1-Main Title*/Locutus** 4.19
2-Red Alert*** 2.16
3-Temporal Wake 2.41
4-Welcome Aboard 1.49
5-Fully Fonctional 2.22
6-Retreat** 2.17
7-Evacuate 2.40
8-39.1 Degrees Celsius** 3.18
9-The Dish 3.20
10-First Contact 2.23
11-End Credits*/*** 2.31
12-Magic Carpet Ride+ 3.01
13-Ooby Dooby++ 3.01

*Contient le thème de
Star Trek TV Series
composé par Alexandre Courage
**Composé par Joel Goldsmith
***Contient le thème de
Star Trek: The Motion Picture
composé par Jerry Goldsmith
+Ecrit par John Kay &
Rusthon Moreve
Interprété par Steppenwolf
++Ecrit par Wade Moore &
Dick Penner
Interprété par Roy Orbison

Musique  composée par:

Jerry Goldsmith/Joel Goldsmith

Editeur:

GNP Crescendo
74321469172

Album produit par:
Jerry Goldsmith
Producteur exécutif:
Neil Norman
Associé du producteur exécutif:
Mark Banning
Musique additionnelle de:
Joel Goldsmith
Monteurs musique:
Ken Hall, Clifford Kolhweck
Préparation de la musique:
Bob Bornstein
Assistant de mr.Goldsmith:
Lois Carruth

"Magic Carpet Ride"

Produit par:
Gabriel Mekler

"Ooby Dooby"

Produit par:
Michael Utley, Roy Orbison

Artwork and pictures (c) 1996 Paramount Pictures. All rights reserved.

Note: ***1/2
STAR TREK:
FIRST CONTACT
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Jerry Goldsmith/Joel Goldsmith
Après la mort de Kirk et la fin du voyage pour son équipage dans 'Star Trek: Generations', le Capitaine Jean-Luc Picard (Patrick Stewart) et son équipe de l'Enterprise-E reprennent du service dans ce 'Star Trek' nouvelle génération. Cette fois, Picard et ses amis sont confrontés à la sombre menace des Borgs, des être mi organiques mi synthétiques qui s'emparent des humains et les assimilent à leurs organismes pour en faire des êtres soi disant parfaits tout en supprimant la notion d'individualité (les Borgs seraient-ils une métaphore de la dictature?). Les Borgs assimilent la terre et la transforment en une planète sèche et robotisée. Picard et ses amis doivent alors remonter le temps pour les en empêcher. Mais les Borgs réussissent alors à s'introduire à bord du vaisseau et le cauchemar ne fait que commencer. Pendant ce temps, Riker (Jonathan Frakes, réalisateur du film) et quelques uns de ses amis descendent sur terre au 21ème siècle dans l'espoir d'aider un certain Zefram Cochrane (James Cromwell, parfait en anti-héros) à construire sa fusée Phoenix, capable de dépasser la vitesse de la lumière. Riker et ses amis savent que ce vol permettra dans le futur ce que tout le monde appelle 'le premier contact' entre les humains et des extra-terrestres qui descendront sur terre après avoir croisé le chemin du Phoenix. L'aventure commence alors. De toute évidence, ce huitième épisode de la saga est de loin le plus sombre qui ait été réalisé. On retrouve quelques vagues touches d'humour mais dans l'ensemble, c'est un film noir avec un héros hanté par un souvenir qu'il oublie difficilement (il a autrefois été assimilé par les Borgs) et qui s'est juré de faire face aux Borgs et ce jusqu'à la mort s'il le faut. En tout cas, le film est très impressionnant techniquement (on est bien loin de l'amateurisme du cinquième épisode) et probablement l'un des plus captivants de toute la saga (maintenant, de là à dire que c'est le meilleur, c'est autre chose).

