1-Walsh Gets The Duke 1.47
2-Main Titles 2.21
3-Stairway Chase 0.54
4-J.W. Gets a Plan 1.41
5-Gears Spin I 0.54
6-Dorfler's Theme 1.24
7-F.B.I. 1.16
8-Package Deal 1.07
9-Mobocopter 2.42
10-Freight Train Hop 1.18
11-Drive to Red's 1.04
12-In The Next Life 1.06
13-The River 1.19
14-The Wilde Ride 1.31
15-Amarillo Dawn 0.26
16-Potato Walk 1.09
17-Desert Run 4.45
18-Diner Blues 1.19
19-Dorfler's Problem 1.01
20-Gears Spin II 1.30
21-The Confrontation 2.30
22-The Longest Walk 1.32
23-Walsh Frees The Duke 2.44
24-End Credits:
"Try To Believe" 4.16

Musique  composée par:

Danny Elfman

Editeur:

MCA Records
MCAD-6250

Produit et arrangé par:
Steve Bartek, Danny Elfman
Monteur:
Bob Badine
Assisté de:
Julie Hall
Assistant de production:
David Cragin
Assistant de Mr.Elfman:
Laura Engel
Arrangements additionnels de:
Mark Coniglio

"Try To Believe"

Interprété par
Moley & The B-Men

Artwork and pictures (c) 1988 Universal City Studio, Inc./MCA Records, Inc. All rights reserved.

Note: ****
MIDNIGHT RUN
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Danny Elfman
Quelques années après son fameux 'Beverly Hills Cop' (1984), le réalisateur Martin Brest renchaîne dans la comédie d’action avec 'Midnight Run' ou l’histoire de Jack Walsh (Robert DeNiro), un ex-flic devenu chasseur de primes et qui est chargé de ramener Jonathan Maroukas alias ‘le Duc’ (Charles Grodin), un comptable ayant volé 15 millions de dollars à un caïd de la Mafia. Le duo formé à l’écran par DeNiro/Grodin vous en fera voir de toute les couleurs pendant deux heures à travers différents paysages des Etats-Unis. Poursuivis à la fois par le FBI, la Mafia et un autre chasseur de primes concurrent de Walsh, le duo aura bien du mal à arriver à destination. Le film se déroule comme une sorte de grande course poursuite, un road movie à travers une bonne partie du pays, le réalisateur amenant une certaine bonne dose d’humour et d’énergie à un film un peu longuet par moment mais finalement très agréable. On reconnaît en tout cas ce qui faisait le charme de 'Beverly Hills Cop' (Le Flic de Beverly Hills, où Eddy Murphy se la jouait grave du début jusqu’à la fin) En fin de compte, si tout oppose au départ Walsh et Maroukas, leurs aventures vont les rapprocher petit à petit pour former l’un des duos le plus amusant de tous les ‘buddy movies’ hollywoodiens. 'Midnight Run' n’est pas extraordinaire mais reste un petit film divertissant et plein d’entrain.

Danny Elfman connaissait déjà Martin Brest depuis quelques temps. 'Midnight Run' lui donna enfin la possibilité de travailler sur un de ses films. Le compositeur fétiche de Tim Burton a déjà œuvré sur des partitions orchestrales de grande envergure avant d’attaquer la musique de 'Midnight Run' en 1988. Pour ce film, et étant donné qu’une grande partie du film se déroule comme un grand road-movie à travers le pays, Elfman a délaissé l’orchestre pour utiliser un groupe d’instrumentistes contenant diverses guitares dont une guitare électrique, une batterie, un harmonica, un accordéon, quelques percussions, un piano, un peu de synthé, une basse acoustique et une basse électrique. A travers ce petit groupe d’instruments, Elfman (dont le style musical est ici méconnaissable.au moins pour ceux qui sont habitués à ses musiques orchestrales du style ‘Pee-Wee Big’s Adventure’ ou ‘Beetlejuice’) a crée un mélange de style fort réussi à l’écran, que ce soit du bon vieux rock/blues en passant par de la country/rock du plus bel effet, avec un côté toujours très entraînant et plein de pêche (sans oublier un seul et unique morceau de suspens dans les score, réservé à la confrontation finale dans le film).

Le générique de début installe ainsi la couleur: guitares électrique, piano, basse et une section de cuivres contenant des saxophones (comme dans le Jazz). Très cool, ce thème du 'Main Title' (on le retrouve aussi pour le générique de fin) installe le climat énergique et détendu de la musique dans le film, Elfman semblant s’être vraiment bien amusé sur une musique pleine de pêche sentant la bonne humeur et refusant toujours de se prendre au sérieux. Le score de Elfman reste très mouvant et on ne s’ennuie jamais une seule seconde. A noter le petit morceau de style Blues bien sympa pour toutes les séquences où l’on voit l’agent du FBI Alonzo Mosely tenter de mettre la main sur Walsh et Mardukas sans jamais y arriver. Au lieu de rendre ce personnage sérieux, la musique le transforme en véritable personnage de comédie. La musique d’Elfman suit à la fois la fuite du duo mais aussi les moments plus calmes comme lorsque Jack retrouve son ex-femme sans l’avoir vu une seule fois depuis 9 ans. Certains moments plus doux permettent d’évoquer le côté ‘bon sentiment’ du film tandis que la musique conserve toujours son côté cool, détendu et énergique. Le morceau qui se détache étrangement de tout le lot reste la musique accompagnement la scène finale dans l’aéroport où Jack va aider le FBI à coincer Jimmy Serrano, le caïd de la mafia qui lui court après depuis le début de cette histoire. Les sonorités assez sombres du synthé et les petits rythmes de batterie suivent cette scène de suspense de manière plus tendue que tous les autres morceaux du score qui sont pourtant très loin de ce climat sombre. Evidemment, cette pièce semble être un peu à part dans le score mais pourtant, l’effet fonctionne très bien à l’écran et cela ne choque pas tant que cela.

Pas de grand thème ici, pas d’orchestre ou d’effets instrumentaux délirants à la 'Beetlejuice'. 'Midnight Run', c’est du fun, du fun et encore du fun. De ces mélanges rock/country/blues, Elfman a réussi à tirer une musique parfaite pour illustrer cette aventure palpitante. Ceux qui connaissent son style orchestral ou celui qu’il possède aujourd’hui seront très surpris. Le score de 'Midnight Run' semble avoir inspiré bien d’autres compositeurs puisqu’on pense notamment au score de ‘Thelma & Louise’ de Hans Zimmer qui affiche une parenté de style indéniable avec le score d’Elfman. On pensera aussi au style du morceau ‘Demands’ du score de 'Armageddon' de Trevor Rabin qui ressemble beaucoup lui aussi au style du score de 'Midnight Run', sans oublier le 'Nothing To Lose' de Robert Folk, qui s'inspirera du style de la partition de Danny Elfman pour le film de Martin Brest. En fin de compte, 'Midnight Run' fait partie des scores peu connu d’Elfman qui mérite réellement sa chance parcequ’il est un peu à part dans la carrière du compositeur et parce que son utilisation dans le film est très réussie. Une BO entraînante, détendue et très cool!


----Quentin Billard