1-Main Title 0.52
2-Blame Shifting 0.59
3-Oye*+ 1.34
4-These Boots are made
For Walkin' 2.42
5-10% Clint 1.09
6-Leroy's Morning 1.40
7-Why Can't we
Be Friends 3.50
8-Want our life back 1.31
9-Frank's Dead*+ 2.52
10-You're Nobody 'til
Somebody loves you 1.56
11-Jerry & Ted to
Pawn Shop* 1.26
12-The Mexican 2.14
13-Airport 2.21
14-Safety Dance 4.33
15-El Cable 2.16
16-Margolese Compound 1.03
17-Where's My Stuff 1.01
18-Thieves 1.10
19-A Good F'ing Reason 1.15
20-It's Cursed, That Gun 3.25
21-Oye, Oye 1.31
22-A Miracle 2.28
23-The Mexican -
End Credits Medley 5.02

*Ecrit par A.Silvestri,
Abraham Laboriel, Alex Acuna,
Paulinhi Da Costa,
George Doering

+ Interprété par A.Laboriel
Dan Navarro, KC Porter,
Andy Vargas

Musique  composée par:

Alan Silvestri

Editeur:

Decca Records
013 757-2 DH

Album produit par:
Alan Silvestri
David Bifano

Montage musique:
Ken Karman
Assistans montage:
Jacqueline Tager
Denise Okimoto

Coordinateur du soundtrack:
Randy Dry, Leah M.Panlilio
Direction créative:
Penny Bennett
Directeur en charge de
la musique pour
Dreamworks Pictures:
Todd Homme

"These Boots are
Made for Walkin'"

Interprété par:
Nancy Sinatra
Ecrit par:
Lee Hazlewood

"You're Nobody 'Til
Somebody Loves You"

Interprété par:
Dean Martin
Ecrit par:
James Cavanaugh
Russ Morgan
Larry Stock


"Safety Dance"

Interprété par:
Men Without Hats
Ecrit par:
Ivan Doroschuk

"Why Can't we be Friend?"

Interprété par:
War
Ecrit par:
Jerry Goldstein,
Morris Dickerson
Lee Oskar, Lonnie Jordan,
Howard Scott, Charles Miller
Sylvester Allan, Harold Brown


"El Cable"

Interprété par:
Esquivel
Ecrit par:
Mario Carniello

Artwork and pictures (c) 2001 Dreamworks L.L.C. and Pistolero Productions, L.L.C./Universal Classics Group. All rights reserved.

Note: ***
THE MEXICAN
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Alan Silvestri
'The Mexican', nouvelle comédie de Gore Verbinski après le navrant 'Mouse Hunt' (La Souris) en 1997 et 'The Ritual' en 1996, tiens ses promesses malgré certains éléments plutôt navrants comme par exemple le personnage de Leroy qu'interprète dans ce film un James Gandolfini qui s'est apparemment bien amusé à sortir de ses rôles de gros durs habituels même s'il flingue encore du monde dans ce film. 'The Mexican' raconte l'histoire de Jerry (Brad Pitt), un jeune loser engagé par un malfrat pour ramener un fameux pistolet surnommé le "mexicain" très recherché par beaucoup de personnes et doté d'une valeur inestimable. Mais sa petite-amie Samantha (Julia Roberts) ne l'entend pas de cette façon et après une dispute agitée le laissera tomber pour partir toute seule à Las Vegas, là où elle voulait aller au départ avec Jerry. Les problèmes commencent lorsque deux tueurs à gage font leur apparition et que l'un d'entre eux kidnappe Samantha, Leroy (Gandolfini), qui se révélera un peu plus tard être un homme un peu trop sensible pour le métier qu'il exerce. On aura rarement vu un personnage aussi décalé et irritant dans un film de ce genre, un véritable pastiche vivant d'homosexuel refoulé qui exagère à mort son côté efféminé au point d'en devenir d'un ridicule atroce qui ne colle pas du tout à l'acteur, peu crédible dans ce rôle. Dommage, car sans ce gros inconvénient, le film aurait pu être plus réussi. Pour résumer, 'The Mexican' est une comédie d'aventure parfois un peu violente (curieux...à croire que le réalisateur ne savait pas quel style adopter!) mais qui se laisse regarder comme un simple divertissement sans prétention.

