1-Age of Magic 14.32
2-The Dragon's Lair 5.04
3-The Walls Are Whispering 14.14
4-Arthur's Call 8.42
5-Griffins 3.15
6-A Game Of Intrigue 7.23
7-May Angels Fly Thee Home 8.13
8-Mab's Demise 4.32
9-Reunited 2.53
10-In Search of the Grail 4.03

Musique  composée par:

Trevor Jones

Editeur:

Varèse Sarabande
VSD-5929

Album produit par:
Trevor Jones
Producteur exécutif:
Robert Townson
Préparation de la musique:
Tony Stanton, Wayne Morley
Coordinateur de la musique:
Victoria Seale
EWI interprété par:
Philip Todd

Artwork and pictures (c) 1998 Hallmark Entertainment. All rights reserved.

Note: ****
MERLIN
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Trevor Jones
Grand téléfilm que l'on a souvent l'occasion de voir passer à la télévision durant les vacances de Noël, 'Merlin' met en scène Sam Neill dans le rôle du célèbre magicien entouré de personnages légendaires (Arthur, Guenièvre, Lancelot, etc.) et pour plus de trois heures d'aventures magistrales, le téléfilm étant en deux parties. On sent que les producteurs ont essayés de se donner tous les moyens nécessaires pour faire ce téléfilm, et les effets spéciaux sont exceptionnellement très réussis pour un téléfilm de ce genre, même si l'ensemble est parfois un peu longuet.

Trevor Jones revient à l'épique, quelques temps après 'Loch Ness', une oeuvre qui n'a malheureusement pas réussie à trouver la voie de l'édition. Avec 'Merlin', Jones aborde un genre qu'il avait déjà grandement personnifié à travers le célèbre 'Dark Crystal'. Le compositeur a cherché à évoquer tous les aspects du film: le drame, l'aventure, l'action, les moments plus paisibles, plus intimes, etc. Evidemment, qui dit grande oeuvre dit grand thème, et Merlin n'échappe pas à la règle. Le thème est exposé dès le générique de début: ample, majestueux, épique, aérien, le thème rappelle le style de 'Last of The Mohicans'. On ne nage donc pas en territoire inconnu et Merlin permet donc à Jones de revenir dans l'aventure épique qui lui a valu tant de succès avec des partitions telles que 'Dark Crystal' ou 'Last of The Mohicans'. Le thème principal est très utilisé tout au long des deux parties du téléfilm, il évoque non seulement le personnage de Merlin mais aussi sa puissante histoire d'amour qui l'unit avec Nimue. Il pourrait aussi évoquer la grandeur de ses pouvoirs magiques, la magie occupant une place importante dans cette aventure.

Trevor Jones a recours à un grand orchestre et prouve une fois de plus sa maîtrise de l'écriture symphonique, agrémentée de quelques petites touches synthétiques très discrètes mais censées évoquer les moments de magie du film. Le deuxième thème est plus dramatique d'esprit, celui qui apparaît dans les moments les plus tragiques de l'histoire comme c'est le cas lorsque Merlin dit adieu à Arthur en train de mourir vers la fin du téléfilm, ce thème poignant étant d'ailleurs vaguement dérivé du thème principal. Le troisième thème rappelle un peu quand à lui celui de 'Dark City' (autre oeuvre magistrale de Trevor Jones): il s'agit du thème guerrier. Il apparaît près de quatre fois dans le film, pour la première grande scène de bataille, celle de la joute pour décider qui restera dans Camelot pour veiller sur Guenièvre, etc. Il apporte évidemment à l'histoire la touche guerrière qui occupe une place importante dans le film, au même titre que l'élément magique et fantastique, que Jones évoque beaucoup dans les passages concernant Excalibur.

'Merlin' est ainsi constitué de solides passages d'action. L'affrontement final avec la reine Mab, le duel contre le dragon, etc. Ce sont autant de grands moments d'action épiques dans lesquels Trevor Jones démontre tout sa maîtrise d'écriture, sa brillance orchestrale et son savoir-faire. Sa partition alterne donc dans de très longs passages (des pièces de plus de 15 minutes sur le CD!) à travers des moments batailles épiques, des passages plus intimes, des morceaux plus sombres, lorsqu'il s'agit notamment d'évoquer les maléfices de la reine Mab. A ce propos, on notera la petite touche humoristique de Jones lorsqu'il décrit le personnage de Frik qui se transforme en pirate (Martin Short) devant la jeune Morgan (Helean Bonham Carter) et qu'il lui fait un petit tour de pitrerie pour l'amadouer, Jones se prenant quelques temps pour John Debney dans le style de 'Cutthroat Island'.

En conclusion, la BO de 'Merlin' reste une très solide partition d'aventure entraînante dans un monde médiéval peuplé de magiciens et de sorcières. Le seul défaut de cette partition reste bien évidemment sa longueur. Beaucoup de passages sont trop longs, surtout dans le téléfilm où la musique est carrément entendu en continu quasi non-stop (ce rappelle d'ailleurs 'Dark City'). Ceci étant dit, 'Merlin' reste une très grande partition symphonique de Trevor Jones, une oeuvre magistrale et grandement maîtrisée, une grande aventure symphonique à ne surtout pas manquer!


---Quentin Billard