Jerry Goldsmith revient après le score très décrié de Dennis McCarthy pour 'Star Trek: Generations' (le septième épisode de la saga). Après avoir composé la musique de 'Star Trek: The Motion Picture', 'Star Trek V: The Final Frontier', le maestro revient sur ce huitième épisode avec un score d'action/aventure sombre et toujours aussi réussi. Cette fois, Goldsmith délaisse son fameux thème principal qu'il ne reprendra que pour le 'End Credits' (on le retrouve néanmoins sous forme de petits rappels au sein du score et surtout dans les parties d'action) et se concentre plutôt sur son nouveau thème entendu après la traditionnelle fanfare d'ouverture composée pour la série TV par Alexandre Courage. La nouveauté de cet épisode est donc que le 'Main Title' ne contient aucune musique héroïque ou majestueuse comme on avait put l'entendre jusqu'à présent dans toutes les ouvertures des 'Star Trek'. Le nouveau thème de Goldsmith apparaît donc tout de suite après la fanfare et se présente comme un thème très mélodique et facilement mémorisable. Lyrique, émouvant et solennel, ce nouveau thème lent et très touchant évoque l'espoir de paix de la race humaine grâce au 'premier contact' et apporte une dimension universelle à la musique: l'idée de la fraternité entre les hommes. (on pense un peu au style de thème que composera Goldsmith pour 'Air Force One' --- on retrouvera d'ailleurs le style des parties d'action de 'Star Trek: First Contact' dans 'Air Force One' en 1997 ) Ce thème sera toujours assez présent tout au long du film pour rappeler au spectateur que Picard et ses amis se battent avant tout pour que les humains survivent et trouvent la paix. Goldsmith réutilise les éléments issus de ses anciens scores pour les deux 'Star Trek' qu'il a déjà mis en musique (sans oublier sa participation à la série TV où il a composé le thème de 'Star Trek: The Next Generations'), c'est-à-dire le thème principal (dans le 'End Credits'), le thème de la quête repris de 'Star Trek V' et l'excitant thème des Klingons, lié ici au personnage de Worf (du côté de Picard), sans oublier l'utilisation traditionnelle du synthétiseur mélangé aux orchestrations typiques du compositeur. A noter que pour ce score, Goldsmith a fait appel à son fils Joel Goldsmith (de toute sa carrière, cette co-composition père/fils est inédite!) pour composer la musique additionnelle, la partie de Joel se mélangeant très bien à la partie composé par son père. Le score adopte comme le film le ton sombre de l'histoire. C'est surtout grâce aux Borgs que le score de Goldsmith s'entiche d'un climat résolument aussi sombre, en particulier par le biais du thème des Borgs (composé par Joel Goldsmith!) qui n'est pas vraiment très mélodique mais qui se reconnaît surtout par son utilisation de son de synthés métalliques/froids et par un motif de 3, 4 notes assez difficilement identifiable aux premières écoutes (mais néanmoins très présent dans les passages d'action et souvent assez développé). L'effet voulu fonctionne parfaitement à l'écran: les Borgs sont des êtres dénoués de toute humanité et complètement lobotomisés, et le danger qu'ils représentent est très bien retranscrit dans leur thème auquel Goldsmith rajoute des orchestrations sombres (on a par exemple ces petits effets de glissendi dissonants des trombones qui donnent un côté très menaçant à ces personnages lugubres). A noter que l'on entend ce thème au tout début du film, lors de l'introduction qui présente Locutus/Picard prisonnier dans le vaisseau des Borgs (un début étonnement très sombre pour un 'Star Trek'), le morceau étant ici aussi composé par Joel Goldsmith.

Les parties d'action sont elles aussi très réussies, dans la même veine que 'Star Trek V'. Que ce soit les attaques contres les Borgs ou la scène à la 'Outland' sur la coque du vaisseau avec les bottes magnétiques, Goldsmith maintient toujours un tempo action toujours un peu trop répétitif dans le film (même défaut que dans 'Star Trek V') mais néanmoins très réussi et peut être même encore plus puissant au niveau des orchestrations que son précédent score de 1989 (le synthé reste toujours très prisé dans ces passages, avec des sonorités toujours très familières du compositeur). Les parties suspens illustrant la menace des Borgs sont aussi saisissantes dans l'album que dans le film et Goldsmith arrive parfaitement à retranscrire le sentiment d'une sombre menace imposé par ces créatures perfides. Goldsmith reprend alors son nouveau thème solennel pour le superbe final du film avant que le fameux thème principal de Goldsmith fasse son apparition pour le 'End Credits'. Malgré les bons points de ce score (parties suspense pour les Borgs style thriller parfaitement maîtrisées, parties action toujours aussi percutantes, nouveau thème très touchant, réutilisation de matériau thématique aussi maîtrisé et partie additionnelle de Joel Goldsmith s'incluant sans problème dans le reste du score de son père, impact musical très efficace à l'écran), 'Star Trek: First Contact' ne pourra malheureusement pas prétendre rivaliser avec la qualité du premier opus qui reste décidément imbattable dans son domaine, même par Goldsmith lui même. Il manque toujours un petit quelque chose à ces scores, que ce soit celui de 'Star Trek V' ou celui de 'First Contact'. Malgré tout cela, 'Star Trek: First Contact' reste un score solide dans la saga 'Star Trek', même si l'ensemble manque cruellement d'originalité. Nous terminerons cette critique en évoquant la puissance des deux thèmes, celui du 'Main Title' décidément très prenant et les parties concernant les Borgs avec leurs sonorités métalliques/synthétiques très sombres, deux éléments qui rendent ce score action/aventure vraiment intéressant. Les fans de 'Star Trek' apprécieront, même si l'ensemble s'avère être sans surprise.


----Quentin Billard