1-The Tower that
Ate People* 4.05
2-The Inferno** 4.31
3-A Thousand Years*** 5.57
4-Mars Red Planet+ 3.25
5-The Fifht Heaven** 4.53
6-Montokpoint++ 7.13
7-Canto XXX** 5.11
8-Alone+ 2.13
9-Dante's Infernal Flame+++ 3.40
10-Crash Landing+ 5.13
11-The Tower that
ate people (Remix)* 6.27
12-When the World
Is running down
(You can't go wrong)# 3.34

*Ecrit et interprété par
Peter Gabriel
**Interprété par Emma Shapplin
Ecrit par Graeme Revell
***Interprété par Sting
Ecrit par Sting et Kipper
+Ecrit et interprété par
Graeme Revell
++Interprété par Strange Cargo,
Ecrit par William Orbit/
Rico Conning/Joe Frank
+++Ecrit et interprété par
Melissa Kaplan et Graeme Revell
#Interprété par
Different Gear vs. The Police
Ecrit par Sting

Musique  composée par:

Graeme Revell

Editeur:

Pangea Records
186 810 063 2

Produit par:
Graeme Revell
Paul Heslinger

Directeurs en charge
de la musique pour Warner Bros:
Doug Frank, Gary LeMel
Producteurs exécutifs
pour Pangea:
Miles A.Copeland,
Stevo Glendinning

Coordinateur du soundtrack
pour Pangea:
John Bevilacqua

"The Tower that ate people"

Produit par:
Peter Gabriel

"The Inferno"

Produit par:
G.Revell, P.Haslinger

"A Thousand Years"

Produit par:
Sting, Kipper

"Mars Red Planet"

Produit par:
G.Revell, P.Haslinger

"The Fifth Heaven"

Produit par:
G.Revell, P.Haslinger

"MontokPoint"

Produit sous licence avec:
Warner U.K Ltd.
par arrangement avec:
Warner Special Products

"Canto XXX"

Produit par:
G.Revell, P.Haslinger

"Alone"

Produit par:
G.Revell, P.Haslinger

"Dante's Eternal Flame"

Produit par:
G.Revell, P.Haslinger

"Crash Landing"

Produit par:
G.Revell, P.Haslinger

"The Tower that ate people (Remix)"

Produit par:
Peter Gabriel
Remixé par:
Steve Osbourne pour 140db

Artwork and pictures (c) 2000 Warner Bros. All rights reserved.

Note: ***1/2
RED PLANET
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Graeme Revell
'Red Planet' (Planète Rouge) fait partie de ce genre de petit film spectaculaire et divertissant, sans prétention, qui s’est pourtant fait incendier par les critiques en général à sa sortie, même aux Etats-Unis. Le film met en scène un groupe d’astronautes en mission vers Mars alors que la Terre est en train de mourir. L’équipe atterrit sur Mars tandis que le commandant Kate Bowman (Carrie Ann-Moss) doit rester à bord du vaisseau qui souffre d’un gros problème technique. La mission de l’équipe au sol foire complètement et les astronautes se retrouvent pris au piège sur cette terre aride et désertique. Si les effets spéciaux du film sont très moyens voire médiocres (la scène des flammes dans le vaisseau est assez nulle visuellement, cela sent l’image de synthèse indigne d'une bonne série-B!), la mise en scène et surtout les personnages sont assez intéressants. Le réalisateur Anthony Hoffman (qui réalise avec 'Red Planet' son premier film) a crée un univers parfait pour le monde désertique de Mars, avec des personnages aux personnalités fortes et bien ancrées dans l’histoire (l’un crois en Dieu, l’autre au pouvoir de la science et de la biologie, etc.). L’histoire est assez crédible dans l’ensemble avec quelques bonnes idées. En bref, 'Red Planet' est largement supérieur à 'Mission To Mars' (dans un registre similaire) qui pêchait par un manque incroyable de crédibilité.

