1-Introïtus: Cibavit Eos* 3.35
2-Martin Meets Aaron 1.17
3-Molly's Interview 1.02
4-The Murder Scene 2.39
5-Courtroom Montage 2.15
6-Chasing Alex 2.38
7-Got An Spirin? 1.05
8-Canção Do Mar** 5.15
9-Aaron On Stand 1.11
10-Roy Appears 1.35
11-Under The Tracks 1.10
12-Janet Finds Video 1.05
13-Don't Deceive Me
(Please Don't Go)+ 4.16
14-Dinner With Shaughnessy 1.04
15-Don't Smile 1.21
16-I'm Arrogant 1.24
17-Martin Reviews
Crime Scene 1.51
18-Switching Videos 2.17
19-What Did You Say? 2.54
20-Roy's Freeze Frame 1.01
21-Love Hurts 1.33
22-Lacrimosa From
Requiem*** 3.16

* Ecrit par William Byrd,
Interprété par The Christ Church Cathedral Choir, conduit par
Stephen Darlington
** Ecrit par Frederio de Brito &
Ferrer Trindade,
Interprété par Dulce Pontes
+ Ecrit par Chuck Willis,
Interprété par Johnny Otis
*** Ecrit par W.A. Mozart

Musique  composée par:

James Newton Howard

Editeur:

Milan Records
73138 35716-2

Album co-produit par:
Michael Mason
Montage de la musique:
Jim Weidman
Assistant montage:
David Olson
Production et Supervision:
David Franco
Producteurs exécutifs pour Milan:
Emmanuel Chamboredon
Toby Pieniek

"Introïtus: Cibavit Eos"
From The Mass For 4 Voices
Produit par:
Johannes Kernmeyer
"Don't Deceive Me"
Produit par:
Johnny Otis
"Lacrimosa From Requiem"
Produit par:
Johannes Kernmeyer

Artwork and pictures (c) 1996 Paramount Pictures/Milan Entertainment, Inc. All rights reserved.

Note: **
PRIMAL FEAR
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by James Newton Howard
'Primal Fear' (Peur Primale) de Gregory Hoblit démontre une fois de plus le talent d'acteur d'Edward Norton dans son rôle d'Aaron Stempler, un enfant de choeur accusé du meurtre de l'archevêque de la ville, qui va tenter de se faire passer pour fou et échapper ainsi à la prison, et ce par le biais de son avocat Martin Vail (Richard Gere) qui n'en a pas pris conscience. Un vrai numéro d'acteur donc. A part cela, le film reste quand même moyen, à cause d'une réalisation quelconque et particulièrement banale pour un énième film de procès comme Hollywood les affectionne tant!

James Newton Howard a écrit un score très décevant pour 'Primal Fear', une musique qui n'évolue jamais, qui reste statique et ennuyeuse d'un bout à l'autre du film et qui peut même parfois paraître inintéressante dans le film, à part ou un deux passages plus marquants que le reste. Premier élément négatif: pas de thématique ni même de motif, rien! La musique de JNH n'a donc aucun thème sur lequel se reposer et se contente de travailler des ambiances à l'aide d'un orchestre (dominé essentiellement par les vents et cordes), d'une guitare électrique, d'un petit rythme discret de batterie et d'un synthé avec basse synthétique et une trompette aux couleurs jazzy, l'ensemble tournant simplement autour de ces ambiances.

Force est de constater que les films de procès paraissent souvent être les plus ennuyeux à mettre en musique, et bizarrement, cette impression semble se confirmer par la musique des compositeurs ayant oeuvrés pour ce type de film, peut être parce que ce genre de film ne se soucie absolument pas de la musique! Curieusement, la plupart des récents films de procès hollywoodien possèdent une musique ennuyeuse ou quelconque, que ce soit 'Class Action' de James Horner, 'A Few Good Men' de Marc Shaiman, 'Presumed Innocent' de John Williams, 'Ghosts of Mississipi' de Marc Shaiman, 'Runaway Jury' de Christopher Young, etc. Une fois de plus, 'Primal Fear' confirme ce sentiment sévère mais concret à l'égard des musiques de film de procès hollywoodien!

Que dire donc si ce n'est que les deux morceaux de course poursuite rehaussent heureusement un peu le niveau, en particulier le frénétique 'Chasing Alex' pour la scène où Martin et son coéquipier poursuivent le jeune Alex afin de l'interroger. James Newton Howard utilise alors les synthés avec des percussions action du plus bel effet, mélangeant aussi les cuivres dissonants de l'orchestre dans un style action/thriller bref mais particulièrement efficace à l'écran. La première course poursuite se retrouve sur la scène du début où les policiers poursuivent Aaron sur la voie ferrée. Autre moment plus intéressant, la pièce tendre et intime pour la dernière petite discussion entre Martin et son ancienne maîtresse (Laura Linney) qu'il affronte durant le procès, utilisant un mélange piano/cordes/vents qui rappelle beaucoup le très beau 'Robbie's Bedside' de 'Outbreak'. Mais tout cela ne sauve pas 'Primal Fear' d'un certain ennui caractérisé par un manque d'idée flagrant de la part d'un James Newton Howard qui nous a pourtant déjà prouvé qu'il était à l'aise dans les thrillers, même si 'Primal Fear' tient plus du film de procès que d'un véritable thriller tel que 'Just Cause' ou 'Devil's Advocate' pour citer deux exemples particulièrement brillants dans les musiques de thriller de James Newton Howard.

Ces mélanges de synthé avec une basse à la 'The Fugitive' et une trompette jazzy sont particulièrement inintéressant dans le film. Certes, cela traduit parfaitement bien le côté policier/juridique du film, mais c'est tout, et, certes, on peut très bien attacher la trompette jazzy au personnage de Martin Vail, mais quoi d'autre? A l'image du score composé à la même époque pour le thriller 'The Juror' (avec Demi Moore et Alec Baldwin), 'Primal Fear' reste décevant parce qu'un peu trop accessoire avec le film de Gregory Hoblit. On trouvera bien quelques passages orchestraux plus sombres pour évoquer le personnage troublant de Aaron/Roy ou divers éléments qui ressortent au cours de l'enquête, mais rien de réellement accrocheur et encore moins de thème principal. Dommage!

---Quentin Billard