilms de seconde catégorie souvent méconnus.


---Quentin Billard