Graeme Revell a composé un score très intéressant pour 'Red Planet', typique de ce qu’il écrit dans le domaine de la science-fiction/action, dans un style proche de 'Titan A.E.' ou de 'The Saint' pour certaines sonorités électroniques. Le thème principal est exposé essentiellement au début et à la fin du film. Il illustre la conquête de Mars par les hommes et l’effort entrepris par les héros pour permettre la survie de l’espèce humaine. Pour ce faire, Revell annonce la couleur de son score: orchestre avec batterie importante, touches électroniques de style techno à la Media-Ventures, choeur en chant latin et chanteuse soliste en italien (la soprano Emma Shapplin, --- pour la petite anecdote, il s’agit d’une chanteuse d’Opéra parisienne), Revell ne réservant finalement qu’assez peu de parties pour cette chanteuse (notons aussi les interventions plus de style ethnique de la soliste Melissa Kaplan). Le choeur avec paroles possède ici une dimension universelle exprimant la communion des hommes dans un but commun et le résultat est absolument grandiose à l’écran, alors que, dans le prologue du film, on nous raconte comment les humains en sont venus à chercher l’espoir de survie sur Mars. Le mélange d’éléments hétéroclites qui s’opère dans ce morceau affiche une certaine richesse sonore non négligeable à l’écran. Dans un premier temps, le score affirme son côté dramatique, alors qu’un premier membre de l’équipe va mourir à cause de sa rate perforée durant le crash de la navette sur Mars. Pour ce faire, Revell utilise le plus simplement du monde un mélange entre cordes et piano et donne une touche d’émotion à un score assez prenant dans le film. Ce genre de morceau intervient dans les moments les plus dramatiques du film et donne une vraie touche d’humanité dans ces décors de planète hostile et désertique. Avant que l’équipe parte, Revell accentue l’aspect solennel de cette mission à l’aide d’une trompette au sein de l’orchestre qui donne un côté assez patriotique à ce grand départ (le morceau exprime aussi l’idée de l’espoir de la survie de l’humanité reposant sur cette mission périlleuse sur Mars).

Mais très vite, et alors que la mission tourne au cauchemar, Revell rend sa musique plus sombre mais aussi plus speedée. Ces mélanges orchestre/synthé (la partie électronique étant très importante dans ce score, servant évidemment à illustrer l’aspect futuriste du film) avec beaucoup de percussions (dans le style des scores de ‘The Saint’, ‘Pitch Black’ ou bien encore ‘The Negotiator’) sont très efficaces à l’écran. L’aspect techno de la rythmique du synthétiseur prédomine dans les parties d’action, et ce dès la scène du crash sur Mars. Lorsque l’équipe se fait attaquer par le robot de Gallagher (Val Kilmer), on retrouve aussi ces sonorités électroniques et tout cela durant les principales parties d’action, généralement très prenantes dans ce score et dans le film. Hormis les touches vocales déjà décrites, Revell utilise ses sempiternels touches ethniques qu’il aime expérimenter depuis pas mal de temps (comme dans ‘Dune’ par exemple). Durant le film, Revell ne réutilise jamais son thème et ne l'utilise ensuite que pour la fin du film. Le compositeur nous réserve aussi quelques moments très sombres comme par exemple pour la scène de fin où Bowman récupère Gallagher, le compositeur soulignant la tension de cette scène avec des cordes très tendues. Efficace semble être le mot clé pour désigner la partition de Graeme Revell pour 'Red Planet', finalement très intéressante de bout en bout.

On sent que le compositeur a essayé d’expérimenter dans ces mélanges de genre, mais la production ne semble pas lui avoir donné tous les moyens nécessaires pour cela. C’est sûrement ce qui explique la reconception de certains passages de la musique sur l’album (très décevant quand au contenu) et en particulier des pièces vocales faisant intervenir les deux solistes et le choeur latin. Revell semble même avoir un peu trop accentué cet aspect là sur le CD en ayant volontairement choisi d’écarter toutes les autres pièces de l’underscore, qui contenait pourtant de grands moments. C’est réellement dommage, d’autant plus qu’étant donné le peu de succès du film, il est fort peu probable qu’un éditeur s’intéresse à la sortie d’un album contenant une version étendue du score. Quoiqu’il en soit, le score de 'Red Planet' reste une bonne surprise et montre que Graeme Revell est décidément un des meilleurs compositeurs Hollywoodiens actuel.


---Quentin Billard