Alan Silvestri retrouve Gore Verbinski après son excellent score pour le nullissime 'Mouse Hunt'. 'The Mexican' a permi au compositeur fétiche de Robert Zemeckis de composer un score teinté de références-pastiches aux musiques des westerns-spaghetti d'Ennio Morricone pour les films de Sergio Leone. C'est ce qui est très clairement perçu dans les trois principaux thèmes de la partition et surtout dans celui qui est lié à l'histoire du 'mexicain', un thème qui rend clairement hommage aux musiques westerns de Morricone avec son thème de trompette à la mexicaine, ses choeurs et son rythme de cordes bien scandé. Le thème refait plusieurs fois son apparition tout au long du film et il est le véritable leitmotiv du pistolet et de son histoire que Jerry découvrira enfin à la fin du film. L'autre thème est une mélodie plutôt légère mais qui évoque ici aussi Morricone avec un banjo, un harmonica et sa mélodie sifflée (on pense par exemple à 'Farewell To Cheyenne' du célèbre 'C'era Una Volta Il West' de Morricone) et plutôt amusante et légère et qui évoque clairement le personnage de Jerry, mais plutôt son côté loser voir un peu 'nunuche'. Enfin le dernier thème, encore plus "cool", évoque le côté plutôt "cow-boy" de Jerry, avec l'harmonica et son rythme martellé par un tambour et qui rend ici aussi clairement hommage à Morricone et notamment à la trilogie de western-spaghetti pour Sergio Leone ('Per un pugno di dollari' en 1964, 'Per qualche dollaro in più' en 1965 et le célèbrissime 'Il Buono, il brutto, il cattivo' en 1966) sans oublier le fait que Silvestri s'est amusé à rajouter une guitare électrique (Morricone est connu aussi pour certains riffs de guitare dans ses musiques de western, mais ce n'est pas fait de la même façon ici!) Ce thème donne un côté beaucoup plus "viril" et moins relax que le second thème et transforme Jerry en véritable cow-boy partant en quête du pistolet, le tout avec un ton clairement parodique voire pastiche.

En ce qui concerne le thème du mexicain, on pense immédiatement au thème de 'The Quick and The Dead', BO western de Silvestri qui pastichait déjà explicitement Morricone (notons en plus que le sujet de ce film était très proche de celui de 'C'ere una volta il West' de Leone) sans oublier 'Young Guns 2', autre BO western de Silvestri qui s'amusait à écrire de la musique western mais en la modernisant à coup de batteries et de guitares électriques rock. Mais si c'est l'aspect pastiche/parodique qui nous apparaît dès le début du film, il faut attendre un peu avant que la partition de Silvestri face apparaître sa seconde face: une facette plus intime et lyrique dans lequel le compositeur utilise l'orchestre à cordes et les vents, et notamment dans les scènes où Leroy dévoile son 'excessive sensibilité' ultra-exagérée à outrance par le réalisateur. Heureusement que Silvestri est là à ce moment pour rehausser un peu le niveau avec notamment une séquence dans l'hôtel où Leroy est seul dans la salle de bain et où la musique fait entendre une très belle pièce mélancolique avec basson et cordes plus quelques vents, un morceau que l'on retrouvera quelque fois pour illustrer les débordements sentimentaux de Leroy (scène de l'aéroport par exemple). A côté de ces passages plus lyriques, quelques moments assez sombres (très rares dans la partition mais néanmoins présents) comme notamment après la mort de Franck, Leroy tombant sur le tueur noir qu'il tue sous les yeux de Samantha.

L'aspect western est donc prédominant dans ce score servi par 3 thèmes intéressants. Notons que la chanson aux accents mexicains 'Oye' a été co-écrit par Silvestri et Abraham Laboriel sans oublier 'Frank's Dead' et 'Jerry and Ted to Pawn Shop'. La dernière reprise du thème mexicain pour la "bonne" version de l'histoire du pistolet racontée par Margolese est probablement la plus puissante émotionnellement et en particulier grâce à l'apport important des choeurs. Evidemment, l'histoire se conclut sur le happy-end traditionnel et l'on a droit à une belle conclusion romantique de la part de Silvestri utilisant une guitare acoustique avec quelques cordes après la scène du "miracle" (notons l'utilisation quasi-religieuse des sons de cloches dans ce morceau) et ce juste avant le Medley traditionnel du compositeur pour le 'End Credits', reprenant les principaux thèmes de la partition.

'The Mexican' est à conseiller pour tout fan de Silvestri tant sa pastiche de musique de western-spaghetti rend l'ensemble très éloigné du style habituel du compositeur qui peut paraître méconnaissable ici. L'intérêt vient de l'énergie et le fun que déploie cette BO qui alterne des moments très variés et toujours intéressants, aussi bien sur l'album que dans le film, que Silvestri a parfaitement cerné. Le compositeur s'est bien amusé à pasticher Morricone et cela se ressent. C'est un atout supplémentaire pour une petite BO sans prétention mais agréable. Conseillé, donc!


---Quentin Billard